Thème « Histoire : 20e siècle »
1953. Alain Moret, huit ans, vit dans une petite ville française. Bientôt, ses parents achèteront leur première voiture et changeront d’appartement. Ils auront la télévision, le téléphone, un réfrigérateur, une salle de bains. Les années cinquante sont celles du passage à la modernité.
Lilly vit à Harlem avec ses parents, Joanna et Eddy, et sa petite sœur Sarah.
Joanna est blanche, peut-être la seule femme blanche à habiter Harlem. Quand elle a dit à ses parents qu'elle voulait épouser Eddy, ils l'ont chassée. Joanna n'a jamais revu sa famille.
Dans cette Amérique de la fin des années cinquante, Rosa Parks vient d'être emprisonnée parce qu'elle a refusé de céder sa place à un Blanc, dans l'autobus. Toute une partie du pays se soulève pour exiger la fin de la ségrégation raciale.
Aujourd'hui, en sortant du collège, Lilly a vu une fille sur le trottoir d'en face, qui la regardait intensément. Une fille de son âge, blanche, toute blonde. Qui est-elle ? Qu'est-elle venue faire ici toute seule à Harlem ?
Si elles parviennent à se parler, Lilly et cette mystérieuse jeune fille découvriront qu'elles ont peut-être le pouvoir, elles aussi, de changer le monde.
Si Henri est devenu révolutionnaire, ce n'est pas tellement à cause de ses parents qui vont tous les mercredis à des réunions de cellule, c'est plutôt par admiration pour Yvan. Yvan a douze ans et c'est un vrai révolutionnaire. Il aime l'armée russe, fabrique des maquettes de spoutniks et prononce des phrases comme : « Si tu ne t'intéresses pas à la politique, c'est la politique qui s'intéressera à toi. »
Yvan est aussi fort en géographie qu'en politique, et il connaît le nom de tous les grands : Lénine, Staline, Mao Tsê Tung, Che Guevara... Grâce à son enseignement, Henri milite activement. Il explique à ses camarades ce qui se passe au Viêt-Nam et va peindre des slogans la nuit sur les murs de la cité. Pour être un vrai révolutionnaire comme Yvan, Henri est prêt à tout. À être premier de la classe, à se séparer de certains de ses amis, à tenir tête aux Américains, à marcher des heures sans craindre d'avoir mal aux pieds, à supporter dignement le spleen des fins de manifestations. Il est même prêt à voir Yvan mourir dans ses bras et à prendre sa place comme chef de la révolution. Il se plaît d'ailleurs beaucoup à imaginer ce grand moment bouleversant. Mais que se passerait-il si jamais Yvan venait à le décevoir, si un jour, pendant quelques instants, il se comportait comme n'importe quel garçon de douze ans ? Pire, que se passerait-il si Henri s'apercevait tout à coup qu'Yvan n'est pas aussi révolutionnaire qu'il veut le faire croire, et que certaines injustices, beaucoup moins éloignées que le Viêt-Nam, le laissent totalement indifférent ?
Drame, secrets de famille et un espion du KGB dans sa propre cuisine ! Comment Evgueni pourra-t-il réaliser le rêve de ses parents de faire de lui un héros national ? Il n’est pas un athlète vedette ni un danseur de ballet légendaire. Dans le minuscule appartement qu’il partage avec sa mère obsédée par Baryshnikov, son père féru de poésie, sa grand-mère continuellement outragée et son frère au talent sûr, Evgueni n’a que son petit crayon, le dessous d’une table massive et les gribouillis qui pourraient tout changer.
Perdu en plein hiver, aux abords d'une forêt glacée, un chiot est recueilli par des loups. Il grandit avec les louveteaux et défend chèrement sa place . Il devient un loup respecté par toute la horde. Mais pourtant, un jour, il retrouvera le monde des hommes...
Léon Walter Tillage est né en 1936, en Caroline du Nord. Son arrière-grand-mère était esclave, son père, métayer. Métayer, alors, cela voulait dire travailler toute l'année pour payer les dettes de l'année précédente, et ne jamais rien posséder soi-même. Être noir, dans les années quarante et cinquante, cela signifiait qu'on pouvait entrer dans certains magasins, mais par la porte de derrière, et qu'on entendait l'employé demander aux clients blancs : « Est-ce qu'il vous dérange ? Cela vous ennuie-t-il qu'il reste là ? Voulez-vous que je le mette dehors ? » Cela signifiait surtout qu'on pouvait perdre la vie, sans raison et sans espoir de justice.
Le père de Léon est mort sous les yeux de sa femme et de ses enfants, écrasé par une voiture conduite par de jeunes Blancs. Ils lui ont foncé dessus à deux reprises, pour s'amuser. Léon avait tout juste quinze ans. Il se souvient d'avoir longtemps fait sept kilomètres à pied pour aller à l'école. Il se souvient que le conducteur du bus scolaire des Blancs arrêtait son véhicule pour que ses petits passagers puissent aller jeter des pierres aux écoliers noirs. De l'angoisse des siens les soirs où ils savaient que les membres du Ku Klux Klan allaient sortir. Il se souvient aussi que ses parents disaient : « Ç'a été voulu comme ça. C'est comme ça que ça doit être. Vous n'obtiendrez jamais d'être les égaux des Blancs », et qu'il a refusé de les croire. Il a préféré écouter les paroles de Martin Luther King et risquer sa vie en participant à des marches pacifiques. Et un jour, enfin, les premières victoires sont venues.
Nord de Paris, 1971.
Drôle de cadeau pour la famille Sélavy : le 13 octobre, le facteur apporte un paquet pour le frère jumeau de René, Louis, qui est mort exactement deux ans plus tôt. En l'ouvrant, René ne s'attendait pas à découvrir un portrait de Louis, la pièce manquante à la mystérieuse chambre noire conservée dans le garage. Les questions se bousculent pour René et ses petits frères André et Yves. Quels secrets contient-elle ? Qui est cette Cassandra Apollinaire qui a expédié le colis ? Où ont disparu les parents à présent ?
C'est le début d'une quête haletante et surréaliste, à la frontière de ce que l'on voit, ce que l'on sait, et ce que l'on croit.
On pourrait croire qu'il ne se passe jamais rien d'extraordinaire à Chatom, à part que Mrs Ruffo, l'institutrice, fume la pipe en classe et regarde avec bienveillance ceux qui font l'école buissonnière. On pourrait croire que Chatom est un petit village sans mystères et sans secrets. Et pourtant. Pourtant Stumpy Malone, ancien chercheur d'or, disparaît chaque année au mois d'octobre, sans que personne le voie jamais quitter sa maison. Et c'est à Chatom que vient se réfugier un jour un enfant étrange, qui risque de perdre la vie, si son identité est révélée. Sam Harriott n'a que quatorze ans, mais il n'a pas son pareil pour percer un mystère, ni pour garder un secret. Avec la complicité d'Alice, qui n'a vraiment peur de rien. Et l'aide précieuse de Mrs Ruffo, qui, décidément, n'est pas une institutrice comme les autres.
Il était impossible, pour elle, de se taire ! En 1962, Rachel Carson dénonce le scandale des pesticides dans un livre choc, Printemps silencieux. Le public américain découvre, effaré, que le DDT, vendu comme un produit miracle, empoisonne le sol, l'eau, les animaux, mais aussi le corps humain. Biologiste marine et écrivaine à succès, Rachel Carson est alors la première scientifique à affronter le puissant lobby des industriels de la chimie. Attaquée en tant que femme, elle le payera cher… Mais son combat contribuera à la naissance du mouvement écologiste.
Avril 1923, capitale du royaume de Silvénie. Felice a 12 ans. Un soir de pluie, son père et son oncle rentrent à la maison avec deux jumeaux orphelins. La famille les adopte pour le meilleur et surtout pour le pire, car l'un des deux, Oswald, révèle bientôt une personnalité inquiétante. Dans le même temps, Felice veut devenir peintre et l'Europe marche vers l'abîme...
La vie quotidienne de la famille Watson, dans l'état du Michigan au début des années 60, est celle d'une famille noire des plus normales, avec son lot de bons souvenirs, de chamailleries, de projets raisonnables et de serrages de vis. Joetta est une bonne petite, Kenny travaille si bien à l'école que tout le monde l'appelle Einstein. Mais Byron, le fils aîné, est en train de mal tourner. Alors, pour lui apprendre à vivre tant qu'il en est encore temps, les parents décident de l'envoyer en pension chez sa grand-mère du Sud, là où la vie est difficile pour les Noirs, là où leurs toilettes, leurs autobus, leurs écoles et leurs églises sont séparées de celles des Blancs. Tout le monde profite des grandes vacances pour l'accompagner, et pour que ce long voyage soit tout de même une partie de plaisir, Papa Watson équipe sa voiture, la Grosse Bombe, d'une électrophone dernier-cri où chacun peut jouer ses disques préférés. Et la famille prend la route, avec sandwiches au beurre de cacahuète et bagages. C'est l'été 1963. Dans le Sud, le mouvement pour les droits civiques bat son plein, les foules noires protestent pacifiquement contre la ségrégation, les racistes ripostent en posant des bombes jusque dans les églises. C'est l'été 1963. Il fait chaud. Dans quinze jours, le 15 septembre, Martin Luther King prononcera son immortel discours : " J'ai fait un rêve..."
De retour à la Maison des enfants de Sèvres, Catherine se lance dans le monde. Poussée par Goéland et Pingouin, elle commence une carrière de photographe-reporter. Mais, au début des années 50, il ne fait pas bon être une femme dans ce milieu exclusivement masculin. Et si la guerre est finie, les combats, eux, ne manquent pas. À commencer par le féminisme, que Catherine découvre avec Simone de Beauvoir. Sa rencontre avec Mavis, chanteuse noire américaine qui a fui les États-Unis pour s’installer en France, la pousse à réaliser un vieux rêve. La voilà embarquée pour trois mois dans cette Amérique de l’après-guerre, où le meilleur côtoie le pire. À sa façon, Catherine lutte. Et peut-être que cette lutte lui permettra de faire la paix avec celle qu’elle était avant la guerre, cette jeune adolescente qu’on appelait « Rachel Cohen ».
Paris, 1922. Le soir de son anniversaire, Madame Gambette, la mère adoptive de Balto, ne rentre pas à la roulotte. Malaise ? Rendez-vous secret ? Enlèvement ? Notre gars de la Zone alerte Émilienne, sa complice journaliste, alors que dans la ville, les disparitions se multiplient : une pharmacienne, un confiseur, un invalide de guerre, un juge à la retraite… Madame Gambette figure-t-elle sur cette macabre liste ? Quel est le but de cet assassin qui sévit dans les rues de Paname, et disparaît à bord de sa Torpédo rouge sang ? Les enquêteurs sont sur les dents, la presse s’enflamme et, du théâtre du Grand Guignol au vélodrome d’hiver, Balto désespère de retrouver sa daronne… avant qu’il ne soit trop tard.
Marcel, un vieux copain de Balto, se fait assassiner sous ses yeux. Qui a pu commettre ce crime sans pitié ? En vrai gars de la Zone, Balto jure de venger son ami et se lance dans une enquête qui va le mener dans le monde du cinéma naissant, dans les salons de la haute couture parisienne, les réceptions de l’aristocratie russe en exil, et même les ruines d’un orphelinat. Coup de chance : il retrouve Émilienne Robinson, l’époustouflante journaliste lancée sur la même enquête. Mais les morts se multiplient, et l’étau se resserre autour de lui. Rattrapé par les Gardiens de Nulle-Part, Balto va se retrouver confronté à la Grande Histoire…
Jocelyn Brouillard, 16 ans et demi, boursier, français, débarque un soir d'automne de 1948 à la pension Giboulée. C'est une erreur, un parfait malentendu. Il est à New-York et on l'a pris pour une demoiselle à cause de son prénom. Car la Pension Giboulée est une de ces boarding houses exclusivement réservées aux jeunes filles qui veulent demeurer à l'abri des loups de Wall street et de la 42ème Rue. La gente masculine y est résolument interdite. Heureusement, Jocelyn joue très bien du piano...
Venues de tous les coins d'Amérique, ces jeunes filles rêvent de conquérir la grande ville, de voir leurs noms en haut des théâtres de Broadway. A Giboulée, elles sont au nombre de 6.
Il y a Chic qui fait des publicités pour du shampooing aux œufs très rose, ou pour des soupes Campbell's avec de la tomate très rouge qu'elle déteste, et qui se fait offrir des chausse-pieds par ses nombreux soupirants... Il y a la baroque Ursula, qui chante à la radio, Etchika qui conduit une voiture au prénom de femme fatale... Et comme si ce n'était pas assez, dans la maison juste à côté habite Dido, une collégienne qui a des problèmes avec le FBI. Et que diraient leurs logeuses, la respectable Mrs Merle et son dragon de soeur, si elles apprenaient que, derrière ses lunettes de fille sérieuse, l'énigmatique Manhattan donne de mystérieux rendez-vous à des messieurs dans les bars à Greenwich Village, ou que Page aux charmantes tresses blondes est amoureuse de celui qu'il ne faut pas ? Enfin, il y a Hadley, qui vend des doughnuts le jour et des allumettes le soir, et qui est peut-être la plus insaisissable de toutes. Hadley est la fille chanceuse qui a un jour dansé avec Fred Astaire... Oui, l'immense Fred Astaire ! Mais alors pourquoi a-t-elle subitement arrêté la danse ?
Ce diptyque doit son titre au Broadway Limited, le train fabuleux et mythique qui reliait Chicago à Pennsylvania Station au centre de New York... Car ce roman prend aussi le train.
BROADWAY LIMITED conte la découverte, par un jeune Français, de l'American way of life dans le New-York de l'immédiat après-guerre, sa vitalité, son énergie, le jazz, le swing, Broadway, la pizza, la radio, ses tempêtes de neige renversantes, le base ball... Mais aussi ses phobies, le début de la guerre froide, la chasse aux sorcières, la ségrégation...
Janvier 1949. Six. Elles sont six à souffler sur leurs doigts quand le brouillard s’attarde sur New York. Avant de se réchauffer dans la cuisine de l’honorable pension Giboulée, où elles partagent aussi leurs rêves fous, leurs escarpins trop pointus et quelques pancakes joufflus. Un jour, elles seront comédiennes ou danseuses, et Broadway sera à leurs pieds. En attendant, Hadley, Manhattan, Page, Chic, Etchika et Ursula courent les théâtres, les annonces, les auditions, les cachets – New York est une ville fabuleuse à condition d’avoir des sparadraps dans son sac. Elles ont 19 ans ou à peine plus, et elles donneraient tout pour réussir, elles qui n’ont rien, en dehors de leur talent. Cela peut-il suffire dans cette Amérique d’après-guerre qui ne fait pas de cadeau ? Pas sûr. Mais si elles n’y croient pas, si elles n’y croient pas scandaleusement, qui y croira ?















