Thème « maladie, docteur »
Asha parle hindi avec ses parents. Mais depuis toujours, les animaux parlent à Asha et elle leur répond. Un jour, une étrange maladie envahit la ville de Chandigarh. Elle vient d’une race inconnue de moustiques. Rien ne peut guérir de ce poison. Le maharadjah s’est fait piquer. Et voilà que vient le tour du père d’Asha. « Je le jure : je te guérirai, Papa. Je trouverai ce remède, les animaux m’aideront. »
Ils sont vingt-sept et habitent tous le même immeuble. Pères mères, oncles, tantes, cousins, cousines, sans oublier une grand-mère que les enfants baptisent Mammout. Or Mammout perd la boule. Elle ne retrouve plus son chemin, elle dit n’importe quoi, bref, elle ne peut plus rester seule. Et ça tombe mal parce que le président Martial annonce la venue d’un virus dangereux, la fermeture des écoles et la nécessité absolue de protéger les personnes âgées. Les adultes craquent. Qui va garder les enfants ? Qui va garder Mammout ?
Zita est une jeune ado pleine de vie et au caractère bien trempé. Alors, quand elle a décidé de donner une fête pour son anniversaire, c’est toute une histoire : treize ans, ce n’est pas rien ! Surtout quand on en compte neuf passés à l’hôpital… Car Zita n’est pas vraiment comme les autres : une fichue maladie l’oblige à suivre un traitement qui lui a fait perdre ses cheveux et lui vaut désormais le sobriquet de « Boule à zéro » ! Mais qu’à cela ne tienne ! Son anniversaire sera l’occasion de rassembler tous ceux qui vivent avec elle dans le service des enfants accidentés ou gravement malades. «Wilfrite », « Supermalade », «Happy papy », le joli Pierrot, et même cette peste d’Évelyne qui partage sa chambre… tous les patients de son étage ainsi que le docteur Semoun et les infirmières sont conviés à la fête. Ne manque qu’une invitée : la maman de Zita, qui ne vient jamais la voir… Pour couronner le tout, Zita multiplie les malaises ! Et si l’absence de sa maman y était pour quelque chose ?
Voilà des années que Zita est malade, et tout aussi longtemps que l’hôpital est devenu sa maison. Médecins, infirmières, patients… Zita connaît tout le monde. Chaque vendredi, elle attend avec impatience l’arrivée de Mama Kigali, une femme rwandaise qui vient conter des histoires africaines aux jeunes et aux moins jeunes de l’hôpital. Ce jour-là, Mama Kigali raconte l’aventure de Zé, une petite fille qui tombe soudain si gravement malade que tout le village craint pour sa vie. Or une très ancienne légende raconte que, si un malade parvient à toucher la queue de Mushangu, le plus redoutable des crocodiles du fleuve, il sera guéri. La nuit venue, n’écoutant que son courage et malgré sa faiblesse, Zé se dirige alors vers le fleuve où sommeille Mushangu… Le soir même, Zita apprend qu’un « reptilarium » va s’installer en ville pour quelques jours. Au programme, lézards, serpents… et crocodiles. Qui veut guérir doit toucher la queue du crocodile, Mama Kigali l’a dit ! Et pour guérir, Zita est prête à tout !
Zita avait quatre ans lorsque, pour la première fois, elle a mis les pieds à l’hôpital La Gaufre pour traiter sa leucémie. Et – même si elle ne les fait pas – elle a maintenant treize ans.
Faites le calcul ! Autant dire que l’hôpital est devenu sa maison. Mais là-bas, le temps passe parfois si lentement… Alors chaque jour, Zita fait sa « tournée ». Coiffée d’un gyrophare qu’elle a « emprunté » aux ambulanciers et juchée sur sa trottinette, elle arpente les couloirs de l’hôpital à toute allure, file voir ses copains parfois plus atteints qu’elle, remonte le moral de ses vieux amis du service de gériatrie, fait un détour par la maternité pour prendre des nouvelles des bébés de la nuit et accompagne sa meilleure copine lors des séances de « protonthérapie » ! C’est bien simple, à l’hôpital, tout le monde connaît Zita et Zita connaît tout le monde. Certains ont même l’impression que sa gouaille et sa bonne humeur sont les meilleurs remèdes des patients. Mais les médecins partagent-ils aussi cet avis ?
À la maison, on ne peut jamais prévoir le Temps. Un jour c'est plein soleil. Maman est radieuse car on va accueillir la star Marie Cotillon pour le goûter. Alors on sort le grand jeu : cupcakes, bouquets de fleurs et haïkus ! Mais le lendemain c'est tout gris. Maman a perdu le goût des choses et porte le poids du monde sur ses épaules. Et moi, dans tout cela ? Je trouverai l'éclaircie.
Comment on sait quand on est amoureux ?
Kaï se sent tout bizarre depuis que Sidonie lui a donné une lettre pendant la récré. Quand il la voit, il a une drôle de sensation dans le ventre, comme s’il avait mangé trop de tomates. Et quand il ne la voit pas, il pense à elle. C’est ça être amoureux ?
Pour en avoir le coeur net, Kaï aimerait trouver quelqu’un à qui se confier. Mais son copain Obeid a l’air de s’en moquer ; son père, qui n’a jamais été un grand bavard, préfère raconter des blagues et Tom, son tonton – et son meilleur ami sauf que c’est un adulte –, ne le prend pas au sérieux. Kaï se dit pourtant que c’est le moment d’être grand. Il a dix ans, une furieuse envie de pleurer, de sortir tout ce qu’il a dans la tête et de vivre très fort, enfin.
Des portraits de lui sont affichés un peu partout dans la ville. Une photo de classe, avec ces phrases : « Avis à la population. Vous êtes priés de prendre garde à cet individu qui peut représenter un danger pour la sécurité de tous. Ce garçon est un tremblement de terre. »
C’est vrai que de temps en temps, là où il passait, il y avait une vibration, une secousse, une fissure. Et puis les choses se sont accentuées. Aggravées.
À présent, les objets qu’il côtoie se craquellent. Les bâtiments dans lesquels il se trouve tremblent sans raison apparente. Il met tout le monde en danger. Il faut agir.Voir des spécialistes. Prendre des mesures. Des mesures graves, des mesures d’urgence.
Il est arrivé à Martin Page de ressentir la même chose que son héros. Faire de cette impression une réalité lui a permis de créer un personnage original, une maladie singulière. Et d’illustrer une conviction qui lui tient à coeur : la puissance que chaque être humain recèle en lui est immense. Celui qui pouvait tout détruire malgré lui se révèle capable, à force de patience et de persévérance, de comprendre, de maîtriser, de créer.
Petite Mort se désole : les gens qu'elle emmène au royaume de la Mort sont tristes. Ils soupirent, ils ont froid. Jamais personne ne lui parle... Jusqu'au soir où Petite Mort vient chercher Elsewise. La fillette l'accueille avec joie : « Enfin, vous êtes là ! » s'écrie-t-elle en souriant.
La Sibérie, c’est le nom de la ferme où Fanny et Quentin passent l’été le plus étrange de leur vie. Ils sont en pension chez Gilles et Jeanne, pour un temps indéterminé, pendant que quelque part, dans un hôpital de la région parisienne, leur mère doit subir une opération. Leur père leur a demandé de ne pas téléphoner, et de rester optimistes.
Et voilà que Gilles et Jeanne les laissent seuls, le temps d’un long week-end.
Est-ce l’attente qui soudain devient trop dure à supporter ?
Dans le garage, il y a un tracteur. Dans la tête de Quentin souffle un vent de liberté. À une journée de route, il y a les Ardennes, le pays où leur mère a grandi. En pleine nuit, Fanny et Quentin mettent quelques affaires dans la remorque du tracteur et prennent la poudre d’escampette. Quentin appelle cela des vacances. Cela s’appelle aussi une fugue.
Une petite fille et ses trois frères. Un hôtel fantomatique, perdu au milieu du désert. Un puissant enchantement. Un mystérieux secret…
Ismaël possède un pouvoir magique. La nuit, il devient un petit garçon volant. Il passe d’une pièce à l’autre, sans s’en apercevoir. Le soir, il se couche dans son lit et, le lendemain matin, il a été téléporté dans celui de sa maman.
C’est aussi le soir que la mélancolie se manifeste. C’est le nom de l’étrange maladie dont souffre la mère d’Ismaël, cette maladie qui lui laisse des pierres dures au fond du ventre et la fait tant pleurer. La mélancolie a tout envahi. Elle a fatigué le papa d’Ismaël, qui a quitté la maison.
Lorsque sa maman a la mélancolie, Ismaël se sent seul. Alors il pense sans cesse à son pouvoir. Il est certain d’une chose : une cape magique lui pousse derrière le pyjama. Une sorte de cape rétractable qui se déploie dans son dos pour l’élever dans les airs et l’emmener loin de son lit. Une cape dans la nuit, il faut bien que ça serve à quelque chose. Qui Ismaël est-il censé sauver ? Quelqu’un ? Le monde ? L’univers ?
Ismaël attend et espère des réponses. Un jour, il le sait, il comprendra son pouvoir.
Mon prénom est Lou. Mais lorsque j’étais petite, on m’appelait « Miss Catastrophe ». C’est bien simple : je fais gaffe sur gaffe. C’est plus fort que moi : je ne peux pas m’empêcher de dire ce qu’il ne faudrait pas dire. C’est ainsi que mes parents se sont disputés dernièrement avec certains de leurs amis. C’est ainsi également que Marine (ma meilleure amie) a décidé de se venger de moi et d’aller séduire Pablo dont je suis secrètement amoureuse.
Pourquoi tant de haine ? Il faut dire que mon jeu préféré, c’est écouter aux portes lorsqu’on me croit endormie. Confortablement installée (avec oreiller et couette, cela va sans dire), j’écoute les conversations des adultes. Sauf que là, j’ai entendu quelque chose de très grave. Quelque chose que j’aurais préféré ne jamais avoir entendu. Et cette fois je vais devoir me taire. Vraiment. Même si, parfois, il y a des secrets bien trop lourds à porter pour une fille de 12 ans.
LA FRESQUE DE LOU
Lou n’est pas une nouvelle venue sous la plume de Kéthévane Davrichewy. On la suit depuis Ma maison hantée, Les grosses lettres ou encore J’aurai une ferme en Afrique.
Qui est Lou ? Un jour, le docteur a dit qu’elle était « asthmatique ». Et puis « allergique » (à la poussière, aux plumes, aux animaux…). Et encore (pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?) « phobique ». Ce qui veut dire qu’elle a peur. Du noir, des araignées, des forêts profondes et des greniers… Bref, comme dit son cousin Arthur, « elle n’est pas très normale ». Une petite fille passablement angoissée. Et silencieuse. Parce que parler de tout ça, c’est trop difficile. Alors Lou a choisi le silence. Ainsi file son enfance : à se demander quand est-ce qu’elle va pouvoir se confier à quelqu’un et savoir y faire avec ses peurs, avec la parole…
Dans Les grosses lettres, Lou vient de perdre sa grand-mère et le silence devient décidément trop lourd. Alors elle lui écrit des lettres, une façon d’apprivoiser les mots et l’absence. Dans J’aurai une ferme en Afrique, Lou rencontre Fanny, qui va devenir une amie précieuse. Avec elle, elle va découvrir plus avant les baumes de l’amitié, des longues conversations, des rêves en partage…
Aujourd’hui, Lou a grandi, elle a 12 ans et cette jeune fille autrefois taiseuse, toujours plus ou moins à l’écart, sait utiliser les mots comme sa meilleure arme. En effet, les mots ont un pouvoir magique : ils donnent le change, tel un masque ; grâce à eux, on peut cacher toutes ses peurs, toutes ses angoisses et passer pour une fille… détendue et normale. Du coup, Lou s’est habituée à beaucoup parler, elle bavarde tout le temps.
Mais – revers de la médaille, on s’en doute – elle parle trop, et elle fait gaffe sur gaffe…
On l’appelle « Miss Catastrophe ».
Les mots. Une affaire de littérature par excellence. C’est bien ce qui occupe Kéthévane Davrichewy lorsqu’elle nous conte l’enfance et l’adolescence de Lou. « Lou représente ma face cachée ! », confie l’auteur. « Il y a une Lou en moi, dissimulée derrière la fille extravertie et joyeuse. Elle est l’incarnation de toutes mes peurs. » Je est un autre. Forcément. C’est bien ça (entre autres choses) qu’un écrivain explore dans l’écriture. Et l’on comprend que Kéthévane Davrichewy aime à suivre Lou d’année en année : « À cause de Lou, il se passe toujours quelque chose. » Ce pourrait être la définition même d’une héroïne de roman. Quoi qu’il en soit : pas de doute, c’en est une. Aujourd’hui Les pieds dans le plat vient ajouter sa pierre âpre et lumineuse à… la « fresque de Lou ».
Un jour, mamie Colette a cessé d'être comme avant, pimpante, fringante, marrante. Elle est partie en vélo chercher de la farine pour des crêpes. Elle est revenue à pied, avec du sucre en poudre. Ce jour-là, elle a confié un secret à Antoine : « Ta mamie vieillit. » Un secret à ne dire à personne. Le problème, c'est que maintenant tout le monde est au courant. Mamie Colette est enfermée dans une maison pour les gens comme elle. Elle sent mauvais, elle fait peur à Antoine. Il ne veut plus aller la voir. Il n'y a que des vieux dans cet endroit. Pourtant, un jour, Antoine croise une fille dans les couloirs. Une vraie fille, ni infirmière ni malade. Elle est belle, elle est franche et directe, elle est joyeuse dans cette ambiance de mort. Antoine veut comprendre.
Toudoum… Toudoum… Chaque matin, Sisanda commence par compter les battements de son cœur et le nombre de jours qu’elle a vécus depuis sa naissance.
Puis, elle regarde sa mère se glisser hors de la case pour aller courir dans les collines : Maswala, sa Mamantilope, cavale pour le plaisir pendant des heures, pieds nus, là où même les bergers ne vont pas avec leurs troupeaux.
Sisanda, elle, ne peut pas courir. Ni sauter, ni jouer avec les autres, ni rien, à cause de son petit cœur imbécile et de sa maladie idiote. Le médecin lui a dit qu’elle avait beaucoup de chance d’être encore en vie. Vraiment beaucoup. Ici, il ne peut rien faire, il faudrait opérer Sisanda dans un hôpital spécialisé à l’étranger. Et ça coûte cher… Un million de kels ! Elle a compté qu’il faudrait à ses parents trente-huit ans, trois mois et vingt jours pour réunir autant d’argent…
Mais tous ces calculs sont faussés lorsqu’elle découvre que Maswala pourrait gagner la même somme en courant aussi vite qu’une antilope…
Il y a souvent une histoire vraie à l’origine d’un roman de Xavier-Laurent Petit. Ce dévoreur de journaux a découvert l’existence de Chemokil Chilapong dans un article de Courrier international qui racontait comment cette simple fermière avait pu financer la scolarité de ses enfants grâce à sa victoire au marathon de Nairobi. Il n’en fallait pas plus pour que son imagination s’emballe et nous entraîne dans les foulées de Maswala, la mamantilope d’une petite fille au cœur malade…
Les parents d’Ilinca ont quitté Bucarest pour la France. Ils ont beau lui assurer que c’est seulement pour quelques mois, Ilinca trouve le temps long. Selon elle, ça ne vaut pas la peine de quitter ceux qu’on aime pour aller faire tourner des cabinets médicaux en Normandie. Ni de gâcher le présent en espérant un meilleur avenir. À l’approche de Noël, c’est de plus en plus difficile.
En l’absence des parents, on fait front dans la rue Zambila. Ilinca et sa petite soeur Zoe sont prises en charge par leurs grands-parents. Lorsque le professeur de roumain propose de participer à un concours d’arts plastiques, Ilinca s’associe à Florin, un élève rom de sa classe. Il écrira des poèmes, elle fera des photographies. Pour Ilinca, la photographie est le meilleur moyen de lutter contre les clichés, et de voir, enfin, ce qui se cache derrière les certitudes.