Thème « mer »
1787 : la « Bounty », vaisseau de Sa Très Gracieuse Majesté, appareille pour une mission d'exploration dans le Pacifique Sud sous le commandement tyrannique du capitaine Bligh. La discipline de fer qu'il fait régner à bord épuise les marins. Après une escale à Tahiti qui a pour eux l'attrait du paradis, la « Bounty » appareille de nouveau et les brimades reprennent. Le 28 avril 1789, Fletcher Christian, officier en second, s'empare du navire avec l'aide de huit hommes d'équipage. Bligh et ses fidèles, une vingtaine d'hommes en tout, sont abandonnés au milieu du Pacifique dans la chaloupe de la « Bounty »...
La plus célèbre mutinerie de l'histoire a inspiré Boris Moissard qui accompagne le récit de Jules Verne d'un texte alerte, drôle et très documenté.
De l’aveu même de Hugo, Les Travailleurs de la mer est un roman sur la nature, ainsi qu’un hommage à sa terre d’adoption et d’exil, l’île de Guernesey. C’est là qu’au début des années 1820 Lethierry, propriétaire d’une petite entreprise de cabotage, opère une véritable révolution en assurant un service entre l’île et Saint- Malo, grâce à un bateau à vapeur, la Durande. Une concurrence qui ne plaît pas à tout le monde et soulève bien des jalousies…
La Durande s’échoue donc un jour entre les écueils de Douvres, mais ses machines sont encore intactes dans le ventre de l’épave. Lethierry promet la main de sa nièce à quiconque les sauvera. Par amour, Gilliatt, le pêcheur solitaire, le maudit soupçonné d’avoir des accointances avec le Malin, relève le défi et brave l’océan…
Gilliatt, c’est Quasimodo, c’est Gwynplaine, mais c’est aussi Hugo, l’exclu, le solitaire, le proscrit, l’homme indissociable de l’oeuvre, qui, dans un premier temps, avait intitulé L’Abîme ce cauchemar maritime.
« Le génie de Victor Hugo brise invinciblement tous les moules, et ce serait en vérité une prétention quelque peu insensée que de vouloir endiguer cette lave et proportionner cette tempête. Les Travailleurs de la mer, L’homme qui rit, Quatrevingt-treize parurent successivement. Les mêmes beautés d’imagination, d’originalité et de style s’y retrouvent à chaque ligne. » Leconte de Lisle, discours de réception à l’Académie française, 1887.
La lecture d’un roman de Victor Hugo figure au programme de français des classes de quatrième.

