Thème « fantastique, surnaturel »
À vingt et un an, le peintre Ugo Dolfi est déjà célèbre, et comme il aime passionément la belle Nadéja et en est aimé, un avenir radieux semble s'ouvrir devant lui. Mais soudain, avec la disparition tragique de la jeune femme, sa vie se déchire. Muré dans la douleur et la solitude, il peint farouchement et, grâce à son art, il tente de rejoindre l'image de celle qu'il n'a cessé d'aimer. Jusqu'au jour où, mystérieusement, il passe à travers l'un de ses tableaux, et se retrouve dans un château perdu au coeur d'une forêt. Dans ce lieu hanté de personnages étranges, et où le fascine le portrait de la comtesse Isabelle, la jeune femme à la rose, une quête ardente commence. Faut-il croire Franz Kramer, l'énigmatique châtelain, lorsqu'il déclare que la frontière entre les vivants et les morts est poreuse, et que l'amour et la passion de la beauté peuvent accomplir des miracles ?
Deux garçons assis au bord d'un lac. Sur les deux, difficile de savoir qui est qui. L'un baratine l'autre, lui pique son blouson, lui fait croire qu'il est son meilleur ami et qu'il va lui sauver la vie. L'autre ne sait comment s'en défaire.
C'est une jeune fille sortie de dieu sait où qui va démêler tout ça en leur demandant à tous les deux : « Diable, que faites-vous là ? »
L'un croit qu'elle ne s'adresse qu'à lui et le voilà confondu ! Car le diable adore qu'on le vouvoie.
Teppoge, le gardien de l'Ombril, s'inquiète. De plus en plus de personnes se défont de leurs ombres, ils n'en veulent plus, elles les encombrent. Même l'homme à la mallette est prêt à payer pour se débarrasser de la sienne parce qu'elle lui fait trop d'ombre ! Découragé, Teppoge abandonne l'Ombril à une nouvelle gardienne. Il partira avec huit ombres, ses préférées. Pour elles, il fondera « Le cirque des ombres » qui connaîtra un grand succès. Tout va pour le mieux. Jusqu'à ce que l'homme à la mallette revienne.
Puni par un lutin pour avoir persécuté les animaux de la ferme, Nils devient tout petit, si petit qu’un jars peut l’emporter sur son dos, direction la Laponie… Si, de mésaventures en péripéties, ce jeune garçon, au demeurant fort ignare et désagréable, découvre la géographie et l’histoire de son pays, il va surtout apprendre, au contact de ses compagnes emplumées, le respect des hommes et des bêtes. La nature est une école : c’est la leçon qu’on tire de ce roman magnifique où le merveilleux et la légende se mêlent au réalisme, et où le tableau de la vie sauvage n’est jamais teinté d’aucune sensiblerie.
Mesdames et messieurs, laissez-moi vous conter l’histoire de Peter, l’ange du cirque des Merveilles. Est-il homme ou oiseau ? Nul ne le sait. Toujours est-il qu’il vit aujourd’hui parmi nous, le garçon aux ailes de plumes et aux rêves d’altitude. Laissez-vous envoûter par la magie de son ballet aérien, envolez-vous à ses côtés le temps d’une représentation…
Lorsque Peter Petons prend son envol sous le chapiteau du cirque des Merveilles, nul ne peut imaginer que le garçon aux longues ailes déployées a longtemps été un vilain petit canard.
Bébé, il est né fragile, jugé simplet par les médecins. Plus âgé, quand son dos s’est déformé, quand deux moignons d’ailes ont poussé, on l’a surnommé Peter Poulet !
Que s’était-il passé ? La chose est difficile à raconter. Tout a commencé par l’explosion d’une chaudière dans une usine de fabrication de pantoufles, lorsque Peter a été recouvert de pâte polyductimère…
« Six textes, six mystères, une façon particulière de conduire un récit et combien de questions étonnées de surcroît ? », écrit Christian Poslaniec, maître d'oeuvre de ce recueil.
Ces nouvelles fantastiques ont été publiées entre 1928 (« Le Train perdu » de Claude Farrère) et 1977 (« L'Arbre du Portugais » de Bernard Cassac). Christian Poslaniec les a réunies, reconstituant un petit univers où le quotidien se voit toujours rattrapé par le surnaturel et l'étrange. La « quatrième dimension » est à notre porte, semblent nous murmurer dans leurs histoires Sophie Catala, Michel Carrouges, J.-G. Ballard ou encore Thomas Owen.
Dans la grande tradition du conte, « Le Train perdu » nous rappelle ainsi à l'un des plaisirs voluptueux de l'enfance et de l'adolescence : celui de se faire peur.
Le nain Fulmir en a fini avec la vie. Après 160 ans d’une existence bien remplie, il entame son dernier voyage, celui qui le mènera au cimetière caché du peuple des nains. Mais en route, c’est plus fort que lui, Fulmir sauve un chien et deux orphelins, il éborgne un chevalier, il fuit une armée de soldats qui cherchent à le capturer. Et voilà que ce dernier voyage se transforme en cure de jouvence…
Contempler les dessins énigmatiques de Harris Burdick, c’est passer de l’autre côté du miroir, être aspiré dans un monde parfois lumineux, parfois angoissant, où tous les repères sont abolis. C’est être saisi de vertige et avoir le sentiment que la réalité ne sera plus jamais tout à fait la même.
Dans le monde de Harris Burdick, les morts se mêlent aux vivants et la pensée devient matière. Les pages de certains livres s’écrivent et se réécrivent toutes seules. Des jumeaux rebelles s’inventent une troisième soeur, qui acquiert peu à peu une véritable existence, et se révèle encore plus rebelle qu’eux.
Des petites filles, dans leurs nurseries, s’élèvent discrètement de leurs berceaux et se mettent à flotter dans les airs.
Quatorze grands auteurs d’aujourd’hui se sont fondus dans les dessins de Harris Burdick, et vous invitent à les rejoindre :
Tabitha King, Jon Scieszka, Sherman Alexie, Gregory Maguire, Cory Doctorow, Jules Feiffer, Linda Sue Park, Walter Dean Myers, Lois Lowry, Kate DiCamillo, M.T Anderson, Louis Sachar, Stephen King et Chris Van Allsburg.
C’est la fin de l’été. Joachim prend son dernier bain de mer. Une mélancolie lui serre le coeur : la rentrée approche et il craint d’être rejeté, comme il l’a toujours été. Depuis l’enfance, Joachim est en proie à des crises et des visions étranges, qui font de lui le souffre-douleur idéal.
Une année particulière commence pour lui. Il a dû quitter sa mère malade et partir vivre avec son grand-père. C’est l’occasion d’un nouveau départ. Mais l’accueil qu’il reçoit au collège Saint-Pol-Roux est glacial. Il se réfugie alors dans la poésie, les récits de marins et les promenades sur la lande. Il fait aussi la connaissance de Stéphane, une fille énigmatique et attirante qui ressemble à une princesse gothique.
Un jour, Joachim la surprend aux abords du château en ruine dont il a fait son repaire. Elle se cache, elle a peur. Elle est poursuivie par des assaillants inconnus. Joachim l’emmène à la Salle Verte, un endroit propice aux secrets. Cela pourrait bien être le début d’une belle histoire d’amour. Ou alors… le début d’une haletante course-poursuite.
Pour les habitants de Keraël, la cité des aëls, il n’y a pas d’ailleurs. Leur ville est située dans un désert de sable, de pierre et de sel. Keraël est une île sans eau autour. Le mot Ailleurs y est interdit, considéré comme une insulte, un blasphème. Le jeune Lunerr l’a appris à ses dépens. Pour avoir enfreint la règle, il a été fouetté jusqu’au sang et mis au ban de la société. À cause de lui, mamig a perdu son travail. Qui oserait embaucher la mère d’un paria ? Ken Werzh ! L’homme le plus vieux et le plus craint de l’île les a convoqués dans son brug, demeure unique et fabuleuse toute de bois sculpté. Il a l’air très intéressé par Lunerr, suffisamment pour faire de lui son lecteur et secrétaire particulier. L’adolescent reste sur ses gardes : le vieillard aux yeux morts et au corps fripé comme celui d’un cadavre paraît doté d’une force singulière. Il se comporte de manière étrange, il tient des propos qui pourraient le faire condamner. Ken Werzh semble détenir un secret, un secret que Lunerr a très peur de découvrir…
Keraël a été rayée de la carte. Après la disparition de la cité, avalée par la terre, Lunerr s’est retrouvé à la tête d’une troupe de rescapés, une centaines d’enfants qui ont aussitôt vu en lui un sauveur, un guide, un chef. Lunerr, un chef ? Malgré l’aide et les conseils de son amie Morgan, l’ancien banni de Keraël s’est vite senti perdu, en proie à d’insupportables cauchemars et surtout incapable de contrer les ambitions de certains membres de la troupe. Ceux-là ont convaincu les plus jeunes de bâtir une petite Keraël au milieu du désert et d’obéir aux mêmes règles et contraintes que par le passé.
Reprendre la vie d’avant comme si de rien n’était ? Lunerr et Morgan s’y opposent farouchement. La découverte d’un cube mystérieux va leur rappeler qu’il existe un Ailleurs, un monde encore inexploré qui n’attend qu’eux !
« Monsieur, suite au décès de votre fille A, nous vous informons que A'est à votre disposition aux laboratoires Vorillon. Monsieur X. » N'importe qui serait légèrement déstabilisé en lisant cette lettre. Ensuite la plupart d'entre nous croiraient à une plaisanterie sibylline et de mauvais goût, et cesseraient bientôt d'y penser. Nils Hazard décide de savoir d'où elle vient. Parce qu'il est curieux de nature... et parce qu'il a un véritable don pour mettre son nez là où il ne faut pas. Peut-être aussi parce qu'il va être père dans quelques jours et que c'est un sujet qui le préoccupe beaucoup. Il se présente sous un faux nom aux laboratoires Vorillon pour mener une petite enquête. Mais le simple fait d'avoir conservé la lettre le met en danger. Car le professeur Vorillon est un adepte du clonage humain et se livre à un trafic d'embryons des plus lucratifs. Et il n'a aucune envie qu'une preuve écrite de ses activités se promène dans la nature. Pauvre Nils Hazard, on lui saccage son appartement, on lui met un couteau sous la carotide et, en plus, sa petite amie Catherine lui en veut terriblement d'avoir disparu le jour de l'accouchement. Pauvre petite Juliette Hazard : non seulement un test paru dans Jeune et Jolie démontre que son père est totalement irresponsable, mais de surcroît la voilà kidnappée dans une camionnette et bringuebalée à travers Paris. Elle a faim et son père a un mal fou à lui donner son biberon parce qu'il a les mains et les pieds attachés ! Vraiment, être la fille d'un détective étruscologue, est-ce un cadeau ?
À douze ans, Viola a déjà traversé bien des épreuves. Lorsqu’elle est envoyée chez son oncle en Bretagne, avec son frère Sebastian, on lui dit que l’air marin lui fera du bien.
Il paraît que son oncle est très riche, qu’il habite un manoir, à Kerohan, et que l’on peut s’y reposer. Se reposer, vraiment ?
Certes, le parc est immense, et Viola et Sebastian ont chacun une chambre, mais il n’y a pas grand monde pour prendre soin d’eux. Et qu’est devenue la prétendue fortune de leur oncle ? Le manoir est bien vide et, à Kerohan, Viola et son frère sont des proies faciles pour l’ennui et la solitude.
Encore que… Peut-on parler de solitude quand d’étranges silhouettes parcourent les couloirs à la nuit tombée ? Quand Sebastian prétend avoir vu un korrigan ? Quand la salle de musique déserte résonne de la musique d’un piano ? Et que veille sur eux tous l’inquiétant docteur Vesper…
Victime de sa réputation de conteuse régionaliste, George Sand figure rarement dans les anthologies parmi les grands auteurs fantastiques. Pourtant, elle a exploré toute la gamme des ressorts du genre. Chez elle, le mystère coule de source. Rêve, folie, hallucination, don de double vue sont fréquents dans ses Légendes rustiques (1858) et dans les Contes d’une grand-mère (1873).
Les nouvelles retenues dans ce recueil, en dehors du spectaculaire « Géant Yéous », appartiennent aux deux ensembles. Toute la mythologie fantastique est mobilisée par une romancière qui sait jouer sur les nerfs de ses lecteurs en leur offrant des spectacles hors du commun : fantômes, feux follets, lavandières suspectes qui ressemblent fort aux Parques et aux Moires, moines inquiétants ou démons. Et même si elle donne souvent à ces apparitions des explications rationnelles – phénomènes naturels ou états morbides de la conscience –, le doute qu’elle maintient laisse subsister longtemps le souvenir du frisson qui nous a parcourus à la lecture de ses contes.
Dans ce recueil : L’Orgue du titan, La Fée aux gros yeux , La Grand’bête , Le Moine
des Étangs-Brisses , Les Demoiselles, Les Flambettes, Le Meuneu’de loups, Lubins ou lupins, Le Lupeux , Les Laveuses de nuit ou lavandières, Le Casseu’de bois, Le Géant Yéous .
Petite est toute nouvelle, mais elle est très douée. Quand elle effleure de ses doigts translucides le bouton d’un pull, elle capte l’histoire de ce bouton : un pique-nique sur une colline, une nuit d’hiver au coin du feu, et même la fois où on lui a renversé dessus un peu de thé…
Bientôt, Petite sera capable de combiner ces fragments d’histoires avec d’autres souvenirs collectés à partir d’une photo, d’une assiette ou d’un tapis afin d’en faire des rêves très doux pour les humains. Chaque nuit, elle s’entraîne à devenir passeuse de rêves dans la maison où vivent une vieille femme et son chien.
Mais la formation s’accélère brutalement lorsque la vieille femme se voit confier par les services sociaux un jeune garçon. Il s’appelle John et il est très en colère. Une colère si profonde que les Saboteurs, maîtres des cauchemars, risquent de le repérer. Petite sera-t-elle suffisamment forte pour leur résister ?
De quoi nos rêves sont-ils faits ? Lois Lowry y répond de bien jolie manière dans ce roman entre fantastique et poésie.
L’auteur du Passeur s’intéresse une nouvelle fois à toutes ces bribes du passé, celui d’hier et celui du temps jadis, qui composent nos vies et hantent nos rêves. Comme la vieille femme de son roman, Lois Lowry s’est installée avec son chien dans une grande maison à Cambridge, dans le Massachusetts.
La première fois, Antoine a eu vraiment la frousse. Il faisait ses devoirs dans la cuisine. Sa mère épluchait des carottes pour le dîner. C’est là que ça s’est produit. Un silence absolu. Et puis le monde autour de lui figé comme pour l’éternité. La deuxième fois, c’est arrivé au collège, au beau milieu d’une dictée. Antoine en a profité pour retoucher quelques copies et s’échapper, mais quand tout s’est remis en marche, il a fallu se justifier, et les choses ont pris un tour plus compliqué. La troisième fois que le temps s’est arrêté, Antoine a été moins surpris. Il est entré dans la maison voisine, jusque dans la chambre de Léa. Il n’a pas résisté. La plus belle fois, c’était un samedi sur la plage, et Antoine n’était plus seul…















