Thème « hospitalisation »
En jouant au foot dans la cour, Simon a shooté très fort, marqué un but magnifique, est tombé en arrière et CRAAAAC ! s’est cassé un bras. Il a méga giga mal mais aussi très peur d’avoir encore plus mal à cause du docteur. Heureusement, à l’hôpital où l’ambulance l’a emmené d’urgence, Simon rencontre un docteur admiratif de son exploit qui lui propose une radio supersonique et sans douleur.
Un jour, Grenadine la grenouille fit une mauvaise chute et eut très mal à la patte. « Ça m'est arrivé des milliers de fois », lui dit le mille-pattes, « il faut aller à l'hôpital des animaux. »
À l'hôpital, on fait une radio de la patte, qui s'avère cassée. « Il faut plâtrer », dit le docteur lapin. Après une petite piqûre, il remet la patte en place et l'entoure de bandelettes de plâtre pour qu'elle reste bien droite... pendant un mois.
Un mois, c'est très long, surtout en été, quand on n'a pas le droit de se baigner avec les autres grenouilles. C'est long même avec des livres et des crayons de couleur, même avec des amis qui viennent vous rendre visite, qui apportent des cadeaux et écrivent chacun leur nom en couleur sur le plâtre - et pourtant, dans cet exercice, les amis de Grenadine se sont surpassés.
« C'est dommage d'enlever un si beau plâtre », dit le docteur lapin à Grenadine. Mais cher docteur, si vous en voulez un, vous savez ce qu'il vous reste à faire !
Chloé a une hanche qui se bloque à cause d'un petit bout d'os mort. Antoine a un doigt retourné, plié en deux pendant un cours de tennis. Les voilà qui partagent la même chambre d'hôpital, un soir d'hiver, avant leurs opérations respectives. Leurs regards se croisent, s'attrapent, se reconnaissent. Très vite, ils se découvrent un autre point commun. Ils sont tous deux orphelins de père, et un peu morts depuis, à l'intérieur. Il neige sur le fleuve. La nuit est éclairée par des cracheurs de feu. Antoine a envie d'entraîner Chloé. Chloé a envie de se laisser entraîner par Antoine. Ce qu'ils vont partager, cette nuit-là, c'est bien plus qu'une chambre d'hôpital, bien plus que des souvenirs de blessures, bien plus que la peur du lendemain.
Nouk veut que la vie soit simple, que la vie soit pure, que la vie soit parfaite. La vie n'est rien de tout cela. Dans sa vie à elle, par exemple, son père lui dit qu'elle a perdu sa confiance. Définitivement. À cause d'une histoire d'argent de poche détourné, pour jouer, pour voir. Nouk cesse de manger. Elle ment. Elle devient folle. Les gens, partout, dans la rue, à l'hôpital, disent des horreurs sur elle. Elle les entend. Elle ne les oublie pas. Les horreurs résonnent dans sa tête. Et puis, un autre jour, plus tard, une femme vient s'asseoir à côté d'elle sur une falaise et lui fait cette confidence, lui tend cette bouée de sauvetage : moi aussi, j'ai été anorexique. J'ai guéri. Cette phrase-là, Nouk l'oublie.