Thème « inventions »
Une vie pour la science, une science pour la vie. En ce vendredi d'octobre 1891, la gare grouille de monde. Mania Sklodowski vient seule en France rejoindre sa soeur Bronia. Elle part loin de la Pologne et de la domination russe vers une vie possible. Une vie d'études, le nez plongé dans les livres. À vingt-quatre ans, elle pourrait être comme n'importe quelle jeune fille avide de connaissances parmi les douze mille étudiants de la Sorbonne. Une jeune fille à nouveau perdue dans la foule. Mais cela serait mal connaître Mania. Elle s'appelle maintenant Marie, elle accumule les premiers prix universitaires, elle se marie avec un certain Pierre Curie et, à force de recherches, elle fait la découverte du radium. Toute son existence s'emballe. Les honneurs pleuvent, les journalistes du monde entier souhaitent l'interviewer, la gloire ne lui laisse plus de répit. Marie Curie veut seulement vivre pour son travail. Toujours aller plus loin. Alors que la Première Guerre mondiale éclate, elle décide de mettre en place un système de radiologie mobile. Il lui faut de l'argent, des moyens. Alors Marie Curie découvre le pouvoir de son nom.
Il était impossible, pour elle, de se taire ! En 1962, Rachel Carson dénonce le scandale des pesticides dans un livre choc, Printemps silencieux. Le public américain découvre, effaré, que le DDT, vendu comme un produit miracle, empoisonne le sol, l'eau, les animaux, mais aussi le corps humain. Biologiste marine et écrivaine à succès, Rachel Carson est alors la première scientifique à affronter le puissant lobby des industriels de la chimie. Attaquée en tant que femme, elle le payera cher… Mais son combat contribuera à la naissance du mouvement écologiste.
Sophie Germain est une mathématicienne du 19ème siècle, une pionnière qui s’est frayée un chemin dans le monde scientifique grâce à sa détermination et son culot. À treize ans, pour échapper à la tourmente révolutionnaire, Sophie Germain se réfugie dans les maths qu’elle apprend en cachette. En 1797, elle se fait passer pour Le Blanc, un étudiant, afin d’obtenir les cours de Polytechnique. Elle utilise le même pseudo pour correspondre avec les plus grands mathématiciens de son temps et en 1816 devient la première femme récompensée par l’Académie des sciences. Une success story ? Pas vraiment. Malgré son audace et son talent, Sophie Germain, la femme cachée des maths, retombera vite dans l’oubli. Il est temps pour elle d’entrer dans la lumière…
Presque toutes les grandes villes du monde possèdent ce que les Français appellent un « métropolitain », ou plus couramment un métro : Paris, Madrid, Bruxelles, Vienne, New York, Moscou, Montréal, Tokyo et tant d'autres. Construire un métro n'est pas une chose facile. Il faudra commencer par éviter d'abîmer les fondations des maisons, les canalisations d'eau et de gaz, les égouts, les fils de téléphone et d'électricité... Mais ce n'est que le début : les travaux du métro sont gigantesques ! Voici comment on construit le métro au Japon et dans bien d'autres pays.
Travaux d'excavation, de soutènement, exécutés le plus souvent en parallèle de la vie urbaine et de la circulation, acquièrent une réalité avec cet album très bien conçu. La dose de technologie est étudiée de manière à ce que le lecteur ne s'ennuie pas et trouve de l'intérêt à ce sujet passionnant. (Lucie Cauwe, Athena, décembre 1993).
Un ouvrage très agréable à lire pour apprendre à regarder et comprendre la technique. Les dessins sont traités avec une grande sobriété. Le crayonnage coloré et le bois laissent jouer à plein la transparence, rendue nécessaire pour voir dessous, dedans et en profondeur. On se promène dans le dessin et on cueille le vocabulaire technique. Vivement recommandé ! (Rayon vert, no12-13, 1994).
Un superbe ouvrage technique sur la construction du métro. (D.E., Nous voulons lire! no103, mars 1994).
Au début, il y avait des écrans et des caméras partout, à la maison, dans la rue, dans vos téléphones, et vous étiez contents. Puis les écrans ont commencé à vous épier, à enregistrer chacune de vos paroles, de vos actions, de vos traces, à interpréter votre façon de marcher, votre rythme cardiaque, à détecter la moindre intonation suspecte. Même les regards des passants sont devenus des caméras. Comment en finir avec ce système ? En devenant invisibles. Pas facile.
LÉNINA : Que vois-tu quand tu dis que tu me vois ?
JULIA : Toi.
LÉNINA : C’est qui, moi ?
JULIA : Toi.
LÉNINA : Je pourrais être quelqu’un d’autre. Déguisée, transformée.
JULIA : Non. C’est toi.
LÉNINA : Comment es-tu sûre ?
JULIA : Tes questions. Il n’y a que toi pour les poser.
Imaginez. La tête des gens est pour vous comme une chambre dans laquelle vous vous promenez naturellement, au milieu de pensées secrètes et d’ogres aux dents de cisaille. Vous vous appelez Mélusine. Vous écoutez dans les têtes.
La malchance vous poursuit depuis votre naissance. Tout bascule sans cesse dans la poisse. D’ailleurs, vous venez d’être enlevée par un vampire. Votre prénom est Framboise. Vous savez déplacer les objets.
Vous n’avez pas de famille, plus de mémoire et pour terrain de jeu une gare où vous dérobez les portefeuilles. On vous appelle Décembre mais en fait votre vrai prénom est Tristan. Vous êtes télépathe.
Arrêtez d’imaginer. L’Université invisible vient de vous kidnapper. Cette organisation secrète s’intéresse à vos dons uniques, magiques, terribles. Pour les perfectionner, elle vous embarque sur une île mystérieuse. Désormais, votre présent et votre avenir sont ici. Car, bientôt, dans le monde d’En Bas, plus personne ne se souviendra de vous.
En 1434, les livres sont manuscrits et ne circulent pas. Les gens vivent dans la crainte de Dieu. 80 % d’entre eux sont analphabètes. En 1434, Johann Gutenberg a la trentaine. Il vit à Mayence et cela fait maintenant dix ans qu’il fabrique et poinçonne des pièces de monnaie. Il gagne peu d’argent, s’ennuie beaucoup et se lance dans la fabrique de reliques sacrées, un petit bout de métal frappé comme une pièce de monnaie qu’il vend une fortune aux milliers de pèlerins qui croient alors dur comme fer en ses vertus salvatrices. « Et si seulement il existait un moyen de produire des textes rapidement, en grande quantité, plutôt que des amulettes ? » Pour cela, il doit fabriquer des lettres à la place des amulettes, des milliers de lettres en plomb. Puis inventer une façon de les assembler pour former des lignes, des pages, et enfin des livres. Gutenberg était en train de concevoir l’imprimerie à caractères mobiles. Il lui faudra encore plusieurs années pour mettre en oeuvre son idée. Mais, pas à pas, obstinément, toujours à court d’argent, pressé par les créanciers, il parviendra à ouvrir la porte aux délices du savoir.
Cinq bébés enlevés. Un projet expérimental diabolique consigné dans un journal intime. Un journaliste qui enquête sur ces disparitions vingt-cinq ans après. 1910, Buenos Aires. Une jeune femme réapparaît au domicile de ses parents des années après avoir disparue, une nuit alors qu’elle dormait dans son berceau. Une jeune femme sans aucun souvenir, un homme qui se comporte comme un chien, les images hallucinées d’une session d’hypnose, sont les pistes qui conduiront Alejandro à remonter le fil de cette sombre histoire jusqu’à un dénouement aussi terrifiant qu’inattendu.
Dans la nuit tropicale, un jeune garçon s’enfuit. Il s’appelle Edmond, mais n’a pas de nom de famille. C’est un garçon étrange, passionné, d’une intelligence hors du commun. Il n’a jamais appris à lire, pourtant il connaît le grec ancien. Il n’est jamais allé à l’école, mais ses connaissances en botanique égalent celles des meilleurs savants. Edmond est noir, il est né esclave. Il est orphelin, mais n’a pas connu le même sort que ses parents. À sa naissance, un homme blanc l’a pris sous sa protection, l’a aimé, l’a presque adopté. Et cet homme, ce soir, vient de le trahir. Dans sa fuite, Edmond emporte deux secrets. Le premier est un secret terrible, qu’il ne peut révéler à personne. Le second est au contraire un secret miraculeux, une découverte extraordinaire qu’il a faite lui-même, et qui peut changer le destin de son île. Mais qui croira la parole d’un enfant noir, en 1841 ?
Ce livre raconte une histoire vraie. Elle se passe sur l’île de la Réunion, alors appelée île Bourbon, à l’époque où, malgré la Déclaration des droits de l’homme, les mains coupées des esclaves ornaient encore les couloirs des maisons des maîtres, à l’époque où tout un peuple vivait et mourait dans les champs de canne à sucre.
Gutenberg, avec Fust, son complice et financier, fut l'un des vrais révolutionnaires de notre civilisation : l'inventeur de l'imprimerie. Ce sont eux qui nous ont permis à tous de lire et d'écrire.
Jean-François Bory, archéologue des lettres et poète, est retourné dans leur atelier. Il y a trouvé, entre de vieux rouleaux de papiers secs et inutilisables, des débris, des fragments d'imprimés et des séries incomplètes de caractères diffrents. Patiemment, savamment, avec humour, il a assemblé ces fragments, ces caractères. En voici le résultat.
Rien ne prédisposait Linus Torvalds à devenir l’informaticien le plus convoité de la planète.
Tout commence en 1981, à Helsinki, en Finlande. À l’époque, il n’y a pas de console, pas de Mac, pas de PC, pas de Wii et pas d’Internet.
À onze ans, alors que la plupart des garçons jouent au hockey et font du ski avec leurs parents, Linus découvre l’informatique. Son grand-père lui a offert pour son anniversaire le premier ordinateur familial disponible sur le marché.
À vingt et un ans, il développe son propre système d’exploitation (le programme qui donne un visage humain aux ordinateurs) et le publie sur Internet. Gratuit et ouvert, les internautes du monde entier peuvent l’améliorer nuit et jour, bénévolement : Linux est né. La légende dit que le visage rond à lunettes de Linus Torvalds devint alors la cible préférée des jeux de fléchettes chez Microsoft. Le géant de l’informatique venait de découvrir une grande famille de programmateurs complètement passionnés. Prêts à travailler gratuitement dans leur lit, en pyjama, avec leur copine et à partager généreusement leurs découvertes. Tout ça pour améliorer un projet commun. Tout ça pour jouer ensemble. Tout ça grâce à Internet, évidemment !
1889. L’empereur Napoléon III, grand vainqueur de Sedan, s’apprête à inaugurer l’exposition universelle organisée dans un Paris grouillant d’automates en tout genre. Lors de la parade d’ouverture, Philémon de Fernay, jeune élève de saint-Cyr, a le privilège de piloter le Zéphyr, le nouvel aéronef crée par Clément Ader. Mais tout déraille lorsque l’engin volant s’écrase sur la salle des machines et la pulvérise. Sous les gravats, Philémon découvre alors le corps d’un enfant automate aux traits particulièrement réalistes. Quel fabricant a bien pu enfreindre la loi principale de la Pax automata qui interdit la conception d’automates ressemblant à des humains ? Même Zélie, la romanicielle et mécanographe hors pair, n’a jamais rien vu de pareil ! Plus mystérieux encore…Une fois activé, l’enfant automate est capable de faire exploser n’importe quel mécanisme à proximité. Serait-ce une arme secrète dirigée contre l’Empire ?
« Vous êtes fier de vous ? Vous avez tué des millions de gens avec votre bombe atomique, et maintenant les Russes en ont une aussi, et je parie qu'ils vont bientôt faire sauter toute la planète... » La personne qui vient de se mettre ainsi en colère est une étudiante de l'université de Princeton.
La personne qu'elle vient d'agresser est le professeur Einstein. Il a soixante et onze ans. Il est l'un des hommes les plus célèbres du monde. Et comme tous les hommes les plus célèbres, il l'est pour de mauvaises raisons. Parce qu'il a inventé la très complexe et lumineuse théorie de la relativité, on se contente de dire d'un air entendu : « Tout est relatif, comme dit Einstein ! » Parce que sa formule E = mc2 est à l'origine des recherches nucléaires, on le juge responsable de la destruction d'Hiroshima et de Nagasaki. Parce que la terreur nazie lui a fait abandonner son pacifisme forcené, on lui reproche d'avoir trahi l'humanité.
Einstein ne se fâche pas. Il répond d'abord simplement à l'étudiante : « Ce n'est pas ma bombe, mademoiselle. » Et puis, de retour chez lui, il lui écrit une très longue lettre dans laquelle il ne cherche pas à se donner le beau rôle, mais à expliquer ses choix et à raconter sa vie, de la manière la plus honnête et exacte possible. La vie fantasque d'un génie. La vie difficile d'un savant juif apatride. La vie merveilleuse d'un éternel enfant en extase devant la beauté sublime de l'univers.
Il est rare qu'un roman donne envie de se plonger dans des problèmes de physique, de faire des tas de croquis et d'expériences, de regarder tout autour de soi, avec passion, pour essayer de comprendre comment marche le monde. C'est le cas de ce roman-ci. Il y a beaucoup de choses que vous ne verrez plus de la même façon après l'avoir lu. Si vous êtes dans une chambre, vous observerez la lumière de votre lampe comme un personnage de roman. Si vous êtes dehors, vous lancerez votre regard vers l'horizon en rêvant à l'expansion de l'univers. Peut-être même que, si vous portez des chaussettes, vous les ôterez et que si vous avez des cheveux, vous les ébourifferez...