Thème « naufrage »
Mer d'huile ou tempête, peu importe dans les profondeurs de l'océan où tout est immuable et paisible comme la mort. Les habitants des contrées sous-marines sont des créatures pour qui tout est toujours égal et qui ne conçoivent pas qu'on veuille quitter la quiétude aquatique pour aller vivre à terre en compagnie d'un lynx, d'un ours et d'un homme : ils n'imaginent en aucun cas qu'on puisse se choisir «des animaux pour famille». Pourtant, parfois, l'un d'eux tente l'expérience, et il advient qu'il (ou elle) n'ait pas à le regretter...
Naufrage, rive déserte, bêtes fauves : au-delà du récit d'aventures, Randall Jarrell (1914-1965), qui fut un des grands poètes et critiques américains de son époque, nous donne ici une fable pleine de poésie et de sagesse vraie, où l'élément de merveilleux ne fausse nullement un sens aigu de la Nature.
De l’aveu même de Hugo, Les Travailleurs de la mer est un roman sur la nature, ainsi qu’un hommage à sa terre d’adoption et d’exil, l’île de Guernesey. C’est là qu’au début des années 1820 Lethierry, propriétaire d’une petite entreprise de cabotage, opère une véritable révolution en assurant un service entre l’île et Saint- Malo, grâce à un bateau à vapeur, la Durande. Une concurrence qui ne plaît pas à tout le monde et soulève bien des jalousies…
La Durande s’échoue donc un jour entre les écueils de Douvres, mais ses machines sont encore intactes dans le ventre de l’épave. Lethierry promet la main de sa nièce à quiconque les sauvera. Par amour, Gilliatt, le pêcheur solitaire, le maudit soupçonné d’avoir des accointances avec le Malin, relève le défi et brave l’océan…
Gilliatt, c’est Quasimodo, c’est Gwynplaine, mais c’est aussi Hugo, l’exclu, le solitaire, le proscrit, l’homme indissociable de l’oeuvre, qui, dans un premier temps, avait intitulé L’Abîme ce cauchemar maritime.
« Le génie de Victor Hugo brise invinciblement tous les moules, et ce serait en vérité une prétention quelque peu insensée que de vouloir endiguer cette lave et proportionner cette tempête. Les Travailleurs de la mer, L’homme qui rit, Quatrevingt-treize parurent successivement. Les mêmes beautés d’imagination, d’originalité et de style s’y retrouvent à chaque ligne. » Leconte de Lisle, discours de réception à l’Académie française, 1887.
La lecture d’un roman de Victor Hugo figure au programme de français des classes de quatrième.

