Thème « handicap »
Krol, le fou de Bassan, n'a pas réussi à attraper son 988e hareng. Au moment de plonger, son aile gauche l'a lâché. Ne plus voler, c'est ce qui peut arriver de pire à un fou. À part se faire manger, bien sûr. Alors qu'il a échoué sur le rivage, une petite fille aux bottes jaunes approche en sautillant. Elle a quelque chose qui rappelle les pirates. Et Krol se souvient des récits de son grand-père : « Les pirates mangeaient parfois les fous : un coup de sabre et à la broche ! »
Oona et son grand-père emmènent Krol blessé chez eux, dans leur maison loin de tout. Un piège ou une chance ?
Anaïs est une petite fille adorable, jolie comme beaucoup d'autres petites filles, sage comme beaucoup d'autres petites filles. Il n'y a qu'un truc qui cloche chez elle : elle a un oeil en l'air quand l'autre regarde par terre. Danielle, la nouvelle de la classe, se moque d'elle sans arrêt. Anaïs en a vraiment marre, c'est insupportable. À tel point qu'elle décide de se faire opérer des yeux. Comme ça plus personne ne se moquera d'elle, comme ça sa vie sera plus simple et elle sera comme tout le monde. Du moins, c'est ce qu'elle souhaite vraiment le plus au monde...
Dans la famille Ours de Fadélie, de père en fils et de mère en fille, on a 54 taches, pas une de plus, pas une de moins. Sauf pour le petit frère… Bélem, 53 taches. Avec sa tache en moins, il va à l’école le matin seulement. L’après-midi, c’est pour les oursons qui ont toutes leurs taches. Les autres, les « moins-une-tache » et les « taches-en-trop » rentrent chez eux ou se retrouvent dans les squares quand il fait beau. Ce lundi-là, Bélem voit la lune et se parle tout bas : « Ma tache à moi… »
Une fillette solitaire... Une amitié magique... Voici l’histoire vraie d’une rencontre : celle de Frida Kahlo avec l’amie imaginaire qui l’a accompagnée et inspirée toute sa vie.
À travers d’étonnants tableaux, Anthony Browne dresse un portrait très personnel de la petite Frida, avant qu’elle devienne l’une des artistes les plus célèbres au monde.
Pauline est une petite abeille pas comme les autres. Elle est née sans ailes. Les docteurs ont beau dire que ses ailes vont pousser, rien ne vient, pas le moindre signe d’un commencement de bout d’aile. En attendant, Pauline aime passer ses journées à dormir. Pendant son sommeil, elle fait des rêves merveilleux dont elle se souvient, éblouie. Et la petite abeille sans ailes voyage loin, loin dans ses rêves…
Être différent, c’est parfois une souffrance. Tico le petit oiseau était né sans ailes. Il pouvait sautiller et chanter, mais pas voler comme ses amis. Il rêvait d’avoir une paire d’ailes dorées… Et voilà qu’un beau jour, l’oiseau génie exauce son vœu ! Mais être différent peut s’avérer une chance, à condition d’être généreux. Dans un premier temps, tous les anciens amis de Tico l’ont fui car ils le prenaient pour un crâneur. C’était mal le connaître : avec chacune de ses plumes, il va faire des heureux !
Juliette observe Aurèle, le nouveau voisin. Il a son âge, 13 ans. Qu’est-ce qu’il fait là, penché au-dessus de la mare qui sépare leurs deux maisons ? Il étudie le cycle des grenouilles. Bizarre, ce garçon, mais ça ne décourage pas Juliette, d’autant qu’Aurèle n’est pas seulement expert en batraciens mais également en signes précurseurs de divorce. Et ça tombe bien, car les parents de Juliette ne s’entendent plus et ça l’inquiète. Aurèle propose de l’aider à y voir plus clair. Elle accepte.
Aurèle — Ne pas avoir de poils sur les orteils signifie qu’on va divorcer. Parce qu’on prend soin de son apparence. Donc qu’on veut plaire à une autre. J’ai lu ça dans un magazine. Un truc qui fait référence.
Juliette — Ton père avait des poils sur les orteils quand il a quitté ta mère ?
Aurèle — Il s’était rasé de la tête aux pieds. Pour un rôle.
Juliette — Donc ça n’avait rien à voir.
Aurèle — Un peu. Il l’a quand même quittée juste après.
Karin Serres a fait une adaptation très dynamique pour le théâtre de son roman Mongol.
Ludo n’a pas de chance. Il est plus lent que les autres et les autres se moquent de lui, Fabrice surtout. Un jour, il le bouscule et le traite de mongol. Ludo ne connaît pas le mot. Il le cherche dans le dictionnaire et découvre, stupéfait, la Mongolie, les Mongols et leurs coutumes étranges. Puisqu’on le traite de mongol, il le deviendra. Il apprend de nouveaux mots, il ne cesse d’étudier et parfois toute la nuit. Mais ce n’est pas si simple de transformer sa chambre en yourte, de se raser la tête et de ne manger que de la viande et des laitages. Et surtout, ça ne plaît pas à tout le monde. Ni aux copains ni aux parents ni à la maîtresse.
Aisselle manie la pelle, et le poste de radio fredonne : « J'entends un signal d'aaaalarme Quand tu t'approches, ça me désarme... » Il vient de passer quatorze mois à creuser des trous au camp de redressement du lac vert, et que fait-il une fois rentré chez lui à Austin ? Il creuse des trous ! Sauf que, cette fois, Aisselle est payé pour son travail. « Alerte rouge ! J'ai les m-m-mains tremblantes... » Aisselle est bien décidé à économiser de l'argent, à passer son bac, à éviter les embrouilles et surtout à se débarrasser de ce surnom qui lui colle à la peau. « Alerte rouge ! J'ai mal au ventre... » Mais bizarrement, quand on est noir, baraqué et affligé d'un casier, on trouve peu de soutien autour de soi. À moins d'avoir pour meilleure amie une petite fille handicapée qui, elle, n'est pas du tout impressionnée. « Alerte rouge ! Le sol sous m-m-mes pas s'éventre. » C'est alors qu'un ancien pensionnaire du camp du lac vert, X Ray, vient proposer à Aisselle une « affaire en or » qui va le propulser dans l'univers d'une jeune star de la chanson. Son plus grand tube : « Alerte rouge ! »
Simple dit « oh, oh, vilain mot » quand Kléber, son frère, jure et peste. Il dit « j'aime personne, ici » quand il n'aime personne, ici. Il sait compter à toute vitesse : 7, 9, 12, B, mille, cent. Il joue avec des Playmobil, et les beaud'hommes cachés dans les téphélones, les réveils et les feux rouges. Il a trois ans et vingt-deux ans. Vingt-deux d'âge civil. Trois d'âge mental.
Kléber, lui, est en terminale, il est très très courageux et très très fatigué de s'occuper de Simple. Simple a un autre ami que son frère. C'est Monsieur Pinpin, un lapin en peluche. Monsieur Pinpin est son allié, à la vie, à la mort. Il va tuer Malicroix, l'institution pour débiles où le père de Simple a voulu l'enfermer, où Simple a failli mourir de chagrin. Monsieur Pinpin, dans ces cas-là, il pète la gueule.
Rien n'est simple, non, dans la vie de Simple et Kléber. Mais le jour où Kléber a l'idée d'habiter en colocation avec des étudiants, trois garçons et une fille, pour sauver Simple de Malicroix, alors là, tout devient compliqué.
Lionel doit se rendre à un mariage. Nicole, l'amie de sa mère, épouse Victor, l'entraîneur d'aviron de Lionel. Sa mère lui intime l'ordre d'enfiler son costume qu'il n'aime pas et, surtout, de faire un effort pour bien parler. Lionel promet mais il a peur. Il ne peut pas s'empêcher de parler le pacanaima, une langue secrète qu'il a inventée, que seul Méli, son compagnon, sa poupée, comprend. Méli a été adopté par Lionel comme lui-même l'a été, autrefois, au Brésil. Le pacanaima, c'était un jeu au début : Lionel a mélangé les M et les Q. Cela produit de drôles de phrases com-me " les couches volent " à la place de : " les mouches volent. " La maîtresse est furieuse, sa maman a de la peine, son papa dit que ça lui passera. Mais malgré tous les efforts de Lionel, ça ne lui passe pas. Au cours de la cérémonie, Lionel est surpris par la voix d'une femme qui chante merveilleusement et par l'allure de sa fille : une grande, bizarre, tout habillée de jaune. Il l'appelle Sissi pieds-jaunes. À la sortie de la messe, la fille s'approche de lui. La voilà à présent qui pousse un cri strident, un cri de mouette. Sa mère et Nicole les surprennent et c'est la catastrophe. Lionel commence à parler et, malgré lui, le pacanaima revient. Nicole et sa mère rient. Lionel a honte. Il se sauve loin, au bord de l'eau. Sissi l'a suivi. Elle aussi essaie de parler, de se faire comprendre, et Lionel ne comprend rien. Sissi est sourde et muette. Peu à peu, elle essaie de lui apprendre son monde à elle. Et un miracle se produit.
À douze ans, Jilly a lu tous les livres de fantasy, et elle sait déjà tout de la vie. Du moins, c’est ce qu’elle croit, jusqu’à l’arrivée d’Emma, sa petite sœur. Car c’est un nouveau monde qu’elle découvre. Emma est sourde de naissance. Et les gens la considèrent différemment, de même qu’ils considèrent différemment leurs cousins, du simple fait qu’ils ont la peau noire. Comment lui venir en aide ? Sur un forum de lecteurs, elle fait la connaissance de Derek, qui est sourd et noir, et elle se persuade qu’il saura la guider sur ce chemin. Mais même les meilleures intentions peuvent blesser parfois. Jilly n’a pas fini d’apprendre…
Au Sans Souci, je demande la sœur, Alma, qui aime le monde du silence et plonger dans la rade de Brest. Je demande la meilleure amie, Apolline, aux mille looks excentriques et presque autant de petits copains. Je demande le beau gosse, Félix, avec son œil bleu et son œil vert et ses airs de David Bowie. Je demande le père, qui a quitté l’Argentine et ouvert ce café tout proche de la mer. Je demande les clients habitués, et Rodin le voisin SDF, qui ont tous une bonne raison de se trouver là. Je demande la mère, qui rêvait de danser la milonga et s’inquiète pour ses enfants. Et enfin je demande le petit frère, Angelo, à qui on veut imposer de porter des implants et d’abandonner la langue des signes. Famille !