Thème « jumeaux, jumelles »
Jean-qui-pleure a toujours du chagrin. Saperlipopette ! Jean-qui-rit est toujours content. Popette et saperli ! Pourtant, comme ils se ressemblent! Saperli et popette ! Popette et saperli ! Mais sapristi, il suffit de tourner le livre pour que s'effacent les larmes et naissent les sourires !
Alexandre me cache quelque chose. Entre un frère et une soeur, c’est normal, mais pas pour nous : on est jumeaux et on a toujours tout partagé. Pourtant, quand j’ai réparé son ordinateur, il n’a pas voulu que je voie ce qu’il était en train de faire. Déjà que, pour la première fois, on n’est pas dans la même classe, qu’on commence à s’habiller différemment… Mon débile de frère commence à vivre sa vie tout seul et à se détacher de moi. C’est la fin de la jumellerie, et ce n’est pas, pas cool du tout.
Chap n’a pas cherché à se faire passer pour un autre, il a simplement laissé faire…
Dans ce foyer d’urgence pour jeunes paumés où il refusait obstinément de donner son nom, les gens du centre sont venus le voir avec une photo, celle d’un ado porté disparu qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. Chap a fini par dire ce que les autres attendaient, que c’était bien lui Cassiel Roadnight ! Et puis tout s’est enchaîné, la soeur de Cassiel est venue le chercher pour le ramener chez lui, dans sa maison, où l’attendaient sa mère et son grand frère.
Chap n’a pas pensé qu’il allait vivre sous leur regard, chaque jour, chaque heure, chaque seconde et qu’il ne pourrait jamais se détendre ni se laisser aller. Un geste déplacé, un mot de travers, une mauvaise réaction risqueraient de donner l’alarme et de tout faire basculer ! Il n’a pas imaginé non plus que Cassiel pouvait cacher un secret monstrueux, et que c’est lui, Chap, qui allait en hériter…
En quelques clics et en empruntant l’identité de son père, Ruth Cassel, quatorze ans, a déposé une vieille photo de classe noir et blanc sur le site perdu-de-vue.com. La manip n’a qu’un but : l’aider à faire la différence entre deux jumelles aux yeux noisette, Ève-Marie, morte l’année de la photo, et Marie-Ève, la mère de Ruth, morte vingt ans plus tard.
Très vite, comme s’ils avaient attendu ce signal, des anciens de la terminale C3 se manifestent. Guy Dampierre, l’ex-beau gosse de la classe, Alice Meyzieux, une copine des jumelles, madame Parmentier, prof de philo désormais à la retraite et, en prime, René Lechemin, un grand-père dont Ruth ne soupçonnait pas l’existence, s’empressent de lui répondre. Tout pourrait s’arrêter là, mais…
La photo de classe a réveillé de terribles souvenirs. Les e-mails évoquent un meurtre, celui d’Ève-Marie, commis par un étrangleur récidiviste, le tueur à la cravate. Bien plus effrayant, ils mettent en cause celui que Ruth aime le plus au monde, cet homme au charme énigmatique, Martin Cassel, son père.