Thème « nazisme »
Un jour de 1979, comme d'autres parents, Eva Erben monte la garde à l'entrée de l'école de son fils après la vague d'attentats qui vient de prendre pour cible des établissements scolaires d'Israël. L'institutrice lui demande de venir raconter à la classe ses souvenirs de petite fille juive des années trente, ses souvenirs de Tchécoslovaquie, son pays envahi par les nazis le 15 mars 1939, ses souvenirs de déportée, ses souvenirs de survivante, d'oubliée du destin. Pour que les enfants sachent, pour répondre à leur attente, mais aussi afin de mettre au point pour elle-même son histoire, ses éclairs et ses zones d'ombre, Eva se lance dans un récit bouleversant. La vie d'avant la guerre, Prague la magnifique, la nature exubérante, un papa chimiste qui sort ébouriffé de son laboratoire... Puis l'invasion allemande, le trou noir, les lois anti-juives, le long voyage en train, un numéro à la place du nom, le ghetto « modèle » de Theresienstadt où sont rassemblés tous les artistes et savant juifs, l'école clandestine au camp de travail où Eva entend parler de Shakespeare pour la première fois entre les rangs d'épinards...
1943. Pour Annemarie Johansen, la vie à Copenhague est un mélange compliqué de vie familiale, d'école, de rationnement alimentaire et d'occupation allemande. Le courage semble une vertu lointaine. Au moment où les Nazis commencent à organiser les déportations des Juifs du Danemark, les Johansen recueillent la meilleure amie d'Annemarie, Ellen Rosen, désormais présentée comme faisant partie de la famille. Ellen et Annemarie doivent réfléchir très vite lorsque les soldats perquisitionnent et demandent en pleine nuit pourquoi Ellen n'est pas blonde comme ses soeurs. À travers les yeux d'Annemarie nous voyons comment la résistance danoise réussit à faire traverser le bras de mer les séparant de la Suède à la quasi-totalité de la communauté juive, qui compte alors près de sept mille personnes.
Parce qu’ils sont juifs à l’époque où Hitler a décidé d’exterminer les Juifs d’Europe, et français alors que la France de Pétain se fait la complice de l’Allemagne nazie, Gil, son frère et sa maman sont arrêtés, forcés de porter l’étoile jaune et emmenés par la police au camp de Drancy. La vie y est dure, faite de privations, de brutalités et d’humiliations. Gil fêtera pourtant ses cinq ans, en cachette, avec un petit gâteau et des bougies… Mais surtout, s’ils n’avaient pas eu la chance d’être libérés, lui et les siens auraient pu être envoyés dans un camp de la mort.
Ce témoignage vécu, bouleversant, est suivi d’une partie documentaire très fouillée qui fournit des arguments imparables contre toute forme de racisme.