Thème « sorcier, sorcière »
Terrée dans ses appartements, Mélipona continue de lire les livres de la bibliothèque.
Elle découvre, stupéfaite, une autre version de la célèbre légende des quatre dragons.
L’histoire contiendrait-elle un message codé de sa mère ?
Pendant ce temps, alors que Copiraille étudie les textes laissés par les Honorables, Siki-Siki s’impatiente. Elle est sûre que Mélipona est en danger. Pas facile de convaincre les Maîtres Sorciers qu’elle doit se rendre à Hibah…
Quant à Finn, il lui faudra d’abord sortir des cachots du baron afin de tenir la promesse faite aux Chéramie. Mais comment délivrer ceux-ci des griffes de la Garde incarnate sans verser le sang ? Le Lampadéphore, jamais à bout de ressources, a besoin d’un roi. Il y en a bien un de disponible… Hélas ! Il passe son temps à écrire de navrants poèmes à sa propre gloire et son nom est Galim’atia, tout un programme…
Et si les quatre dragons existaient vraiment ?
Moka à propos de son livre :
« Dans Les quatre dragons, je commence à ouvrir les boîtes gigognes. Dans la grande, il y en a une plus petite qui en contient une qui… Le résultat que je
recherche est résumé dans les dernières paroles qu’adresse le mystérieux drapier Fantar à Finn : “Tout est lié, mon garçon, tout est lié !” C’est un drôle de jeu que j’ai inventé, je dois me débrouiller pour que, à la fin, absolument TOUT soit lié ! Compliqué ? Certes.
Mais qu’est-ce que je m’amuse ! »
Attention ! Ce livre est spécial ! Les sorcières sont cachées dans l'encre d'imprimerie !
Pourtant, l'une veut devenir bonne - c'est la seule. Une autre cherche partout son balai magique. Une autre va au mariage de sa soeur. Une autre veut devenir institutrice pour martyriser les enfants. Quel malheur! Les sorcières content de drôles de comptes. Elles détestent la musique et les ascenseurs qui marchent. Elles ont pour amis des ogres, des fantômes... et un nain très malin. Elles mettent leur désordre partout. Elles mélangent les articles, les adverbes, les pronoms. Elles font des calembours, des charades, des anagrammes, des combles, des mots-valises, des lipogrammes et des tautogrammes, des marabouts, des chiasmes, etc. Elles détournent les bandes dessinées, caviardent les histoires; elles font semblant de gommer les gros mots pour mieux les souligner.
À onze ans, la petite Verte ne montre toujours aucun talent pour la sorcellerie. Pire que cela, elle dit qu'elle veut être quelqu'un de normal et se marier. Elle semble aussi s'intéresser aux garçons de sa classe et ne cache pas son dégoût lorsqu'elle voit mijoter un brouet destiné à empoisonner le chien des voisins. Sa mère, Ursule, est consternée. C'est si important pour une sorcière de transmettre le métier à sa fille. En dernier ressort, elle décide de confier Verte une journée par semaine à sa grand-mère, Anastabotte, puisqu'elles ont l'air de si bien s'entendre. Dès la première séance, les résultats sont excellents. On peut même dire qu'ils dépassent les espérances d'Ursule. Un peu trop, peut-être.


