Thème « géographie »
Alexis n’est pas le genre de garçon à mentir. Il vit depuis neuf ans dans un monde de vérités. Autour de lui, il y a plus de vérités qu’il n’est possible d’en compter.
Plus de soixante-deux mille huit cent cinquante-quatre. Et un mystère humain. Ce mystère est assis à l’angle du boulevard Parménide dans un fauteuil pliant, quel que soit le temps, le visage tout plissé de rides. Il est très vieux, très solitaire et très impénétrable. D’ailleurs, Alexis a beau mener son enquête, à chacune de ses questions, on lui conseille de se taire. Rien ne pourra venir percer le mystère monsieur Chut.
Pas tout à fait. Car un jour, dans la cour de récréation, Alexis fait la chose la plus incroyable, la plus stupéfiante, la plus explosive que notre monde de vérités puisse entendre : il ment. Il déclare être un Indien, un vrai de vrai. Maintenant, il doit vraiment le devenir, à tout prix. Et, étrangement, sur sa route, monsieur Chut l’attend.
Un été, il y a deux ans, Alberto a recueilli deux bébés marmottes abandonnés. Il les a nourris, leur a construit un abri. Il a même réussi à les apprivoiser. Elles s'appellent Risotto et Polenta. Depuis, Alberto passe toute l'année scolaire à rêver au moment où il retrouvera ses marmottes. Mais cette année, aucune trace de Risotto et Polenta. Alberto a beau les chercher partout, elles sont introuvables. Ont-elles simplement déménagé ? Auraient-elles été dévorées par un renard ? Alberto se désespère, ce sont les vacances les plus tristes de sa vie. En fait, ses marmottes sont là, tout près. Elles vont bien mais elles courent un grand danger. Il y a quelqu'un, au village, qui ne donne pas cher de leur fourrure...
C'est un hiver comme on n'en a jamais connu aux confins de l'Arabie. Dans le pays de Kannema-kanne où vit Sélim, le magicien au coeur généreux, même l'eau du lac a gelé. Mounir le pêcheur part à Bagdad chercher du travail car sa famille meurt de faim. Aux abords du palais, il s'arrête, épuisé, devant une belle demeure. Une délicieuse odeur de poulet farci vient lui chatouiller les narines. Hélas, la maîtresse de maison est une harpie. Quand elle s'aperçoit de la présence de Mounir, elle l'accuse d'avoir volé l'odeur de son poulet. Elle est décidée à la faire condamner par le calife. Seul Sélim le sage peut secourir Mounir.
Quatre contes que l'on raconte en Chine depuis toujours pour découvrir comment un petit daim de rien du tout colle au tigre la peur de sa vie, et pourquoi le coq est véritablement le meilleur ami de l'homme. Nous lui devons rien de moins que le soleil qui brille au-dessus de nos têtes et notre longévité. Pour voir aussi une jeune femme détourner avec une branche de peuplier la colère de l'Empereur Céleste qui menace de s'abattre sur son village.
Il était une fois une armoire qui s'appelait Marie, une armoire toute simple d'apparence, avec un prénom commun et des choses rangées à l'intérieur. Une armoire comme toutes les armoires, dans laquelle on pouvait trouver un sac, une Belle Princesse riant comme une baleine, un bouton rouge, un capitaine de navire, une théière, un Prince à la Figure de Citron, seul et désespéré, une Reine des croissants attendant que son Roi soit cuit, des milliers d'objets classiques et évidents, bizarres et pas à leur place. Le temps dans cette armoire qui s'appelait Marie était variable, sauf les jours de violente tempête, les nuits du redoutable bandit avec son pistolet à six coups, les heures dangereusement mortelles de l'Horloge Parlante, sans parler de la sorcière, du dragon à sept têtes et du diable à gueule de chat. En fait, dans cette armoire qui s'appelait Marie, des contes brefs avec trente-cinq secrets fantastiques avaient élu domicile. Et ça, personne ne le savait encore.
Qui se méfie du moineau, ce petit oiseau de rien du tout ? Personne. Pourtant le moineau est très malin, autant que le prince Hilal qui a décidé d'épouser la fille d'un roi très cruel. Autant qu'une souris qui aime faire des paris avec... un loup !
Voici un conte micmac, un conte memomini, un conte tlinglit, un conte sioux et un conte salish. Cinq histoires pour découvrir que certains oiseaux peuvent créer de terribles tempêtes rien qu'en battant des ailes, que la distance qui nous sépare de la lune n'est pas si grande, et qu'il n'y a pas d'âge pour être un héros. Cinq contes où l'on apprend, entre autres, à jouer un sacré tour au soleil et à confondre les mauvais esprits, où l'on apprend aussi à se méfier de la susceptibilité de la lune, et bien sûr, à se servir correctement d'un arc et de flèches !
« Je voudrais un enfant, même s'il est plus petit que le tout petit bout de mon tout petit doigt », réclame sans cesse la femme du bûcheron. Alors, comme il n'est pas sourd, le ciel finit par exaucer son voeu et l'histoire de Batbout commence. Une histoire suivie de l'aventure de Madame Pou, et de celle non moins terrible des sept chevreaux...
Amsterdam, 1642. Cornélia arrive de la campagne avec son père, horticulteur, qui lui confie une mission : dans un café de la Grand-Place, elle doit espionner les spéculateurs. Car depuis un mois, le prix des tulipes grimpe en flèche. Son père veut vendre son stock avant qu'il ne s'écroule.
Cornélia ne sait pas encore que c'est là, cachée sous une table, qu'elle va faire la rencontre de son existence. C'est un homme solitaire. Il s'appelle Rembrandt. Il a perdu le goût de la vie. Cornélia va le lui rendre, et figurer dans un de ses tableaux les plus célèbres, la Ronde de nuit...
Paul et son ami Édouard rapportaient un trésor : des cristaux de quartz trouvés dans une faille, au pied de la Dent du Requin, au-delà de la mer de Glace.
Mais une glissade en pleine tempête, et le sac s’est perdu… Les deux jeunes montagnards rentrent blessés et bredouilles. Joséphine, la soeur de Paul, rêve de partir à son tour explorer les fours.
« Toi ? ! Les filles seront cristalliers quand les vaches auront des ailes ! » se moque Paul. Qu’à cela ne tienne ! Joséphine a trois amies aussi courageuses qu’elle. Les voilà qui s’encordent et partent à l’assaut : à la fois de la montagne et des préjugés masculins…
Comment un petit garçon comme les autres est-il devenu Léonard de Vinci ? En restant sage dans son coin et en étudiant ? Pas du tout ! En réfléchissant, en jouant, en faisant des expériences, mais aussi en rêvant et en se disputant avec d’autres garçons… C’est par l’observation d’un oiseau tombé du nid que cette histoire commence. Elle aboutira à la rencontre, à Florence, de Maître Verrochio, le peintre qui formera Léonard. Mais pour l’instant, ce dernier ne sait encore rien de son avenir. Il trace des plans et étudie des mécanismes pour propulser un objet en l’air et le faire retomber en douceur…
Salah a des copains, des frères et soeurs, des camarades, de la famille en Algérie, mais pas d'amis. Il a le téléphone, mais personne à appeler. Il a un annuaire, mais tous ces noms d'inconnus rangés par villes et par ordre alphabétique lui donnent le vertige. Pourtant il meurt d'envie de décrocher le combiné, de faire tourner le cadran avec ses doigts, de dire « Allô ? » et d'entendre une voix lui répondre. Ce sera son premier coup de fil. Et peut-être son premier ami. Quand enfin il se jette à l'eau et compose un numéro pris au hasard dans l'annuaire, c'est une fille qui lui répond. Elle est en CM2 comme lui. Elle s'appelle Sarah. Elle est juive. Une seule lettre de différence entre leurs deux prénoms. Des siècles d'histoire, de culture et de religion de différence entre leurs deux peuples. Et si la solution, c'était de se parler ? Se raconter des secrets, se conseiller des lectures, se confier ses passions, ses questions, ses soucis ? « Le téléphone vous accepte tel que vous êtes. » Il n'y a pas que lui. L'amitié aussi.
Le docteur John Dolittle aime les animaux, au point de préférer leur compagnie à celle des humains. De surcroît, il possède un talent rare et précieux : il peut les comprendre et parler avec eux. Cela lui permet de leur venir en aide où il vit, en Angleterre, mais aussi en Afrique, où il se rend en bateau afin de secourir les singes menacés par une terrible maladie. Au cours de ce voyage, le docteur et ses amis vont devoir traverser le territoire des Jollinki, négocier avec le roi des animaux, et affronter une bande de pirates sans foi ni loi.
« Qu'est-ce que c'est au juste qu'un dragon? » demande le jeune Dong-Dong à son grand-père. Celui-ci lui explique que le dragon est un animal fabuleux, qui était assez mal vu en Occident au Moyen Âge, mais qu'on a toujours vénéré en Orient. En Chine, on a même une raison très précise de lui être reconnaissant et de le célébrer chaque année. « Voici laquelle... » Heureusement, il y aura toujours (en Chine et ailleurs) des grands-pères qui prendront plaisir à raconter de belles légendes à leurs petits-fils.
C'est un marécage, dans un coin de montagne, pas très loin de la ferme de Greta Sebek et de sa fille Anja. Il ne sent pas mauvais. On n'y trouve pas d'insectes. Pourtant, il est dangereux. Des bêtes s'y sont perdues. À cause de lui, un jour, Anja désobéit pour la première fois à sa mère qui lui avait fait promettre de ne jamais y aller seule. Elle s'est sentie attirée, irrésistiblement, vers ce lieu qu'elle appelle l'eau verte. Ce qu'elle y aperçoit l'effraie, la fascine, l'ensorcelle. Il faut qu'elle y retourne. Elle résiste longtemps. Mais le jour où elle cède, c'est pour voir sortir des eaux un garçon de son âge, aux yeux verts comme le marais. Aussitôt Anja le baptise « le dénoyé » et entreprend de le sauver. Est-ce qu'un garçon si beau, perdu et silencieux, peut faire du mal à deux femmes courageuses et débrouillardes ? Oui.
La pluie, synonyme de grisaille et même, parfois, de catastrophes... Mais, dans la savane, il n'a pas plu depuis longtemps. Les troupeaux d'herbivores ont fui. Comment faire, quand on est une mère guépard, pour nourrir ses petits ? Comment chasser sans les exposer aux dangers de la savane ?