Thème « sport »
Aujourd’hui, c’est la demi-finale de la Grande Coupe de football de 1950. Jimmy, l’homme-fusée, envoie le ballon avec tant de force qu’il passe pardessus les buts, par-dessus la ville et même l’océan… Il arrive dans les bras de Pirmi, le petit Inuit qui n’avait encore jamais vu cet objet tout rond.
Mine veut faire du foot ! « Mais c’est un sport de garçon ! » lui dit Poka.
« Oui, et alors ? » Poka inscrit Mine à un club, lui achète des protège-tibias et des chaussures à crampons.
Pendant l’entraînement, les garçons ne sont pas tendres avec elle. « Un peu de nerf, Mine », dit l’entraîneur. Mine aimerait bien pleurer mais elle n’y arrive pas.
À l’école, personne n’aime Nejma. Elle est nulle, méchante, moche et mal habillée. En plus, elle crache par terre. Mais on ne lui dit jamais rien, parce que tout le monde sait qu’il ne faut pas pousser à bout une personne qui n’a rien à perdre.
Aussi, le jour où Jonathan Suyckerbuck, grand amateur de catch, est retrouvé inconscient derrière la porte de la cantine, c’est Nejma qu’on accuse. Elle a beau se défendre, personne ne la croit. Elle fait une coupable idéale.
Mais Nejma n’est pas aussi seule qu’elle veut bien le croire. Au tour de son voisin et ami Rajanikanth, alias Raja, alias Freddy, de faire quelque chose pour Nejma, elle qui l’a toujours protégé.
Sans oublier Isidore, le vigile du supermarché dans lequel Nejma se réfugie après les cours. Isidore estime Nejma. Il la voit différemment. Il a même prononcé ces mots magiques : « Tu n’es pas grosse. Tu es puissante. »
Le quartier de Belsunce, à Marseille. Ses immeubles délabrés, ses scooters, ses poubelles renversées et son City stade tout neuf. Depuis son inauguration, le mini terrain de foot est fréquenté H24 par tous les jeunes du quartier. Seul Enzo, qui habite à côté, refuse d’y mettre les pieds. Ce n’est pas qu’il déteste le foot, au contraire, mais il ne supporte pas ceux qui y jouent, ces footeux au QI d’huître qui passent leur vie à s’insulter. Le jour où Ilyes et Ali parviennent à l’entraîner au City, ça ne loupe pas, Enzo se retrouve au pire poste du monde, celui de gardien. Et là , surprise ! Il s’avère doué, très doué, pour arrêter les buts…
Ça fait des mois que les Boucans réclament un capitaine. Ou une, bien sûr. Solée a posé sa candidature, et à son avis, elle a toutes ses chances. D’ailleurs, si le coach, monsieur K, veut la voir aujourd’hui, toute seule, c’est sûrement pour lui annoncer sa nomination. Mais alors… pourquoi chausse-t-il ces lunettes qui lui font des yeux énormes ? Et pourquoi fait-il la grimace ? Son chien Zizou est encore malade, ou quoi ? Une chose est sûre : Mr K n’a pas sa tête des bons jours… Soudain, Solée a du mal à respirer.
Ali ne pense qu’au foot. Du matin au soir, il pense match, but, marquage… Et le lendemain, il recommence. Plus tard, il sera une star du foot, une sorte de croisement entre Messi et Mbappé. Mais en attendant, il a un problème, et ce problème s’appelle monsieur K. Le coach des Boucans, son équipe de foot à 5. Depuis qu’il est tombé amoureux, on dirait que le foot ne l’intéresse plus. Et au lieu d’entraîner ses joueurs, il leur cuit des beignets et des brioches… Ali a besoin d’entraînement, pas de brioches (même si elles sont délicieuses). Alors il n’a pas le choix : il va devoir secouer monsieur K. Ou le remplacer. Oui, mais comment ?
Toudoum… Toudoum… Chaque matin, Sisanda commence par compter les battements de son cœur et le nombre de jours qu’elle a vécus depuis sa naissance.
Puis, elle regarde sa mère se glisser hors de la case pour aller courir dans les collines : Maswala, sa Mamantilope, cavale pour le plaisir pendant des heures, pieds nus, là où même les bergers ne vont pas avec leurs troupeaux.
Sisanda, elle, ne peut pas courir. Ni sauter, ni jouer avec les autres, ni rien, à cause de son petit cœur imbécile et de sa maladie idiote. Le médecin lui a dit qu’elle avait beaucoup de chance d’être encore en vie. Vraiment beaucoup. Ici, il ne peut rien faire, il faudrait opérer Sisanda dans un hôpital spécialisé à l’étranger. Et ça coûte cher… Un million de kels ! Elle a compté qu’il faudrait à ses parents trente-huit ans, trois mois et vingt jours pour réunir autant d’argent…
Mais tous ces calculs sont faussés lorsqu’elle découvre que Maswala pourrait gagner la même somme en courant aussi vite qu’une antilope…
Il y a souvent une histoire vraie à l’origine d’un roman de Xavier-Laurent Petit. Ce dévoreur de journaux a découvert l’existence de Chemokil Chilapong dans un article de Courrier international qui racontait comment cette simple fermière avait pu financer la scolarité de ses enfants grâce à sa victoire au marathon de Nairobi. Il n’en fallait pas plus pour que son imagination s’emballe et nous entraîne dans les foulées de Maswala, la mamantilope d’une petite fille au cœur malade…
Tous ces poulains, j’ai assisté à leur naissance, c’était ma grande passion. Et aujourd’hui encore, malgré tout ce qui m’est arrivé, c’est ce qui m’intéresse le plus : le prochain poulain à naître. Le voir se lever, hésitant, trébucher, se coller à sa mère, téter, tout ça, et puis courir, et grandir, et bientôt gagner une course, avant de donner naissance à d’autres poulains, et ainsi de suite. Certains chevaux deviennent des cracks, il suffit de les faire courir, ils vont plus vite que les autres. Pourquoi ? C’est un mystère. Du moins c’est ce que prétendent ceux qui ont un crack : « Mystère et boule de gomme. » Mais faut-il les croire ? N’ont-ils pas, en vérité, trouvé la potion magique ?
Tempête au haras a été lu par Alice lors de la finale des Petits Champions de la Lecture qui s'est tenue à la Comédie française le 29 mai 2013. Retrouvez la vidéo de cette lecture.
Ce roman a été adapté en BD aux éditions Rue de Sèvres, sur un scénario de Chris Donner et un dessin de Jérémie Moreau. Découvrez la vidéo réalisée avec Jérémie Moreau