Thème « mort, deuil »
Milord ne court plus après les balles. En promenade, il a vite mal aux pattes et, parfois, on dirait qu’il n’entend pas. Norman, son ami de toujours, se souvient qu’autrefois Milord adorait conduire sa voiture à travers la campagne. Peut-être aimerait-il apprendre à voler ?
Bon Papa, c’est le papa de Papy et le papy de Maman. Il est très vieux. Je crois qu’il a connu les dinosaures. Quand on est ensemble, on rigole beaucoup. Par exemple, quand il vient me chercher à l’école, il arrive en avance en disant à la maîtresse qu’il a rendez-vous chez le docteur. En vrai, c’est pour m’avoir plus longtemps avec lui.
Où maman est-elle partie ? Personne ne le sait. Est-ce que maman peut rentrer à la maison ? Non. Mais elle est toujours avec toi. Un dialogue poignant entre un enfant et un gorille imaginaire pour aider à vivre le deuil d’un être cher.
Poc et moi, on aime bien s'asseoir sur la vieille souche pour regarder les oiseaux qui volent à toute vitesse. Quand on en a marre, on prend le chemin du pré jaune, pour aller écouter notre oiseau préféré, le merle. Mais, aujourd'hui, il n'est pas là . On l'a cherché un peu partout et c'est finalement sur le sentier qu'on l'a trouvé. Il était allongé, tout tranquille. Il devait sans doute dormir. Alors on s'est assis en silence et on a attendu qu'il se réveille…
« Nos fleurs pousseront plus vite si je raconte une histoire, disait Umpa. Les histoires aident à pousser et grandir. » Avec son grand-père, un petit garçon apprend à suivre le chemin des mots. Chaque histoire est un grand voyage. Et puis, un jour, Umpa n’est plus là .
Papi ? C’est Sofia ! Je suis toujours là , avec Maman et Papa… On fait plein de choses, comme avant, comme quand tu étais là . Amel m’a dit que les papis qui s’en vont, ils restent dans la terre. Moi je sais que tu trouverais ça trop ennuyeux, et tu es comme moi, tu n’aimes pas t’ennuyer ! Mais alors, où es-tu, Papi depuis que tu es parti ?
Dès que la lune se lève sur la forêt, Ours chante ! Ours chante doucement pour endormir ses amis Lapin, Poulette et ses poussins, et son ami Merle. C’est Merle qui lui a appris toutes les chansons. Avant, Merle chantait pour toute la forêt, maintenant Merle est vieux. Alors depuis, Ours est sa voix.
«Tu viens Suzie ? On va jouer à faire le mort.» Tout démarre avec cette drôle de proposition de Joséphine, la grande cane. C’est un jeu qui ne nécessite aucun accessoire, comme Joséphine l’explique à Suzie et Barnabé : « Tu te couches, tu fermes les yeux, tu écartes les bras, et surtout, tu ne bouges pas.» Et après ?
Tout juste arrivés dans leur nouveau logement, un jeune garçon et sa maman échangent des souvenirs d’« avant », radieux, drôles ou saugrenus : un pique-nique avec papa, un plongeon dans une meule de foin, une terrible nuit d’orage... À présent, les voilà seuls. Mais qui sait si, un jour, cette toute première nuit dans une ville inconnue ne sera pas à son tour un souvenir aimé ?
Aujourd’hui, ma tante est morte. Ma grand-tante, plus exactement. Elle s’appelait Aimée, mais en vrai personne ne l’aimait. À part peut-être son caniche, Débile. En tout cas, ce n’est pas triste. Déjà , je vais pouvoir le raconter à l’école. En plus, je vais avoir un chien, même s’il s’appelle Débile et qu’il n’est pas très malin. Et puis surtout, je vais assister à mon premier enterrement. Et je ferai tout pour qu’il soit inoubliable.
Jamais Anastasia n'a été aussi furieuse que le jour où ses parents lui ont annoncé qu'elle allait avoir un petit frère. Elle est allée dignement dans sa chambre, a décroché son poster d'orang-outang et a commencé à faire ses valises. Ses parents lui ont tout de même suggéré de passer Noël à la maison. Ils lui ont également dit que si elle restait, elle pourrait choisir le prénom du bébé. C'est alors qu'Anastasia a eu l'idée du prénom le plus abominable, le plus calamiteux qui puisse exister. Elle s'est empressée de le noter dans un endroit secret. Ensuite, elle a ajouté "les bébés" dans la liste des choses qu'elle déteste. Anastasia met très souvent ses listes à jour. C'est nécessaire. Des événements totalement imprévisibles et indépendants de votre volonté peuvent vous faire changer d'avis. Qui aurait cru, par exemple, que des mots comme "les garçons", "Mme Wesvessel" (la maîtresse), et même "les bébés" puissent un jour être rayés de la liste des choses qu'Anastasia déteste ?
La saga d'ANASTASIA dans l'ordre : "Anastasia Krupnick", "C'est encore Anastasia", "Anastasia à votre service", "Anastasia, demande à ton psy !", "Anastasia connaît la réponse", "Le nom de code d'Anastasia", "Anastasia avec conviction".
Ils sont vingt-sept et habitent tous le même immeuble. Pères mères, oncles, tantes, cousins, cousines, sans oublier une grand-mère que les enfants baptisent Mammout. Or Mammout perd la boule. Elle ne retrouve plus son chemin, elle dit n’importe quoi, bref, elle ne peut plus rester seule. Et ça tombe mal parce que le président Martial annonce la venue d’un virus dangereux, la fermeture des écoles et la nécessité absolue de protéger les personnes âgées. Les adultes craquent. Qui va garder les enfants ? Qui va garder Mammout ?
Sept enfants, au moins, se rendent aux funérailles d’un petit oiseau. Ils sont graves. Pour lui, ils ont inventé une cérémonie. Lorsqu’elle s’achève, assis près de la tombe, ils ne disent rien encore, le silence s’installe, et avec lui, le grand mystère. Comment parler de ce que l’on ignore, de ce que l’on ne voit pas, de ce que l’on n’entend pas, de ce qui n’a même pas de nom ? Un enfant se lance, il ose. Puis un autre. Chacun a son avis. Chacun respecte l’avis de l’autre. Enfin, presque.
Uno — PAS D’YEUX.
Gus — Pas d’yeux ?
Acar — On dit pas d’oeil.
Uno — Le mien c’est : pas d’yeux. Pas d’yeux et pas d’paupières.
Gus — Il est aveugle ?
Uno — L’a pas besoin d’yeux. Y voit sans. Y voit tout.
Siran — Mais comment y fait pour dormir ?
Uno — Y fait semblant.
C'était une très vieille femme, qui n'entendait et ne voyait presque plus rien. Lorsqu'un jour, la mort vint frapper à sa porte, elle la pria gentiment d'entrer. Elle était bien contente d'avoir de la visite. La mort fut si surprise... qu'elle en tomba malade !
Un hiver, le père de Philippe Dumas est mort. Il n'est pas parti en voyage, il ne nous a pas quittés, il n'a pas disparu. Il est mort. Et sa mort n'est pas un accident à taire, à passer sous silence, à étouffer, parce qu'en parler c'est tout simplement pouvoir mieux vivre et trouver des réponses à nos questions : Qu'est-ce que ça veut dire mourir ? Comment cela se passe-t-il ? Y a-t-il quelque chose après ? En parler, c'est aussi accepter que sa mort fasse partie de sa vie même et de ses tourbillons, exactement comme l'avait été sa naissance dans une fratrie nombreuse et la saveur des dragées d'alors. Ou ses bêtises d'enfants, ses récompenses d'adolescent, l'horreur de la Grande Guerre mais aussi la douceur des sentiments. Ou la saveur des dragées à la naissance de ses enfants et de ses petits-enfants. Ou sa maladie et les pansements des souvenirs. En parler, c'est faire fuir la peur qui se nourrit de silence et d'omissions. Comprendre que chacun doit trouver ses réponses, ne rien attendre ou tout espérer de l'après et, surtout, vivre intensément.
Voici réunies ici pour vous quinze des plus incroyables histoires de chiens. Tous – parfois leur maître – ont eu un destin exceptionnel, ou du moins pas très conventionnel…