Thème « imagination, fabulation »
Echo vit dans l'East Side, où les appartements sont petits et où les parents sont accros aux pierres blanches. Pourtant la magie est partout. Chaque jour, Echo va à l'école dans le West Side. Elle voyage entre deux mondes, laissant derrière elle ses frères, ses amis et une partie d'elle-même. Laisser derrière soi l'endroit qui vous a fait naître comporte des dangers…
Deux adolescents sont enfermés dans une grange et se livrent à une étrange cérémonie. Ligoté par Razou, Radieux a pour obligation de raconter, voire d'inventer l'histoire de son ami d'infortune : ils ont été abandonnés l'un et l'autre dès la naissance. La souffrance de Razou est telle qu'elle ne peut se dire autrement que par le chaos. Radieux double de lui-même a les mots que l'autre n'a pas. Peu importe lesquels, pourvu qu'ils donnent à Razou un destin. La machine s'emballe. Jusqu'où peuvent-ils aller ?
Arthur vit auprès de sa mère, dans une petite maison à l’orée d’une forêt. Jour et nuit, il attend le retour de son père, un apiculteur disparu sans laisser de message lorsqu’Arthur était encore petit. De lui, sa mère ne parle pas. Vit-il à présent sur la lune comme elle le dit souvent ? Et quel est donc son nom ? À ces questions, sa mère ne répond pas. Un jour, on frappe à la porte. Est-ce enfin son père qui est revenu ? Non, c’est un ogre terrifiant à qui sa mère ouvre gaiment la porte.
Chaque pause déjeuner, j’attends de rejoindre Armand et Gabriel avec impatience et curiosité. Ils me font découvrir un escalier en colimaçon qui débouche sur le toit du lycée. On y monte tous les trois pour s’époumoner « I like to be in America » en dépit de cette jolie vue sur la tour Eiffel. Même les endroits qui faisaient du lycée une allégorie de l’ennui deviennent des lieux de magie en leur compagnie : la salle de permanence rebaptisée salle « d’amusements permanents », le CDI décoré en autel à la gloire du film Chantons sous la pluie…
Lorsque Armand et Gabriel lui ont présenté « Entrons dans la fiction », un jeu de leur invention, Solange a foncé. Les autres élèves de terminale lui ont alors conseillé de se concentrer sur les choses importantes, le bac, les choix d’orientation, la vraie vie ! Mais Solange ne veut pas d’une vie où il n’y a aucune place pour le jeu, pour la fiction, pour tout ce qui la rend heureuse…
Dans la tête d’Enzo, c’est le cinéma permanent. Pendant les cours, son esprit s’échappe pour tourner des films. C’est bien là le problème : à la fin de la journée, il a vu plein de films, mais jamais les mêmes que les autres.
La prof de maths suspecte même des tendances autistes. Enzo s’en moque. Plus tard, il sera cinéaste. Il n’y peut rien, c’est de famille. Chez lui, on est artiste italien de père en fils.
Personne ne comprend Enzo, excepté Maé Coblence, la prof de cinéma, qui a le physique d’une actrice et une voix grave qui donne la chair de poule.
Pour les beaux yeux de Maé, Enzo décide de passer à l’action. Il n’est qu’en sixième, mais Spielberg n’avait-il pas 12 ans quand il a tourné son premier film ? Enzo va réaliser un vrai western, un western spaghetti comme ceux de Sergio Leone, son idole. Tout est prêt dans sa tête, il ne reste plus qu’à faire le film.