Thème « psychologie »
Depuis leur retour d’un séjour linguistique en Angleterre, les relations entre quatre adolescents ont changé. Steph reçoit par la poste d’étranges cadeaux dont il feint d’ignorer la provenance. Fred ne le croit pas, le provoque, lui tend un piège. Entre ces deux-là, la tension monte. De son côté, Anne n’est plus amie avec Karen et s’isole. Devant son miroir, elle tente de se reconstruire. Comment en sont-ils arrivés là, tous les quatre ?
La difficile adaptation à une vie normale d'un garçon anglais qui a grandi à Johannesburg, sous l'influence du régime de l'apartheid.
Il n'y a pas de tigres en Afrique est le premier roman de Norman Silver. Douloureux et intransigeant, profond et dérangeant, il montre de quelle manière une éducation réservée exclusivement aux Blancs peut avoir des effets pervers sur la perception de toute relation humaine : il raconte la lutte d'un garçon écrasé de culpabilité qui voudrait vaincre les préjugés dont il a hérité.
Avec ses grands yeux clairs et ses longs cheveux blonds, Irina incarne à la perfection Irina, petite princesse créée de toutes pièces par son écrivain de père. Mais à force, cette Irina de roman est devenue encombrante…
Depuis que ses parents sont morts et qu’il vit seul avec son frère aîné, Bernard a cessé de fréquenter l’école. La nuit, il danse comme une rock star. Le jour, il cultive son côté mystérieux, d’où les lunettes de soleil qu’il ne quitte pas.
Alors, quand Irina emménage dans l’immeuble en face de chez Bernard, il se produit comme une étincelle. Drôle de fille, s’est dit Bernard en apercevant pour la première fois cette blonde.
Ce garçon est fou ou épileptique, a pensé Irina, avant de chercher à capter l’attention de son voisin. C’est à ce moment-là qu’il s’est passé quelque chose d’étrange…
Stella et Adèle ont 17 ans. Elles vivent dans le nord de la France. Leur vie est à l’image d’un ciel gris, plombé. Tous les jours, elles se retrouvent sur le toit-terrasse d’un immeuble. Stella compte les fenêtres allumées, observe les gens qui passent, qui vivent, qui courent. Adèle attend que son fiancé l’appelle. Chacune d’elles, pour échapper à son histoire, invente les histoires des autres, histoires d’amour, de trahison, de solitude, histoires de haine. C’est ainsi qu’elles imaginent leur vie d’adulte. Elles n’en veulent pas.
« Longtemps, j'ai fait des cauchemars, je me réveillais en hurlant, trempé de sueur; alors, j'ai appris à tutoyer les fantômes. » La journée aussi, les fantômes viennent hanter Balthazar. Ainsi, quand Jeanne le réveille, il revoit les yeux de Laure. Dans les bras de Laure, il pense à Valentin. Devant Valentin, il se rappelle le goût des lèvres de Jeanne. Alors, pour échapper à ses fantômes, Balthazar court. Pour fuir la solitude sur le quai d'une gare, au milieu de ces gens inconnus qui semblent ne pas exister, Balthazar court. Mais ce jour-là, à la manif des lycéens, alors que les C.R.S. s'apprêtent à charger, une main se tend... Et Balthazar court...
Jane Eyre, une jeune orpheline d’une dizaine d’années, est recueillie par une tante acariâtre qui la transforme vite en Cendrillon. Traitée comme une domestique, en butte aux brimades et aux humiliations, Jane se rebelle et est envoyée dans une pension où elle finira par devenir professeur, avant d’entrer comme préceptrice au manoir de Thornfield, sous les ordres de l’inquiétant et fascinant M. Rochester. Mais le manoir et son maître recèlent un terrible secret… Coups de théâtre, rebondissements inattendus, hurlements de rire terrifiants dans un manoir hanté par une présence menaçante et cachée, incendies criminels, histoire d’amour maudit, fuites éperdues dans la lande ont assuré à Jane Eyre un succès immédiat et durable.
« À quel moment t’as du courage, hein ? À quel moment tu prends des risques ? Si j’étais pas amie avec toi, tu serais complètement paumée ! J’ai pitié de toi, tiens ! » Sous la violence de l’attaque, Bérénice a préféré s’enfuir. Mais elle doit admettre que sa meilleure amie, Ménine, a visé juste. Bérénice sait qu’elle n’est pas sociable et plutôt solitaire, le genre de fille qui n’a jamais très bien fait du vélo et qui ne dit jamais bonjour la première. Tout le contraire de Ménine !
Bérénice pourrait faire machine arrière, dire une blague, se réconcilier avec son amie, mais elle préfère la tenir à l’écart de sa vie. Pour la première fois, Bérénice a envie de s’aventurer seule, de suivre les injonctions tracées à la bombe sur les murs de la ville. Déclarations de guerre ou d’amour, des tags ont fleuri jusque sur le portail du collège. Ils sont signés Suzuki, du nom d’un héros de manga japonais. Et personne ne connaît son identité…
Tout à commencé à cause de l’exposition Louise Bourgeois: Moi, Eugénie Grandet… C’est Anne-Louise qui a eu l’idée d’y emmener sa petite soeur, Alice.
Anne-Louise est excessive, passionnée : un danger public de l’émotion incontrôlable. Sa soeur est sa digue, son rempart. Alice a essayé de lire Eugénie Grandet, le roman de Balzac, mais l’histoire de cette jeune fille sacrifiée, qui se fane sous les yeux du lecteur, la perturbe. En contemplant les oeuvres de Louise Bourgeois, elle est saisie d’un vertige. Elle suffoque. Elle a peur du temps qui passe, peur de rater sa vie. Un sentiment qu’Anne-Louise ne connaîtra jamais. Alors, pour la première fois, Alice repousse Anne-Louise. Elle préfère prendre du recul pour réfléchir, elle ne veut plus être dans l’ombre de sa soeur. Une chose est sûre : elle n’aura pas le destin d’Eugénie Grandet.
Originaire de Partanna, en Sicile, Rita Atria a grandi dans une famille mafieuse. Elle a onze ans lorsque, en 1985, son père Vito est abattu par un tueur d’une famille rivale, un meurtre que son frère Nicolo, lui aussi mafieux, jure de venger. Face à cette escalade de violence, la jeune fille décide à l’âge de 17 ans de révéler ce qu’elle sait au juge Paolo Borsellino, qui dirige le parquet antimafia de Palerme. À présent menacée de mort, la jeune fille doit quitter l’île et s’installer à Rome où elle vit sous un faux nom. Elle y découvre la liberté, trouve en Borsellino un nouveau père et rencontre même l’amour. Mais ce fragile équilibre est rompu lorsque le juge est assassiné par le clan corléonais de Toto Riina, un drame dont Rita ne se remettra pas. L’histoire de Rita n’est pas seulement un roman sur la mafia, c’est surtout un formidable plaidoyer pour la justice et la liberté.
Deux corbeaux sur un arbre s’amusent à observer deux étranges jeunes gens. Elle, c’est Deborah, elle semble blessée, ce qui ne l’empêche pas d’aimer danser. Lui, c’est Marc, il a une corde au cou, et il aime surtout compter. Il faudra attendre quatre saisons pour comprendre qui ils sont et ce qu’ils font, là, dans cet espace indéterminé. Juste le temps pour eux de dire leur souffrance, et de s’aimer.
« Elle me fait un clin d’oeil, je rigole, on se comprend, on se connaît depuis des siècles. On attendait juste de se croiser un soir. Elle pose la main sur mon cou, se mord la lèvre inférieure quand je caresse du pouce les contours de son visage. Mon ventre bat la chamade tellement j’ai envie de l’embrasser. Plus qu’un centimètre avant d’atteindre sa bouche mais tout s’arrête, elle s’écarte. Elle me pousse contre le mur, retire son chapeau et me dit dans un souffle :
– Non, le cow-boy, c’est moi.
Et c’est elle qui m’embrasse.»
Pendant un concert de Ray LaMontagne, Aurélien rencontre Jolene. À part la musique, tout les oppose. Leur relation est explosive. Mais Aurélien s’en moque : avant Jolene, sa vie n’avait pas de sens.
Quand la mère de Jaijoun lui a remis le journal intime de son fils, Youmi a accepté d’être la première à le lire, au risque de se perdre parmi les souvenirs contenus dans le journal. Mais elle va les affronter, parce que c’est la dernière occasion d’entendre la voix de Jaijoun, de le comprendre, de découvrir ce qu’il a toujours caché, même à sa meilleure amie.
Un jour je suis mort. Quel est le sens de ma mort ? Les premières phrases du journal intime de Jaijoun nouent l’estomac de Youmi comme un mauvais sort. Pourquoi Jaijoun a-t-il écrit ces mots ? Que voulait-il dire ? Deux mois plus tôt, Jaijoun est mort brutalement dans un accident de moto. Et si sa mort n’était pas accidentelle ?
1968. Une petite, petite ville de l’État de New York.
Un père sans repères, une mère sans remède. Deux grands frères, dont un avalé par la guerre du Vietnam. Pas assez d’argent à la maison. Trop de bagarres au collège. Des petits boulots pour se maintenir à flot. Une bibliothèque ouverte le samedi pour s’évader. Une collection d’oiseaux éparpillée à tous les vents. Des talents inexploités. Et une envie furieuse d’en découdre avec la vie.
Dans ce roman d’apprentissage, Doug s’efforce de ne plus être ce que tout le monde semble penser qu’il est : « un voyou maigrichon ». Grâce à Lil, une alliée aussi inefficace qu’inattendue, Doug va trouver la force d’affronter la vie.
UPI, qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Nous allons vous présenter les uns aux autres… Unité pédagogique d’intégration, je crois, ou un truc dans ce genre. En vérité, une voie de garage où sont parqués les gosses en difficulté ou en retard…
Je sursaute. Il y a un élève en face de moi. Il me dépasse de deux têtes. Plutôt mince, il a gardé les bras le long du corps, les mains ouvertes. Sa respiration est rapide et sa cage thoracique se soulève à chaque inspiration.
– Voici Jordan, dit le principal adjoint, et il se tourne vers moi. Et voici Lucie, continue-t-il en me désignant. Mais pourquoi me suis-je donc portée volontaire pour parrainer un de ces élèves ?
Henry ne s'est pas méfié assez tôt de M. Hairston, l'épicier chez qui il travaille comme garçon à tout faire. Il le trouvait seulement désagréable, médisant et un peu étrange. Et puis, de toute façon, il voulait garder ce boulot parce que son salaire, si maigre soit-il, était le bienvenu à la maison, et aussi parce qu'il ne voulait plus passer ses journées seul avec un père muré dans la tristesse et le silence. Mais il n'aurait rien fallu dire à M. Hairston. Il n'aurait fallu se laisser aller à aucune confidence. Il n'aurait surtout pas fallu parler du vieil homme qui habite à l'asile d'aliénés. Maintenant, Henry connaît le vrai visage de M. Hairston mais il est trop tard. Il est prisonnier comme une souris en cage.
Il s'est fait des copains. Il travaille bien en classe. Il est poli et gentil. Il fait l'admiration de tous, parents et professeurs. On le donne en exemple. On dit qu'il est un modèle d'intégration. Il a treize ans et il mesure 1,38 m. Alors, pour rigoler, les autres l'appellent le nain jaune. Il est l'un des deux millions de Sud-Vietnamiens qui ont fui leur pays envahi par les troupes communistes du Nord en 1975. A l'époque, on les avait baptisés les boat people. Peu à peu, avec des moyens de fortune, sa famille a reconstruit sa vie en France, terre d'asile. Grâce aux rites, aux fêtes, aux bougies, aux photos, à l'encens, aux fruits de toutes les couleurs, elle enseigne au petit dernier à maintenir la tradition du bouddhisme. Lui, écartelé entre le passé et l'avenir, ne se sent ni intégré ni gardien des traditions. Il se sent perdu. Par éclairs, il revoit des images d'avant, des souvenirs de là-bas. Une barque sur l'eau calme, un pays entier à réapprivoiser, à rejoindre.















