Thème « Amérique du sud »
De l’or, de l’or, de l’or ! En 1523, le général Pizarro part à la conquête du Pérou et entre dans la ville de Cajamalca. Ses hommes et lui sont éblouis par ce qu’ils découvrent : il y a de l’or partout. Pour s’en emparer, Pizzaro a un plan : il va capturer l’Inca, l’empereur du Pérou, et réclamer le plus d’or possible en échange de lui. Mais jusqu’où ira cette fièvre de posséder, violente et incompréhensible ? Et aura-t-elle jamais une fin ?
Perchée dans les bras de son baobab, Adupa passe ses journées à écouter le chant de la jungle. Elle parle aux arbres. Elle est la fille de la forêt.
Cela fait sept ans qu’elle est arrivée au village indien des Mbayas, sur les bords de l’Orénoque, sept ans de séparation avec sa mère et de refuge contre la poitrine de la vieille Taoma, sept ans de moqueries. Adupa ne sert à rien, à part à recevoir les pierres lancées par les autres enfants du village. Pourtant, elle peut deviner les ombres des animaux et se laisser traverser par le vent. Elle est la fille de la forêt.
Adupa a vu ce que les autres ignorent encore. Le coeur de la jungle saigne depuis plusieurs semaines : le chemin de fer des Blancs détruit les arbres, les animaux, les Indiens, peut-être même le souffle du monde. Personne ne veut la croire. Personne, en dehors des babouins du baobab. Eux savent. C’est la guerre. Ils vont devoir agir. Adupa, la fille de la forêt, les attend.
« Je n’ai plus que quelques minutes d’électricité par jour et je ne pourrai certainement plus t’envoyer de nouvelles avant un certain temps, mais não se preocupe, Talia, tudo bem. Ne t’inquiète de rien. Tout va bien. » Talia a beau relire le dernier mail de sa mère pour se rassurer, le « certain temps » s’éternise. Cela fait déjà un mois et demi que « tout va bien », quarante-huit jours exactement que Juana ne lui a plus donné signe de vie. Quelle idée, aussi, de s’installer, seule, dans une baraque minable au coeur de la forêt amazonienne ! Lorsqu’elle a découvert qu’Itawapa était au centre d’un projet de forages pétroliers, sa mère a démissionné de son poste de professeur d’ethnologie pour voler au secours d’Último, le dernier survivant d’une tribu indienne décimée dans des circonstances mystérieuses. Est-il hostile ? Est-il amical ? Comment le savoir ? Personne n’a jamais réussi à le rencontrer. Talia est bien décidée à tout faire pour retrouver sa mère. Quitte à s’enfoncer dans 200 kilomètres carrés de forêt vierge, de marais et de terres inexplorées et pas forcément hospitalières…
Xavier-Laurent Petit a l’imagination vagabonde, un article, une photo peuvent l’entraîner au bout du monde. Cette fois, c’est un dossier de Courrier international consacré à l’Amazonie qui a déclenché sa « machine à écrire ». On y parlait de l’Índio do Buraco, seul et dernier survivant d’une tribu d’Indiens Arriedos, qui refusent tout contact avec notre civilisation. C’est à lui, qui sans doute n’en saura jamais rien, que Xavier- Laurent Petit a dédié ce livre.
Andrieu, jeune cinéaste français malmené par les médias, accepte une mission d'Amnesty International en Amérique du Sud pour redorer son image. Il doit rencontrer le colonel De La Pena, ministre de l'Intérieur du nouveau gouvernement de San Felicio, maître absolu de Castel Morro, le lieu où l'on interne et torture les opposants politiques depuis des décennies. Juan De La Pena est réputé pour sa violence, sa cruauté et ses accès de folie. Andrieu redoute cette rencontre mais quelque chose le pousse, qui n'a rien à voir avec ses soucis médiatiques : la curiosité face au mal, au mal absolu. « Il y a certaines choses qu'il vaut mieux pouvoir ignorer », lui dit le colonel en guise de préambule. Le jeune émissaire d'Amnesty souhaite-t-il vraiment savoir ? Veut-il connaître la nature du mal ?
« J'avais quatorze ans. En tout cas, c'est ce qu'indiquent les registres de l'orphelinat où j'avais été placé avec ma soeur. De nos parents, elle ne parlait pas, et je n'ai jamais retrouvé nulle trace... » Ainsi commence le récit de Juan De La Pena, qui est davantage celui d'un homme brisé, que d'un tortionnaire. À quatorze ans, il a été incarcéré à Castel Morro et a été soumis, ainsi que sa soeur, au supplice dont raffolait le maître des lieux de l'époque, le colonel Guarneri : prendre un prisonnier et lui proposer une tentative d'évasion qui lui coûtait invariablement la vie. La trappe de la liberté s'ouvrait sur une baie infestée de requins. Au moment d'être reconduit dans sa cellule, Juan De La Pena, au bord de la démence, a sauté. Il a sauté comme beaucoup d'autres, mais il est le seul qui ait jamais atteint la rive...
Cinq bébés enlevés. Un projet expérimental diabolique consigné dans un journal intime. Un journaliste qui enquête sur ces disparitions vingt-cinq ans après. 1910, Buenos Aires. Une jeune femme réapparaît au domicile de ses parents des années après avoir disparue, une nuit alors qu’elle dormait dans son berceau. Une jeune femme sans aucun souvenir, un homme qui se comporte comme un chien, les images hallucinées d’une session d’hypnose, sont les pistes qui conduiront Alejandro à remonter le fil de cette sombre histoire jusqu’à un dénouement aussi terrifiant qu’inattendu.
À la pointe sud de l’Amérique du Sud, la Terre de Feu héberge toutes sortes d’animaux étonnants. Une sterne râleuse, un baleineau mélomane, un huîtrier prétentieux, un manchot pas très courageux, et bien d’autres encore.
Ils se croisent, discutent, observent le monde et s’interrogent. Un seul d’entre eux les connaît tous : le condor Juan Pablo Ignacio IV de la Cruz, dit « El Magnífico ».
Depuis les hautes altitudes où il évolue, il voit tout, sait tout, mais ne parle à personne. Il se nourrit des morts, de tous les morts sauf un, un fantôme d’humain qui a oublié le passé mais se souvient de l’avenir. Alors, faute de le manger, le condor pourra peut-être lui venir en aide ?
Christian Garcin poursuit ses aventures animalières. Il quitte cette fois les terres froides de la Russie pour la Patagonie, tout comme le font les sternes qu’il a croisées il y a quelques années sur le lac Baïkal et retrouvées au Chili lors d’un séjour, en janvier 2013. Cet auteur fasciné par les animaux, les grands espaces, la cosmologie, l’astrophysique aime tisser des liens entre ses romans et écrit des histoires inspirées des lieux qu’il a traversés.
Lorsqu'au réveil, Carla entend sa nounou pleurer en écoutant une chanson des Quecheupayùn, le groupe que dirige son père, elle ne s'inquiète pas trop. La nounou passe sa vie à pleurer, cela fait partie de sa méthode pour élever les enfants. Mais cette fois-ci, ce ne sont pas des larmes de crocodile. Aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres à Santiago du Chili, c'est le jour du coup d'état contre Salvador Allende. Très vite, Carla et son frère Cristobàl comprennent que leur famille est en danger. Le nouveau régime est impitoyable pour les communistes. Il faut fuir vers la France, un petit pays d'Europe que Carla s'imagine pauvre et légèrement sous développé. Lorsqu'elle arrive à Gennevilliers, elle n'en croit pas ses yeux : c'est moderne ici, pense-t-elle, et il y a de tout dans les magasins. « Nous vivons dans un rêve, un film de Walt Disney, » pense Carla, ce qui ne l'empêche pas de voir qu'ici aussi les gens sont bizarres et que la violence peut naître n'importe où.
Même avec ses joues sales et ses vêtements déguenillés, Poma est remarquable de beauté. Si belle que les soldats de l’empire inca l’ont vite repérée. Ils l’ont emmenée de force à l’alcclahuasi où d’autres adolescentes, arrachées à leur famille, vivent recluses. Poma, la sauvageonne, la fille du puma, est désormais une vierge du Soleil, une Élue promise aux dieux. On dit que l’empereur prépare une offrande au grand esprit de la montagne… C’est donc cela, le sort d’une Élue ? Poma s’y refuse de tout son être. Mais qui est assez fort pour s’opposer à Sapa Inca ?