Thème « pauvreté, précarité »
La petite fille aux allumettes revisitée par Tomi Ungerer : un chef d'œuvre.
Attention ! Une histoire peut en cacher une autre… un classique de la littérature enfantine (Boucle d’or et les trois ours), nourrir une histoire sans paroles... Un ourson constate qu’une petite fille est entrée dans sa maison, a mangé son porridge et s’est assise dans son fauteuil.
Qui est-elle ? D’où vient-elle ? Au fil des pages jaillissent les questions qui aiguisent le regard et affûtent l’émotion. Une autre histoire s’écrit.
Elle parle de solitude, d’exclusion et interroge l’enfant sur sa relation au monde.
Cette histoire-là est universelle.
Pepicek et Aninku doivent aller à la ville chercher du lait pour leur maman malade. Mais les deux enfants n'ont pas un sou ; ils n'ont que leur seau vide. Comment faire pour gagner de l'argent quand on est un petit enfant ? Sur la grand-place, un horrible bonhomme chante une affreuse chanson en s'accompagnant à l'orgue de Barbarie. C'est Brundibar. Tous les adultes autour de lui applaudissent et lancent des pièces. Chantons, nous aussi, se disent Aninku et Pepicek, nous serons bientôt assez riches pour acheter du lait. Mais Brundibar n'est pas d'accord. Et Brundibar est un tyran. Il ne suffit pas d'être deux pour s'attaquer à un mal si grand. L'affreux bonhomme les gronde, puis les chasse. Pepicek et Aninku se réfugient dans une ruelle sombre. Ils n'ont plus d'espoir. Quand soudain, un oiseau qui parle et un chat, tout aussi bavard, leur expliquent qu'ils doivent demander de l'aide. Tous les écoliers répondent à l'appel et, ensemble, chantent une berceuse pour les passants. La chanson est si douce que tout le monde donne de l'argent. Tout le monde sauf Brundibar, évidemment ! À BAS BRUNDIBAR !
Cet album marquant est adapté d'un opéra écrit dans le ghetto de Terezin.
Paul et son ami Édouard rapportaient un trésor : des cristaux de quartz trouvés dans une faille, au pied de la Dent du Requin, au-delà de la mer de Glace.
Mais une glissade en pleine tempête, et le sac s’est perdu… Les deux jeunes montagnards rentrent blessés et bredouilles. Joséphine, la soeur de Paul, rêve de partir à son tour explorer les fours.
« Toi ? ! Les filles seront cristalliers quand les vaches auront des ailes ! » se moque Paul. Qu’à cela ne tienne ! Joséphine a trois amies aussi courageuses qu’elle. Les voilà qui s’encordent et partent à l’assaut : à la fois de la montagne et des préjugés masculins…
Gabbin a tout vu ! Juché sur le toit, il a suivi le déroulement de la scène à travers une lucarne : le couple se chamailler, l’homme tirer un revolver de son pardessus, viser, et PAN ! PAN !, deux éclairs blancs toucher la femme qui est tombée en arrière, aussi raide qu’un bout de bois mort. Un meurtre !
En direct ! Lorsque l’assassin a levé les yeux vers Gabbin, éclairé par un rayon de lune, le garçon a compris que sa vie ne tenait plus qu’à un fil. Si ce sale individu l’attrapait, il allait y passer : trois balles dans la caboche et c’en serait terminé. Il fallait fuir, se cacher. Même si sa vie ne valait pas grand-chose, Gabbin, le monte-en-l’air, le ousititi des toits, allait défendre chèrement sa peau…
La naissance de l’univers rime avec Oscar le Téméraire. Il deviendra maître du monde, demain ou dans dix ans, mais un jour, forcément ! Oscar a beau s’inventer un avenir glorieux, en attendant, il doit bien admettre que son existence se réduit à peu de chose. À l’école, il n’a pas d’ami et se fait régulièrement casser la figure ; il vit seul avec sa mère qui peine à joindre les deux bouts ; et dans quatre jours, ils déménagent pour aller vivre dans un mobile home au milieu de nulle part. Pour affronter ces coups du sort, Oscar, le futur centre de l’univers, se découvre une vaillance insoupçonnée ainsi qu’une nouvelle alliée, la jolie Bashia, qui va employer toute son énergie à le ramener sur terre, auprès d’elle…
Je suis un ours. Je sais, ça n’existe pas, un ours qui vit dans la rue, au milieu des hommes.
J’ai mis du temps à l’admettre, moi aussi. J’ai d’abord pensé que j’étais comme tout le monde : j’allais rentrer chez moi le soir pour le dîner et m’endormir paisiblement dans un lit bien douillet. Mais on m’a vite fait comprendre que cette vie-là n’était pas pour nous, les ours. C‘est pourquoi je dors ici, sur ces cartons, dans la rue.
Dans la vie, il y a au moins un homme, une femme, une table, une chaise, un arbre et souvent deux enfants et parfois deux grands-parents, sauf s’il y en a un des deux qui est mort. Il y a aussi et toujours le temps qui passe et quatre saisons. C’est bien aussi quand il y a des cerceaux et une guitare, mais c’est pas sûr. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a des gestes et des mots, et c’est déjà toute une histoire.
L’homme se lève. Il prend sa chaise et va s’asseoir à l’écart.
LA FEMME : Arrête de penser à la guitare !
L’HOMME : C’est juste deux ou trois accords, comme ça.
LA FEMME : On n’est pas à l’Olympia, ici.
L’HOMME : Les hommes, y a toujours un moment où faut qu’ils envisagent la guitare.
LA FEMME : Tu ferais mieux de nous mettre un toit au-dessus de tout ça.
L’HOMME : Qu’est-ce que ça peut bien faire, que je pense à la guitare ?
LA FEMME : Parce qu’un jour, ce sera plus fort que toi, la guitare. Tu serais capable de tout, pour la guitare.
L’HOMME : Mais c’est pas contre toi, la guitare.
Silence.
Consultez le dossier « Pièce (dé)montée » sur le site Canopé


Dans mon quartier, depuis pas longtemps, il y a une vieille dame avec des vêtements bizarres, les cheveux sales, qui pousse un caddie : une clocharde. Elle fait peur et je me demande comment elle vit, comment elle s’appelle... La maîtresse et mes parents voient bien que quelque chose ne va pas. Mais je n’ose pas leur dire que je l’ai vue s’écrouler et que je crois qu’elle est morte.
On est tous dans la gadoue ! Car c'est le rat qui prend tout ! Les chatons sont mis au trou, le bébé n'est plus à nous... Et notre lune est en courroux ! On est tous dans la gadoue, suivi de Jack et Guy, deux comptines illustrées par le grand Maurice Sendak.
Un jour, Petit-Gris et ses parents attrapèrent la pauvreté. Ils durent quitter leur maison, des chasseurs à leurs trousses. Mais Petit-Gris savait ce qui pouvait les sauver..
Shégué, jeune Congolais livré à lui-même, subsiste tant bien que mal en vendant les jouets qu'il fabrique avec son ami Lokombe. Existence plutôt dure, sans confort physique ni moral, mais assurant aux deux garçons une liberté véritablement princière. Et puis Shégué possède un talent qui peut-être, un jour, le rendra riche et célèbre...
C'est un livre où l'on apprend que les murs, les toits et les fenêtres d'une maison peuvent s'en aller, par coquetterie ou par désespoir. Que les portes peuvent s'en aller, elles aussi, mais pour des raisons plus subtiles, surtout si elles sont nos amies. C'est également un livre où l'on apprend comment les parents peuvent rétrécir et comment les maisons se construisent. On y découvre qu'il y a toutes sortes de larmes. Qu'elles peuvent être lourdes, énormes, mouillées, légères, bleues, profondes... Et qu'il peut être utile de pleurer tout aussi bien que de s'arrêter. On peut sécher en pleine mer, traverser un tunnel d'animaux tristes, décoller de la joue d'une statue géante et rester serein, parce que avec l'Eugénie des larmes, il y a toujours l'Eugénie du rire.
Londres, un 24 décembre 18…
Toute la ville s’apprête à fêter Noël… sauf Ebenezer Scrooge, un prêteur sur gages connu pour son avarice et son coeur de pierre. Le vieil homme tyrannise Bob, son employé, méprise son neveu et ignore la misère qui l’environne.
Mais pour Scrooge, cette nuit de Noël ne ressemblera à aucune autre. Le fantôme de Marley, son ancien associé mort sept ans plus tôt, vient le visiter. Condamné à errer jusqu’à la fin des temps pour expier son avarice et sa dureté de coeur, Marley le prévient :
– Si tu continues comme ça, Ebenezer, c’est aussi l’enfer qui t’attend !
Scrooge et le fantôme de Marley vont alors passer cette nuit de Noël à errer dans la ville, ils vont se replonger dans le passé d’Ebenezer et se projeter dans les années à venir. Effaré, Scrooge réalise que, s’il n’aime personne, personne ne l’aime non plus et que nul ne le regrettera.
À son réveil, Scrooge ne sait plus s’il a ou non rêvé. Ce qu’il sait en revanche, c’est qu’il doit changer de vie ! Et vite !