Thème « émotions et sentiments »
Ce n'est pas tous les jours facile d'avoir une mère qui accroche des pendentifs en forme d'araignées à ses oreilles, se teint les cheveux en bleu, se promène en bikini à paillettes et en pantalon bouffant à pois roses, et ne verrait aucun inconvénient à se rendre dans cette tenue à un rendez-vous avec votre directeur d'école. Ce n'est pas facile non plus d'avoir une mère qui passe ses journées à regarder des films à la télé, en mangeant des chips en compagnie de son petit ami, même si ce dernier a suffisamment bon caractère pour apprécier le surnom de Pourri de Malheur, que vous lui avez affectueusement donné. Pourtant, Minna l'héroïne de cette histoire, tient le coup. C'est elle qui pense aux visites chez le dentiste, à changer l'eau du poisson rouge, et à terminer toute seule ses devoirs. Ca ne veut d'ailleurs pas dire qu'elle ne s'amuse jamais. Et de toute façon, une maman, c'est toujours une maman !
Les parents d'Olivier sont un peu tendus en ce moment. Ils lui flanquent des baffes pour un rien. Le reste du temps, ils lui parlent comme à un débile, à un toutou. Dans sa chambre au moins, ou à l'école, Olivier a la paix : ses parents n'y sont pas. Makoko, lui, est toujours là quand il faut. Dommage qu'il soit un singe en peluche, plutôt qu'un grand frère. S'il était un frère, il prendrait quelques baffes à la place d'Olivier. Il saurait le conseiller sur un grave problème qui le préoccupe : comment dire à Camille qu'il l'aime d'amour ? Olivier a trop besoin d'un frère. Alors il se l'invente. Il en parle en classe. C'est Makoko. Il se met à le faire exister pour de vrai, découpe une photo de footballeur au hasard dans un magazine, comme une preuve. Plus il ment, plus ses mensonges le piègent : voilà Camille qui tombe amoureuse de son faux frère.
Il était une fois un souriceau qui voulait être roi, mais il ne comptait pour personne. un jour, au bord de la mer, un drôle de chien est venu s'asseoir à côté de lui, comme un ami, comme un frère...
Un jour où il faisait très beau, où le ciel était très bleu au-dessus d'une neige très blanche, Jean Carotte, le petit lapin qui détestait qu'on l'appelle « Mon petit lapin », descendit de la montagne où il s'était caché avec son ami, Jim Radis après avoir fait une TRÈS GROSSE BÊTISE. Dans la vallée, Jean Carotte retrouva ses parents et une copine qu'il n'avait pas vue depuis des années et des années. Elle avait beaucoup changé : elle avait grandi, elle portait des jupes et des chaussures à talon ! Elle s'appelait Line...
Moi, Max, je n’ai pas peur de le dire : j’ai peur.
Le roi du stress, le prince de l’angoisse, ne cherchez pas : c’est moi. Non, ça ne peut plus durer. Il faudrait qu’on m’indique un remède, et vite.
Un jour débarque à la maison un géant plein de barbe et de cheveux. C’est Benoît, un vieil ami de mon père, qui rentre tout juste d’Amazonie. Benoît n’a rien dans les poches et nulle part où aller. Mais il a peut-être quelque chose pour moi. Et s’il me montrait le chemin de l’imprudence...
Ne pas ressembler aux autres, quand on est une élève de cinquième, c'est, par exemple, s'intéresser au latin. Ne pas s'y intéresser comme une petite fille modèle, pour faire plaisir aux parents qui pensent que la vie sans langue morte ne vaut pas la peine d'être vécue. Ne pas s'y intéresser comme une fayote, pour récolter des bonnes notes en version et l'estime de son prof. Non, s'y intéresser pour soi, pour son plaisir, pour la joie profonde de découvrir qu'injuria veut dire injustice, et liber, libre comme livre. Or dans un monde de brutes où intello (de intellegere = comprendre) est devenu une insulte, Monelle se sent parfois très seule et très découragée. À quoi bon s'intéresser à tout quand tout n'intéresse pas les autres ? Et au fait, à quoi s'intéressent ces fameux autres ? Pour leur plaire, Monelle serait prête à devenir un cancre...
On a rarement intérêt à ce que sa mère décide brusquement de retravailler. Le défilé de baby-sitters commence et on n'est jamais sûr de bien tomber. La maman de Monelle a porté son choix sur Mme Turpin aux principes très sains et très stricts...
Depuis que sa maman s’est mise en ménage avec Edmond Blaireau, Roussette, la petite renarde, vit avec ses « presque frères », Glouton et Carcajou, les enfants d’Edmond. Ce qui n’est pas simple tous les jours.
D’autant que Roussette fourmille d’idées ! « Je veux construire un bateau. Vous voulez m’aider ? » Un bateau ! Génial ! Tout le monde est d’accord sauf que… Roussette veut construire un catamaran, Carcajou un kayak et Glouton un radeau avec ses amies la loutre et la martre !
– Un voilier ! Mais c’est idiot ! s’écrie Carcajou.
– Tu veux toujours être le chef ! grogne Roussette.
– Moi, je reste avec mes copines, fait Glouton.
Eh bien, puisque c’est comme ça, à chacun son bateau ! Et on verra bien qui est le meilleur !
Le jour de la régate arrive. Le rivière est calme, le vent porteur mais… on ne s’improvise pas si facilement marin. Même si ce n’est que marin d’eau douce !
Caché dans la chambre des parents de Thomas, Antoine attend qu’on le trouve. Aujourd’hui, c’est l’anniversaire deThomas et tous les invités jouent à cache-cache. Sauf que personne n’est venu et que les autres sont partis jouer aux fléchettes dans le jardin, sans Antoine. Personne ne l’a trouvé parce que personne ne l’a cherché. Ça se passe toujours comme ça pour Antoine.
On ne se souvient jamais qu’il est là, qu’il joue, qu’il existe. Au fond, personne ne l’aime ou le déteste vraiment.
C’est comme s’il était invisible. Ce jour-là, Antoine décide de se faire oublier pour de bon. Il ne rejoint pas le groupe dans le jardin, il veut rester caché. Puisqu’il a un don pour passer inaperçu, il va s’en servir. Ni vu ni connu, il va espionner les autres.
Et découvrir leurs secrets.
Ni vu ni connu est la suite du Jour où j’ai cassé le château de Chambord (Mouche).
Sylvain s'en va par amour. L'amour est vraiment une drôle de chose, et cette drôle de chose occupe continuellement l'esprit de Sylvain. Il mange en pensant à Mahalia, il fait semblant de travailler en pensant à Mahalia, il fait la tronche en pensant à Mahalia. Pour guérir, il faudrait qu'il puisse dîner au lit et prendre des bains, avec elle, et l'embrasser, sur la bouche. Sylvain doit partir. C'est logique et c'est une bien sale affaire. Parce que, déjà, il doit tout organiser en vue de son déménagement, et aussi compter avec sa propre crise d'adolescence et ses revers de sentiments. Parce que ses parents vont faire des histoires, lui passer six cents coups de fil angoissants et collants. Parce que la famille est une drôle de chose, un peu comme l'amour. Sylvain va prendre le large, et rien ne pourra l'arrêter. Rien, sauf un Martin. Un frère fan de Skyrock, fouille-merde à ses heures, crétin immature de surcroît, trop sensible pour être léger. Une ancre humaine soudainement paralysée des jambes pour empêcher Sylvain d'utiliser les siennes. À douze ans, Sylvain va découvrir comment les histoires commencent et finissent.
Où Ferdinand pourrait-il trouver un lit pour la nuit ? Pourquoi pas chez Babouche, son copain bourré de tics sonores ? Un peu trop bruyant ! Alors chez Stéphanie, la fiancée de son grand-père ? Le problème, c’est qu’elle est en froid avec le fringant papy. Et chez Gaufrette ? Son amie muette lui fait un peu la tête, jalouse de Zibeline, la fille époustouflante qui fait battre le coeur de Ferdinand. À moins qu’il ne finisse par dormir dans la rue, livré à lui-même. Ferdinand aura bien besoin de ses micropouvoirs pour trouver un refuge et déjouer les plans d’inquiétants pyromanes.
Depuis qu’Odile n’existe plus, Émilie essaie de croire que sa cousine est toujours là. Elle se voit dormir cent ans comme la Belle au bois dormant, semer des cailloux de Petit Poucet jusqu’à la maison de sa cousine, planter des haricots magiques et grimper jusqu’au ciel pour rejoindre Odile.
– Arrête de faire l’enfant, lui dit son père. Odile n’existe plus. Tu verras son cercueil demain.
Émilie s’entête. Elle sait bien que le loup ne l’attend pas au coin de la rue, que ses haricots ne sont pas géants, que ses faux nains ne lui rendront pas sa cousine Odile. Mais elle aimerait tant !
David voudrait juste qu’on le laisse tranquille. Que les choses soient claires : non, il n’a pas besoin d’amis. Ce dont il a besoin c’est d’une mère, et la sienne est morte il y a un an. Ce dont il n’a aucune envie c’est d’aller à cette stupide chasse aux oeufs de Pâques où l’emmène sa grand-mère.
Bon, c’est vrai que cette chasse se révèle plus originale que prévue. David trouve une morte dans la forêt : une fille cachée sous des feuilles, un oeuf dans la bouche. Il se sent tout de suite bien avec elle, alors il lui parle. Et il repart.
Et puis l’autre jour à la bibliothèque, avec qui David se retrouve nez à nez ? La Morte. Elle s’appelle Rose, elle a treize ans. C’est le genre de fille qui installe sa chambre dans une vieille camionnette pour échapper à sa mère voyante et timbrée. Son point fort : elle est on ne peut plus vivante.
Il était une fois un ogre qui avait une horrible réputation. Dès que le bruit courait qu’il se trouvait dans les environs, les gens se bandaient les yeux, se bouchaient les oreilles et se recroquevillaient sous les tables. Un après-midi, alors qu’il partait en quête de son dîner, il aperçut devant une petite maison, une jeune fille qui s’activait dans le jardin. « Comment pouvez-vous rester aussi calme ? s’exclama-t-il. N’avez-vous pas entendu parler de moi ? Où diable vivez-vous ? » Il réalisa qu’elle ne le craignait pas.
Lorsqu’il se réveilla ce matin-là, l’ogre ne parvint pas à ouvrir la porte, tant la neige était tombée durant la nuit. Ogre passa alors ses jambes par la fenêtre et s’enfonça à hauteur de ses grandes bottes de cuir rouge. Puis il aperçut quelque chose frétiller au loin. Il pensa d’abord à un animal familier, chat ou lapin, mais lorsqu’il s’en approcha, il comprit qu’il n’en était rien. C’était une aile. Quitte à porter une aile, je préférerais en porter deux ! pensa Ogre.
Il y a des jours où Nestane se passerait bien d'avoir des origines géorgiennes. Par exemple quand elle doit céder sa propre chambre pendant un mois à un garçon inconnu, sous prétexte qu'il vient de « là-bas ». D'accord il a le même âge qu'elle, mais ça ne peut en aucun cas faire oublier son horrible blouson Walt Disney. Nestane trouve que Guiorgui Gougoulachvili est moche, qu'il a l'air bête et qu'il « sent l'Union soviétique ». Dire qu'il va falloir emmener cet olibrius voir la tour Eiffel, alors qu'elle pourrait rêvasser tranquille à ce qui se passera peut-être entre Antoine et elle à la prochaine boum... Nestane est si en colère qu'elle ne voit rien. Ni que Giuorgui se moque éperdument de la tour Eiffel. Ni qu'il comprend bien mieux le français qu'elle ne le croit. Ni qu'il a des tas de choses intelligentes à dire. Notamment au sujet d'Antoine.















