Thème « déménagement »
Oui, Anatasia Krupnik est encore en guerre contre ses parents. Leur dernière idée ? Déménager pour aller habiter en banlieue. Anastasia les a menacés, une fois de plus, de sauter par la fenêtre - rappelons que les Krupnik habitent au rez-de-chaussée - et cela ne les a même pas ébranlés. Alors, en désespoir de cause, Anastasia a expliqué à son petit frère Sam que son doudou ne survivrait pas au déménagement. C'est bien connu, les déménageurs refusent de transporter les doudous. Mais le problème avec les parents d'Anastasia, c'est que même au coeur de leurs décisions les plus dictatoriales, ils restent démocratiques. En l'occurence, la nouvelle maison doit plaire à tout le monde et chacun a le droit d'émettre un souhait. « Je veux que notre nouvelle maison ait une chambre avec une tour », dit Anastasia. A sa grande surprise, non seulement son père note très sérieusement cette requête dans son calepin, mais en plus, une maison avec une tour, en banlieue, ça existe. L'heure du déménagement a donc sonné, et finalement, c'est une épreuve à laquelle Anastasia résiste plutôt bien, et même mieux que ses parents. Dans la maison voisine vit une vieille dame qui ressemble à une sorcière et qui porte un drôle de nom: Gertrude Stein. Comme elle semble à la fois très seule et peu désireuse de contacts humains, Anastasia décide de lui offrir un cadeau idéal : un poisson rouge...
Personne ne remarque Jérémie au collège, personne ne lui adresse la parole. Forcément, il est arrivé là après les vacances de Noël : c’était trop tard, les groupes étaient déjà faits. Alors il est devenu invisible… Il n’a pas d’amis, mais il a la paix. Et puis, sa mère lui a payé un vélo. Quand il s’ennuie, Jérémie prend son vélo et fait des tours dans le quartier. C’est peut-être comme ça qu’il va se faire des amis ? Par hasard ? À moins de ne pas faire confiance au hasard, et de se débrouiller pour rencontrer Lily, la seule fille de sa classe à qui il a envie de parler.
On va déménager. Ma mère nous a annoncé ça comme ça, un jour de janvier, avant le dîner. Joseph et Paul, mes frères, ont protesté. La tortue hibernait dans le jardin. Le chat était sur mes genoux. Moi, je n’ai rien dit. Je ne dis jamais rien. Je ne parle pas. Mon surnom, mon nom d’Indien, c’est Silencieuse. J’aime bien. Paul m’a demandé ce que j’en pensais. Sur un papier, j’ai écrit : « rien ». Mais une maison, c’est plein de souvenirs. Il y en a des bons et il y en a des mauvais. Comme la chose qui a fait que j’ai arrêté de parler.


