Thème « statut de la femme »
Pourquoi Wafa a-t-elle quitté la maison brusquement en emmenant Makeda, sa petite soeur de bientôt six ans ? Pourquoi, elle qui est honnête, sérieuse et travailleuse, a-t-elle volé toutes les économies familiales à la veille de passer son brevet ? Pourquoi les femmes somali sont-elles toujours tristes ? Pourquoi les hommes sont-ils tenus à l'écart des histoires de femmes ? Pourquoi faut-il éternellement se taire, se résigner, se sacrifier ? Toutes ces questions, ce sont Cali et Abdourahim, les frères de Wafa et Makeda, deux fils d'une famille immigrée à Cherbourg, apparemment sans histoires, qui se les posent. Ils se sentent coupés en deux, écartelés entre les traditions et la liberté. Un guérisseur yoruba a prédit à Cali qu'il allait bientôt devoir faire un choix très difficile, et qu'il lui faudrait alors écouter son âme. Pourquoi pas ?
Voici le journal de bord de la conscription dans l'armée israélienne... d'une fille ! Car là -bas, même les filles doivent faire leur service. Nous sommes en 1988-1990, à l'époque de la première Intifada, et Valérie découvre un monde inconnu, son ambiance particulière, ses codes, ses secrets, ses camaraderies, sa drôle de façon de faire mûrir les bachelières férues de grands auteurs humanistes. Les soldats en Israël, « personne ne les regarde en particulier parce qu'il y en a trop, parce que c'est normal et que tout le monde est habitué, tout le monde a été, est ou sera un jour à l'armée. » Ce livre sort de l'ordinaire.
Dans une petite ville du Mississippi, près du fleuve, Eden Villette cherche à écrire de la poésie. Et tout l’intéresse, car tout peut faire poésie. Une poule aux coudes pointus, par exemple, pourrait être un bon début de poème. Mais Eden est prise dans tant d’hésitations, tant de questions. Osera-t-elle se jeter à l’eau ?
C’est l’été 1967, les États-Unis bruissent des débats autour du mouvement des droits civiques, entre réformistes et partisans d’une action radicale.
Cet été-là, Jane-Esther Sanchis arrive en ville, auréolée de sa gloire littéraire, pour y passer quelques semaines et donner une conférence. Elle retrouve ses amies de jeunesse : Kate, la tante d’Eden, et Edna Gardner.
Auprès d’elles, Eden espère des conseils. Comment écrire, comment aimer, et comment se diriger dans la vie ? Au bord du fleuve, les réponses n’appartiennent peut-être pas à ceux qui semblent les détenir.
Shaïne Cassim, amoureuse de tous les genres littéraires, éprouve une passion particulière pour la poésie. Et elle avoue une fascination pour les poules. Une particularité qu’elle partage avec la poétesse Flannery O’Connor. Dans Une saison avec Jane-Esther, Shaïne Cassim réunit brillamment ces deux objets d’enchantement.
Lorsqu’elle était encore enfant, Fatima a reçu la visite de la Mort, et elle a tout perdu. Son village, sa famille, et jusqu’à son nom, devenu Sankofa. Son seul trésor était une graine aux pouvoirs mystérieux, venue du ciel lorsque les météores tombaient, mais on l’en a dépouillée. À présent crainte et respectée comme la fille adoptive de la Mort, Sankofa erre sur les terres ancestrales du Ghana, avec pour seul compagnon un renard, à la recherche de réponses, de ce qui a disparu, et surtout de ce qui l’attend.
Leela a été fiancée à deux ans, mariée à neuf. À treize ans elle s’apprête à s’installer dans sa belle-famille quand son mari, mordu par un serpent venimeux, meurt de ses blessures.
Dans l’Inde des années 1920, il y a pire que d’être un intouchable. C’est être une veuve.
Leela va devenir une morte vivante. Rester cloîtrée pendant un an. Ôter tous ses bijoux, se raser la tête et ne plus porter qu’un sari spécial couleur de boue. Elle ne devra jamais se remarier. Partout où elle passera, elle portera malheur. Elle est au désespoir.
Heureusement, Leela peut compter sur quelques alliés : Kanubhai, son frère aîné, qui a promis de revenir l’aider ; Saviben, sa directrice d’école, qui est décidée à lui donner des cours à domicile. Ainsi que Gandhiji, un drôle de bonhomme qui prend fait et cause pour les paysans, les tisserands et tous les opprimés. D’ailleurs, celui-ci commence à bousculer les traditions et les consciences dans tout le pays…
Kashmira Sheth est l’auteur d’autres romans avec l’Inde pour toile de fond et des héroïnes à forte personnalité, mais celui-ci est le premier traduit en français. Elle a écrit cette histoire d’émancipation progressive d’une jeune fille veuve, en prenant modèle sur sa grand-tante chérie qui, comme Leela, a connu les débuts de Gandhi et vécu la longue marche de l’Inde vers la libération et l’égalité.
Continent Nord-Américain, 1870. Un jeune journaliste, Kristopher Andersonn, est lancé sur les traces d'une jeune fille asiatique prénommée Vinh. Ses motivations sont incertaines. Sous couvert d'un grand reportage sur les migrations des peuples d'Asie, il la poursuit sans relâche. La jeune femme semble s'être lancée dans une quête vengeresse et son cheminement est jonché de cadavres. Elle exécute les anciens membres d'une bande sans état d'âme et sa colère n'a pas de limite. Les deux protagonistes finiront par se retrouver, au cœur d'un maëlstrom de fureur et de sang. Et cette rencontre ne se fera pas sans quelques étincelles. L'amour est-il encore envisageable dans une contrée aussi impitoyable que l'Ouest Sauvage ?
La mère d'Antoine est la plus belle personne du monde. C'est son mari qui le dit. Et quand il la voit boire les gouttes de pluie en riant, caresser l'écorce des arbres et s'agenouiller pour grattouiller la terre après l'orage, quand il l'entend raconter ses souvenirs éblouis de la forêt quand elle était petite, Antoine est d'accord avec son père, il est en adoration. Mais il arrive que les plus belles personnes du monde deviennent usantes à force d'être imprévisibles et pas comme les autres. Or cette semaine, Antoine a eu trop de soucis pour rester admiratif. Alors quand sa mère s'endort une fois de plus dans sa voiture en pleine nuit, qu'elle sort sous la pluie et se perd, le monde se met à ressembler à un monde à l'envers, où les enfants inquiets doivent veiller sur des parents insouciants. Cette fois c'est sûr, tout va craquer, s'écrouler autour de lui. Heureusement, il y a Chloé. Si seulement elle voulait bien cesser de se moquer de lui...
New York, Lalie n’y est jamais allée. Elle n’a même jamais osé en rêver. C’est trop beau, trop loin, trop cher. Alors, quand Piotr lui propose de l’y accompagner, elle est prête à tout pour saisir cette chance. À tout ? Non. Car il y a des choses qu’on ne peut accepter. Des contreparties qu’on ne peut pas donner. Et maintenant la voici dans la rue, face aux regards de travers et aux mille dangers de la nuit, avec une seule obsession : rester éveillée. Résister. Tenir debout.
Aimée rêve de devenir footballeuse. Elle jongle entre les cours et la maison, mais sa vraie vie, c’est sur le terrain. Avec sa mère, c'est compliqué. Elle voudrait en savoir plus sur son père. Balle au pied, elle oublie tout, elle donne tout. Pour être à la hauteur des exigences de la nouvelle coach. Quand dans la ville, la situation se tend avec la police, son ami Mohammed-Ali veut faire bouger le lycée. Aimée reste concentrée, elle ne se sent pas concernée. Mais au foot comme dans la société, ce qui compte, c’est l’engagement.
Julie Maupin court les duels et dégaine à tout va. Elle se produit également sur les plus grandes scènes d’opéra. Elle aime se travestir, collectionner les amants et séduire les jolies femmes. Par amour, elle peut se lancer dans de folles aventures, quitte à mettre sa vie en jeu. Elle combat les préjugés de son temps et conquiert sa liberté pied à pied. Cette femme hors du commun a grandi à la cour de Versailles et traversé le XVIIe siècle telle une comète. Sa vie est un roman !
Lorsqu'il publie Une vie, en 1883, Guy de Maupassant a trente-trois ans et derrière lui, déjà , une carrière d'écrivain reconnu. Il saisit Jeanne, son personnage, à l'âge de dix-sept ans. Comme son aînée Emma Bovary, Jeanne rêve du grand amour. Elle a tout pour être heureuse, tout pour devenir la princesse de contes de fées de ses songes. Mais l'irruption de Julien dans sa vie va la faire pénétrer de plain-pied dans la réalité sociale des femmes de son époque, et la désillusion deviendra le motif obsédant qui ponctuera sa vie. L'inconséquence et les compromissions de ses parents, la muflerie et les infidélités de son mari, les hypocrisies d'une société empesée dans ses traditions vont transformer son destin en « une vie » emblématique d'une forme de résignation féminine. Emma Bovary, Jeanne, Tess d'Urberville, Effi Briest : on pourrait s'étonner que la figure de la femme bafouée se manifeste avec une telle constance dans le roman réaliste européen. S'annonce, en fait, à travers ces peintures littéraires, une prise de conscience de l'insoutenable condition de la femme, laquelle présidera aux révolutions idéologiques féministes du XXe siècle.
Cynisca est une princesse de Sparte, le sang d’Héraclès coule dans ses veines. Éduquée comme un homme depuis l’âge de sept ans, elle est aujourd’hui une combattante d’exception, qui rêve d’un triomphe à sa mesure. Mais, confrontée à l’absurdité de la guerre, elle s’interroge. Qu’y a-t-il de glorieux ou de juste à prendre une vie ? N’y a-t-il pas d’autres batailles à mener et d’autres victoires à offrir à la déesse Orthia, comme elle s’y est engagée ? Depuis que la divinité du monde sauvage l’a mise au défi de battre un cheval à la course, Cynisca est devenue la meilleure cavalière de la cité. Et si c’était là le moyen d’entrer dans la légende ?
Piliers et palmiers mêlés, elle surgit du désert de Syrie, imprévisible et frémissante, bleue et verte dans l’écrin d’un océan de sable. Palmyre ! Les légendes pullulent sur son compte. Elle aurait été fondée par le roi Salomon. La Bible l’appelle « celle qui garde », et les caravaniers la surnomment « la fiancée du désert ». N’a-t-elle pas symbolisé le carrefour des civilisations, sur la route des épices, entre Orient et Occident ? Hélas, sa période glorieuse est révolue. Simple colonie, elle végète désormais sous le joug de l’Empire romain.
Parmi ses habitants, Palmyre compte une jeune fille qui lui ressemble. Impatiente, belle, sensuelle, éprise de liberté, fière, révoltée. Bridée. Elle aussi a des origines légendaires. La reine Cléopâtre serait son ancêtre. Elle aussi a plusieurs noms, arabe, grec, juif, Bat-Zabbai, Al-Zaba, Zénobie, « femme à la longue chevelure », « vie de Zeus ». Elle aussi rêve de gloire. Elle aussi se trouve à un carrefour.
Demain, le jour de ses 13 ans, elle aura le droit de monter une chamelle de course. Et si cette cavalcade était le premier pas vers une immense libération, pour elle, pour les femmes, pour sa ville, pour son peuple ?
C’est par un matin d’hiver, il y a deux ans, après des heures de route à travers le désert de Syrie, que Marie Goudot a découvert les ruines de Palmyre et sa palmeraie surgie des sables. La magie des lieux et la légende de la jeune reine qui voulait secouer le joug de l’Occident pour bâtir son propre empire l’ont convaincue de faire une entorse, somme toute très cohérente, à sa passion pour la Grèce antique et ses splendides héroïnes, Hélène, Médée…












