Thème « statut de la femme »
C’est un lit vertigineux, sur lequel on a empilé une dizaine de matelas. Il trône au centre de la chambre qui accueille les prétendantes de Lord Handerson. Le riche héritier a conçu un test pour choisir au mieux sa future épouse. Chaque candidate est invitée à passer une nuit à Blenkinsop Castle, seule, dans ce lit d’une hauteur invraisemblable. Pour l’heure, les prétendantes, toutes filles de bonne famille, ont été renvoyées chez elles au petit matin, sans aucune explication. Mais voici que Lord Handerson propose à Sadima de passer l’épreuve. Robuste et vaillante, simple femme de chambre, Sadima n’a pourtant rien d’une princesse au petit pois ! Et c’est tant mieux, car nous ne sommes pas dans un conte de fées mais dans une histoire d’amour et de sorcellerie où l’on apprend ce que les jeunes filles font en secret, la nuit, dans leur lit…
Irlande du Nord, 1993. Abigeál O'Keegan aime les histoires qui font peur. Celles qu'elle raconte à Joe, son petit frère malvoyant. Celles qui font écho aux changements qu'elle perçoit dans son corps d'adolescente. Celles qui laissent libre cours à son imagination. Lorsqu'elle quitte Belfast avec sa famille pour s'installer dans une vieille et grande maison en forêt, la réalité rattrape Abigeál. Dans la maison et aux alentours, se produisent des phénomènes étranges, inquiétants. Des objets disparaissent. Des rêves bizarres peuplent ses nuits. Et que veulent ces cerfs qui rôdent là-dehors ? Quelle histoire oubliée se cache à Fianna Sinn ?
 
Depuis des jours, les écuelles sont vides, tout comme les estomacs. Dans leur maison au fond des bois, le père et la mère désespèrent de nourrir leur chère progéniture. Sept bouches voraces. Sept enfants espiègles qui ont déjà bien grandi. Sauf Tipou. Difficile de trouver sa place, quand on en prend si peu… Du haut de ses treize ans, Tipou rêve d’aventure. Cela tombe bien : la forêt noire et profonde cache d’inquiétants mystères. Qui sème ces feuilles et baies sanglantes ? Pour le découvrir il vous suffit, à vos risques et périls, de suivre les traces…
Elle s'appelle Nhamo, ce qui, dans la langue des Shonas, les habitants du Mozambique, signifie « catastrophe ». Et c'est exact, sa vie est une véritable catastrophe. Sa mère a été tuée par un léopard quand elle n'avait que trois ans. Il paraît que son père travaille dans une mine de chrome au Zimbabwe, de l'autre côté de la frontière. Sa tante la déteste. Dans la famille, Nhamo est la bonne à tout faire. Et le jour où le choléra s'abat sur le village, le Muvuki, le chasseur de sorcières, déclare que c'est elle qui doit être sacrifiée. Alors Nhamo apprend d'un seul coup le secret de ses origines et l'horreur de son avenir : son père est en fait un assassin dont le crime n'a jamais été puni ni réparé. Pour que le monde des esprits laisse les vivants en paix, Nhamo doit devenir la quatrième épouse du frère de la victime, un vieillard agressif et terne. Heureusement Ambuya veille. C'est une conteuse hors-pair, fumeuse de pipe, opiniâtre et tendre. C'est la grand-mère de Nhamo. Elle ne l'a jamais appelé Catastrophe, mais Petite Citrouille. C'est elle qui pousse Nhamo à s'embarquer pour un voyage extraordinaire. Tout, plutôt que la catastrophe à laquelle l'a promise la bêtise des hommes.
« Il paraît que les femmes ont une place en ce monde, mais qu’elles mettront un peu plus de temps à la trouver. » Abigail, Lisbeth, Samantha, Ellen, Maureen et Anton : dans un chariot en direction du Far West, elles sont cinq filles et un garçon aveugle, qui forment une famille d’enfants perdus et recueillis par Hidalgo, une fine gâchette française qui ne se résoudrait jamais à abandonner des orphelins à leur sort. Rêvant d’un monde nouveau et d’échapper à leur destinée, ils partent à la conquête de l’Ouest, tout en apprenant à se défendre contre les nombreux dangers de ces terres où les hommes ne sont pas moins sauvages que les animaux. Mais les fantômes du passé sont lancés à leurs trousses, et la vie leur sera un combat sans merci.
Je ne suis pas normale. Nina est ma cousine et ma meilleure amie, mon idole et mon contraire. Dans la famille, tout le monde nous appelle les inséparables. Mais moi, ce n'est pas comme une cousine que je l'aime. Ni comme une amie. J'ai envie de la voir nue, de caresser sa peau à la folie, de me frotter contre elle, de me cacher avec elle. Ça m'a pris le jour du déménagement quand je l'ai serrée dans mes bras, avant de la quitter jusqu'aux prochaines vacances. Je n'ai pas le droit. Je sais que je commets le péché de chair, comme disent les religieuses du collège. Alors j'entre à l'église, et je jure que je ne la toucherai plus. Et puis je recommence. Je suis lourde, mal, idiote, suppliante, amoureuse. Et pas elle.
Entre un océan glacé et la forêt immense, sur la presqu’île de Iurföll, les hommes partent pêcher dès qu’ils en ont l’âge. À terre, les femmes gouvernent, elles exercent tous les métiers, et sont libres de vivre toutes les amours qu’elles désirent. C’est dans cette société sereine et joyeuse qu’Albaan Blosseüm grandit. Sereine, peut-être pas tant que cela. Les rêves qui assaillent Albaan sont porteurs de noirs présages. Une malédiction planerait-elle sur elle ? Qui est cette femme au visage brûlé qui lui veut du mal et semble prête à lever tout le village contre elle ? Au nom de quelle vengeance ? Pendant ce temps, dans la forêt, rôde la Walïlü, fascinante créature des contes horrifiques de son enfance…
Par son titre, À nous la vie de château, le deuxième volume des aventures de Francœur semble promettre une ascension sociale fulgurante. La fratrie Dupin, jetée sur le pavé parisien en 1834, a bien grandi. Dans les méandres de la IIe République et du Second Empire, chacun•e emprunte le chemin qui lui semble le plus juste pour mener la vie d'artiste. Un besson gravit les marches vers le succès pas à pas, optant pour les compromis et la protection des puissants au rythme des changements de régime. L'autre place son idéal politique et esthétique tellement haut qu'il risque de ne jamais l'effleurer. Anna aimerait tant leur donner raison à tous deux. Mais elle a fort à faire entre sa propre carrière de romancière et les débuts chaotiques de sa petite sœur sur les planches.
Ils sont quatre, les Dupin : Anna, Isidore, Marceau, Olympia. Une romancière, un peintre, un poète, une actrice. Nés dans un coin reculé du Berry puis jetés sur le pavé parisien, comment ont-ils échappé à la misère, à la maladie et aux balles des fusils ? Pour arracher une seule réussite, combien d'amitiés trahies, de manuscrits refusés, de tableaux vendus pour une bouchée de pain, de poèmes cent fois raturés ? Combien d'hommes puissants sur leur chemin, prêts à séduire ou détruire ? « À nous la vie d'artiste ! » est le cri du cœur des jeunes Dupin, et c'est aussi le cri de ralliement de toute la génération romantique, celle qui connut la bohème et les barricades, qui voulut la gloire et la liberté, et que vous allez aimer à travers les lettres de Francœur.
Lorsque George Sand, de son vrai nom Aurore Dupin, entreprend d'écrire ses mémoires, elle est au sommet de son art et de sa notoriété. Dans Histoire de ma vie, c'est un portrait plus intime, plus familial et plus secret qui se dessine. George Sand y raconte la petite fille de la campagne qu'elle était, déchirée entre la mère et la grand-mère qui se partagent sa tutelle. Puis, ce sont les années de couvent et toutes les « diableries » commises avec les autres pensionnaires. À peine adulte, Aurore Dupin se marie vite et mal. Jeune mère et désireuse de s'émanciper, de devenir « artiste », elle doit se battre pour obtenir le divorce et, plus encore, pour récupérer ses biens et sa maison de Nohant. Femme libre, elle décide que la littérature sera son gagne-pain et elle y parvient ! On connaît la suite : le succès éclatant d'Indiana, les amis écrivains, les amants poètes et musiciens…De quoi en faire toute une histoire, en effet.
Jane Eyre, une jeune orpheline d’une dizaine d’années, est recueillie par une tante acariâtre qui la transforme vite en Cendrillon. Traitée comme une domestique, en butte aux brimades et aux humiliations, Jane se rebelle et est envoyée dans une pension où elle finira par devenir professeur, avant d’entrer comme préceptrice au manoir de Thornfield, sous les ordres de l’inquiétant et fascinant M. Rochester. Mais le manoir et son maître recèlent un terrible secret… Coups de théâtre, rebondissements inattendus, hurlements de rire terrifiants dans un manoir hanté par une présence menaçante et cachée, incendies criminels, histoire d’amour maudit, fuites éperdues dans la lande ont assuré à Jane Eyre un succès immédiat et durable.
Johanna est une enfant naturelle qui vit, dans les années 20 et le début des années 30, chez des parents nourriciers, petits paysans du Burgenland, en Autriche. Elle n'est pas malheureuse, mais elle voudrait apprendre un métier : devenir couturière et conquérir son indépendance. Or cet apprentissage n'est possible que dans la commune dont elle est ressortissante, c'est-à-dire là où est née sa mère. Si bien que l'assistante sociale reconduit la fillette et la confie, à l'âge de 13 ans, aux soins du « conseiller de bienfaisance » (on dirait maintenant : chargé du bureau d'aide sociale) d'un petit village de Basse-Autriche. Et celui-ci déclare : « Tu viendras chez nous, comme bonne. Il ferait beau voir que les enfants naturels décident de leur sort ! » Ainsi, pendant des années et sans être payée, Johanna est obligée de travailler à la ferme avant de parvenir enfin à s'affranchir de cette tutelle au point de pouvoir trancher elle-même de son avenir et de celui de son enfant à naître.
L'évolution de la petite fille à la femme et son passage à la réflexion et à l'action autonome sont ici décrits avec une grande pertinence psychologique. Les implications des destins individuels et de la situation politique et sociale contribuent à brosser un tableau réaliste de l'Autriche à cette époque. Le destin de Johanna n'est pas unique. Son histoire, inspirée d'une biographie authentique, est représentative de celle de toute une masse de défavorisés pour qui la discrimination sociale et la vie sous tutelle furent trop longtemps le pain quotidien.
Moyen Âge. Les rats ont envahi la paisible bourgade d’Hamelin. Vous croyez connaître cette histoire ? Vous savez qu’un joueur de flûte va arriver, noyer les rats en musique, puis les enfants d’Hamelin ? Oubliez ces sornettes. La véritable histoire est bien pire, et c’est grâce à Mirella, une jeune fille de quinze ans, qu’on l’a enfin compris. Cette crève la-faim a un don ignoré de tous : elle voit ce que personne d’autre ne voit. Par exemple, elle a repéré cet homme en noir qui murmure à l’oreille de ceux qui vont mourir de la peste… Et ça lui donne une sacrée longueur d’avance. Y compris sur le plus célèbre dératiseur de tous les temps.
Californie Whipple, douze ans, est emmenée de force de son Massachusetts natal jusqu’à l’autre bout du continent. Changeant son prénom honni en « Lucy », elle pose un regard sévère et consterné sur sa nouvelle maison : une tente plantée au milieu d’un tas de boue et de poussière, cernée par des chercheurs d’or alcooliques et incultes. Mais les tas de poussière et les grossiers personnages peuvent réserver de sacrées surprises…
Ils ne sont plus que trois. Petit, le minot, Grand, avec sa jambe blessée, et la jument, Captain Wynn. Ils ont réussi à fuir quand La Vipère à la Winchester a tiré sur le vieux Fillmore et mis le feu à la grange. Tous les autres gosses du refuge sont morts dans l'incendie. Tous ? Petit et Grand savent ce qu'ils ont à faire. Foncer vers l'Ouest et trouver la Veuve Edmée, la patronne de saloon qui pourra les aider à identifier La Vipère. Ils avancent, liés par une force immense, portés par la rage et la soif de vengeance.
Ils sont deux à se partager la clientèle du cabinet. Jean Baudoin, le fondateur, la cinquantaine à la fois fringante et fatiguée. Il ne garde jamais les gens plus de dix minutes, distribue les médocs comme les regards méprisants. Les malades l'énervent de plus en plus. Et Vianney Chasseloup, un débutant, avec des yeux d'âne, un prénom de saint, une triste figure de chevalier, les cheveux en pagaille et le veston froissé. C'est lui qui soigne tous ceux dont Baudoin ne veut plus : les vieux, les gâteux, les paumés, les cas désespérés. Mais voilà qu'un jour, parmi les patients du docteur Chasseloup, se glisse une toute jeune fille aux yeux bleus, presque violets. Violaine. Aussi jolie que son prénom peut le laisser espérer. Elle a tout pour être heureuse. C'est la fille du docteur Baudoin. Alors, qu'est-ce qu'elle fait là ?















