Thème « conditions de vie »
C'est un livre où l'on apprend que les murs, les toits et les fenêtres d'une maison peuvent s'en aller, par coquetterie ou par désespoir. Que les portes peuvent s'en aller, elles aussi, mais pour des raisons plus subtiles, surtout si elles sont nos amies. C'est également un livre où l'on apprend comment les parents peuvent rétrécir et comment les maisons se construisent. On y découvre qu'il y a toutes sortes de larmes. Qu'elles peuvent être lourdes, énormes, mouillées, légères, bleues, profondes... Et qu'il peut être utile de pleurer tout aussi bien que de s'arrêter. On peut sécher en pleine mer, traverser un tunnel d'animaux tristes, décoller de la joue d'une statue géante et rester serein, parce que avec l'Eugénie des larmes, il y a toujours l'Eugénie du rire.
Londres, un 24 décembre 18…
Toute la ville s’apprête à fêter Noël… sauf Ebenezer Scrooge, un prêteur sur gages connu pour son avarice et son coeur de pierre. Le vieil homme tyrannise Bob, son employé, méprise son neveu et ignore la misère qui l’environne.
Mais pour Scrooge, cette nuit de Noël ne ressemblera à aucune autre. Le fantôme de Marley, son ancien associé mort sept ans plus tôt, vient le visiter. Condamné à errer jusqu’à la fin des temps pour expier son avarice et sa dureté de coeur, Marley le prévient :
– Si tu continues comme ça, Ebenezer, c’est aussi l’enfer qui t’attend !
Scrooge et le fantôme de Marley vont alors passer cette nuit de Noël à errer dans la ville, ils vont se replonger dans le passé d’Ebenezer et se projeter dans les années à venir. Effaré, Scrooge réalise que, s’il n’aime personne, personne ne l’aime non plus et que nul ne le regrettera.
À son réveil, Scrooge ne sait plus s’il a ou non rêvé. Ce qu’il sait en revanche, c’est qu’il doit changer de vie ! Et vite !
Quand Philomène est venue s’asseoir au premier rang à côté de Victor, il s’est dépêché de cacher sa main dans sa manche. Sa main gauche, celle qui est mal fichue et qui ressemble à une pince. Celle qui fait que les autres élèves l’ont surnommé le Crabe. Philomène est nouvelle et ne doit pas savoir. Enfin, pas tout de suite. Juste le temps pour Victor de se faire connaître, de se faire apprécier pour ce qu’il est. Il le sent, cette fille est différente des autres élèves. D’ailleurs, quand elle a son regard perdu et qu’elle donne l’impression de vouloir rentrer dans sa coquille, Philomène lui fait penser à… un escargot.
Sa mère, qui est veuve et l’élève seule, a confié Mopeta à son frère, pour qu’il vive la vie des pêcheurs wagenias, au village, en amont du fleuve.
Mopeta est heureux d’apprendre le métier, mais il a le mal du pays. Le soir, souvent, il s’en va rêver seul en pirogue, près des rapides.
Une nuit, des malfaiteurs dérobent du poisson. C’est Mopeta qui est accusé. Comment prouver sa bonne foi ? Personne ne le croit. Il est consigné dans la maison de son oncle.
Pendant ce temps, les villageois mènent l’enquête et trouvent le coupable. Leur jugement sera exemplaire et toute la communauté en sortira grandie.
En classe, alors qu'il suffit de lever la main pour répondre à la maîtresse, Zinkoff saute si vite sur ses pieds qu'il renverse son bureau, lance les bras en l'air et braille en direction du plafond : « Hourraaaa ! » Au foot, quand par hasard quelqu'un lui fait une passe, il tape la balle encore et encore, franchit les lignes du terrain et ne s'arrête qu'au parking. Dans la cour, lorsqu'un grand, exaspéré, l'attrape et lui tord le bras, il rigole même au milieu de ses propres larmes. Il est comme ça, Zinkoff, enthousiaste, maladroit, brouillon, trop lent ou trop rapide, et toujours tordu de rire. Les autres enfants s'en amusent et l'acceptent tel qu'il est. Pour l'instant.
« Serai-je le héros de ma propre histoire, ou ce rôle sera-t-il tenu par un autre ? Ces pages l'apprendront au lecteur. Pour commencer par le commencement, je note que je naquis un vendredi à minuit - du moins me l'a-t-on dit, et je n'ai aucune raison d'en douter... »
Voilà un début engageant. La suite l'est moins : né six mois après la mort de son père, David Copperfield se retrouve vite nanti d'un terrifiant beau-père, dont la soeur, la glaciale et métallique Miss Murdstone, suffirait à elle seule à caractériser l'Angleterre rigide et puritaine du début du XIXe siècle... Car, si David Copperfield est bien l'histoire d'une enfance malheureuse, c'est avant tout une irrésistible galerie de portraits qui laisse le lecteur partagé entre l'effroi et le fou rire : il y a les méchants, bien sûr, comme l'hypocrite et gluant Uriah Heep, mais aussi les excentriques, ces doux dingues que Dickens excelle à dépeindre : M. Dick, qui rédige ses pensées sur un cerf-volant ou l'impayable tante Betsey et sa phobie des ânes...
David Copperfield est sans doute le roman le plus autobiographique de Dickens. C'est aussi, de son propre aveu, son préféré : « Comme beaucoup de pères aimants, j'ai, au fond de mon coeur, un enfant favori. Et il s'appelle DAVID COPPERFIELD. »
Chaque jour est un combat dans les rues bondées de Chennai, en Inde. Et lorsque Viji et sa soeur, Rukku, fuguent pour ne plus subir la violence de leur père, la situation semble sans espoir. Dans un monde impitoyable et dangereux, où nul n’accorde un regard aux parias, elles sont des plus vulnérables. Mais leur rencontre avec deux jeunes sans-abri, sur un pont en ruine, va peut-être tout changer.
Lyon, fin du XIXe siècle. Martin Poulachon apprend le métier de « canut », d’artisan de la soie, avec ses parents. Un soir, sa mère, partie livrer une pièce de précieux velours, se fait agresser et voler. Martin se sent coupable. À cause de son retard, il ne l’a pas accompagnée. Il ne sait pas encore qu’il va, grâce à une mystérieuse jeune fille, non seulement récupérer ce bien, mais découvrir l’univers de Guignol. Pour nourrir leur inspiration et fournir un véritable journal de la cité aux spectateurs, les créateurs de la célèbre marionnette envoient des espions dans les rues et les passages secrets… Et Guignol se transforme en justicier pour de vrai !
C'est la fête dans le pré, les moutons se réjouissent et pour cause : le loup est mort. C'était un grand méchant loup, bien sûr. Enfin, pas si sûr, parce que personne ne l'a jamais vu. Mais le mouton Kalle connaît quelqu'un qui connaît quelqu'un qui l'a vu. Locke, son copain, a des doutes. Kalle s'énerve. Terriblement. Comme le loup est mort, on lui cherche un successeur. Kalle se présente. Jouer au loup, c'est facile, mais être le loup, est-ce si simple ?
Glovie et sa mère Inna vivent en France depuis sept ans dont quatre années déjà dans un hôtel pour migrants. Inna fait tout ce qu’elle peut pour s’occuper de sa fille, mais dans son travail, elle n’a pas le choix des horaires. Comme Inna est serveuse, dans un bar, la nuit, Glovie doit rester seule et sage entre les quatre murs de cette chambre minuscule. Pour supporter cette vie, elle s’en invente d’autres, se dote de pouvoirs surnaturels, cherche le moyen de s’échapper, de vivre un peu, elle aussi. Jusqu’à se mettre en danger.
Fils de métayers, Jacquou est plongé dès l'enfance dans les conditions de vie effroyables qui sont celles de la paysannerie française au XIXe siècle. Il subit tout, la faim, le froid, le malheur et la tyrannie du nobliau local. Mais, face à l'adversité, il possède deux armes : son énergie et surtout son instinct du milieu naturel, ce coin de Périgord où il se meut comme un poisson dans l'eau. Moyennant quoi il fera front, en démontrant que la vraie noblesse, ici-bas, n'habite pas toujours le château, mais plutôt parfois l'âme du « croquant » qui sait y mettre le feu. Non content de nous instruire et de nous passionner de bout en bout, voilà un livre qui nous marque. Jacquou et la « Forêt Barade » gardent à jamais une place de choix dans la mythologie intime de tous ceux qui l'ont lu.
Juan de Pareja raconte son enfance et l'étrange destin qui le fit esclave et artiste-peintre promis à la postérité. Devenu le serviteur et l'ami de Vélasquez, qui refuse de lui enseigner son art, il sera pourtant son élève en secret.
Si son patron ne la battait pas, si elle était justement payée, si on ne lui comptait pas son assiette et son lit, Louise adorerait la terre sur laquelle elle travaille. Une terre incroyablement fertile, qui peut donner huit récoltes par an ! Qui exporte ses légumes jusqu’à Londres, et même jusqu’en Russie.… Une terre qui n’est qu’à une dizaine de kilomètres de Paris, sur un petit village de maraîchers nommé Bobigny. Le jour où vient la raclée de trop, Louise s’enfuit. Direction Paris, où vivent et travaillent sa mère Clémence, et son indéfectible protectrice, Bernadette, génie de la cuisine et de la voyance réunies. Mais Louise a treize ans, et à cet âge, même si l’on rêve de liberté, encore faut-il gagner sa vie…
Mesdames et messieurs, laissez-moi vous conter l’histoire de Peter, l’ange du cirque des Merveilles. Est-il homme ou oiseau ? Nul ne le sait. Toujours est-il qu’il vit aujourd’hui parmi nous, le garçon aux ailes de plumes et aux rêves d’altitude. Laissez-vous envoûter par la magie de son ballet aérien, envolez-vous à ses côtés le temps d’une représentation…
Lorsque Peter Petons prend son envol sous le chapiteau du cirque des Merveilles, nul ne peut imaginer que le garçon aux longues ailes déployées a longtemps été un vilain petit canard.
Bébé, il est né fragile, jugé simplet par les médecins. Plus âgé, quand son dos s’est déformé, quand deux moignons d’ailes ont poussé, on l’a surnommé Peter Poulet !
Que s’était-il passé ? La chose est difficile à raconter. Tout a commencé par l’explosion d’une chaudière dans une usine de fabrication de pantoufles, lorsque Peter a été recouvert de pâte polyductimère…
Ils sont cireurs de chaussures, vendeurs de journaux, laveurs de voitures, nettoyeurs de tombes, chiffonniers... Des enfants laissés pour compte dans un pays où les plus pauvres ne peuvent que survivre. Survivre, Saturnino tente de le faire. Dans la rue, il lutte depuis la disparition de ses parents, pour gagner quelques pièces, pour protéger Luzia sa petite soeur, pour se souvenir des mots et des chansons que fredonnait leur mère. Un jour, Saturnino rencontre un vieil homme hors du commun qui se dit chef d'orchestre. Il invite les gamins des rues à venir chez lui. La musique a-t-elle le pouvoir d'effacer la peur et la solitude ?
« Maestro » est né d'un article de journal : « Il était question d'un chef d'orchestre bolivien qui avait réussi l'exploit de monter un orchestre avec des gamins des rues. Lors des émeutes de février 2003 à La Paz, les bâtiments de l'école de musique avaient pris feu et les enfants avaient sauvé les instruments et accueilli leur professeur en jouant... »
Louis Feyrières doit faire un stage d'une semaine, comme tous les élèves de troisième. Où ? Il n'en sait rien. Ce qui est sûr, c'est qu'il n'aime pas l'école et qu'il ne se sent bon à rien. « J'ai ma coiffeuse qui prend des apprentis, dit Bonne-Maman, lors d'un repas de famille. Stagiaire, c'est presque pareil. » Coiffeur ? C'est pour les ratés, les analphabètes, décrète M. Feyrières qui, lui, est chirurgien. Louis se tait. Souvent. Mais il observe. Tout le temps. Comme il n'a rien trouvé d'autre, il entre comme stagiaire chez Maïté Coiffure. Et le voilà qui se découvre ponctuel, travailleur, entreprenant, doué ! L'atmosphère de fièvre joyeuse, les conversations avec les clientes, les odeurs des laques et des colorants, le carillon de la porte, les petits soucis et les grands drames de Mme Maïté, Fifi, Clara et Garance, tout l'attire au salon. Il s'y sent bien, chez lui. Dès le deuxième jour, Louis sait qu'il aura envie de rester plus d'une semaine chez Maïté Coiffure. Même si son père s'y oppose.