Thème « mensonge »
Simon a trouvé un nouveau jeu très marrant. Il dit quelque chose d’épatant, comme par exemple « J’ai fait gagner mon équipe au foot en marquant 10 buts à moi tout seul », alors tout le monde répond « Oh ! Bravo ! Super ! », mais lui, aussitôt, rectifie : « c’est même pas vrai ! » Son petit frère Gaspard ne perd pas une miette de sa tactique autorigolante et, bientôt, il décide que c’est son tour de jouer…
À peine sorti de l’œuf, l’oiseau-lyre est sans conteste le plus grand baratineur du monde. L’as du bobard n’en démord pas : mentir, c’est génial et ça n’attire jamais d’ennuis ! Vraiment ?
Tout a commencé le jour où Lola a décidé de chasser le bison dans le salon. « Ce n’est pas moi, Maman chérie, c’est le chat ! »
Et le pauvre Moustache a dû porter une énorme clochette toute la semaine.
Le jour où Lola a préparé une potion magique, dans la cuisine, que s’est-il passé ?
Elle a simplement dit : « Mais enfin, Maman, ce n’est pas moi, c’est le chien ! »
Et Nestor a été privé de ses succulentes croquettes au poulet une semaine complète.
Il n'y a pas de doute, Albert, c'est un gentil petit gars. Seul GROS problème dans sa vie, il ne peut pas s'empêcher de mentir, de raconter n'importer quoi, ou de se laisser emporter par son imagination.
Mentir ? Mentir pour de vrai ? Dire un gros mensonge ? Ça ne leur est jamais arrivé, à Lisette et à son ami Bobi. C’est rigolo pourtant, de mentir, paraît-il. Si on essayait, pour voir ce que ça fait ? Tiens, voilà justement Popof l’éléphant qui arrive. Il pose une question et… hop ! C’est parti pour l’invention. Le problème, avec les mensonges, c’est qu’on sait où ça commence mais pas quand ça s’arrête.
Petit chat et Grand chat sont meilleurs amis du monde depuis très longtemps. Ils s’amusent ensemble tous les jours. Mais quelqu’un les observe avec jalousie. C’est Gilbert, le chien, qui est tout seul. Pour les séparer, il invente un mensonge plus gros que lui. Il fait croire à l’un qu’il s’est moqué de l’autre ! Heureusement, la confiance règne entre meilleurs amis du monde, et le malentendu ne va pas durer.
– Ne me dis pas que tu es le célèbre, l’immense, l’incroyable GRAND MÉCHANT LOUP ??! demanda le loup.
– Je plaide coupable ! fanfaronna Renard qui n’avait aucune idée de qui était ce grand machin loup. Mais « célèbre, immense et incroyable », ça lui convenait.
Renard ne fait plus peur à personne : ce matin, un faisan l’a pris pour un écureuil, et voilà qu’à présent, une araignée s’est installée dans SON terrier ! C’est décidé, il va se déguiser en loup et flanquer la frousse à tout ce qui bouge ! Mais cette ruse va se retourner contre lui lorsqu’un véritable loup passera par là … Et si, finalement, la solution était de s’accepter tel qu’il est ?
Alexis n’est pas le genre de garçon à mentir. Il vit depuis neuf ans dans un monde de vérités. Autour de lui, il y a plus de vérités qu’il n’est possible d’en compter.
Plus de soixante-deux mille huit cent cinquante-quatre. Et un mystère humain. Ce mystère est assis à l’angle du boulevard Parménide dans un fauteuil pliant, quel que soit le temps, le visage tout plissé de rides. Il est très vieux, très solitaire et très impénétrable. D’ailleurs, Alexis a beau mener son enquête, à chacune de ses questions, on lui conseille de se taire. Rien ne pourra venir percer le mystère monsieur Chut.
Pas tout à fait. Car un jour, dans la cour de récréation, Alexis fait la chose la plus incroyable, la plus stupéfiante, la plus explosive que notre monde de vérités puisse entendre : il ment. Il déclare être un Indien, un vrai de vrai. Maintenant, il doit vraiment le devenir, à tout prix. Et, étrangement, sur sa route, monsieur Chut l’attend.
Comme chaque année, à la ferme des Cinq Cerfs, se tenait le grand championnat de mensonges. Kraktère, le cochon, fit un bref discours : « Chers amis, aujourd’hui, nous avons le droit de dire tout ce qui nous passe par la tête ! J’espère que vous avez tous préparé des récits sans queue ni tête et des histoires à dormir debout… » Le concours du meilleur mensonge s’annonce passionnant jusqu’à ce que la réalité s’en mêle !
Comment distinguer le vrai du faux ?
Hier soir encore, je disposais de parents normaux, tous deux âgés de 36 ans. Ce matin, à mon réveil, ils en avaient 11. Bien sûr, quand j’ai vu ces deux enfants à mon chevet, dans des pyjamas trop grands, je n’ai pas tout de suite compris.
D’ailleurs, c’était l’heure de se préparer pour le collège… Le collège ! J’ai deviné que tout partait de là . Depuis le début de l’année scolaire, je détestais la sixième. Et mes parents, au lieu de me comprendre et de trouver une solution simple – m’offrir un tour du monde, par exemple –, répétaient à l’envi qu’ils adoreraient avoir mon âge.
Moi, je répondais invariablement : « J’aimerais vous voir à ma place. » Apparemment, mon voeu vient d’être exaucé…
Les parents d'Olivier sont un peu tendus en ce moment. Ils lui flanquent des baffes pour un rien. Le reste du temps, ils lui parlent comme à un débile, à un toutou. Dans sa chambre au moins, ou à l'école, Olivier a la paix : ses parents n'y sont pas. Makoko, lui, est toujours là quand il faut. Dommage qu'il soit un singe en peluche, plutôt qu'un grand frère. S'il était un frère, il prendrait quelques baffes à la place d'Olivier. Il saurait le conseiller sur un grave problème qui le préoccupe : comment dire à Camille qu'il l'aime d'amour ? Olivier a trop besoin d'un frère. Alors il se l'invente. Il en parle en classe. C'est Makoko. Il se met à le faire exister pour de vrai, découpe une photo de footballeur au hasard dans un magazine, comme une preuve. Plus il ment, plus ses mensonges le piègent : voilà Camille qui tombe amoureuse de son faux frère.
Quand le nouveau est entré dans la classe, j’ai tout de suite senti qu’il m’arrivait quelque chose. Je n’ai rien dit à personne, même pas à Louise, ma meilleure amie. D’ailleurs, il ne faisait pas le moindre effort pour avoir l’air sympa et j’ai même cru que je m’étais trompée. Mais en vrai, je l’observais, je pensais à lui et je me demandais ce qu’il pensait de moi. Tout le temps. Le coeur qui bat à toute allure, le ventre qui se tord, la jalousie pour un rien et la peur qu’il me trouve idiote : si c’est ça l’amour, je n’en veux pas...
Dans le récit connu sous le titre Les Aventures de Pinocchio, qui commença à paraître en juillet 1881 dans Il Giornale per i bambini (« Le Journal des enfants »), deux ressorts sont à l’oeuvre : celui du merveilleux d’abord, celui de la morale ensuite. Le succès universel du conte tient en partie à cette lecture ambivalente. Les enfants le plébiscitent en raison de la succession haletante de péripéties dont le schéma est presque toujours celui du malheur surmonté : le pantin perd ses pieds dans le feu puis les récupère miraculeusement, il est pendu par des assassins, mais sauvé par la Fée bleue, il échappe à la prison, aux mâchoires d’un piège qui lui enserre les tibias, au naufrage, à la gueule d’un requin, à son enveloppe d’âne… Le pire, avec lui, est immanquablement frôlé, mais Pinocchio s’en sort toujours, déjouant les traquenards d’un destin qu’il s’obstine à rendre contraire.
Entre fiction bouffonne et grave leçon, Les Aventures de Pinocchio continuent à nous séduire car s’y affrontent deux tendances naturelles et contradictoires de l’humanité : la propension au rêve et l’adhésion au principe de réalité.
Un soir de décembre à Châtillon-sur-Oise, Frédéric Legendre, douze ans, se retrouve seul sur le trottoir, devant chez ses parents. Il a pris la décision de partir. « Plutôt que de subir une pareille honte, je préférerais n'avoir jamais eu d'enfant », a dit son père après avoir lu son bulletin.
Frédéric passe deux nuits dans la cité voisine, puis se rend gare de l'Est et saute dans un train. Il a toujours rêvé de vivre à la campagne. Mais très vite, les gendarmes lui mettent la main dessus. Ils ont avec eux la photo d'un garçon, Ludovic Bernard, qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau et qui est parti de chez ses parents il y a trois mois. Ils conduisent Frédéric chez les Bernard... qui croient reconnaître Ludovic. Est-ce d'avoir eu si peur que leur fils soit mort ? Ils n'ont pas le moindre doute. Les parents, les frères, Annette, la petite soeur de Ludovic, tous le reconnaissent. Frédéric n'a pas le coeur de les décevoir. Il a l'impression d'avoir rencontré la famille dont il rêvait. Il choisit de se taire. C'est l'imposture la plus périlleuse qui soit et les premiers jours semblent les plus risqués. Frédéric doit « renouer » avec Bidou, le meilleur ami de Ludovic et saluer familièrement des gens dont il ne connaît pas le nom. Il doit s'inventer des aventures en mer, car Ludovic a envoyé des cartes postales juste avant de s'embarquer pour les Caraïbes. Et puis il y a l'école : il faut tâcher d'être brillant. En fait, Ludovic est un crack : un aventurier et un bon élève, un champion de Ping-Pong et un cavalier émérite... à part le vieux Darru, qui a tout compris, et qui sans cesse le gratifie de petites phrases comme « La corde du mensonge est toujours trop courte », Frédéric réussit à duper tout le monde. Il y a des avantages à vivre dans la peau d'un enfant prodigue et toutes vos faiblesses sont excusées d'avance. Frédéric est même écoeuré des faveurs et de l'admiration béate dont il est l'objet. Il en vient à détester Ludovic. Et c'est le moment que choisit Ludovic pour se manifester.