Thème « Noël »
Cela n'arrive pas tous les jours à une jeune fille juive de se retrouver employée à mi-temps comme Père-Noël dans un grand magasin. C'est pourtant ce qui arrive à Samantha. En grande partie à cause d'une teinture ratée, qui lui a laissé les cheveux blancs comme neige. Pour la teinture, sa mère n'a rien dit, mais pour l'emploi c'est une autre histoire. Elle est désespérée par cet acte incompréhensible, et tient à en parler au plus tôt au rabbin Poppel. Il n'y a pourtant rien d'incompréhensible. Samantha a voulu ce travail parce qu'elle mourait d'ennui. Maintenant, elle ne s'ennuie plus. Elle meurt d'étouffement devant les hordes d'enfants qui viennent se faire photographier sur ses genoux et lui offrent des poèmes. Elle frissonne en reconnaissant dans la file d'attente, une bande de garçons de son lycée. Elle blêmit en lisant le poème que sa propre mère a tenu à lui apporter. Mais elle n'est pas encore au bout de ses émotions, car il y a un deuxième Père-Noël chez Good Buy. Un Père-Noël un peu étrange, mais absolument irrésistible.
Comme ses contemporains victoriens, Charles Dickens adore les histoires de fantômes. Ses spectres sont parfois terriblement inquiétants, parfois comiques, ou encore porteurs d’un message, comme dans « Un chant de Noël », ce Christmas Carol que l’on se lit aujourd’hui encore à la veillée de Noël dans le monde anglo-saxon.
C’est justement cette version, la version lue, qui a été retenue ici. Dickens l’a lui-même condensée pour pouvoir l’interpréter lors de ses tournées de lectures publiques. Elle raconte l’histoire d’Ebenezer Scrooge, vieil Harpagon dont le personnage connaîtra une certaine fortune littéraire puisqu’il sera le père de… Balthazar Picsou. Rien ne compte plus pour lui que d’exploiter son prochain. Il déteste tout, et surtout Noël. Une veille de Noël, justement, le voilà qui reçoit la visite de Jacob Marley, son ancien associé… mort depuis sept ans. Le fantôme vient le prévenir : Scrooge doit changer, sans quoi il portera pour l’éternité les chaînes du remords. Il va d’ailleurs recevoir la visite de trois spectres, ceux des Noëls passés, du Noël présent et des Noëls à venir, qui vont lui faire comprendre qu’une rapide rédemption s’impose…
Dans ce recueil : Un chant de Noël, L’Aiguilleur, Le Treizième Juré ou le Procès pour
crime, L’Histoire de la femme de journée, Manuscrit d’un fou, Histoire du sacristain
emporté par les goblins, Le Baron de Grogzwig, Le Locataire et le fantôme.
C’est bientôt Noël mais pas pour tout le monde. Ceux qui vivent côté jardin auront bien chaud et plein de cadeaux ; ceux qui vivent côté cour auront froid et faim. Pieds nus, un petit homme découvre un carton dans la rue et n’a d’autre ressource que de s’y réfugier. Un enfant, bien botté, bien habillé s’étonne de le découvrir là. Son père le rassure. Ce n’est pas un homme, voyons, c’est un chien ! Et il pourrait être dangereux ! Le père ne croit pas s’y bien dire.
À la verrerie de Goetzenbruck, dans le nord des Vosges, le travail est rude mais magique. Tout au long de l’année, la fabrique expédie ses fameux verres de montre et de lunettes aux quatre coins du monde. En cette veille de Noël, c’est plus beau encore : les souffleurs façonnent boules et pommes de pin pour la décoration des sapins. Deux jeunes débutants, Charles et Stefan, vont avoir le droit, cette année, de pratiquer le « bousillage », c’est-à-dire de fabriquer des objets pour eux-mêmes avec du verre fondu, et de manier pinces et mailloches. Ils vont même avoir le privilège d’entrer avec le père de Charles dans l’atelier d’argenture, où le chimiste oeuvre en secret à transformer les boules en miroirs…