Thème « Histoire par grandes époques »
Les Sirènes, le Cyclope, la nymphe Calypso, Circé la magicienne, Pénélope l’épouse fidèle, les Lotophages, tempêtes et naufrages, toutes ces rencontres de légende et ces aventures mythiques ont un point commun : celui qui les a vécues. Ulysse, l’homme aux mille ruses, vingt fois détourné de sa route de retour au pays natal après sa victoire à la guerre de Troie.
Nous en connaissions tous des bribes et des extraits. Grâce à la plume enchantée d’Yvan Pommaux, voilà le chef d’oeuvre d’Homère paré pour une nouvelle vie.
Tout a été dit sur Mai 68. Et ce qui ne l’a pas encore été le sera cette année.
Tout, vraiment ? Pas si sûr…
Et si c’était un enfant qui racontait les événements ? Il y a bien des enfants, dans ce pays, en mai 1968 ? Oui, ils sont des millions. Ils ne vont plus à l’école. Ils écoutent les grandes personnes se disputer en parlant politique.
Parmi eux, Véro, neuf ans. Entraînée par son grand frère, elle répète des slogans marrants, se pose des tas de questions, et regarde le monde changer…
Œdipe ? C’est un nom galvaudé, un héros somme toute méconnu. Seul à trouver la réponse à la question piège du Sphinx, il terrasse le monstre et devient roi de Thèbes. Victime d’une sinistre prédiction, il fait tout son possible pour échapper au destin qui finit par le rattraper : brisant tous les tabous, il tue son père, épouse sa mère et lui donne quatre enfants. Quand il apprend la vérité, il se crève les yeux avant de partir sur les routes comme une âme en peine. Mais Œdipe, au commencement, c’est l’histoire la plus horrible de toute la mythologie, celle d’un enfant abandonné par son père…
Amphitryon est une véritable féerie qui a tout pour surprendre mais aussi pour enchanter le spectateur : Jupiter, non content d'avoir obtenu les faveurs d'une femme fidèle en prenant les traits d'Amphitryon, son mari, décide de pousser plus loin le jeu et de semer la confusion parmi les hommes. Avant de rétablir l'ordre, il savoure avec son fils Mercure, lui aussi travesti, ses talents de comédien qui lui permettent d'assouvir ses caprices en toute impunité. Comme la poésie, la comédie latine revendique le droit à la fantaisie, au rêve, au non-sens. Le spectateur joue le jeu, accepte les conventions les plus folles et se réjouit de voir Jupiter triompher par des moyens surnaturels.
Galilée lui a tout appris : à lire, à écrire, à observer les étoiles, à calculer leur course... Alors, ce n'est pas aujourd'hui qu'il est affaibli par l'âge, la cécité et surtout sa condamnation par le tribunal de l'Inquisition qu'Angelo va laisser tomber le vieux professeur. Oui, le génie a osé braver l'interdit de L'Église en démontrant que la Terre tourne autour du soleil ! De protégé, Angelo le jeune berger toscan devient protecteur du savant, en emportant en cachette jusqu'aux Pays-Bas le manuscrit interdit de Galilée, le Discours sur les deux sciences nouvelles, le premier livre de physique du monde, pour le faire imprimer librement...
Au printemps 1671, deux ans avant sa mort, Molière est soumis à une rude concurrence. Pour attirer la foule dans son théâtre, il décide d’y remonter Psyché, créé en janvier au palais des Tuileries devant le roi. Deux mois de travaux sont nécessaires pour adapter les décors et construire les machineries. Pendant ce temps, les comédiens joueront une nouvelle création, Les Fourberies de Scapin. Jeannot, un ancien marin de Rouen, est embauché dans la troupe en pleine effervescence. Familier des cordages et de l’escalade, il découvre un univers merveilleux et va jouer un rôle décisif dans la préparation du spectacle et aussi pendant une représentation…
Dans le récit connu sous le titre Les Aventures de Pinocchio, qui commença à paraître en juillet 1881 dans Il Giornale per i bambini (« Le Journal des enfants »), deux ressorts sont à l’oeuvre : celui du merveilleux d’abord, celui de la morale ensuite. Le succès universel du conte tient en partie à cette lecture ambivalente. Les enfants le plébiscitent en raison de la succession haletante de péripéties dont le schéma est presque toujours celui du malheur surmonté : le pantin perd ses pieds dans le feu puis les récupère miraculeusement, il est pendu par des assassins, mais sauvé par la Fée bleue, il échappe à la prison, aux mâchoires d’un piège qui lui enserre les tibias, au naufrage, à la gueule d’un requin, à son enveloppe d’âne… Le pire, avec lui, est immanquablement frôlé, mais Pinocchio s’en sort toujours, déjouant les traquenards d’un destin qu’il s’obstine à rendre contraire.
Entre fiction bouffonne et grave leçon, Les Aventures de Pinocchio continuent à nous séduire car s’y affrontent deux tendances naturelles et contradictoires de l’humanité : la propension au rêve et l’adhésion au principe de réalité.
Au Ier siècle de notre ère, dans une Palestine sous domination romaine, Juda Ben-Hur, fils d’une noble famille de Judée, est injustement accusé d’attentat contre la personne du gouverneur en poste à Jérusalem. Le voilà condamné aux galères, tous ses biens sont confisqués, ses proches mis en prison.
Sa fougue et sa jeunesse lui inspirent un projet de vengeance qui ne sera pas facile à mettre en oeuvre. Dans ce monde antique où Rome impose son hégémonie, le rameur enchaîné à son banc ne peut rien. Ben-Hur survivra-t-il aux épreuves dont peu de galériens réchappent ? Retrouvera-t-il sa liberté ? Pourra-t-il reconquérir un statut social et les moyens de faire valoir son innocence ?
S’il y parvient, il lui faudra encore vaincre le traître qui s’acharne à sa perte, arracher sa mère et sa soeur au mal qui les ronge et affronter des dangers dont le moindre n’est pas l’intérêt que lui porte une Égyptienne aux allures de femme fatale.
Tels sont les enjeux d’une action romanesque qui nous transporte aux temps du christianisme naissant et d’où nous parvient l’écho d’un quadruple galop d’enfer.
Calpurnia Tate a onze ans. Dans la chaleur de l’été, elle s’interroge sur le comportement des animaux autour d’elle. Elle étudie les sauterelles, les lucioles, les fourmis, les opossums.
Aidée de son grand-père, un naturaliste fantasque et imprévisible, elle note dans son carnet d’observation tout ce qu’elle voit et se pose mille questions. Pourquoi, par exemple, les chiens ont-ils des sourcils ? Comment se fait-il que les grandes sauterelles soient jaunes, et les petites, vertes ? Et à quoi sert une bibliothèque si on n’y prête pas de livres ?
On est dans le comté de Caldwell, au Texas, en 1899. Tout en développant son esprit scientifique, Calpurnia partage avec son grand-père les enthousiasmes et les doutes quant à ses découvertes, elle affirme sa personnalité au milieu de ses six frères et se confronte aux difficultés d’être une jeune fille à l’aube du XXe siècle. Apprendre la cuisine, la couture et les bonnes manières, comme il se doit, ou se laisser porter par sa curiosité insatiable ? Et si la science pouvait ouvrir un chemin vers la liberté ?
À douze ans, le monde de Calpurnia Tate ne dépasse pas les limites du comté de Caldwell. Mais, pour qui sait regarder avec étonnement et curiosité, il y a là mille choses à découvrir. Son frère Travis rapporte à la maison un tatou, des geais bleus et un coyote, toutes sortes d'animaux sauvages qu'il veut apprivoiser en cachette. Et son grand-père initie Calpurnia aux mystères des sciences naturelles.
La famille de Calpurnia accueille sa cousine Aggie, et, surtout, un vétérinaire vient s'installer près de chez eux. Pour Calpurnia, c'est l'occasion rêvée de donner enfin corps à ses ambitions...
Il y a des vies courtes mais bien remplies, et qui laissent une trace glorieuse. Telle fut celle de Jean-François Champollion, qui vécut au début du XIXe siècle et mourut à l'âge de quarante-deux ans. Passionné d'Égypte ancienne, il fut le premier à déchiffrer les inscriptions mystérieuses qu'on a trouvées gravées et sculptées sur les temples et les monuments du temps des pharaons.
Un colosse visionnaire. C'est un garçon à l'allure robuste et imposante qui porte secours, au coeur de l'hiver, au pape Étienne. Pourtant, il n'a que douze ans. Charles, le fils de Pépin, roi des Francs, est à l'orée de l'adolescence. Mais déjà , sa personnalité et son destin s'annoncent d'une puissance exemplaire. À la mort de son père, il se retrouve à la tête d'un empire qui ne va cesser de croître et d'affirmer sa cohérence politique et religieuse. Charles souhaite par-dessus tout l'unité de l'Occident chrétien. Rien n'est laissé au hasard. La construction d'une nouvelle Europe militaire, politique et religieuse s'accompagne d'un vrai bouleversement de l'enseignement et de la créativité, appuyé sur la soif de connaissance de Charles et son goût des livres. Il se fait construire un palais somptueux, on lui offre en cadeau un éléphant, aucun appétit ne lui est étranger. À travers cette folie raisonnée des grandeurs, la légende de Charles le Grand, Charlemagne, voit le jour.
« Marche, petit Charles. Marche dans les rues de Londres puantes et enfumées, faufile-toi entre les rats. Marche jusqu'à la fabrique de cirage où tu colles des étiquettes dix heures par jour, puis marche vers la prison pour dettes rendre visite à ton père et marche encore à la nuit tombée, rentre seul dans ta chambre. Galope, Charles. Galope en rêve et en imagination. Invente-toi une autre vie, théâtre, aventures, passions, demeure luxueuses... »
La vie de Charles Dickens par Marie-Aude Murail : que demander de plus quand on aime la lecture !
Il a peint des jungles luxuriantes, des couchers de soleil tropicaux, des charmeuses de serpents sous la lune, des combats de bêtes féroces, mais n’est presque jamais sorti de Paris. Il a été calomnié de son vivant, moqué, boudé, exclu des expositions officielles, et même accusé d’escroquerie, mais des poètes comme Apollinaire et Alfred Jarry, et ses jeunes confrères Picasso, Braque, Léger et Delaunay lui trouvaient du génie. C’est en hommage à son caractère et à son style qu’un courant de peinture a été qualifié de « naïf ». Alors qui mieux qu’un enfant pouvait nous faire approcher le Douanier Rousseau ? Driiiing ! Sa petite voisine Charlotte sonne à sa porte, et le voici qui vient ouvrir…
1717. Louis XIV est mort depuis deux ans. Pour lui rendre hommage, l’immense statue de douze tonnes de bronze, fabriquée à Paris trente-deux ans plus tôt, doit enfin être érigée dans la bonne ville de Montpellier. Il s’agit de la transporter jusque-là . Et en ce début de XVIIIe siècle, ce n’est que par bateau que le voyage peut s’effectuer. D’un port de la capitale au Havre, sur la Seine, puis jusqu’à Bordeaux, par la mer, et enfin en remontant la Garonne jusqu’au canal du Languedoc, Clément, un jeune marin, accompagne le monument. Changements de bateaux, naufrages, embûches… Clément n’est pas au bout de ses surprises !
L’été 1943, les Allemands ont décidé de décrocher toutes les cloches des églises d’Europe pour les fondre et fabriquer des obus ou des chars d’assaut avec le métal récupéré… C’en est trop. Parmi les résistants, des familles toutes simples s’organisent dans l’ombre et accomplissent des exploits sans violence. Pauline et Henri appartiennent à l’une d’elles. La cloche de leur village porte le numéro A-VIII-547. Ils ont décidé de partir en expédition pour la récupérer sur le quai où ils croient qu’elle est entreposée avec les autres. Pendant ce temps, leur maman coud un drôle de pyjama pour leur père, prisonnier. Elle aussi a son petit secret…















