Thème « fables, fabliaux »
Mer d'huile ou tempête, peu importe dans les profondeurs de l'océan où tout est immuable et paisible comme la mort. Les habitants des contrées sous-marines sont des créatures pour qui tout est toujours égal et qui ne conçoivent pas qu'on veuille quitter la quiétude aquatique pour aller vivre à terre en compagnie d'un lynx, d'un ours et d'un homme : ils n'imaginent en aucun cas qu'on puisse se choisir «des animaux pour famille». Pourtant, parfois, l'un d'eux tente l'expérience, et il advient qu'il (ou elle) n'ait pas à le regretter...
Naufrage, rive déserte, bêtes fauves : au-delà du récit d'aventures, Randall Jarrell (1914-1965), qui fut un des grands poètes et critiques américains de son époque, nous donne ici une fable pleine de poésie et de sagesse vraie, où l'élément de merveilleux ne fausse nullement un sens aigu de la Nature.
« Fait-il plus chaud quand le soleil brille ou quand la neige tombe ? » Vous croyez connaître la réponse ? Depuis le jour où Chien a sauté par-dessus la barrière du jardin de ses parents pour goûter la liberté, il est enfermé à la Forteresse, une prison gardée par vingt-trois canards. Canard, le grand chef, interroge Chien tous les matins en lui posant des questions dont la réponse semble évidente. « Quand le soleil brille ! » répond l’animal. Et le pauvre Chien est ramené dans sa cellule, parce que, quoi qu’il dise, Canard a décidé qu’il aurait toujours tort. Chien n’a plus qu’une idée en tête : s’échapper pour recouvrer la liberté, quitte à affronter son pire ennemi…
La lecture des fabliaux montre la part théâtrale qu'ils comportent. Non seulement les dialogues invitent au jeu mais la truculence des personnages, les rebondissements invitent à la mise en scène. Nous avons donc pris la liberté d'en adapter quatre, parfois largement, pour donner envie à nos lecteurs d'endosser la « peau » de ces personnages et de les faire revivre devant témoins. Cette tentative d'approche dramatique leur permettra par ailleurs de s'intéresser à la période du Moyen Âge tant par la recherche des costumes que par celle des musiques. Découvrir en une mise en acte, un morceau d'époque, n'est-ce pas d'une certaine manière se comporter en historien ?
« Les Fabliaux du Moyen Âge » (l'école des loisirs, 1982), que nous avons pris la liberté d'adapter sous forme théâtrale, ont été bien accueillis. Sans doute parce qu'ils permettent aux enfants de découvrir certains aspects du passé sous une forme attrayante. Et que cela leur donne l'occasion de restituer, par le plaisir du jeu théâtral, la verve originelle de ces premiers textes en français. Voici d'autres fabliaux et une farce, présentés de façon à donner envie aux jeunes lecteurs d'endosser la « peau » des personnages et de les faire revivre devant un public. Cette tentative d'approche dramatique leur permettra, par ailleurs, de s'intéresser à la période du Moyen Âge, tant par la recherche des costumes et des décors, que par celle des musiques. Découvrir ainsi un morceau d'époque et le faire découvrir aux autres, n'est-ce pas d'une certaine manière se comporter en historien ?