Thème « enfant abandonné, abandon »
Le directeur convoque Malka et son frère Nathan : ils doivent quitter le foyer. Dans un premier temps c'est la panique. Pas question de retrouver leur mère qui les a abandonnés il y a des années pour faire le trottoir. Mais ce n'est pas leur mère qui les réclame. C'est un domaine viticole, dans le Sud, avec chambres d'hôtes. Un paradis. Ils y travailleront au soleil, dans la paix et l'harmonie de leur nouvelle famille d'accueil.
Comme si la paix et l'harmonie étaient de ce monde. Malka regrette déjà sa seule amie, Gabrielle, qui lui a fait promettre, quand elle est partie, de ne jamais devenir une victime. Au domaine, il y a deux autres adolescents comme eux. Deux garçons, Calvin et Éloi. Un ange et une brute épaisse. Et c'est de l'ange que Malka tombe tout de suite raide amoureuse.
Stuart Terence Oliver, dit Stol ou Stolly, est un garçon unique. Pour le dire, les adultes trouvent des mots variés qui traduisent mal leur embarras. Vivant. Bavard. Différent. Imaginatif. Menteur. Mythomane. Un peu fantasque. Complètement cinoque. Ian, qui est peut-être le seul au monde à le connaître vraiment, est devenu son ami à la vie, à la mort. Il adore ses inventions, le registre des paris, le club des Enfants uniques, les statistiques étonnantes. Il admire sa capacité à dire les émotions et les angoisses les plus enfouies, à discuter avec Dieu et les esprits, à inventer des histoires horribles qui soulagent, à révéler à tous la vérité sur l'école. Il a besoin de sa franchise à toute épreuve. Stol a déjà eu plein d'accidents. Le dernier l'a laissé sur un lit d'hôpital, avec la clavicule, deux bras, six côtes, une jambe et une cheville cassés. Et la tête ailleurs. À son chevet, Ian se souvient de tout. Il décide d'écrire la biographie de Stol. Et non content d'être son meilleur ami, il veut devenir son ange gardien.
C’est la fin de l’été. Larkin, ses parents, sa grand-mère, et son ami Lalo regardent partir le dernier ferry pour le continent. À partir de maintenant, l’île leur appartient de nouveau, à eux et aux autres insulaires. Pourquoi, cette année, ressentent-ils ce moment comme un abandon ? Est-ce à cause de ce drame récent dont personne ne parle, mais qui occupe l’esprit de chacun ? « Il faudrait que quelque chose de nouveau et d’excitant arrive », dit Byrd, la grand-mère. Le destin la prend au mot. Posé sur le gravillon de l’allée qui mène à leur maison, il y a un panier. Dans ce panier, il y a un bébé qui pleure. « Voici Sophie, elle a presque un an. Par pitié gardez-la. Je reviendrai la chercher un jour. Je l’aime. », dit le message. C’est le début d’un bonheur qui porte en lui-même sa fin. C’est peut-être aussi une chance.
Ils sont frère et soeurs. Depuis quelques heures, ils sont orphelins. Ils ont juré qu'on ne les séparerait pas. Il y a Siméon Morlevent, 14 ans. Maigrichon. Yeux marron. Signe particulier : surdoué, prépare actuellement son bac. Morgane Morlevent, 8 ans. Yeux marron. Oreilles très décollées. Première de sa classe, très proche de son frère. Signe particulier : les adultes oublient tout le temps qu'elle existe. Venise Morlevent, 5 ans. Yeux bleus, cheveux blonds, ravissante. La petite fille que tout le monde rêve d'avoir. Signe particulier : fait vivre des histoires d'amour torrides à ses Barbie. Ils n'ont aucune envie de confier leur sort à la première assistante sociale venue. Leur objectif est de quitter le foyer où on les a placés et de se trouver une famille. À cette heure, deux personnes pourraient vouloir les adopter. Pour de bonnes raisons. Mais aussi pour de mauvaises. L'une n'est pas très sympathique, l'autre est irresponsable, et... Ah, oui ! ces deux personnes se détestent.
L'adaptation théâtrale de Oh, boy ! par Olivier Letellier, a reçu le Molière du spectacle jeune public 2010.
Aisselle manie la pelle, et le poste de radio fredonne : « J'entends un signal d'aaaalarme Quand tu t'approches, ça me désarme... » Il vient de passer quatorze mois à creuser des trous au camp de redressement du lac vert, et que fait-il une fois rentré chez lui à Austin ? Il creuse des trous ! Sauf que, cette fois, Aisselle est payé pour son travail. « Alerte rouge ! J'ai les m-m-mains tremblantes... » Aisselle est bien décidé à économiser de l'argent, à passer son bac, à éviter les embrouilles et surtout à se débarrasser de ce surnom qui lui colle à la peau. « Alerte rouge ! J'ai mal au ventre... » Mais bizarrement, quand on est noir, baraqué et affligé d'un casier, on trouve peu de soutien autour de soi. À moins d'avoir pour meilleure amie une petite fille handicapée qui, elle, n'est pas du tout impressionnée. « Alerte rouge ! Le sol sous m-m-mes pas s'éventre. » C'est alors qu'un ancien pensionnaire du camp du lac vert, X Ray, vient proposer à Aisselle une « affaire en or » qui va le propulser dans l'univers d'une jeune star de la chanson. Son plus grand tube : « Alerte rouge ! »
Une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron vivent dans une forêt. Ils ont déjà six enfants, trois fois des jumeaux, quand naît le septième, Poucet. Sept enfants qui ont faim ! Comment les nourrir ? Il n’y a plus rien à manger ! Les parents doivent se résoudre à les abandonner au plus profond de la forêt. La première fois, Poucet trouve le chemin du retour grâce aux cailloux blancs qu’il a semés. La deuxième fois, ils sont retenus prisonniers dans la maison de l’Ogre. Les frères de Poucet sont terrorisés. Pas lui. Il a même l’air content de le rencontrer.
Le père — Il nous reste quatre pommes de terre dans le sellier qui commencent à germer.
La mère — Oui et alors ?
Le père — On ne peut pas nourrir sept enfants avec quatre pommes de terre germées !
La mère — Et alors ?
Le père — Alors faut trouver une solution. Je ne veux pas voir mes enfants mourir de faim devant moi.
La mère — Tu veux faire quoi ?
Le père — Il faut les abandonner, ma femme...