Thème « langage, jeux de mots »
Augustine aime le piano, la danse et le silence du CDI. Elle n’aime pas les salsifis, les haricots beurre, les « mous-loukoums » et les filles qui parlent constamment de « doudounes ». En plus d’avoir douze ans et demi (ce qui n’est pas rien), Augustine voit des mots partout, des mots tout le temps, en long en large et en ruban. Des mots qui jusque dans son sommeil l’enquiquinent, qui font des vrilles, des bonds, des rimes. Si au moins ça pouvait l’aider à écrire sa rédaction pour demain. Mais non, rien. Ce soir, dimanche, les mots lui manquent, et c’est le syndrome de la page blanche. Boule au ventre, petit vélo, insomnie ; elle a beau se creuser le ciboulot, consulter son dico, c’est le vide intersidéral sur sa copie. Alors cette nuit, au fond de son lit, Augustine se demande si tout ça est bien normal, si elle ne souffrirait pas d’une sorte de maladie.
Lors d'une enquête difficile, l'inspecteur Le Garrec appelle à l'aide un spécialiste du langage, Glockenspiel. Le « professeur » a mis au point une méthode d'investigation de l'oral, capable de mesurer le degré de conviction de la parole, et de repérer tout écart entre ce qui est dit et ce qui ne l'est pas. Il ne tarde pas à déceler dans les témoignages des suspects des indications surprenantes. Les enquêtes policières rebondissent vers des dénouements aussi imprévisibles que logiques. Suspense garanti !
Glockenspiel, le petit homme au lunettes admirateur de Sherlock Holmes, apparaît ici pour la première fois. Il n'a pas fini d'étonner.
Deux garçons assis au bord d'un lac. Sur les deux, difficile de savoir qui est qui. L'un baratine l'autre, lui pique son blouson, lui fait croire qu'il est son meilleur ami et qu'il va lui sauver la vie. L'autre ne sait comment s'en défaire.
C'est une jeune fille sortie de dieu sait où qui va démêler tout ça en leur demandant à tous les deux : « Diable, que faites-vous là ? »
L'un croit qu'elle ne s'adresse qu'à lui et le voilà confondu ! Car le diable adore qu'on le vouvoie.
Le renard est le roi de l’entourloupe. À force de flatteries, il a réussi à chiper le fromage du corbeau, lequel a juré, honteux et confus, qu’on ne l’y prendrait plus. Mais pour le renard, la fable continue. Sous l’arbre, il attend donc le corbeau pour l’époustoufler de son baratin. Or ce n’est pas lui qui vient mais une vache impatiente, un paresseux délirant, un paon déprimé, deux dodos… sans parler d’un kakurlacko ! Et aucun de tous ceux-là, vraiment, n’a l’air de vouloir s’en laisser conter.
L’OuLiPo ? Qu’est-ce que c’est ? Un groupe de gens farfelus qui ont décidé que la littérature était un jeu. Ils ont donc forcément inventé des règles. Pascale Petit en propose deux : écrire des milliers d’histoires possibles en jouant sur la première syllabe d’un mot ; inventer un texte, une recette par exemple, en supprimant un ingrédient.
Cela donne deux pièces, Le Popopo et le Dédédé et La tortilla du ciboulot, à lire, à dire, à jouer, tout seul, à deux, à trois… à cent trois… à trois cents…
Bonjour ! Bonjour à tous !
Voilà aujourd’hui un plat pour tous !
Un plat fort original dans sa composition, car son composant principal nous manquant, il va nous falloir du culot pour sa fabrication.
Du culot, mais aussi :
Un brin d’imagination ! Un brin d’innovation !
Un chouïa d’humour !
Du goût pour l’improvisation !
Voilà donc, oui, aujourd’hui la tortilla du ciboulot.
Fin d’été. Léo est très pressé. Il court rendre visite à sa grand-mère, anxieuse depuis plusieurs jours. En traversant le parc, il se heurte violemment à une fille de son âge qu’il n’a jamais vue. Il veut prendre le temps de s’excuser, de se présenter, de parler un peu, mais la fille, elle, prétend qu’elle n’a rien à lui dire. Alors, ils se taisent. Et le silence parfois dit beaucoup plus que les mots.