Thème « orphelin, orpheline »
La petite fille aux allumettes revisitée par Tomi Ungerer : un chef d'œuvre.
Paris, 31 décembre 1929. Apollodore est un vagabond, un gamin abandonné sur le perron d'un hôtel, il y a une douzaine d'années. Il y vit aujourd'hui. Il s'est imaginé qu'il y retrouverait la trace de ses parents. Quelle naïveté ! Cet hôtel, personne n'y met plus les pieds, il est maudit, ça aussi tout le monde le sait. Mais c'est fini : ce soir, dans quelques heures, Apollodore s'en va. Il quitte Paris, le vieil hôtel, la misère et son métier de tapeur de vitres, et cap sur l'Amérique ! Un petit tour pour saluer ses trois voisins solitaires, et il file, d'ailleurs il est déjà en retard. À moins que…
Gabbin a tout vu ! Juché sur le toit, il a suivi le déroulement de la scène à travers une lucarne : le couple se chamailler, l’homme tirer un revolver de son pardessus, viser, et PAN ! PAN !, deux éclairs blancs toucher la femme qui est tombée en arrière, aussi raide qu’un bout de bois mort. Un meurtre !
En direct ! Lorsque l’assassin a levé les yeux vers Gabbin, éclairé par un rayon de lune, le garçon a compris que sa vie ne tenait plus qu’à un fil. Si ce sale individu l’attrapait, il allait y passer : trois balles dans la caboche et c’en serait terminé. Il fallait fuir, se cacher. Même si sa vie ne valait pas grand-chose, Gabbin, le monte-en-l’air, le ousititi des toits, allait défendre chèrement sa peau…
Ils sont deux intrus sur l'île du Drôle, deux indésirables, traités en esclaves. Snejna, dite « la belette », une vieille femme, seule rescapée d'un naufrage, il y a trente ans. Balthazar, le bâtard d'une bonne famille de l'île, mère morte, père inconnu. Ils se sont reconnus, approchés, apprivoisés. Les habitants de l'île détestent la mer. Snejna et Balthazar, eux, la regardent. Elle rêve de repartir de cette foutingaille de terre ! Il rêve d'être ailleurs, à défaut de savoir la vérité. Un lendemain de tempête, à l'aube, la surprise qu'ils attendaient est là . Il y a un bateau dans l'anse. Son pavillon ? La tête de mort aux tibias croisés sur fond noir.
C’est peu avant Noël, dans un parc blanc comme sucre. Et vaste ! Et attaqué par un vent qui vous gèle d’un seul souffle. Assis serrés sur un banc en bois, les pauvres petits de la bande à Grimme attendent leur chef en frissonnant, tenaillés par la faim. Ils ont tous des poches ouvertes aux courants d’air, dans lesquelles leurs mains bleuies et rougies par le froid peinent à dégivrer. La bande n’a en tête que le prochain repas et le moyen de se l’offrir, le plus souvent à la dérobée. Enfin Grimme apparaît, plié en deux par sa course. De ses poches en lambeaux il sort une clé, un morceau de ficelle, un mouchoir… une bien maigre récolte. Mais de sa veste élimée il tire aussi un soldat de plomb d’environ dix centimètres de haut avec le fusil à l’épaule et un bouquet de plumes au képi. Ce que la petite bande ne sait pas encore, c’est que ce fantassin va bouleverser leur vie.
Le temps des guenilles et des ventres creux est révolu ! Depuis que le magicien Nicholas Gazame les a pris sous son aile, les huit orphelins de la bande à Grimme paradent dans les rues de la ville, savonnés, parfumés et coiffés au peigne fin. Qu’on ne s’y trompe pas : même s’ils mangent à leur faim et se mettent sur leur trente et un, ils enragent toujours contre le riche et puissant Henry Harrings. Ils ne sont pas près d’oublier sa promesse non tenue d’une récompense mirobolante pour la restitution de sa collection de soldats en or, ni sa fourberie.
Mais dans ce cas, pourquoi les voit-on placarder sur les murs de la ville une affiche annonçant un grand concours mondial de magie, présidé par cet escroc de Henry Harrings ? Que mijote donc la bande à Grimme ?
Les parents de Violette sont morts. Elle ne peut pas habiter toute seule, elle n’est qu’en CM1. L’assistante sociale qui s’occupe d’elle lui a dit que maintenant elle irait habiter chez son oncle, le frère de sa mère. Elle ne l’a pas vu depuis six ou sept ans mais elle s’en souvient très bien : il était vieux, gros et il puait. Quand elle arrive à Versailles, elle découvre que Régis-le-puant n’a pas changé et que sa maison est aussi horrible que lui. Violette est sûre d’une chose : elle ne peut pas vivre ici.
Depuis que Violette a perdu ses parents, elle vit avec son oncle Régis. Ils s’entendent bien maintenant, ils forment une petite famille. Et puis habiter à Versailles, dans les jardins du château, c’est fabuleux. Pour Noël, ils vont retrouver les grands-parents, au bord de la mer. Mais avec Régis, ils ne se parlent plus depuis des années et c’est la première fois que Violette y va sans ses parents. La fête pourrait mal tourner...
« Violette, fini les allers-retours à Paris », m’a dit mon oncle Régis. Alors j’ai compris que j’allais faire mon CM2 à Versailles. De toute façon, on ne se parle plus avec Malcolm. C’était mon seul ami, mais il voulait qu’on soit des amoureux. Alors cette école ou une autre, quelle différence, à part que je ne verrai plus les silhouettes de papa et maman devant les grilles comme de gentils fantômes. Mais dès le premier jour, je comprends que l’année va être compliquée.
Malcolm est sûr de lui : « Régis est amoureux, il doit déclarer sa flamme à Olga. » Mais je ne suis pas du tout d'accord. D'abord, mon oncle est amoureux de Versailles, des jardins dont il s'occupe, de la nature, mais… d'une femme ? Et puis si c'est vrai, ça voudrait dire qu'on n'habiterait plus tous les deux. En plus, ma souris a disparu, j'ai déjà assez d'ennuis comme ça.
Peut-on vraiment être arrêté par la police pour avoir mangé des bonbons ? Le fait d'avoir été congelé pendant trente ans change-t-il votre caractère ? Pour quelle raison une petite voiture en bois a-t-elle plus de valeur que la plus chère des voitures télécommandées ? Pourquoi empêche-t-on le commandant Melanoff de réciter ses poèmes ? Et pourquoi, dans la bibliothèque de son manoir, les livres qui parlent de facteurs ou d'alpinisme sont-ils marqués par ces trois lettres PEA ? Par quel mystère Tim Willoughby s'est-il retrouvé plus âgé que ses parents ? Et pourra-t-il leur pardonner d'avoir été les plus mauvais parents du monde ? Et surtout, par quel miracle ce deuxième volet de l'incroyable saga des Willoughby connaîtra-t-il, après tant de péripéties tragiques, une fin heureuse ?
À la cour, on ne peut ni battre, ni fesser, ni rosser, ni simplement gifler, l'affreux et toujours malfaisant jeune prince, surnommé « Petite Peste », héritier du trône ! C'est interdit ! Alors, on a kidnappé le pauvre orphelin Jemmy et on le retient prisonnier pour qu'il prenne les coups à la place du coupable, et serve ainsi d'exutoire aux foudres paternelles et royales...
Imaginez que le livre que vous tenez entre les mains soit l’un de ces vieux romans avec une reliure en cuir marron tout usé. Il raconterait le genre d’histoires qu’on lisait autrefois, pleines de larmes et de bons sentiments. On y croiserait des orphelins forcément valeureux, un bébé abandonné sur les marches d’un perron, un millionnaire vivant dans un taudis ou encore une nourrice au cœur sec…
Vous allez rencontrer tous ces personnages dans ce roman. Mais vous découvrirez vite que les enfants Willoughby ne sont pas vraiment orphelins, même s’ils rêvent de se débarrasser de leurs parents. Vous apprendrez que le millionnaire solitaire est aussi un confiseur au grand cœur et la nounou une spécialiste des cookies et de la sculpture antique, ce qui les rend bien plus sympathiques. Il vous reste maintenant à deviner si, comme toutes les histoires d’autrefois, celle-ci se terminera bien…
Lois Lowry a toujours apprécié son statut d’enfant « du milieu » qui lui a permis de vivre sa vie dans son coin, de grandir tranquille, au milieu des livres. Elle a voulu rendre hommage à ses livres de jeunesse, compagnons d’autrefois, en écrivant Les Willoughby, à la manière de ses histoires à l’ancienne qui, avoue-t-elle, n’intéressent plus les enfants d’aujourd’hui. À moins d’être revisitées par Lois Lowry…
Dans une forêt étrange, habitait une horrible sorcière. Yap, c’était son nom, partageait sa vie avec un chat de gouttière appelé Bûche de Bois. Tous deux vivaient heureux dans leur maison sur pilotis.
Seul un nuage gris venait régulièrement gâcher ce fragile bonheur. Et ce nuage gris avait un nom : enfant…