Thème « imagination, fabulation »
Si Modeste Maupin ment comme une arracheuse de dents depuis sa plus tendre enfance, c'est pour se rendre intéressante. Car la vraie vie de Mlle Maupin n'est pas aussi enivrante qu'elle veut bien le laisser entendre. Elle s'est inventé une vie prodigieuse pour oublier que ses parents ont mieux à faire que de s'occuper d'elle. Un jour, l'entreprise de mensonges se détraque... Une fois découverte, comment Modeste va-t-elle faire pour regagner la confiance de ses camarades, l'amour d'Ingmar, celui qui a les yeux vairons, et surmonter cette terrible humiliation ? C'est là que Marcel (alias Douglas-Douglas) entre en scène. Lui aussi est un grand mythomane. Qui peut comprendre une mythomane mieux qu'un mythomane ? Ils découvriront ensemble que parfois « la réalité est plus belle que le plus parfait des bobards... » Et peu importe que Marcel soit... un chien !
Comme chaque année, à la ferme des Cinq Cerfs, se tenait le grand championnat de mensonges. Kraktère, le cochon, fit un bref discours : « Chers amis, aujourd’hui, nous avons le droit de dire tout ce qui nous passe par la tête ! J’espère que vous avez tous préparé des récits sans queue ni tête et des histoires à dormir debout… » Le concours du meilleur mensonge s’annonce passionnant jusqu’à ce que la réalité s’en mêle !
Comment distinguer le vrai du faux ?
Ce jour-là, je suis rentré tout seul avec mon petit frère à la maison. Nous avons attendu Papa et Maman. Personne n’est venu.
Alors, nous avons construit une cabane. Une jolie cabane toute blanche, avec un mât pour le drapeau. J’étais fier. Je ne savais pas si nous allions pouvoir rester là quand nous serions grands. En tout cas, nous étions bien installés.
Ismaël possède un pouvoir magique. La nuit, il devient un petit garçon volant. Il passe d’une pièce à l’autre, sans s’en apercevoir. Le soir, il se couche dans son lit et, le lendemain matin, il a été téléporté dans celui de sa maman.
C’est aussi le soir que la mélancolie se manifeste. C’est le nom de l’étrange maladie dont souffre la mère d’Ismaël, cette maladie qui lui laisse des pierres dures au fond du ventre et la fait tant pleurer. La mélancolie a tout envahi. Elle a fatigué le papa d’Ismaël, qui a quitté la maison.
Lorsque sa maman a la mélancolie, Ismaël se sent seul. Alors il pense sans cesse à son pouvoir. Il est certain d’une chose : une cape magique lui pousse derrière le pyjama. Une sorte de cape rétractable qui se déploie dans son dos pour l’élever dans les airs et l’emmener loin de son lit. Une cape dans la nuit, il faut bien que ça serve à quelque chose. Qui Ismaël est-il censé sauver ? Quelqu’un ? Le monde ? L’univers ?
Ismaël attend et espère des réponses. Un jour, il le sait, il comprendra son pouvoir.
Les parents d'Olivier sont un peu tendus en ce moment. Ils lui flanquent des baffes pour un rien. Le reste du temps, ils lui parlent comme à un débile, à un toutou. Dans sa chambre au moins, ou à l'école, Olivier a la paix : ses parents n'y sont pas. Makoko, lui, est toujours là quand il faut. Dommage qu'il soit un singe en peluche, plutôt qu'un grand frère. S'il était un frère, il prendrait quelques baffes à la place d'Olivier. Il saurait le conseiller sur un grave problème qui le préoccupe : comment dire à Camille qu'il l'aime d'amour ? Olivier a trop besoin d'un frère. Alors il se l'invente. Il en parle en classe. C'est Makoko. Il se met à le faire exister pour de vrai, découpe une photo de footballeur au hasard dans un magazine, comme une preuve. Plus il ment, plus ses mensonges le piègent : voilà Camille qui tombe amoureuse de son faux frère.
Il était une fois un souriceau qui voulait être roi, mais il ne comptait pour personne. un jour, au bord de la mer, un drôle de chien est venu s'asseoir à côté de lui, comme un ami, comme un frère...
Les enfants, filles et garçons, ont un tas de choses à demander à leur maman, et un tas de choses à leur dire. Les mamans ne sont pas toujours disponibles, elles ont tant à faire ! En plus, à présent, leurs portables sonnent sans cesse, envoient des SMS… Elles ne parlent plus qu’aux portables. À quoi bon, dans ces conditions, avoir une maman ? Les enfants partent. Loin. Dans des pays merveilleux, qu’ils inventent, ils savent comment s’y rendre. Mais… Norma n’a plus son Jojo, son singe en peluche ! Est-il parti, lui aussi, et pourquoi ?
Sa mère lui a confié dans un soupir que, la veille de sa naissance, son père avait besoin de souffler et qu'il était sorti prendre l'air. Alizé en déduit que le père qu'elle n'a jamais vu est le Vent. Ni plus ni moins. Mi-dieu, mi-force de la Nature. Exceptionnel et grandiose, en tout cas. Aussi, quand, au cours de vacances au bord de la mer, elle tombe amoureuse du beau moniteur de windsurf, Alizé pense que son destin s'accomplit : la fille du Vent ne peut s'unir qu'à un sublime sportif qui ne manque pas d'air... Mais voilà qu'un jour, enhardie, elle dérive trop loin, perd tout le monde de vue et arrive au bord de la terre : un précipice, précédé d'une plage de ciment. Et sur cette plage, deux canapés en velours côtelé jaune. Sur celui de gauche, un écriteau, « Réservé à ceux ». Elle choisit l'autre. Sans pouvoir deviner ce qui l'attend.
Rose parle comme une nouille. Dans sa bouche, les grandes personnes deviennent des lampadaires, les bisous des ventouses et les chats des moustaches à cul. Les médecins disent que Rose est une petite fille très intelligente, très émotive, avec un énorme défaut de langage.
Alors elle s’entraîne sur le chemin de sa nouvelle école : « Bonjour, je m’appelle Rose et je suis nouvelle. » Mais face à la classe, ça donne : « Bon levant, je suis neuve, et mon nom d’avant est Rose. » Et tout le monde la regarde comme une bête curieuse.
Heureusement, une fois dans la cour, Rose se révèle très forte pour jouer à chat et ne se laisse pas ennuimerder par les Sixièmes qui adorent taper sur les petits. Ça impressionne. Il faut dire que Rose n’a pas la langue dans sa poche…
Si elle pouvait parler, la chaise inviterait-elle le fauteuil du salon à danser ? Quelle question poserait un (vieux) clou à celui qui le ramasse s’il pouvait parler ? Que répondrait une mouche à la sempiternelle exclamation « c’est quoi cette affreuse mouche ? » Un livre (fermé) aurait-il quelque chose à dire, s’il pouvait parler ? Et ta plante te réclamerait-elle à boire ?
« En tant que super-héros, je me demande à quoi me sert d’apprendre que le verbe “dormir” est du troisième groupe. Dans ma classe, certains veulent être archéologue, dentiste, psychiatre, toiletteur pour chien, ils ont tous quelque chose à retenir de l’école, mais moi ? Il n’y a pas de cours pour sauter d’un immeuble ou pour enfoncer le crâne d’un ennemi dans le sol. Parfois, j’ai l’impression d’être en suspension au-dessus de ma chaise, de ne rien écouter, d’être ailleurs mais je redescends vite sur terre. Parce qu’il y a Juliette Baccara. Ce n’est pas notre institutrice : c’est une fille. »
Sven, le petit gardien de la montagne, était joueur de flûte. Lorsqu’il jouait la mélodie qu’il avait composée, les notes s’envolaient. Mais ce jour-là, lorsqu’il joua, un tourbillon gigantesque s’éleva de la Vallée Blanche.
Sven se sentit aspiré, emporté. Une force inouïe lui collait les paupières. Quand Sven rouvrit les yeux, il se retrouva dans un couloir sans fin.
Sur chaque porte, des noms chantaient : Bach, Grieg, Brahms, Chopin, Mozart…
Les parents de Thomas divorcent. Thomas est abasourdi. Il était persuadé que les adultes ne tombent pas amoureux. Qu’ils font des tas de choses, mais pas ça. À quoi ça sert de faire des enfants si c’est pour tomber amoureux après et les abandonner ? Pas logique. Et pourtant si : le père de Thomas quitte l’appartement.
Et le monde se met à marcher sur la tête. Sa mère rentre de plus en plus tard du travail (quand elle ne revient pas avec un grand type aux allures de voleur), elle oblige son fils à apprendre la poterie ; quant à Samuel (le meilleur ami de Thomas), il s’intéresse à Lucien et au judo mais plus vraiment à lui…
Qu’est-ce qu’on fait dans ces cas-là ? On fait confiance aux Petits Bonshommes. Mais encore faut-il savoir les apprivoiser. Les Petits Bonshommes ne sortent que la nuit. Ils viennent vous voir chaque fois que vous avez peur. Ils sont très fidèles et même collants. Ils ne vous laissent jamais seuls et ils n’ont qu’un conseil à vous donner (mais précieux) : et si vous commenciez un peu à penser… à vous ?
Aujourd’hui, c’est jour de marché. Fruits colorés, légumes, poissons, confiseries… Tom ne sait plus où donner de la tête, tant il y a de choses à voir ! Mais Tom n’a d’yeux que pour un petit oiseau au plumage violet, enfermé dans une cage et que vend un vieux monsieur.
Après quelques supplications auprès de son papa, Tom devient l’heureux propriétaire de l’oiseau ! Et il s’en occupe mieux que personne : dans sa chambre, l’oiseau est roi ! Tom le nourrit, lui parle, lui fait découvrir ses jouets, et le sort même de sa cage de temps en temps. Mais voilà que, petit à petit, l’oiseau semble dépérir : il refuse de se nourrir, perd ses plumes, plus aucun jeu ne l’amuse…
C’est alors que l’oiseau raconte à Tom l’époque heureuse où il vivait avec sa famille, dans la nature, libre de ses mouvements et sans barreaux autour de lui. Tom sait bien que tout l’amour du monde ne pourra rendre la joie de vivre à son ami, alors il va prendre une grande décision…
En cours, Axelle observe les autres à s’en remplir le cœur. Eux, ils ont des mères drôles et douces qui disent je t’aime avec les yeux. Elle, elle a une mère muette et bizarre qui change d’humeur comme de chemise de nuit. Depuis quelques mois, Axelle ne reconnaît plus sa mère. Elle voudrait redevenir une fille normale dans les bras d’une mère normale. Ça, ça serait une autre histoire, avec une autre Axelle.
Car Axelle, elle aussi, n’est pas vraiment le genre de fille ordinaire. À l’école, on la traite de mytho. Mais il y a mieux. La nuit, elle exerce un métier un peu particulier. Un collant et un bonnet noir à pompon, un canif en poche et la voilà Zarra la justicière prête à sauver la planète. Rien ne fait peur à Zarra. Sauf qu’un jour, la mère d’Axelle-Zarra part de la maison. Rien ne va plus. Là, être la fille pas normale d’une mère totalement barrée va se révéler très utile…
Connaissez-vous Jumanji, jeu d'aventures dans la jungle qui se joue comme un jeu de l'oie, à la différence près que le message de chaque case devient réalité ? À la dernière page de Jumanji, de Chris Van Allsburg, deux garçons, Walter et Danny Budwing récupéraient par hasard la redoutable boîte de jeu et la rapportaient chez eux. En ouvrant cette boîte, ils vont découvrir Zathura, un jeu d'aventures dans l'espace.
Dans Jumanji, le lion attaquait vraiment et les pluies de la mousson inondaient le salon. Dans Zathura, il tombe des météores, quand on perd sa pesanteur, on risque un voyage infini dans l'espace, et quand un vaisseau-pirate Zorgon attaque, c'est la fin des haricots.
Pour s'en sortir, pour revenir à la vie normale, il n'y a qu'une seule solution : poursuivre le jeu jusqu'au bout.