Thème « géographie »
Voilà de longues semaines que l’Hispaniola a pris la mer lorsque enfin la vigie hurle : « Terre en vue ! » À son bord, le jeune Jim Hawkins, qui a trouvé la carte de la mystérieuse île au trésor, et ses amis, le docteur Livesey et le châtelain Trelawney. Quant au reste de l’équipage, Jim a découvert qu’il est constitué d’anciens pirates qui, sous la houlette de l’inquiétant Long John Silver, rêvent de mettre la main sur le trésor du vieux Flint.
La perspective de l’or enflamme les esprits, et la menace d’une mutinerie plane sur la goélette.
Jim et ses amis décident alors d’abandonner le navire et de se réfugier dans un fortin découvert par hasard au fond d’une crique. Un fortin ? L’île est pourtant réputée déserte. Qui donc a bien pu le bâtir ? Mais il est trop tard pour se poser des questions. Les premiers coups de mousquets éclatent. Les hommes de Long John Silver passent à l’attaque !
Accaparés par la recherche du trésor enterré quelque part sur l’île, les pirates n’ont laissé la garde de la goélette qu’à deux d’entre eux. À la faveur de l’obscurité, Jim tente d’en couper les amarres pour échouer le navire sur la côte.
C’est compter sans les courants qui l’entraînent vers le large. Recroquevillé au fond de sa barque de fortune, Jim dérive toute la nuit et croit sa dernière heure arrivée… Mais, au matin, l’île est toujours en vue, et le navire aussi. Jim parvient à s’en emparer au terme d’une terrible lutte mais à peine revenu à terre, le voilà prisonnier des hommes de Long John Silver.
Plus déterminés que jamais, les pirates l’entraînent à la recherche de l’or du vieux Flint.
« Je suis ici pour trouver le trésor, lance Long John Silver, et le diable lui-même ne m’en empêchera pas. » Et s’il y avait plus fort encore que le diable, monsieur Silver ?…
Retenus prisonniers dans un camp sudiste pendant la guerre de Sécession, le savant et ingénieur Cyrus Smith, le journaliste Gédéon Spilett, le marin Pencroff, l’esclave affranchi Nab et le jeune Harbert, passionné d’histoire naturelle (sans oublier Top, le chien), s’évadent en ballon et atterrissent sur une île apparemment déserte qu’ils baptisent « Lincoln ». L’île est riche de ressources naturelles, mais aussi de fort mystérieux phénomènes… Oui, un peu comme dans Lost, les disparus. Sauf que l’avion est un aérostat et que, chez Jules Verne, aucune femme ne vient troubler Cyrus et Gédéon. Mais « les autres » existent, sous la forme d’une présence invisible et ambiguë – car, avec Les Enfants du capitaine Grant et Vingt mille lieues sous les mers, L’Île mystérieuse forme une trilogie dont le pivot n’est autre que le fameux capitaine Nemo.
Dans ce roman, le plus long de la série des Voyages extraordinaires, Jules Verne recompose un microcosme de toutes les richesses offertes par la terre à ce colon qu’est l’homme, ouvrant la porte à une interrogation très actuelle sur les rapports qu’il entretient avec son environnement.
On les appelle les EANA : les élèves allophones nouvellement arrivés. Ils viennent d’un peu partout. De Bulgarie, de Turquie, de Corée, de Grande-Bretagne ou, comme Luca, de Roumanie. Ils sont là pour un temps ou pour longtemps. Ils viennent avec leurs histoires, simples ou heurtées. C’est peut-être le travail de leurs parents qui les a amenés là, ou bien l’absence de travail. Parfois l’espoir, parfois l’absence d’espoir. Ils parlent un français dansant, boiteux, drôle. Ils portent des rêves puissants et fragiles, celui de devenir champion de Rubik’s Cube ou virtuose du violon. C’est pour toutes ces raisons qu’ils sont venus à Paris, dans la Ville lumière. Mais la lumière a aussi ses ombres.
Iowa, 1839. Orphelin confié au père Verboom, alias Robe-Noire, un missionnaire colossal et bonhomme, Billy Vos grandit auprès des Indiens Potawatomis. Ceux-ci, chassés par les Blancs, ont déclenché la colère des Sioux en s’approchant de leur territoire. La guerre menace. Les Potawatomis implorent leur ami Robe-Noire d’être leur ambassadeur auprès des Sioux pour obtenir la paix. Il accepte et emmène Billy. Sur le bateau qui remonte le Mississippi, le jésuite et l’enfant traversent une nature en majesté, rencontrent un fou très sage qui devient leur interprète et, arrivé chez les Sioux, Billy va accomplir un exploit qui sauvera la vie de son ami et lui vaudra un surnom indien vénérable…
Juan de Pareja raconte son enfance et l'étrange destin qui le fit esclave et artiste-peintre promis à la postérité. Devenu le serviteur et l'ami de Vélasquez, qui refuse de lui enseigner son art, il sera pourtant son élève en secret.
Elles sont six, March, April, May, June, July et Lily. Six soeurs très différentes mais unies comme les doigts de la main, comme les quatre frères Dalton, comme les trois mousquetaires. Elle sont six contre le monde entier : le climat pourri du Texas, les ravages de la guerre de Sécession, la pauvreté du ranch familial, la misère, et cette banque de la ville qui envoie des lettres de menace à leurs parents. Elles rêvent de la vraie vie, de boutiques pleines de robes, de soirées au théâtre au bras d'un beau jeune homme, de concerts de piano, tout en brodant au point de croix : « Il n'est pas de trésor qui vaille l'honnêteté », et autres sentences édifiantes auxquelles elles ne croient plus. Un beau jour, c'est leur père, à bout de forces, qui les pousse dans la carrière de hors-la-loi : vol de bétail, distillerie de whisky de contrebande, attaque de diligence... une carrière qui les mènera bien plus loin que personne n'aurait pu l'imaginer.
Harry Bonnet, 16 ans, fils d’un cuistot montmartrois, est fou de cinéma.
Comment s’est-il retrouvé à Hollywood ? C’est simple. Il lui aura suffi d’une gifle, d’une caille rôtie et d’une assiette de pommes de terre pour traverser l’Atlantique et atterrir sur la colline mythique. L’Amérique ! Des stars à tous les coins de rue !
Une nuit, il suit son père à la cantine, s’introduit en catimini sur le plateau no 17, remplace au pied levé un second rôle souffrant et… tombe nez à nez avec Alfred Hitchcock.
Le metteur en scène le plus célèbre du monde commence le tournage dont il rêve depuis quarante ans : l’adaptation d’une pièce de J. M. Barrie, l’auteur de Peter Pan.
C’est un secret absolu. Le film porte un faux titre et Hitchcock lui-même a pris un nom de code. Mais pourquoi diable Harry a-t-il voulu voir les premières minutes du film fantôme ? Pourquoi a-t-il désobéi au maître du suspense ?
Adapté en BD aux éditions Rue de Sèvres par Nicolas Pitz
Si son patron ne la battait pas, si elle était justement payée, si on ne lui comptait pas son assiette et son lit, Louise adorerait la terre sur laquelle elle travaille. Une terre incroyablement fertile, qui peut donner huit récoltes par an ! Qui exporte ses légumes jusqu’à Londres, et même jusqu’en Russie.… Une terre qui n’est qu’à une dizaine de kilomètres de Paris, sur un petit village de maraîchers nommé Bobigny. Le jour où vient la raclée de trop, Louise s’enfuit. Direction Paris, où vivent et travaillent sa mère Clémence, et son indéfectible protectrice, Bernadette, génie de la cuisine et de la voyance réunies. Mais Louise a treize ans, et à cet âge, même si l’on rêve de liberté, encore faut-il gagner sa vie…
À la suite d’un revers de fortune, un riche propriétaire terrien du Kentucky se voit contraint de vendre Tom, le plus fidèle de ses esclaves. « Oncle Tom » rencontre alors la douce Évangeline qui incite son père à l’acheter. Après un bref et heureux séjour chez ces nouveaux maîtres, Tom est à nouveau vendu. Cette fois, il a moins de chance et tombe aux mains de Simon Legree, le tyrannique propriétaire d’une plantation de coton…
Depuis sa publication, en 1852, le roman phare de la littérature anti-esclavagiste, ardent plaidoyer de la cause abolitionniste, est l’un des livres vedettes de la littérature mondiale.
La même année, George Sand écrivait déjà : « Ce livre est dans toutes les mains, dans tous les journaux. Il aura, il a déjà des éditions dans tous les formats. On le dévore, on le couvre de larmes. Il n’est déjà plus permis aux personnes qui savent lire de ne pas l’avoir lu, et on regrette qu’il y ait tant de gens condamnés à ne le lire jamais. »
Quand, dix ans plus tard, en 1862, Harriet Beecher-Stowe est reçue à la Maison Blanche par Abraham Lincoln, dont l’élection vient de déclencher la sécession des États du Sud et la guerre du même nom, le président l’accueille par ces mots : « Ainsi, vous êtes la petite femme dont le livre a commencé une grande guerre. »
Cette fois-là, j’étais venu absolument tout seul à l’hôpital pour rendre visite à Grand-père. Papa n’avait pas envie de venir souvent. Parce que Grand-père était compliqué. « Ici, je suis en cage, comme un animal ! » rugissait-il.J’ai toujours aimé ça quand Grand-père se mettait en colère. Ça rendait la vie plus passionnante. « On ne pourrait pas sortir Grand-père de là ? » ai-je pensé. C’est comme ça que Gottfrid, aidé de Ronny le boulanger-mécanicien, organise un voyage rocambolesque jusqu’à la maison de la falaise pour retrouver la merveilleuse confiture d’airelles de Grand-mère. Ensemble, ils prennent le large pour cette dernière aventure.
À douze ans, Yanka est plus grande et plus forte que tous les autres enfants du village, du moins en apparence. Trouvée devant une grotte d’ours quand elle était bébé, elle s’est toujours demandé d’où elle venait. À cette question, elle n’a eu pour toute réponse que des contes et des légendes. Mais à présent Yanka veut savoir qui elle est vraiment. Et elle part en forêt pour mener son enquête. C’est le début d’un voyage extraordinaire, bien au-delà de tout ce qu’elle aurait pu imaginer : des rivières de glace et des montagnes de feu, des animaux malicieux et des loups affamés, des histoires magiques et des aventures en cascade.
Il faisait très froid. Une fillette d’une douzaine d’années était blottie dans le tas de fumier. Elle avait passé la nuit là. Le fumier ne sentait pas tellement plus mauvais que tout ce qu’elle avait connu jusqu’alors. Et il tenait chaud. Cette fille n’avait pas de prénom. Elle ne connaissait personne. Elle vivait de restes de nourriture qu’elle récupérait au fond des cours ou dans les porcheries juste avant qu’on ne la chasse à coups de bâton. – Hé, toi ! Es-tu morte ou vivante ? Une femme se tenait debout devant elle. Elle avait le nez pointu, son regard était perçant. C’était la sage-femme du village et elle avait besoin d’une apprentie.
Pérou, 1986. Être admise dans une clinique neurologique ne faisait pas vraiment partie des projets de Laila… Mais si ses symptômes ne s’étaient pas manifestés, jamais Laila n’aurait rencontré El Rato. Et jamais ils n’auraient découvert un étrange journal, écrit en 1941 par un certain Dr Clarke, dans lequel le dessin d’une fleur allait changer le cours de leur existence. Utilisée par les chamans de la tribu de K., la Fleur Perdue aurait un grand pouvoir de guérison (encore faut-il la dénicher). Lorsque le diagnostic tombe pour Laila, et que l’espoir ne semble plus permis, les deux amis décident de tenter le tout pour le tout : trouver la fleur et ainsi guérir Laila. Mais pour cela, un long voyage des Andes à la forêt amazonienne les attend, un long voyage semé d’embûches…
Ce que font, ce que sont les hommes s'explique souvent par un traumatisme d'enfance. Louis XIV, futur monarque au rayonnement planétaire, éprouve un de ces traumatismes décisifs alors qu'il n'est encore qu'un tout jeune garçon de onze ans, dans une France gouvernée par sa mère, Anne d'Autriche, et par le cardinal Mazarin. C'est l'époque de la Fronde. Des troubles agitent le pays. Leur violence va inspirer au fils de Louis XIII le goût du pouvoir absolu, le dégoût de Paris et l'idée ingénieuse de parquer à Versailles une noblesse dont il a appris à se méfier, et qu'il pourra maintenir là dans un rôle de pure figuration, comme une sorte de basse-cour de luxe. Ce livre raconte l'épisode précis qui a tant marqué le premier âge de celui qui allait devenir le Roi-Soleil.
Plus personne ne peut vous dire comment les bons élèves de cette école de campagne du Missouri ont occupé leurs vacances d'été 1860. Non. Le seul qui soit resté dans l'Histoire, c'est Simon Green, le cancre, celui qui avait quadruplé son CE1. Cette année-là, les dindes avaient pondu comme des lapins. Beaucoup trop. Valaient des clopinettes. Cette année-là, à Denver, à mille kilomètres d'ici, on bâtissait à tour de bras, et rien à se mettre sous la dent. Là-bas, ils étaient prêts à payer une dinde cinq dollars. C'est bien simple, Simon, à peine sorti de l'école, il a fait ses comptes. A emprunté toutes ses économies à l'institutrice. A acheté mille dindes. A embauché comme charretier Bidwell Peece, le plus grand ivrogne du pays devant l'Éternel. Et s'est juré de faire fortune à la fin de l'été. L'oncle Lucas lui a fourgué en héritage son chariot le plus pourri. Et vogue la galère ! Ils n'étaient pas nombreux, ceux qui auraient parié sur un attelage pareil : l'ex-ivrogne repenti, le cancre indécrottable et les mille dindes réclamant chacune ses cinq litres d'eau par jour. D'autant que, très vite, ils ont été rejoints par Jabeth, un esclave noir en cavale qui rêvait du pays de la liberté. Et comme si ça ne suffisait pas, des types à dos de chameau se sont mis à les poursuivre. Parole, à dos de chameau ! Avec des fusils partout. Et les Indiens Potawatomis et leur chef John Prairie d'hiver les ont arrêtés sur leur territoire sacré. Et il y a eu aussi la fille qui piquait sa crise de nerfs dans la prairie maudite, et la cavalerie qui n'avait pas cavalé depuis si longtemps qu'elle prétendait faire un carton sur les dindes, et... Enfin, de quoi créer des liens entre Simon, l'orphelin, Bidwell, le vieil ivrogne bon à rien, et Jabeth, l'esclave en fuite. Et faire d'eux des héros inoubliables. Au point de vous donner furieusement envie d'être cancre, dans le Missouri, en 1860.















