Thème « croyances »
Irlande du Nord, 1993. Abigeál O'Keegan aime les histoires qui font peur. Celles qu'elle raconte à Joe, son petit frère malvoyant. Celles qui font écho aux changements qu'elle perçoit dans son corps d'adolescente. Celles qui laissent libre cours à son imagination. Lorsqu'elle quitte Belfast avec sa famille pour s'installer dans une vieille et grande maison en forêt, la réalité rattrape Abigeál. Dans la maison et aux alentours, se produisent des phénomènes étranges, inquiétants. Des objets disparaissent. Des rêves bizarres peuplent ses nuits. Et que veulent ces cerfs qui rôdent là-dehors ? Quelle histoire oubliée se cache à Fianna Sinn ?
Difficile, quand on a toujours habité à Paris, de se retrouver au beau milieu de la campagne, dans un village perdu du Berry, dans une nouvelle maison, avec une nouvelle école, un nouveau bus pour aller à l'école, et de nouvelles têtes à apprivoiser. C'est pourtant ce qui arrive à Fleur et à Pablo qui ont bien été obligés de suivre leur mère jusque dans ce pays. Un pays bizarre, plein de croyances, de maléfices et d'enchantements. Un pays qui compte, parmi ses habitants, une petite fille muette et têtue, une épicière superstitieuse, et, d'après les gens du coin, une sorcière. Une sorcière ? Et pourquoi pas deux tant qu'on y est... Justement, pourquoi pas ?
Selda a quitté la Turquie avec sa famille pour venir vivre en Suisse. Isolée dans sa famille, incapable de s'exprimer en allemand, rejetée par sa classe, elle tente pourtant de s'intégrer dans ce pays d'accueil. Parce qu'elle a une nature gaie et qu'elle est aussi courageuse que sa vieille grand-mère qui, là-bas, derrière les murs de la maison d'Izmir, guette ses premiers succès. À force de courage, d'intelligence et de tendresse, Selda apprivoise doucement cette Suisse à la fois si parfaite et tellement inhumaine. Un jeune immigré clandestin, Ferhat, lui sauve la vie. Ensuite elle rencontre Gisèle, qui meurt de faim dans sa grande villa du quartier chic. Ce sont des amis comme jamais elle n'en avait espéré. Ils se trouvent bientôt engagés tous les trois dans une aventure tragique. Selda et Gisèle parviendront-elles à briser le piège qui se referme sur Ferhat ?
Nicolas Monières, élève de troisième, a été tué d'une balle dans la tête. Des rumeurs disent qu'il participait à des jeux de rôles et à des cérémonies bizarres dans le cimetière, mais au lycée, personne ne semble décidé à fournir des renseignements à la police. Les jeux de rôles, Victoria connaît. Elle en a inventé un pour elle seule. Sauf que ça ne ressemble plus du tout à une invention. Souvent, la Grande Sorcière Rouge lui parle, elle la protège et la guide. Le lendemain du meurtre, Victoria a fait un cauchemar étrange. Elle essaie de comprendre. Pourquoi la blessure qu'elle s'est faite au cimetière a-t-elle pris la forme d'une étoile ? Pourquoi la Grande Sorcière Rouge lui a-t-elle dit de se procurer de l'eau bénite ? Pourquoi Mamadou, qui connaissait Nicolas, est-il tombé dans le coma juste après s'être confié à elle ?
L'itinéraire d'un adolescent manipulé depuis son enfance par une sorte de secte internationale adoratrice ... du silence.
« Sa main droite tenait une arme au canon très long. Il l'a pointée sur mon bienfaiteur en aboyant cet ordre étrange :
- Pas un geste, jade !
A quoi il a ajouté, sans m'honorer du moindre coup d'oeil :
- Toi, le cireur, à plat ventre, bras et jambes écartés. Et pas de blague. Je te le conseille.
Au même moment ont retenti une série de détonations, suivies d'un grand tumulte dans les escaliers. Il y a eu des hurlements, des jurons, des appels, des chocs. Puis le silence.
La voix de mon bienfaiteur s'est élevée, d'un calme olympien, pour me dire :
- Paul, fais ce qu'il te dit.
Et, à l'adresse des assaillants :
- Messieurs, pas de cris, s'il vous plaît.»
Prix Nobel de littérature en 1978 « pour son art de conteur enthousiaste qui prend racine dans la culture et les traditions judéo-polonaises et ressuscite l’universalité de la condition humaine ».
Pendant quatorze ans, la vie de Matilda a été peuplée de livres, de prières en latin, des saints du paradis et des certitudes du père Leufredus, son protecteur, sur le Bien et le Mal. Et la voilà contrainte de quitter le douillet manoir où elle étudiait pour débarquer dans la ruelle du Sang et de l'Os, où le petit peuple de l'Angleterre médiévale vient se faire saigner, herboriser et rafistoler. Peg la Rousse, la rebouteuse, cherche une assistante. Matilda pense qu'elle se retrouve en enfer. Elle commence par regretter sa vie solitaire et sereine et à maudire les personnages hauts en couleur qui chamboulent sa nouvelle existence à coups de mots crus et de pratiques barbares. Et puis, de conversation en rencontre, de soin en apprentissage, elle découvre que les humains avec leurs failles ne sont pas moins dignes d'amour que les saints du paradis. Au contraire.
Il y a quelques jours encore, la vie d'Elmir était une vie normale. Le matin, dans le tramway qui l'emmenait au collège, il faisait du troc avec son meilleur ami, Ismène. Ensemble, ils allaient manger les beignets de la vieille Nourrédia. Le soir, il jouait avec Naïa, la fille des voisins. Et puis les attentats ont commencé, et bientôt la ville s'est trouvée prise dans un étau entre la terreur que font régner les « Combattants de l'ombre » , le couvre-feu, les contrôles permanents. Elmir n'a plus le droit d'aller seul au collège. Son père, qui est journaliste à La liberté, est menacé. La bibliothèque où travaillait sa mère a été incendiée. Une nuit, Elmir sort en cachette, prend son vélo et se rend à la bibliothèque. Quelques heures plus tôt, dans la cour noircie, il a repéré un livre qui avait échappé aux flammes: Les aventures du capitaine Hatteras de Jules Verne. Il veut le récupérer pour l'offrir à sa mère, qui est à l'hôpital et qui n'a pas ouvert la bouche depuis l'incendie. Elmir se cache à l'approche d'un voiture. Il voit trois hommes sortir de l'obscurité et faire feu. Il vient d'assister sans le savoir à l'assassinat du rédacteur en chef de La liberté. Et il a reconnu l'un des meurtriers, c'est le frère aîné d'Ismène. Mais le cauchemar est loin d'être terminé. Quelques jours après que son père a accepté de reprendre le poste de rédacteur en chef, Elmir est séquestré toute une nuit par des hommes cagoulés qui veulent obtenir la publication d'une lettre. Dès lors, la vie ressemble définitivement à un enfer. Il faut déménager sans cesse, en abandonnant tout sur place. Il ne faut donner son adresse et son numéro de téléphone à personne. Elmir continue d'aller au collège, mais sous bonne garde. Naïa, dont le père a lui aussi reçu des menaces, va partir pour la France. Elmir se sent seul, il étouffe, pris dans une tempête qui semble ne jamais devoir finir. Pourtant, un jour, le répit viendra pour son père et pour lui grâce à Nourrédia, la marchande de beignets, qui leur trouvera un refuge.
Lorsqu’elle était encore enfant, Fatima a reçu la visite de la Mort, et elle a tout perdu. Son village, sa famille, et jusqu’à son nom, devenu Sankofa. Son seul trésor était une graine aux pouvoirs mystérieux, venue du ciel lorsque les météores tombaient, mais on l’en a dépouillée. À présent crainte et respectée comme la fille adoptive de la Mort, Sankofa erre sur les terres ancestrales du Ghana, avec pour seul compagnon un renard, à la recherche de réponses, de ce qui a disparu, et surtout de ce qui l’attend.
En Martinique, au pied de la montagne Pelée, la vie est difficile dans les plantations de canne à sucre. Et quand un enfant naît, c'est parfois une bouche de plus à nourrir, dont on ne sait que faire. Tel est le destin de Louis Auguste Cyparis, abandonné aux bons soins d'un orphelinat religieux puis confié comme jouet vivant à une riche famille de planteurs. Porté par la révolte et sa soif de liberté, il n'a de cesse d'échapper par tous les moyens à sa condition. Mais une autre colère gronde, sourdement : celle du volcan de la montagne Pelée, dont l'éruption causera la désolation dans la ville de Saint-Pierre. Cette colère, la seule qui l'entende monter, c'est Pascaline, qui communique avec les insectes et prétend être en contact avec les ancêtres. Mais on prétend qu'elle n'a pas toute sa raison, et c'est pourquoi on la surnomme Ti-Fol. Si seulement on entendait sa voix, il serait peut-être encore temps de fuir…









