Thème « collège, lycée, professeur »
"Il doit exister une meilleure école que l'école ", pensaient Frédéric et Albert. Il doit y avoir d'autres personnes à qui parler anglais que professeur d'anglais. Il y a un autre univers à explorer que la salle de classe et ses quatre murs. Alors hop! Faisons une fugue pour apprendre l'anglais, ce qui sert d'alibi pour tenter l'aventure. Gill Rosner est anglaise. Susie Morgenstern est américaine. Elles ont eu tant de plaisir à travailler ensemble en mangeant du chocolat pour innover et inventer des cours d'anglais à la Faculté des Sciences de Nice qu'elles ont continué à être complices pour écrire ce roman anglo-américain en français... et en anglais! Vous retrouverez Frédéric et Albert Papillon dans "New York Alibi" et "Europe Alibi"
Saïd a aimé le travail bien fait, la langue française et ses richesses, les dictionnaires, la beauté sous toutes ses formes. Il a aimé être un bon élève. Mais c'était avant. Il y a longtemps. Il y a un an. Avant le collège Camille-Claudel, la foule hurlante de ses mille deux cents élèves, le racket, la fatigue, le mépris et la haine de ceux qui veulent tuer tout ce qui est beau. Au collège, Saïd a changé. Ce n'est pas qu'il ne veut plus réussir et s'en sortir. Il le veut toujours, de toutes ses forces. C'est juste que, des forces, il en a de moins en moins. Tout seul, il sait qu'il n'y arrivera pas. Alors il s'accroche à ce qu'il peut : une sortie à Paris au musée d'Orsay, un tableau qui représente des fleurs blanches sur un fond noir, son ami Antoine qui baigne dans la culture, le caractère d'un prof qui ressemble à l'acteur de Mission impossible... Sauver Saïd de l'échec et du désespoir, est-ce vraiment mission impossible ?
Tout commence parce que Boris parle russe. Un matin, son professeur lui demande de venir en aide à un nouveau venu dans l’école. Il s’appelle Ivan, il est Russe et Boris doit lui servir d’interprète. Jusque-là tout va bien. Seulement les premières paroles en russe d’Ivan sont :
« Salutations à vous tous, pauvres vers tremblants… Sans aucun doute, vous serez tous assez faibles d’esprit pour m’accueillir parmi vous. Vos cerveaux minuscules, imbéciles comme des bulbes, sont tout simplement incapables de voir que j’ai des pouvoirs secrets dont j’ai l’intention de me servir pour faire de vous tous mes esclaves. »
Boris reste pétrifié. Qui est cet affreux garçon ? Et comment traduire son horrible discours ?
Le collège, c’est dur… Nat aimerait bien avoir un guide, un plan, un lexique pour s’y retrouver.
Au collège, on ne dit plus « bizarre », mais « chelou », on doit présenter son carnet toutes les cinq minutes, il y a au moins dix profs pour remplacer la maîtresse, et certains demandent de drôles de trucs comme d’adopter un œuf à la maison !
Heureusement, il y a choses qui ne changent pas. Nat a toujours Mimi comme meilleure amie et elle continue d’organiser des réunions dans les toilettes pour discuter avec ses copines. Sujet du jour : peut-on avoir pour deuxième meilleur ami un garçon ? Et même s’il s’agit d’un ancien amoureux comme Louis ?
Nat et Mimi ont grandi d’un coup ! Dominique Souton, qui a toujours aimé suivre ses personnages de livre en livre, nous les avait présentées en CE2 dans « Ma meilleure amie
a une meilleure amie ». Nous les retrouvons en sixième, au collège, où plus rien n’est pareil. Un changement de lieu, d’âge et de questionnements qui a entraîné la romancière sur des forums pour ados où elle a passé des heures. Un « bonheur de littérature », selon elle, et un domaine qu’elle ne se lasse pas d’explorer.
Lucien, treize ans, sait que les vrais ennuis commencent aux portes du collège et ne s’arrêtent pas là. Il y a toujours un prof pour vous réveiller en plein cours et vous coller deux heures. En permanence, il n’y a personne. Ni Basile, son ami fidèle rebaptisé Croûton, ni Rosa, sa vieille copine peintre morte il y a 120 ans.
Là-bas, il n’y a que l’ennui. Et Lucien n’aime pas ça.
Comme il n’aime pas : les quatrièmes, les sixièmes, les cinquièmes, les troisièmes…
Pour s’occuper, Lucien a l’idée de dresser la liste de tout ce qu’il n’aime pas. Il est sonné devant l’ampleur de la tâche. Justement, Lucien vient d’atterrir sur le menton d’une fille. Elle s’appelle Fatou et c’est un phénomène.
Tout le monde a peur d’elle. C’est dit, Lucien ne l’aime pas, et c’est réciproque. Fatou propose un duel : celui qui déteste le plus de choses au monde l’emporte. Ça, Lucien aime bien.
Son nom est Cathrine, Arnaud Cathrine. Ça ne fait pas garçon comme nom. Pourtant, il est un garçon. Il aimerait le prouver, d'une manière ou d'une autre. Il essaie de boire du café mais il déteste ça. Dommage, il trouvait que ça faisait très garçon. Il essaie de péter la gueule à son meilleur copain qui lui a sorti une crasse. Ça marche assez bien (une incisive fêlée), mais ce n'est pas trop son genre d'être une brute. Un peu plus tard, il essaie d'embrasser une fille. C'est une réussite totale, mais qui ne regarde pas les autres. Alors les autres continuent à se moquer. Un jour, la prof de français note ce sujet de rédaction au tableau : « On vous donne la possibilité de changer une chose dans votre vie. Racontez. » Devinez ce qu'il choisit.
2 septembre, veille de la rentrée. Contrairement à ce que pense ma mère, je n’entreprends pas ce journal aujourd’hui par plaisir, ni parce que j’entre en sixième demain. Je n’ai rien à dire là-dessus. Je veux parler des raisons pour lesquelles je vais devenir nul. Point à la ligne.
C’est officiel. Margot tient la lettre entre ses mains. Elle est admise en sixième au collège du Parc des Grands Pins. Enfin, elle entre dans la cour des grands ! Rêvant de devenir populaire, Margot se présente aux élections des délégués de classe…
Février 1965. Lili a quitté la Tunisie. Elle vit à Paris avec sa mère et ses deux frères, rue de la Goutte d'or. Admise en sixième au lycée Jules Ferry, elle essaie de comprendre la France. Pourquoi les filles françaises comme Irène et Laetitia ont-elles des journaux intimes ? Est-ce vrai que les Français mangent des grenouilles et des escargots ? Et des crapauds ? Pourquoi à la chorale faut-il chanter « Ils vont les petits canards » ? Est-ce qu'Irène qui porte des chaussettes à pompons l'invitera à sa fête ?
Lili invente des histoires extraordinaires pour se rapprocher d'Irène et de Laetitia. Ca lui coûtera cher. Heureusement, il y a Luisa.
Dans la classe d’Alizée Tramontane, on ne sait jamais ce qui va se passer. Une seule exception : le rituel de la météo du jour. Mais quand on vit à Nice, où il fait toujours beau, ce n’est pas très drôle. Alors Alizée a une idée. Au tour des élèves de présenter un compte rendu du temps qu’il fait à un endroit de la Terre. Chacun devra trouver une façon personnelle et amusante de parler de la météo. Rien de tel pour muscler l’originalité et l’imagination !
Pour Alizée, la météo est bien plus intéressante que les hommes. Pourtant, depuis qu’elle a rencontré Axel, elle ne sait plus quoi penser. Serait-elle en train de tomber amoureuse ?
Finalement, la vie ressemble à la météo : elle réserve parfois des surprises…
En ce début d'année de cinquième, Maxime a décidé que tout irait mal. Pourquoi n'est-il pas content de ne plus avoir la terrible Mme Carette en maths ? Pourquoi fait-il l'idiot avec sa remplaçante ?
Retrouvez Maxime dans : « Maxime fait des miracles » (Collection Mouche), « Maxime fait un beau mariage », « Maxime fait de la politique » (Collection Neuf) et dans « Adieu Maxime » (Collection Médium).
Hier soir encore, je disposais de parents normaux, tous deux âgés de 36 ans. Ce matin, à mon réveil, ils en avaient 11. Bien sûr, quand j’ai vu ces deux enfants à mon chevet, dans des pyjamas trop grands, je n’ai pas tout de suite compris.
D’ailleurs, c’était l’heure de se préparer pour le collège… Le collège ! J’ai deviné que tout partait de là. Depuis le début de l’année scolaire, je détestais la sixième. Et mes parents, au lieu de me comprendre et de trouver une solution simple – m’offrir un tour du monde, par exemple –, répétaient à l’envi qu’ils adoreraient avoir mon âge.
Moi, je répondais invariablement : « J’aimerais vous voir à ma place. » Apparemment, mon voeu vient d’être exaucé…
Moi, Max, je n’ai pas peur de le dire : j’ai peur.
Le roi du stress, le prince de l’angoisse, ne cherchez pas : c’est moi. Non, ça ne peut plus durer. Il faudrait qu’on m’indique un remède, et vite.
Un jour débarque à la maison un géant plein de barbe et de cheveux. C’est Benoît, un vieil ami de mon père, qui rentre tout juste d’Amazonie. Benoît n’a rien dans les poches et nulle part où aller. Mais il a peut-être quelque chose pour moi. Et s’il me montrait le chemin de l’imprudence...
Ne pas ressembler aux autres, quand on est une élève de cinquième, c'est, par exemple, s'intéresser au latin. Ne pas s'y intéresser comme une petite fille modèle, pour faire plaisir aux parents qui pensent que la vie sans langue morte ne vaut pas la peine d'être vécue. Ne pas s'y intéresser comme une fayote, pour récolter des bonnes notes en version et l'estime de son prof. Non, s'y intéresser pour soi, pour son plaisir, pour la joie profonde de découvrir qu'injuria veut dire injustice, et liber, libre comme livre. Or dans un monde de brutes où intello (de intellegere = comprendre) est devenu une insulte, Monelle se sent parfois très seule et très découragée. À quoi bon s'intéresser à tout quand tout n'intéresse pas les autres ? Et au fait, à quoi s'intéressent ces fameux autres ? Pour leur plaire, Monelle serait prête à devenir un cancre...
Personne ne remarque Jérémie au collège, personne ne lui adresse la parole. Forcément, il est arrivé là après les vacances de Noël : c’était trop tard, les groupes étaient déjà faits. Alors il est devenu invisible… Il n’a pas d’amis, mais il a la paix. Et puis, sa mère lui a payé un vélo. Quand il s’ennuie, Jérémie prend son vélo et fait des tours dans le quartier. C’est peut-être comme ça qu’il va se faire des amis ? Par hasard ? À moins de ne pas faire confiance au hasard, et de se débrouiller pour rencontrer Lily, la seule fille de sa classe à qui il a envie de parler.
Jeudi prochain, c’est le jour de la sortie scolaire au Château de Versailles avec une bande d’abrutis de mon âge et, comme accompagnateurs, Aymeric Pichu, un demi-dieu de dix-neuf ans poilu des avant-bras dont tout le monde tombe raide amoureux ainsi que ma propre grand-mère de soixante-neuf ans déguisée en Marie-Antoinette. À part me faire opérer de l’appendicite ou saboter le car, je ne vois pas bien ce que je peux faire…
Lucien, qui pensait avoir vécu les pires jours de sa vie, un lundi, un mardi et un mercredi, va devoir affronter son premier jeudi noir et surmonter les affres de la jalousie…