Thème « journal »
C’est stupide comme devoir ! Alice a râlé quand la maîtresse lui a demandé de raconter sa vie par écrit : à quoi elle ressemble, où elle est née, comment sont sa maison, sa famille, ses animaux domestiques, tous ces trucs-là … Sauf que la vie d’Alice est à la fois plus simple et plus compliquée. Ses animaux sont tous morts, elle vit seule avec sa maman dans une maison qu’on leur a prêtée et elle ne connaît pas sa famille. Pourtant, ça lui ferait tellement de bien de raconter l’histoire de sa vraie vie ! Alice décide alors de tout écrire dans un cahier spécial, très privé, qu’elle ne montrera à personne. Une orthobiographie illustrée dans laquelle elle parle de sa naissance par accident, de ce père qu’elle n’a jamais connu, de sa mère qui se démène pour l’élever seule et des millions de souvenirs d’une petite fille de neuf ans et demi. Le stupide devoir d’école va entraîner Alice bien plus loin qu’elle ne l’imaginait...
2 septembre, veille de la rentrée. Contrairement à ce que pense ma mère, je n’entreprends pas ce journal aujourd’hui par plaisir, ni parce que j’entre en sixième demain. Je n’ai rien à dire là -dessus. Je veux parler des raisons pour lesquelles je vais devenir nul. Point à la ligne.
Quand Raymond le démon a accepté cette mission, il était très confiant, persuadé qu'il n'aurait aucun mal à détourner du droit chemin Anne-Fleur Berzingue. Sur les deux mille dernières années, jamais aucun enfant ne lui a résisté. Mais cette fois, il est tombé sur un cas difficile. Cette gamine semble allergique au vice. Impossible de lui faire commettre la moindre méchanceté. Raymond ne sait plus à quel saint se vouer... Il va devoir employer des stratagèmes diaboliques et se comporter comme un démon, un vrai !
Ce qui peut arriver de pire à un génie du mal, c’est d’être condamné à faire le bien. Puni pour avoir échoué lors de sa dernière mission, Raymond le démon, toujours coincé dans un corps de petit humain, doit désormais inciter les enfants de sa classe de CM2 à accomplir de bonnes actions. Tout le contraire de sa formation ! Notre expert en vice découvre alors qu’il est bizarrement plus facile d’entraîner les humains à faire le mal que le bien. La déprime le gagne jusqu’à ce qu’il détecte au sein de l’école un génie du Bien... Sous quelle identité peut-il se cacher ?
- Qu'est-ce que tu veux faire plus tard ?
- Être heureux, répondit Thomas. Plus tard, je veux être heureux.
- C'est une vachement bonne idée, répond madame Van Amersfoort. Et tu sais où commence le bonheur ?
Il commence quand on cesse d'avoir peur. Dans les Pays-Bas des années cinquante, les raisons d'avoir peur sont pourtant nombreuses pour Thomas. Son pays n'est sorti de l'occupation nazie que pour retomber dans ses conformismes. Son père est un tyran domestique qui brutalise sa femme et son fils, doublé d'un bigot qui ne jure que par la Bible. Heureusement, il y a des esprits libres autour de lui : Tante Pie, madame Van Amersfoort, que tout le monde traite de sorcière, Eliza et sa jambe de cuir. Sans compter tous les écrivains qu'il s'apprête à découvrir...
« J'ai six ans et demi, mon nom est Fifi, ou plutôt Jean, mais mon vrai nom, celui qu'on me donnait avant, c'est Fifi, et je suis seul au milieu d'une grande forêt avec mon cahier. Avant, c'était avant qu'on m'abandonne. »
Fifi est perdu, mais pas vraiment tout seul. Il raconte dans son cahier le goûter de Raphaël l'écureuil, la tarte aux vers de terre de Monsieur Le Hibou, et sa rencontre avec le chat sauvage, dont les yeux brillent dans l'obscurité.
Thomas a eu le malheur de parler à ses parents de l’arrivée d’un nouvel élève dans la classe de CM2. Il s’appelle Patrick et, même si Thomas ne sait pas trop ce que ça veut dire, il a tout du loser. Un prénom d’adulte, des fringues nazes, une grosse frange. En plus, il habite cité Jacques Prévert, un quartier sinistre où Thomas n’a pas le droit de mettre les pieds. Après l’avoir écouté, ses parents ont eu une drôle de réaction. Ils se sont regardés avec gravité, ils ont dit quelque chose à propos de la solidarité et ils ont forcé leur fils à inviter son nouvel ami Patrick à la maison ! Thomas est catastrophé, mais aussi vaguement intrigué. Et si le nouvel élève était moins naze qu’il en a l’air ?
Quand la maîtresse a demandé à chaque élève d'envoyer un questionnaire à un écrivain afin de constituer un dossier, Lou Botts a tout de suite pensé à Boyd Henshaw, parce qu'il avait adoré son livre Comment distraire un chien et qu'il lui avait déjà écrit l'année précédente. Peu ravi qu'on lui donne des devoirs à faire alors qu'il a quitté l'école depuis longtemps, Boyd Henshaw, pour se venger, répond à chaque question par une blague et envoie, lui aussi, un questionnaire à Lou. Lou est bien décidé à ne pas répondre. Mais comme sa mère trouve que c'est extrêmement impoli, que la télévision est en panne, et qu'il aimerait bien devenir plus tard un écrivain comme Boyd Henshaw, finalement, il prend son stylo. En fait, il a beaucoup de choses à raconter. Par exemple, comment ses parents se sont séparés à cause d'un camion. Les inconvénients d'être nouveau dans une école. Ou encore, la guerre secrète qu'il mène contre l'inconnu qui, tous les midis, lui pille son sac-déjeuner.
Abeille n’était pas ravie d’avoir quitté la campagne, même si, à Stockholm, elle pouvait aller toute seule chez sa grand-mère. Ses débuts dans la nouvelle école ne s’étaient pas trop mal passés, et puis le quatrième jour, quelque chose d’incroyable est arrivé. En ouvrant son pupitre, elle a trouvé un collier, un grand collier précieux, avec de vraies perles ! Qui avait pu le laisser là ? Un vrai mystère. Abeille est très douée pour résoudre les énigmes dans les livres. Mais dans la vraie vie, ce n’est jamais simple.