Thème « mort, deuil »
Clara a tout accepté depuis la mort de sa mère. Elle n'a pas fait d'histoires quand son père lui a annoncé qu'il se remariait avec Géraldine. Elle n'a émis aucune protestation lorsque les photos de sa mère ont disparu des murs et que ses objets personnels ont été relégués à la cave. Elle n'a rien dit quand sa nouvelle belle-mère a refait la décoration de l'appartement sans égard pour les souvenirs des jours heureux. Elle a répété qu'elle comprenait, alors qu'elle n'en pensait pas un mot. Elle a serré les dents. Elle s'est parfois retenue de vomir. Mais trop c'est trop ! Laisser son père vendre la Marotte, leur maison de vacances et son coin de jardin, l'endroit sacré où les cendres de sa mère ont été dispersées ! Ça, Clara ne peut l'accepter. Sa famille lui reproche de vivre enfermée dans ses souvenirs ? Elle va la prendre aux mots et vivre enfermée au milieu de ses chers souvenirs...
Céline a toujours détesté le Sud, sa brutalité, sa bêtise. Instinctivement, sans savoir précisément pourquoi. Et aujourd'hui, Julien, son cousin du Sud s'est suicidé sans laisser d'explications. Pour son père, oncle Bernard, les coupables, ce sont les jeux de rôle dont Julien était devenu un adepte, et qui lui donnaient des idées morbides. Il y a aussi des journalistes qui évoquent une profanation du cimetière par une bande d'adolescents, des messes noires...
Céline, elle, veut en avoir le coeur net. « On ne peut pas me demander toute l'année d'utiliser ma cervelle, d'ingurgiter du français, des maths, de la philo, des trucs complètement abstraits, pour ensuite m'empêcher d'essayer de comprendre », dit-elle. De comprendre qui était vraiment Julien. Et ce qu'il y a de vraiment détestable, dans le Sud.
Michelle vit en Normandie avec ses trois enfants au bord de la mer. Les pères de Falco et de Nadia sont morts en mer; de celui de Thomas, Michelle dit qu'elle ne se souvient pas. Le temps passe et elle décide, tout en adorant ses enfants, de songer à refaire sa vie. Thomas ne supporte toujours pas la réponse impossible de sa mère. Croyant l'apaiser, Michelle lui raconte une fable. Hélas, Thomas y croit. Ce père qu'il n'a pas, il se l'invente, ce sera un Indien, un Peau-Rouge, mort pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est délirant ! Mais aucun membre de sa famille n'échappera à son délire. Est-ce le prix à payer pour que sa vie à lui soit enfin possible ?
« Je suis au pain », c’est le mot banal que Pauline trouve sur la table en se levant ce matin-là. Tout dans son corps lui crie que quelque chose ne va pas. D’abord, on ne met pas autant de temps à aller chercher le petit déjeuner. Et puis, il y a Émilien qui ne se lève pas. Et qui, une fois sur la plage, flirte avec le danger. Vingt et une heures, c’est le temps que va mettre la mère de Pauline et d’Émilien pour revenir ; vingt et une heures, c’est aussi le moment charnière où une jeune fille pleine de doutes apprend à faire confiance à la vie.



