Thème « famille recomposée, remariage »
« Moi, j'aime bien pêcher avec Papa. Enfin, j'aimais bien... avant. Maintenant, je n'ai plus très envie. Mais je n'oserais jamais le dire à Papa. Ça lui ferait trop de peine. Il est si heureux de pêcher avec moi ! Alors, je fais semblant d'être content... »
Les autres disent que mon papa est mort. Moi, je crois qu'il est au ciel. Je pense à lui tous les jours. Et lui, est-ce qu'il pense à moi aussi ? Je l'attends. Ca fait longtemps maintenant qu'il est parti. Il a peut-être une nouvelle maison cachée dans les nuages ? Maman dit qu'il est toujours là, près de moi, dans mon coeur. Mais ce que je voudrais, c'est qu'il soit ici. Il me manque tellement !
Depuis le départ de Papa, Maman était tout le temps débordée. Ce n'était pas drôle pour Léo, Luc et moi. Mais heureusement, tout a changé le jour où Léo a disparu dans le Supermarché...
« Papa ! Papa Ours ! Papours ! » Pour Papa, ces cris de joie sont les plus beaux cris qui soient. Car ce sont ceux de ses deux petits : Paul et Fanny. Il ne les voit pas tous les jours depuis qu'il a quitté Maman Ours, mais quand il les voit c'est pour deux jours et deux nuits. Deux jours et deux nuits à faire les fous, à manger des pizzas ou du hachis parmentier, à regarder les couchers de soleil et à faire des puzzles avec le bleu du ciel. C'est un Papa qui aime ses enfants plus que tout au monde... tout simplement.
Voilà deux mois que Sylvie, la mère d'Émilien, fréquente un type fourbe et prétentieux qui téléphone sans arrêt à la maison. Voilà des semaines que Xavier Richard, le meilleur pote d'Émilien, passe son temps à se moquer de lui. De lui, mais aussi de Martine-Marie, l'amour de sa vie, celle qu'il épousera dans cinq ans et qui lui donnera quatre enfants, c'est décidé. Voilà quelque temps que Jocelyn, dit Joss, le nouveau de la classe, colle Émilien et ne parle qu'à lui. Joss fait peur. Il vit seul dans des odeurs de cages sales et de poils mouillés, il fait crever les bêtes autour de lui, l'une après l'autre. Il y a des jours où la vie paraît très moche et où l'on n'a qu'une envie : se plonger dans les jeux de rôle. Émilien en a un qui lui conseille de « retourner au clocher d'Abgall où vous êtes attendu ». Il obéirait bien. À condition que ce soit Martine-Marie qui l'attende...
Mes parents sont séparés, je préfère habiter chez ma mère, c’est-à-dire à peu près toute seule : elle est pilote d’avion et tout le temps partie. C’est quand même mieux que d’aller chez mon père et Fleur, la femme avec qui il vit maintenant, que je déteste. En ce moment, maman est là. Ça devrait me faire plaisir, mais elle est bizarre : elle passe du temps devant l’ordinateur, oublie mes horaires du collège, a des rendez-vous mystérieux… Elle s’est sûrement inscrite sur un site de rencontres. Si je ne fais rien, bientôt, elle me présentera un type idiot et moche et je devrai partager des lits superposés avec ses enfants atroces.
Au numéro 12 de la rue des Murlins, à Orléans, vit Sauveur Saint-Yves, un psychologue antillais de 40 ans. Côté jardin, il mène sa vie privée avec son fils Lazare de 9 ans. Il a quelque espoir de reconstruire une famille avec Louise Rocheteau, ses deux enfants et un nombre croissant de hamsters. Côté ville, Sauveur reçoit ses patients. Parmi eux : Ella Kuypens, 13 ans, qui s'habille en garçon et chante Sans contrefaçon, de Mylène Farmer, Blandine Carré, 12 ans, qui se shoote aux bonbons Haribo, Gabin Poupard, 17 ans, qui est Elfe de la Nuit dans World of Warcraft, Samuel Cahen, 16 ans, qui ne se lave plus mais s'étonne de collectionner les râteaux avec les filles, ou encore Alex et Charlie qui, comme leurs prénoms ne l'indiquent pas, sont deux jeunes femmes souhaitant avoir ensemble un bébé… Décidemment, les humains sont de drôles de gens. En fin d'ouvrage, retrouvez « Dix ans de thérapie avec Marie-Aude Murail », les coulisses de création de la série !
Je me garde une marge de surprise dans l'écriture de mes romans. Sauveur laisse ses patients raconter des histoires qui ne sont pas celles que le lecteur attend. Ni moi non plus. En ouvrant la porte de la salle d'attente, je ne savais pas ce que contenait le gros sac en skaï que madame Naciri serre précieusement contre son coeur. Je ne me doutais pas que Jean-Jacques, l'hikikomori de 23 ans, finirait par sortir de sa chambre pour aller dans un café- philo, je ne pensais pas qu'Ella-Elliot, mon apprenti écrivain, mi-fille, mi-garçon, finirait par tant me ressembler. C'est tout le plaisir qu'il y a d'être à l'écoute... de ses personnages. Quant à Sauveur, j'ignorais ce qu'il adviendrait de sa vie privée. J'ai hésité comme lui-même, faisant avec Louise deux pas en avant, un pas en arrière. Peut-on parier sur un nouvel amour et reconstruire une famille après un drame intime ?
Peut-on monter dans la voiture de quelqu’un que l’on connaît à peine ? Difficile de résister à la tentation si l’automobiliste n’est autre que monsieur Smith, le professeur d’anglais le plus fascinant et le plus séduisant du lycée.
Ce soir-là, il a proposé à Phénix et à sa petite soeur, Sacha, de les raccompagner chez elles, de l’autre côté du lac. Elles sont montées dans sa Chevrolet immaculée, et il les a conquises le temps d’un trajet. Quelques jours plus tard, c’est leur mère, Erika, qui se laissait séduire. Monsieur Smith est venu de plus en plus souvent à la maison, accumulant les bons points, avec son don pour la pâtisserie et ses faux airs de Gregory Peck.
Phénix et Sacha ont bien remarqué qu’il était un peu trop strict et autoritaire, parfois dur et cassant sans raison. Oh, trois fois rien, pas de quoi s’inquiéter. Comment auraient-elles pu se douter qu’elles venaient de faire entrer le loup dans la bergerie ?