Thème « travail et métier »
Lili ne peut pas aller en colo avec ses frères. Elle passera ses vacances à Saint Denis chez tata Denise, l'oncle Jo, et ses sept cousins. C'est une grande famille qui fait beaucoup de bruit. Mais l'oncle Jo est silencieux et il passe ses journées à regarder par la fenêtre un terrain vague. « Ma pauvre Denise », disent les voisines. « Dieu nous protège », répond tata Denise. Un jour, l'oncle Jo disparaît. Lili attend son retour et voit sur le terrain vague une porte qui avance toute seule.
Pierrot, le fils du manadier, a grandi, et ses amis Mistral, le poulain qu'il a nourri au biberon, et Engane, le taureau qu'il a sauvé de la noyade, ont grandi eux aussi. Pierrot s'est mis en tête de dresser Mistral, devenu un beau cheval fougueux, pour la prochaine course camarguaise du village dont Engane sera la vedette. Il s'agit d'être patient, persévérant, de ne pas brûler les étapes. Heureusement que Fannette, sa cousine, prodigue de précieux conseils à Pierrot.
C'est un livre où l'on apprend que les murs, les toits et les fenêtres d'une maison peuvent s'en aller, par coquetterie ou par désespoir. Que les portes peuvent s'en aller, elles aussi, mais pour des raisons plus subtiles, surtout si elles sont nos amies. C'est également un livre où l'on apprend comment les parents peuvent rétrécir et comment les maisons se construisent. On y découvre qu'il y a toutes sortes de larmes. Qu'elles peuvent être lourdes, énormes, mouillées, légères, bleues, profondes... Et qu'il peut être utile de pleurer tout aussi bien que de s'arrêter. On peut sécher en pleine mer, traverser un tunnel d'animaux tristes, décoller de la joue d'une statue géante et rester serein, parce que avec l'Eugénie des larmes, il y a toujours l'Eugénie du rire.
Du fond des abysses aux cratères de la lune, du sommet de l’Everest aux glaciers de l’Arctique, que serait le monde sans les explorateurs ? Inconnu et monotone. Ils étaient fous, intrépides, assoiffés de connaissance et... elles étaient parfois des femmes ! Certains, comme Darwin, avaient même le mal de mer. Cet album drôle et foisonnant raconte les histoires de quelques-uns des meilleurs ( et parfois des pires ) d’entre eux.
Ils sont cireurs de chaussures, vendeurs de journaux, laveurs de voitures, nettoyeurs de tombes, chiffonniers... Des enfants laissés pour compte dans un pays où les plus pauvres ne peuvent que survivre. Survivre, Saturnino tente de le faire. Dans la rue, il lutte depuis la disparition de ses parents, pour gagner quelques pièces, pour protéger Luzia sa petite soeur, pour se souvenir des mots et des chansons que fredonnait leur mère. Un jour, Saturnino rencontre un vieil homme hors du commun qui se dit chef d'orchestre. Il invite les gamins des rues à venir chez lui. La musique a-t-elle le pouvoir d'effacer la peur et la solitude ?
« Maestro » est né d'un article de journal : « Il était question d'un chef d'orchestre bolivien qui avait réussi l'exploit de monter un orchestre avec des gamins des rues. Lors des émeutes de février 2003 à La Paz, les bâtiments de l'école de musique avaient pris feu et les enfants avaient sauvé les instruments et accueilli leur professeur en jouant... »
Imaginez une ville grise, avec ses cheminées d’usines et ses nuages de charbon. Imaginez une gare gigantesque. Imaginez que dans cette gare une seule personne possède tous les trains, sauf un. Imaginez que, parmi tous les gens dans cette gare, il y a une petite orpheline qui survit en faisant le ménage sur les quais et s’accroche à son rêve de devenir mécanicienne. Elle s’appelle Finally. Elle a dix ans. Et aujourd’hui, elle trouve dans sa poche un étrange billet qui lui permet d’accéder au mystérieux quai 1001 et de monter à bord du rutilant Maydala Express. Où va-t-il ? Personne ne le sait vraiment. Mais c’est une occasion unique pour Finally de fuir la Ville Grise… et le début d’un voyage incroyable, semé de surprises et de dangers, jusqu’à la Gare la Plus Lointaine du Monde.
Émilien déteste les mioches qui pleurnichent. Il s'est juré de ne jamais devenir père. Un père, d'ailleurs, il ne sait pas ce que c'est. À quatorze ans, il vit seul avec sa mère depuis toujours. Alors, pourquoi jouer les baby-sitters ? Par appât du gain, bien sûr. À 15 euros de l'heure, il pourra bientôt se payer le PC de ses rêves... Mais voilà, à force de mentir en se faisant passer pour un as du baby-sitting et de potasser « Comprendre et aimer son enfant », Émilien se prend au jeu. Et il s'intéresse si bien au petit Anthony, six mois, le bébé qui ne sourit jamais, qu'il finit par s'y attacher. Hélas, c'est au moment où il prend vraiment goût à la garde d'enfants que sa mère l'empêche de continuer. Études obligent. Émilien trouve un compromis : donner des cours de français à une dyslexique. Lui qui cherchait à parfaire sa connaissance du coeur humain, il va être servi...
Une grande agitation règne à Jaipur, dans les jardins du mahârâja Sheyhavan. Son fils, le prince Vivek, a choisi pour épouse Shakti, la fille du jardinier ! Un conte de fée commence alors pour la jeune fille, dans les ors et le faste du Palais des Vents. Mais la princesse Shakti se sent vite prisonnière de cette nouvelle vie faite d’obligations et d’interdits. Lorsqu’elle décide de s’enfuir, le redoutable mahârâja envoie des mercenaires à sa poursuite… Et c’est par la seule force du récit que l’inventive Shakti tentera de s’en sortir. Nuit après nuit, il lui faudra forger des histoires nouvelles pour se libérer.
Cela fait cinq ans que Marianne, l'héroïne de Quand je pense à la Résistance, sait qu'elle veut devenir juge pour enfants. Elle vient d'entrer en faculté de droit, où elle n'a pas encore réussi à se faire d'amis, parce qu'elle travaille sans cesse et de toute façon n'ose parler à personne. Lorsqu'elle rentre chez ses parents pour les vacances de Noël, elle trouve dans sa chambre un article de journal que son père a découpé. Il y est question d'un jeune juge, Jacques Bidalou, qui est sur le point d'être dessaisi d'une affaire dans laquelle il lutte pour que des travailleurs immigrés expulsés en plein hiver, puissent réintégrer leurs logements. Marianne s'émeut, s'enthousiasme et écrit au juge. Contrairement à ce qu'elle pense, elle est la seule à lui avoir témoigné son admiration et proposé son aide et, à son grand étonnement, il lui répond et lui donne même rendez-vous à Paris. C'est le début d'une aventure qui n'a guère de points communs avec le droit tel que Marianne l'apprend dans les salles de cours, et qui va affermir sa vocation en lui donnant toutefois un aspect inattendu.
Louise vit au bout du monde, tout là-haut, dans une vallée belle et rude dont les rares habitants n’aiment pas se mélanger avec ceux « d’en bas ». Alors, quand un nouvel élève déboule dans la classe en cours d’année, Louise, comme les autres, pense à une erreur. Non seulement Chems n’est pas de la vallée, mais il est différent, avec ses cheveux longs, la couleur de sa peau, la vieille caravane dans laquelle il vit avec sa mère au milieu des bois…
C’est cette différence que Louise trouve attirante. Elle est bien la seule. Pour les autres, comme son père, un étranger n’a rien à faire dans la vallée où le travail manque, où la scierie du coin bat de l’aile.
Louise se sent coupée en deux. Mais Chems va prouver qu’il aime cet endroit comme s’il y était né. Quitte à le défendre au péril de sa vie.
Qui a tué Timoléon Escartefigue, modeste réparateur de vélos du boulevard des Batignolles, à Paris ? Que s’est-il passé sur le front, en pleine guerre de 14, dans les décombres d’une maison en ruine ? Qu’est devenu Victor, le condamné à mort qui a disparu avant son exécution ? Quel secret cache Émilienne Robinson, jeune journaliste fraîchement engagée au journal l’Excelsior ? Et pourquoi, dans ce Paris de 1920, alors que la guerre est terminée, d’anciens poilus sont-ils assassinés les uns après les autres ? Et par qui ? Balto, qui vit dans la Zone, cette bande de misère entourant la capitale, veut enquêter afin d’innocenter son frère que l’on soupçonne, et découvrir qui est le dernier des Valets de Cœur...
Marcel, un vieux copain de Balto, se fait assassiner sous ses yeux. Qui a pu commettre ce crime sans pitié ? En vrai gars de la Zone, Balto jure de venger son ami et se lance dans une enquête qui va le mener dans le monde du cinéma naissant, dans les salons de la haute couture parisienne, les réceptions de l’aristocratie russe en exil, et même les ruines d’un orphelinat. Coup de chance : il retrouve Émilienne Robinson, l’époustouflante journaliste lancée sur la même enquête. Mais les morts se multiplient, et l’étau se resserre autour de lui. Rattrapé par les Gardiens de Nulle-Part, Balto va se retrouver confronté à la Grande Histoire…
À la fin de sa seconde, Zako est réorienté en section professionnelle et se retrouve dans un lycée du Jura en menuiserie. Dégoûté, loin de chez lui, il a d’abord du mal à trouver sa place et doit affronter des blagues sur son accent de banlieue, sa couleur de peau. Mais il va peu à peu prendre goût au travail du bois et s’y épanouir. Aimée descend à Marseille pour passer les détections dans un centre d’entrainement de foot féminin. La maladie de sa mère va contrarier ses plans. Va-t-elle devoir sacrifier sa carrière pour s’occuper de sa petite sœur ?
Andrieu, jeune cinéaste français malmené par les médias, accepte une mission d'Amnesty International en Amérique du Sud pour redorer son image. Il doit rencontrer le colonel De La Pena, ministre de l'Intérieur du nouveau gouvernement de San Felicio, maître absolu de Castel Morro, le lieu où l'on interne et torture les opposants politiques depuis des décennies. Juan De La Pena est réputé pour sa violence, sa cruauté et ses accès de folie. Andrieu redoute cette rencontre mais quelque chose le pousse, qui n'a rien à voir avec ses soucis médiatiques : la curiosité face au mal, au mal absolu. « Il y a certaines choses qu'il vaut mieux pouvoir ignorer », lui dit le colonel en guise de préambule. Le jeune émissaire d'Amnesty souhaite-t-il vraiment savoir ? Veut-il connaître la nature du mal ?
« J'avais quatorze ans. En tout cas, c'est ce qu'indiquent les registres de l'orphelinat où j'avais été placé avec ma soeur. De nos parents, elle ne parlait pas, et je n'ai jamais retrouvé nulle trace... » Ainsi commence le récit de Juan De La Pena, qui est davantage celui d'un homme brisé, que d'un tortionnaire. À quatorze ans, il a été incarcéré à Castel Morro et a été soumis, ainsi que sa soeur, au supplice dont raffolait le maître des lieux de l'époque, le colonel Guarneri : prendre un prisonnier et lui proposer une tentative d'évasion qui lui coûtait invariablement la vie. La trappe de la liberté s'ouvrait sur une baie infestée de requins. Au moment d'être reconduit dans sa cellule, Juan De La Pena, au bord de la démence, a sauté. Il a sauté comme beaucoup d'autres, mais il est le seul qui ait jamais atteint la rive...
Les filles ? Des êtres stupides. Des bouches inutiles à nourrir. Les marier ? La dot coûte cher. Mieux vaut les tuer dans l’oeuf.
Les intouchables, les « hors castes » ? Des parasites. Bons à rien. Arriérés. Condamnés aux basses besognes. Il faut les fuir à tout prix.
Dans l’Inde de tous les possibles, mais aussi des préjugés tenaces, les routes de deux parias se croisent. Elle, Isaï, était venue en cachette assister aux funérailles de sa mère. Lui, Murugan, d’un geste respectueux, a replacé une fleur tombée du brancard.
Leur premier dialogue s’est fait en rythme et en musique. Chanter, jouer, ils en rêvent tous les deux. Ils osent partir. Leur traversée du pays sera semée d’embûches et de mauvaises rencontres.
Mais Sarasvati, la déesse au luth, veille sur eux.
Il y a quelques jours encore, la vie d'Elmir était une vie normale. Le matin, dans le tramway qui l'emmenait au collège, il faisait du troc avec son meilleur ami, Ismène. Ensemble, ils allaient manger les beignets de la vieille Nourrédia. Le soir, il jouait avec Naïa, la fille des voisins. Et puis les attentats ont commencé, et bientôt la ville s'est trouvée prise dans un étau entre la terreur que font régner les « Combattants de l'ombre » , le couvre-feu, les contrôles permanents. Elmir n'a plus le droit d'aller seul au collège. Son père, qui est journaliste à La liberté, est menacé. La bibliothèque où travaillait sa mère a été incendiée. Une nuit, Elmir sort en cachette, prend son vélo et se rend à la bibliothèque. Quelques heures plus tôt, dans la cour noircie, il a repéré un livre qui avait échappé aux flammes: Les aventures du capitaine Hatteras de Jules Verne. Il veut le récupérer pour l'offrir à sa mère, qui est à l'hôpital et qui n'a pas ouvert la bouche depuis l'incendie. Elmir se cache à l'approche d'un voiture. Il voit trois hommes sortir de l'obscurité et faire feu. Il vient d'assister sans le savoir à l'assassinat du rédacteur en chef de La liberté. Et il a reconnu l'un des meurtriers, c'est le frère aîné d'Ismène. Mais le cauchemar est loin d'être terminé. Quelques jours après que son père a accepté de reprendre le poste de rédacteur en chef, Elmir est séquestré toute une nuit par des hommes cagoulés qui veulent obtenir la publication d'une lettre. Dès lors, la vie ressemble définitivement à un enfer. Il faut déménager sans cesse, en abandonnant tout sur place. Il ne faut donner son adresse et son numéro de téléphone à personne. Elmir continue d'aller au collège, mais sous bonne garde. Naïa, dont le père a lui aussi reçu des menaces, va partir pour la France. Elmir se sent seul, il étouffe, pris dans une tempête qui semble ne jamais devoir finir. Pourtant, un jour, le répit viendra pour son père et pour lui grâce à Nourrédia, la marchande de beignets, qui leur trouvera un refuge.















