Thème « conditions de vie »
Malo de Lange est le fils de personne. Rien ne permet d’identifier l’enfant recueilli en 1822 par l’abbé Pigrièche à l’orphelinat de Tours. Rien, sauf une marque tatouée sur son épaule, la fleur de lys des bagnards que découvrent, horrifiées, les demoiselles de Lange qui viennent de l’adopter. Quels mystères se cachent derrière l’abandon de ce mystérieux enfant blond ? Quelle est donc sa véritable identité ?
Un roman d’aventures écrit à la mode des feuilletons du XIXe siècle, qui plonge le lecteur au cœur des rues du Paris de 1822, dans les ombres desquelles se tapissent bandits, voleurs et assassins.
Picot est un petit garçon qui vit seul avec son frère et sa sœur. Il n'y a pas d'adulte dans cette maison-là. Pour consoler, rassurer, et acheter les céréales du petit-déjeuner. Et dehors la température chute et chute. Chaque jour, Picot prend le bus pour se rendre à l'école. Le chauffeur s'appelle Monsieur Gustave. Monsieur Gustave vient de Russie. On dit qu'il a mangé un phoque, un jour. Chaque matin, Picot s'endort et se réveille au terminus. C'est très loin de la ville le terminus, très loin de l'école. Alors Picot passe ses journées dans un zoo abandonné. On raconte qu'un jour les animaux s'en sont échappés pour aller chercher une vie meilleure. Il y aura t-il une vie meilleure pour Picot ?
Orphelin, Olivier Twist passe sa petite enfance entre la maison de l'horrible Mme Mann, sorte de Cruella paroissiale, et le Workhouse, un asile pour indigents où la loi sur les pauvres affame les pensionnaires afin qu'ils ne prennent pas goût à l'oisiveté. Placé chez M. Sowerberry, croque-mort de son état, Olivier s'enfuit pour gagner Londres. Sa naïveté le conduit droit dans un repaire de malfaiteurs, une école du vice où l'on apprend à détrousser les passants...
Avec ce livre, Dickens entame contre l'injustice sociale une croisade qu'il poursuivra toute sa vie, sans se départir ni de son humour ni de son talent de portraitiste : c'est dans Olivier Twist que l'on rencontre l'inénarrable bedeau M. Bumble, l'irascible Grimwig, l'Astucieux Renard et, surtout, les célèbres truands Fagin, Sikes et Monks, figures depuis longtemps familières de la littérature anglaise.
Recommandé dans les programmes scolaires de 5e et de 4e
Pauvres Doinel ! Ils s’aiment, mais n’ont pas le temps de se le dire. Ils ont chacun leurs angoisses, leurs soucis mais les gardent pour eux. Marc Doinel, le père aux allures de cow-boy, n’a toujours pas parlé du rachat de sa boîte par des Hollandais décidés à restructurer au lance-flammes.
Nadine, la mère débordée, n’évoque jamais la lassitude qui l’accable devant les « fiches de suivi d’acquisition des compétences » de ses élèves de maternelle.
Charlie, la fille aînée, se demande bien pourquoi elle est amoureuse de Kikichi, un héros de manga bisexuel, plutôt que d’un garçon de sa classe. Et pourquoi se sent-elle si transparente au collège ?
Le petit Esteban, lui, ne se plaint jamais, au point de se laisser maltraiter sans broncher par les grands de l’école.
Pauvres Doinel ! S’ils savaient qu’ils partagent un rêve secret… En feuilletant un magazine, chacun d’entre eux est tombé en arrêt devant la même photo. Celle d’une yourte mongole plantée dans une clairière bretonne.
Marie-Aude Murail, infatigable curieuse, s’est toujours intéressée au monde comme il va. Cette fois, elle s’attaque à l’ordinaire, au quotidien, à ce mode de vie absurde dont nous souffrons tous. Famille, monde du travail, système éducatif ! Tout y passe ! L’état des lieux est aussi implacable que désopilant.
Marie-Aude Murail ne voulait pas introduire d’événements exceptionnels dans ce livre. Inutile ! Cette chronique de la vie ordinaire menée tambour battant est aussi captivante qu’un roman d’aventures.
Aisselle manie la pelle, et le poste de radio fredonne : « J'entends un signal d'aaaalarme Quand tu t'approches, ça me désarme... » Il vient de passer quatorze mois à creuser des trous au camp de redressement du lac vert, et que fait-il une fois rentré chez lui à Austin ? Il creuse des trous ! Sauf que, cette fois, Aisselle est payé pour son travail. « Alerte rouge ! J'ai les m-m-mains tremblantes... » Aisselle est bien décidé à économiser de l'argent, à passer son bac, à éviter les embrouilles et surtout à se débarrasser de ce surnom qui lui colle à la peau. « Alerte rouge ! J'ai mal au ventre... » Mais bizarrement, quand on est noir, baraqué et affligé d'un casier, on trouve peu de soutien autour de soi. À moins d'avoir pour meilleure amie une petite fille handicapée qui, elle, n'est pas du tout impressionnée. « Alerte rouge ! Le sol sous m-m-mes pas s'éventre. » C'est alors qu'un ancien pensionnaire du camp du lac vert, X Ray, vient proposer à Aisselle une « affaire en or » qui va le propulser dans l'univers d'une jeune star de la chanson. Son plus grand tube : « Alerte rouge ! »
« Né sous une bonne étoile » : à première vue, ce n'est pas le cas de Rémi, enfant trouvé, qui passe son âge tendre chez des parents nourriciers avant d'être vendu (pour quarante francs) à une sorte de vagabond saltimbanque, musicien des rues et montreur de chiens savants. Sous les ordres de ce patron, le jeune garçon « sans famille » va endurer les rigueurs de la vie itinérante et affronter toutes sortes d'épreuves. Pour autant, il ne se découragera pas : son arme est de posséder cette force de caractère qui, tôt ou tard, vous attire la bienveillance du sort. Le lecteur, quant à lui, vibre et espère de toute son âme qu'au terme de ce parcours très noir, compliqué d'une intrigue policière, la chance finira par sourire à Rémi, qui le mérite amplement.
Avec ce roman quasi mythologique, Hector Malot nous conte une histoire dont la simplicité défie les modes. Son personnage de Vitalis, figure tragique d'intermittent du spectacle, impose un type humain qui se grave dans les mémoires : celui de l'homme au passé mystérieux que ni la déchéance sociale, ni les vicissitudes d'une existence soumise à la pire précarité n'ont réussi à abattre.
Lucie est persuadée qu'au XXe siècle, les demoiselles de la bonne bourgeoisie parisienne auront le droit de courir toutes nues, d'aller à la messe en cheveux, de parler à table et même, qui sait ? De s'instruire et de ne pas se marier. À quoi bon vieillir, sinon ? Le problème, c'est que nous ne sommes qu'en 1885 et qu'à treize ans, la seule éducation qu'une jeune fille comme Lucie est censée recevoir consiste à savoir tenir une maison pour devenir une épouse accomplie. Hygiène, lessive, cuisine : Lucie est envoyée faire son apprentissage avec Annette, Fanny et Marceline.
Si ses parents savaient... Il se passe parfois des choses étranges, dans les communs des maisons bourgeoises. Les domestiques peuvent s'y révèler plus passionnants et subversifs que des livres. On y fait des révolutions en secret. On y organise des expéditions aux Halles au petit matin, ce Ventre de Paris peint par Monsieur Zola d'où sortiront bientôt tant d'idées neuves, socialisme, anarchisme, féminisme...
Que faire de sa vie quand on a treize ans et qu'on est une fille pauvre, pas laide, sachant lire, sans autre protection que celle d'un vieux curé, d'une tante prostituée et d'une veuve ronchon ? Nonne ? Jamais. Séraphine est trop insolente. Couturière ? Non plus. Elle a trop envie de parler et de voir du monde. Peut-être qu'un jour les femmes pourront devenir juges, gendarmes ou avocats et faire de la politique... Peut-être même qu'un jour Dieu Lui-même sera une femme. Mais, pour l'instant, nous sommes en 1885, à Paris, ou plutôt à Montmartre. Le souvenir de la Commune est encore vif chez les uns. Les autres s'occupent de l'enterrer définitivement en bâtissant, là-haut sur la butte, le Sacré-Coeur. Et Séraphine ne voit qu'une solution pour mener la vie libre et sans misère dont elle rêve : s'en remettre à sainte Rita, la patronne des causes désespérées...
Le père de Sophie, ouvrier zingueur, est mort en tombant d’un toit. Elle rêvait d’aller à l’école, mais il n’en est plus question.
Sophie est pauvre et doit travailler comme domestique chez les bourgeois des beaux quartiers. Dans son malheur, elle a de la chance : son patron est le célèbre Nadar, un photographe génial et farfelu. Il vient de faire construire un ballon géant qui va survoler Paris.
Et puis, il y a la voisine de Sophie, Madame Louise Michel, une institutrice qui lui apprend à lire en cachette. Ce qui va se révéler bien utile pour sympathiser avec Paul, le fils de Nadar, passionné de photo, lui aussi.
Une semaine en immersion au service comptabilité d’un fabricant de boîtes à chaussures… C’est sûr, ça ne fait pas rêver…
Mais c’est le seul stage en entreprise qu’Abel a pu trouver. Alors qu’il s’apprête à passer les journées les plus ennuyeuses de sa vie enfermé avec José, un jeune comptable aussi méthodique qu’allergique aux arachides, l’annonce d’un audit financier sème la panique dans le service. Une armée de contrôleurs habillés tout en noir va éplucher les comptes, traquer la moindre erreur et ne rien lâcher. Au même moment, les bureaux de Big Box sont cambriolés et des classeurs de factures dérobés. Le stage d’Abel va se révéler bien plus excitant que prévu…
C’est bientôt Noël mais pas pour tout le monde. Ceux qui vivent côté jardin auront bien chaud et plein de cadeaux ; ceux qui vivent côté cour auront froid et faim. Pieds nus, un petit homme découvre un carton dans la rue et n’a d’autre ressource que de s’y réfugier. Un enfant, bien botté, bien habillé s’étonne de le découvrir là. Son père le rassure. Ce n’est pas un homme, voyons, c’est un chien ! Et il pourrait être dangereux ! Le père ne croit pas s’y bien dire.
La bibliothèque du lycée. C’était mon sanctuaire. L’abri sûr en cas de coup dur, le lieu saint à l’abri du vulgaire. C’était mon terrain de chasse favori, depuis que j’y avais découvert un gros livre relié de maroquin vert qui portait sur le dos ces lettres d’or : Amours des dieux et des héros. Je revenais toujours consulter ce livre, rêver à ces amours. M’éblouir d’images jusqu’à me brouiller la vue et la raison. Or, il arriva qu’un jour le livre disparut. Ce livre était ma machine à rêver. Qui avait pu m’en priver, sous prétexte d’un exposé banal, d’une simple lubie ?
En classe de 3e, Mohammed-Ali est discret et populaire. Pour lui, le collège ça roule. Tranquille. En apparence du moins, car il a une vie secrète. La nuit, il sort de chez lui pour aller taguer. Et surtout, il est amoureux d’Aimée, qui ne pense à rien d’autre qu’au football. Comment faire pour qu’elle le remarque ? Par chance, Mohammed-Ali peut compter sur le soutien de Lina et Margaux. En amour comme au football, il faut un plan de jeu. Il faut avoir du style.Il va inviter Aimée à voir un match au Stade de France.
Arthur James May a hérité, à dix-neuf ans, en 1930, d'une des plus grandes fortunes du monde. Il passe son temps à s'acheter des joujoux hors de prix, puis à les casser. Tout y passe : bolides de circuit, vedettes nautiques, et enfin, le dernier cri du progrès technique : les avions. Il collectionne les modèles, et les accidents. Il terrorise la région. Il n'a aucun ami. Forcément, il n'est pas aimable. Pourtant, un être humain s'est intéressé et sincèrement attaché à lui. C'est Harold Berbick, l'ancien chauffeur de son père. Il est stylé, consciencieux, d'une fidélité à toute épreuve et... bègue. Arthur le prend comme souffre-douleur. Il lui faudra du temps, beaucoup de temps, et quelques voyages au bout de l'Afrique en sa compagnie, pour comprendre quel autre rôle le vieux majordome est venu jouer dans sa vie.
Qui a tué Timoléon Escartefigue, modeste réparateur de vélos du boulevard des Batignolles, à Paris ? Que s’est-il passé sur le front, en pleine guerre de 14, dans les décombres d’une maison en ruine ? Qu’est devenu Victor, le condamné à mort qui a disparu avant son exécution ? Quel secret cache Émilienne Robinson, jeune journaliste fraîchement engagée au journal l’Excelsior ? Et pourquoi, dans ce Paris de 1920, alors que la guerre est terminée, d’anciens poilus sont-ils assassinés les uns après les autres ? Et par qui ? Balto, qui vit dans la Zone, cette bande de misère entourant la capitale, veut enquêter afin d’innocenter son frère que l’on soupçonne, et découvrir qui est le dernier des Valets de Cœur...