Thème « amour »
Carole n’a aucun plan de prévu, elle sait seulement qu’elle a quinze jours, le temps des vacances, pour convaincre son père de renoncer à son projet. Elle doit trouver le moyen d’annuler ce déménagement projeté à la rentrée et leur installation avec Josiane, son horrible belle-mère. Elle mise sur les châteaux de la Loire où son père a choisi de les emmener, son frère et elle, pour y parvenir. Les châteaux, la douceur de ce mois de juillet…
Malgré l’urgence, Carole se surprend à apprécier ces vacances. Lorsqu’elle sort son précieux carnet à croquis et qu’elle se met à dessiner les silhouettes au bord d’une rivière, un garçon sombre et lumineux comme un tableau de Caravage vient l’aborder. Cette rencontre va bouleverser leur vie à jamais…
« Julie, je t’aime, mais tu n’apprendras rien : j’ai dû te le dire 35 282 fois depuis qu’on s’est embrassés la première fois. Et je voudrais faire l’amour avec toi, j’ai tout le matériel. »
Après avoir jeté de nombreux brouillons, Doriand envoie enfin une lettre à Julie. Les jours qui viennent seront capitaux, essentiels, vitaux. Doriand se pose des dizaines de questions telles que : Julie va-t-elle répondre ? Julie pense-t-elle comme lui que le moment est venu ? Et surtout, Julie l’aime-t-elle profondément, passionnément, à la folie, ou tout simplement autant qu’il l’aime ?
C’est dans ce moment de réflexion particulièrement angoissant que le père de Doriand choisit de devenir infréquentable. Un père copain, écrivain et célibataire, c’était déjà pénible, mais voilà que, le dit père vient d’entamer une psychanalyse avec un certain Robert et qu’il se métamorphose.
Doriand souhaiterait simplement oublier ces changements perturbants et se concentrer sur Julie. Mais voilà que Julie n’est plus la même.
Arnaud Cathrine à propos de Moi je :
Un fils et un père vivent seuls sous le même toit. Le premier ne pense qu’à une chose : faire l’amour pour la première fois avec Julie alors que le second, envoûté par sa psychanalyse, n’a plus que ces mots à la bouche : Moi je… Moi je… Arnaud Cathrine excelle dans un roman décapant où l’autodérision interroge chacun d’entre nous.
Qui est ce personnage d’écrivain, père du narrateur ?
Une caricature de l’écrivain que je pourrais devenir. Dans le cas où je me mettrais à filer un mauvais coton. Heureusement, j’ai entrepris une psy qui devrait m’en préserver ! Dans le roman, les titres de livres de l’écrivain sont tous mes titres détournés.
Et Doriand, le jeune narrateur ?
C’est le fils imaginaire que je pourrais avoir si j’étais cet écrivain disjoncté. C’est un personnage qui regarde faire ma caricature. Tous les portraits sont réflexifs et renvoient les uns aux autres, dans une forme de dérision.
Et ce Moi je ? Est-ce un troisième personnage imaginé par le fils ?
Moi je est infréquentable, c’est évidemment un clin d’œil à la psychanalyse. C’est aussi l’ego très fort du père qui, jusqu’à présent, avait essayé de tout contrôler dans sa vie, puis c’est celui du fils qui crie et demande à vivre et surtout à coucher avec Julie.
Ce sera la première expérience sexuelle, heureuse et bien vécue, décrite dans un de mes livres. Doriand est obsédé par le fait de coucher avec Julie car, pour lui, c’est le seul moyen de savoir si elle l’aime ou pas, ça devient une idée fixe.
Dans sa peur de l’échec, le fils ressemble à son père ?
C’est ce qui rapproche le père et le fils. Doriand a peur d’échouer comme son père et d’être incapable de vivre une relation amoureuse épanouie. Il lui faudra couper un lien pour échapper à ce qui lui semble une fatalité. Je veux croire et écrire qu’il n’y a pas de déterminisme, qu’on peut s’inventer une famille en dehors des liens du sang. On n’est pas condamné à ressembler à ses parents, on ne serait pas le produit de nos ascendants. La psychanalyse aide à sortir aux forceps de sa famille, même si c’est douloureux, c’est souvent nécessaire.
Léo, le grand frère de P'tit Marcel, le héros de Tout contre Léo, est mort et enterré. Mort du sida depuis trois ans. Enterré sous une pierre décorée d'une colombe ridicule. Et, depuis, Marcel a l'impression que sa famille fait semblant de vivre.
Pourtant : « Tu vas les remuer, balancer de la vie plein la baraque. Tu vas les forcer à se bouger. Tu les laisseras pas s'abattre, hein ? » avait ordonné Léo en annonçant sa fin prochaine à P'tit Marcel.
Marcel se sent investi d'une mission, d'un destin. Il écrit des poèmes et des phrases définitives, comme « Ma vie de fils touche à sa fin.» Mais ce qu'il faut faire, concrètement, pour que le monde cesse d'être nul, il n'en a pas idée.
Et contre toute attente, c'est sa mère, qui la première, va obéir au voeu de Léo, à sa façon. À sa façon dévastatrice, enthousiasmante et capable de réveiller les passions de tous les siens.
Dans le Paris de Louis XI, dans le grouillement de la cour des Miracles, les destins de trois personnages s'entrechoquent : d'abord Esmeralda, l'ensorceleuse qui fait battre les cœurs. Ensuite, Frollo, le prêtre à l'âme perdue de passion inavouable. Et, enfin, la créature, « mi-homme mi-animal, plus dur, plus difforme et plus foulé aux pieds qu'un caillou », Quasimodo, le sonneur de cloches. Mais ce caillou a un cœur, le monstre pleure d'amour pour Esmeralda...
Avant, il y a ma meilleure amie, Mab, et il y a moi, Elk. Il y a l'histoire de notre amitié depuis nos dix ans. Il y a tout ce que nous aimons, les choses infiniment grandes et les choses infiniment belles. Les labyrinthes, la physique quantique, la poésie. Tout ce qui nous rassemble. Après, il y a moi, Elk, et ma meilleure amie, Mab. Sa présence partout, tout le temps, qui me hante. Il y a tout ce que l'on ne s'est pas dit et tout ce que l'on se dit encore. Tout ce qui nous rend inséparables, au-delà de tout. Entre les deux, il y a une fête, une nuit, une route. Il y a nous, avant, après.
Il y a longtemps, un garçon a vu une fille par la fenêtre et, depuis ce jour, il a figé son souvenir dans sa mémoire. Devenu grand, il vit avec sa mère, il écrit, et sa vie monotone lui fait oublier cet instant miraculeux. Mais les souvenirs sont tenaces; tôt ou tard, ils sont convoqués, réclament leur dû.
Elizabeth Bennet, jolie, intelligente, spirituelle, mais de fortune modeste, séduit le riche et beau Darcy, qui étouffe tous ses préjugés de classe pour la demander en mariage. L’histoire pourrait s’arrêter là. Mais Elizabeth, à la grande surprise de son orgueilleux soupirant, lui oppose une fin de non-recevoir catégorique. Si le happy end attendu survient pourtant, c’est que chacun aura parcouru un long chemin semé d’autant d’introspections que de coups de théâtre…
Qui est Britannicus ? Un prince romain sacrifié au profit de son frère adoptif, un personnage de second plan chez Racine ? Une antiquité, en somme. Mais le connaît-on vraiment ?
Le voici dans toute sa jeunesse : un garçon de quatorze ans face au deuil de son père et ses souvenirs en charpie, aux prises avec ses rêves, ses désirs, et une admiration aveugle pour son frère Néron.
Une figure de l’adolescent éternel qui, tel un fantôme, s’affranchit des époques, des lieux, et revit avec nous.
À l’approche de Noël, Julia Fuchs pourrait avoir tout pour elle. Les profs l’adorent, c’est une bête en maths, en latin, en grec. Elle invente le monde avec sa petite soeur Judith. Et elle refait le monde avec Johana, sa meilleure amie, accro au téléphone et à la cigarette. Seulement, Julia apprend par Johana que Paulus est amoureux d’elle. Quoi, Paulus ? Le mec le plus canon de tout le lycée ? Julia ne peut pas le croire. Il faut dire que dans ce domaine elle manque d’assurance. Elle n’est pas très à l’aise avec son corps et, surtout, elle est une parfaite débutante. Elle en sait beaucoup moins long que Johana, qui s’y connaît en garçons. Moins long que sa mère, qui lui repasse le film d’elle quand elle avait son âge. Moins long que les autres filles de la classe, Coralie la pute ou Nadine-le-bonsens-près-de-chez-vous. Moins long même que Judith, qui, du haut de ses cinq ans, file le parfait amour avec Camel à la maternelle. Car, pour Julia, un seul être vous aime et tout est détraqué. Pourquoi Paulus copierait-il des poèmes d’Apollinaire pour la séduire ? Pourquoi l’appellerait-il ? Et si cet amour soudain n’était qu’une conspiration ?
À propos de Paulus, dont le premier tome a été écrit à la fin du XXe siècle, on me demande parfois : « Vous vous rendez compte que c’est un roman vintage : pas de portable, d’ordinateur, l’ère Mitterrand… etc ? », je réponds que les lecteurs ne semblent pas s’en rendre compte. Je crois en fait qu’ils s’en fichent. S’ils veulent des renseignements sur les nouvelles technologies, ils savent parfaitement où les trouver.
C'est presque inavouable, quand on est depuis longtemps sortie de l'enfance, d'avoir atrocement peur du noir. Et d'une manière générale, Conception trouve qu'elle a bien des raisons de manquer de confiance en elle. Pourtant...
La vraie naissance de Romain a eu lieu il y a une semaine. Ce jour-là, une fille débarquée de nulle part et belle comme un souffle s’est approchée de lui, le garçon transparent, et lui a parlé. Pour lui dire qu’elle l’aimait et qu’ils devaient passer du temps ensemble.
Aussitôt, dans sa tête, il y a eu l’idée folle, cette sensation nouvelle, d’être en vie. Loin de l’ennui, au plus près de Lola et de ses allures d’ange tombé du ciel. Lui, il a simplement dit : Je sais pas. Trois petits mots pour faire fuir n’importe qui.
Mais Lola n’est pas n’importe qui. Lola, c’est une fille qui embrasse, court, aime, vite. Une fille comme la chaleur ardente d’un feu, après le craquement des allumettes. Elle sait entendre les silences de Romain. Elle veut lui apprendre à oser. Lui fait découvrir que chacun a sa route, qu’elle soit au Nebraska ou dans les recoins perdus et tristes d’une ville basse.
Alors, ils se cherchent, ils foncent, ils se brûlent. Forcément, Romain tombe raide amoureux. Forcément, la vie s’en mêle. Mais plus rien ne peut arrêter leur marche en avant.
Que fait Benjamin Prade, caché dans une poubelle de recyclage, à 6 heures du matin ?
Pourquoi pose-t-il des affiches incognito dans toute la ville ?
Pourquoi est-il soudain la cible des réseaux ?
C'est quoi, être un garçon, aujourd'hui, en classe de seconde ?
Être fou amoureux d'une fille. Avoir peur qu'elle ne s'intéresse jamais à vous.
Ressentir des attaques de panique.
Se faire insulter par les virilos du lycée.
Avoir peur de faire l'amour pour la première fois.
Et vouloir, vouloir vraiment, dans sa vie, enfin, quelque chose de beau.
Dans la littérature occidentale, les histoires d'amour finissent mal, c'est un fait connu... Tel est bien l'argument de cette pièce majeure d'amour et de mort, l'une des plus célèbres du dramaturge élisabéthain. Dans une atmosphère de guerre civile, de luttes de clans, de haines ancestrales entre familles, seul l'amour-passion entre deux jeunes gens que tout oppose peut conduire la société, mais trop tard, à reconsidérer rancoeurs et préjugés, c'est-à-dire à laver le sang et l'injure par les larmes. En effet, il n'aura pas fallu moins d'un double suicide pour qu'enfin la vérité soit révélée, et les valeurs sociales dominantes mises en cause. Au-delà du destin tragique des personnages, Shakespeare exploite un arsenal d'épisodes que l'on qualifierait aujourd'hui de « gothiques » : meurtres, duels, projets d'enlèvement, fausse mort, empoisonnements, profanation de tombeaux... C'est sans doute ce qui a conduit le classicisme français à ignorer ce théâtre considéré comme de mauvais goût, mais aussi, et pour cette raison même, le romantisme à y voir le parfait modèle du mélange des genres, où le grotesque voisine avec le sublime. Profondément ancrée dans le contexte sociopolitique de son temps, la pièce a pourtant su s'imposer comme symbole de l'amour impossible et inspirer durablement tous les champs de la création. Elle est présentée ici dans une version abrégée permettant de la jouer en classe.
Dans une petite ville du Mississippi, près du fleuve, Eden Villette cherche à écrire de la poésie. Et tout l’intéresse, car tout peut faire poésie. Une poule aux coudes pointus, par exemple, pourrait être un bon début de poème. Mais Eden est prise dans tant d’hésitations, tant de questions. Osera-t-elle se jeter à l’eau ?
C’est l’été 1967, les États-Unis bruissent des débats autour du mouvement des droits civiques, entre réformistes et partisans d’une action radicale.
Cet été-là, Jane-Esther Sanchis arrive en ville, auréolée de sa gloire littéraire, pour y passer quelques semaines et donner une conférence. Elle retrouve ses amies de jeunesse : Kate, la tante d’Eden, et Edna Gardner.
Auprès d’elles, Eden espère des conseils. Comment écrire, comment aimer, et comment se diriger dans la vie ? Au bord du fleuve, les réponses n’appartiennent peut-être pas à ceux qui semblent les détenir.
Shaïne Cassim, amoureuse de tous les genres littéraires, éprouve une passion particulière pour la poésie. Et elle avoue une fascination pour les poules. Une particularité qu’elle partage avec la poétesse Flannery O’Connor. Dans Une saison avec Jane-Esther, Shaïne Cassim réunit brillamment ces deux objets d’enchantement.
Après la mort de son ami le plus proche durant l’été 1968, Meryl Lee Kowalski part pour la St. Elene’s Preparatory Academy for Girls, où elle s’efforce de s’adapter aux traditions du vénérable pensionnat et à une structure sociale fortement axée sur les étudiantes issues de milieux aisés. Dans une histoire parallèle, Matt Coffin s’est retrouvé sur la côte du Maine, près de St. Elene’s, avec une taie d’oreiller pleine d’argent dérobée au chef d’un gang criminel, craignant la poursuite implacable et destructrice de ce dernier. Les deux jeunes gens se débarrassent peu à peu de leur solitude, trouvant un moyen d’espérer et de se trouver l’un l’autre.
Ici, sur la côte, il fait beau toute l’année, on entend l’océan de partout, la première question qu’on pose en se croisant, c’est : « Ça va, les vagues ? »
Tout est tracé d’avance. À 3 ans, mis à l’eau ; à 9 ans, sponsorisés ; à 15 ans, stage d’hiver à Hawaï. Ensuite, les coaches et la compétition.
C’est comme ça. Normal. On est surfeur de père en fils. Sans réfléchir.
Faustin, lui, veut choisir sa vie. Partir loin de l’océan, avec Lise, dont il est amoureux depuis toujours. Trouver sa voie.
C’est alors qu’arrive un nouveau, Charlie. Il a la grâce. Il danse avec les vagues. Lise ne voit plus que lui. Que faire ?















