Thème « puberté, transformation du corps »
Irlande du Nord, 1993. Abigeál O'Keegan aime les histoires qui font peur. Celles qu'elle raconte à Joe, son petit frère malvoyant. Celles qui font écho aux changements qu'elle perçoit dans son corps d'adolescente. Celles qui laissent libre cours à son imagination. Lorsqu'elle quitte Belfast avec sa famille pour s'installer dans une vieille et grande maison en forêt, la réalité rattrape Abigeál. Dans la maison et aux alentours, se produisent des phénomènes étranges, inquiétants. Des objets disparaissent. Des rêves bizarres peuplent ses nuits. Et que veulent ces cerfs qui rôdent là-dehors ? Quelle histoire oubliée se cache à Fianna Sinn ?
Une nuit, dans la campagne de Toscane, sur la table d’une demeure crasseuse, un grand pantin de bois s’éveille à la vie. Voilà Fantoccio soudain tiré du néant et doté des facultés de penser, de ressentir et d’agir. Magie ! C’est Giuseppe Taddei, dit Geppetto, qui en a décidé ainsi. Lui, le maître marionnettiste sans le sou, pourra alors proposer un numéro extraordinaire et faire enfin fortune. Fantoccio est donc né sous le signe du mensonge. Mentir, mentir… Pour exaucer le rêve du maître, il faut apprendre à jouer le pantin, à tromper le monde dans l’artifice des fils et à tous les instants du quotidien. À n’être qu’une chose ! Mais il y a la vie, la force de la vie. Mais il y a la ville de Sienne, qui bouillonne, qui appelle. Sienne et ses basfonds, ses petites crapules, ses mystères, ses rites, comme le Palio, cette course de chevaux. Il y a aussi la musique, les livres, le théâtre. Et surtout, il y a la belle Livia, qui danse avec Fantoccio sur scène. Jusqu’où tiendra le mensonge ? Comment s’empêcher de vivre ? Comment contenir cette voix qui dit, chaque jour un peu plus fort, « je suis un homme » ?
Gilles Barraqué revisite Les Aventures de Pinocchio, texte « trouble et subversif », en hommage à son créateur Carlo Collodi, et bien loin de la version animée de Walt Disney.
Dans son roman, cet ancien musicien de rue célèbre aussi le théâtre et la commedia dell’arte.
Un jour, Jeanne prend un cahier pour évoquer le vert paradis de son enfance et les mots doux qui l'ont bercée : Peste, Chieuse, Tête à claques, Insolente et Future Pétasse, sont les premiers qui lui viennent à l'esprit. Avant de découvrir que ses parents ne sont pas des monstres. Juste des névrosés ordinaires, lâches et ennuyeux. Pas si grave, pense Jeanne. Tout ce qu'elle leur demande, c'est de ne pas la forcer à être comme eux. Elle a mieux à faire : flâner, rêver, s'énerver, balader son insoumission printanière sous les nuages... Dans un monde angoissant, cacophonique et brutal, Jeanne cherche la douceur. Elle a déjà la certitude d'être un individu, une pièce unique et elle se sent lasse de passer pour le veau numéro 22 du troupeau 4B, deuxième rangée, septième case sur le bitume, en partant des toilettes du fond de la cour. En même temps, Jeanne n'a pas peur : elle garde au fond d'elle le souvenir d'une forêt profonde et elle sait que quelqu'un(e) l'attend quelque part.