Thème « cow-boy, western »
Avec son nez de clown tout rond, son pyjama tout blanc et ses cheveux ébouriffés, Myrmidon est un petit garçon solitaire et rêveur, mais surtout plein d’imagination.
À peine a-t-il découvert un costume de cow-boy bizarrement suspendu aux branches d’un arbre qu’il l’endosse.
Mais on ne se déguise pas impunément en cow-boy. Le voilà soudain transporté en plein Far West, attaqué par de vrais (?) Indiens. Les flèches pleuvent, pas un refuge à l’horizon… Comment échapper à ses ennemis ?
Heureusement, un cheval jaillit de la page et l’emporte à travers la prairie dans un galop effréné. La poursuite s’engage. Les Indiens sont bien décidés à ne pas lâcher leur proie, mais Myrmidon a plus d’un tour dans son sac et une imagination (très) fertile.
Tout se terminera bien pour ce petit rêveur, proche cousin du Little Nemo de Windsor McCay qui, chaque matin, se réveille dans son lit, encore tout bouleversé de ses aventures imaginaires de la nuit.
Les héros de ce livre ont fait l'Ouest américain et ce ne sont pas des enfants de choeur mais des hors-la-loi, des cow-boys et des chercheurs d'or. De grands costauds qui mentent comme ils respirent. Il suffit d'écouter Davy Crockett raconter comment il a décoincé la terre bloquée sur son axe et le soleil gelé sur ses roues pour être fixé. Du Grand Canyon au Mississippi, des forêts du nord à Chicago, soyez sur vos gardes, car si vous ne savez pas vous servir d'un colt, Jesse James ou Pecos Bill n'auront pas pitié de vous. Mais vous aurez peut-être la chance de croiser des êtres merveilleux et pacifiques comme ce Johnny pépin de pomme qui voulait faire du Middle West un verger de pommiers ou Slappy Hooper, le plus grand, le plus rapide, le plus génial peintre de panneaux d'affichage du monde...
Elles sont six, March, April, May, June, July et Lily. Six soeurs très différentes mais unies comme les doigts de la main, comme les quatre frères Dalton, comme les trois mousquetaires. Elle sont six contre le monde entier : le climat pourri du Texas, les ravages de la guerre de Sécession, la pauvreté du ranch familial, la misère, et cette banque de la ville qui envoie des lettres de menace à leurs parents. Elles rêvent de la vraie vie, de boutiques pleines de robes, de soirées au théâtre au bras d'un beau jeune homme, de concerts de piano, tout en brodant au point de croix : « Il n'est pas de trésor qui vaille l'honnêteté », et autres sentences édifiantes auxquelles elles ne croient plus. Un beau jour, c'est leur père, à bout de forces, qui les pousse dans la carrière de hors-la-loi : vol de bétail, distillerie de whisky de contrebande, attaque de diligence... une carrière qui les mènera bien plus loin que personne n'aurait pu l'imaginer.
Plus personne ne peut vous dire comment les bons élèves de cette école de campagne du Missouri ont occupé leurs vacances d'été 1860. Non. Le seul qui soit resté dans l'Histoire, c'est Simon Green, le cancre, celui qui avait quadruplé son CE1. Cette année-là, les dindes avaient pondu comme des lapins. Beaucoup trop. Valaient des clopinettes. Cette année-là, à Denver, à mille kilomètres d'ici, on bâtissait à tour de bras, et rien à se mettre sous la dent. Là-bas, ils étaient prêts à payer une dinde cinq dollars. C'est bien simple, Simon, à peine sorti de l'école, il a fait ses comptes. A emprunté toutes ses économies à l'institutrice. A acheté mille dindes. A embauché comme charretier Bidwell Peece, le plus grand ivrogne du pays devant l'Éternel. Et s'est juré de faire fortune à la fin de l'été. L'oncle Lucas lui a fourgué en héritage son chariot le plus pourri. Et vogue la galère ! Ils n'étaient pas nombreux, ceux qui auraient parié sur un attelage pareil : l'ex-ivrogne repenti, le cancre indécrottable et les mille dindes réclamant chacune ses cinq litres d'eau par jour. D'autant que, très vite, ils ont été rejoints par Jabeth, un esclave noir en cavale qui rêvait du pays de la liberté. Et comme si ça ne suffisait pas, des types à dos de chameau se sont mis à les poursuivre. Parole, à dos de chameau ! Avec des fusils partout. Et les Indiens Potawatomis et leur chef John Prairie d'hiver les ont arrêtés sur leur territoire sacré. Et il y a eu aussi la fille qui piquait sa crise de nerfs dans la prairie maudite, et la cavalerie qui n'avait pas cavalé depuis si longtemps qu'elle prétendait faire un carton sur les dindes, et... Enfin, de quoi créer des liens entre Simon, l'orphelin, Bidwell, le vieil ivrogne bon à rien, et Jabeth, l'esclave en fuite. Et faire d'eux des héros inoubliables. Au point de vous donner furieusement envie d'être cancre, dans le Missouri, en 1860.



