Thème « corps humain »
Lily Fil est très très fine, et donc très légère. Elle a une soeur jumelle qui ne respecte rien et surtout pas les panneaux d’interdiction d’entrer dans les chambres. Résultat, la fenêtre de Lily Fil était ouverte, il y a eu un courant d’air et Lily Fil s’est envolée. Suspendue aux branches d’un arbre, elle crie pour qu’on l’aide à redescendre. Sur qui peut-elle compter ? Une vieille dame qui perd la tête ? Un couple qui ne s’entend pas ? Pomme, une fille très ronde, qui pleure tout le temps et mange des chips ? Un écureuil peut-être ? Pas évident qu’elle s’en sorte.
Alia est grosse, elle ne peut pas s'empêcher de manger tout ce que sa maman lui prépare, tout et plus encore. Elle a peur de s'envoler si son estomac n'est pas lourd. Un jour, ses copains à l'école se moquent d'elle, la traitent de grosse et de moche. Ils veulent lui voler son goûter. Alia décide de se sauver très loin pour leur montrer de quoi elle est capable. Elle court et elle s'arrête quand elle entend un bruit de mastication. Elle voit devant elle la moitié de l'horizon qui disparaît. Alia ne comprend pas. À son réveil elle voit un drôle de bonhomme. C'est un ogre, mais un ogre particulier qui a décidé, lui, de ne plus jamais dévorer d'enfants. Il lui raconte que certains enfants gobés tout crus ont trouvé refuge dans son estomac. Alia trouve que le ventre d'un ogre est une cachette réjouissante. Elle demande à l'ogre de la manger. L'ogre refuse et lui raconte sa vie. Il maigrit à vue d'oeil. Pourtant, il serait faux de croire qu'il ne mange rien. Il tire sur la ligne de l'horizon et tout vient à lui. Il avale de la beauté mais cela ne le nourrit pas. Alia aime cet ogre. Elle s'installe dans son ventre où il lui offre un désert étoilé, son dernier repas de la veille. Ils vo-yagent jusqu'en Chine. Un oiseau dévoré par hasard par l'ogre explique que celui-ci est « anogrexique » et qu'il va mourir : la seule façon de l'aider, pour Alia, est de partir dans le monde des dévorants et trouver le moyen de sauver l'ogre. Elle rencontre tour à tour un personnage qui se nourrit de la mémoire des autres, un personnage qui mange du temps, une sorte de cyclope qui dévore les hommes des yeux - il dévore du même coup leur chagrin - et enfin, une femme qui mange des livres. Et au bout de ce chemin, c'est Alia qui est devenue une autre.
Il n’est pas nécessaire d’aller en Amérique pour découvrir l’Amérique. Ni d’être une Indienne pour se trouver coiffée de plumes. Parfois, elles vous poussent sur la tête sans un bruit. Pour Lisa, elles apparaissent lors d’une nuit d’été calme et tiède. Dès le lendemain, elle les cache sous un bonnet de coton. Cependant, lorsqu’elle rencontre Lalou, ce garçon généreux qui dissimule lui aussi un secret, une évidence s’impose. C’est à lui et à lui seul qu’elle veut les montrer. Mais elle doit d’abord explorer les montagnes, comprendre la présence de ces oiseaux multicolores qui parlent avec les yeux et l’attirent dans la forêt, visiter le triangle magique où ils nichent. Dans l’ombre du sous-bois, Lisa va découvrir toutes les facettes de l’amitié et les liens qui se tissent entre les générations. En embuscade se tient aussi la puissance de l’amour. Il suffit d’un premier baiser pour qu’elle lui soit révélée. Sous la voûte des acacias se trouve son Amérique.
Lorsque l'amour de votre vie a deux ans de plus que vous, une petite amie ravissante, et ne se doute même pas de votre existence, y a-t-il de l'espoir ? Victoria pense que oui. Elle a échafaudé un plan pour que son chemin et celui de Jim se rencontrent.
Karin Serres a fait une adaptation très dynamique pour le théâtre de son roman Mongol.
Ludo n’a pas de chance. Il est plus lent que les autres et les autres se moquent de lui, Fabrice surtout. Un jour, il le bouscule et le traite de mongol. Ludo ne connaît pas le mot. Il le cherche dans le dictionnaire et découvre, stupéfait, la Mongolie, les Mongols et leurs coutumes étranges. Puisqu’on le traite de mongol, il le deviendra. Il apprend de nouveaux mots, il ne cesse d’étudier et parfois toute la nuit. Mais ce n’est pas si simple de transformer sa chambre en yourte, de se raser la tête et de ne manger que de la viande et des laitages. Et surtout, ça ne plaît pas à tout le monde. Ni aux copains ni aux parents ni à la maîtresse.
Serial killer va te faire ta teuf. Il tue pas pour le flouze, Serial killer, il kill le blues. Ce ne sont que les paroles d'un rap, écrites par Axel, le lycéen qu'a adopté Nils Hazard. Pourtant, ces paroles sont devenues vraies. Dans Paris, un tueur frappe. Ses victimes sont toujours des drogués.. Nils Hazard mène l'enquête. À moins que ce ne soit le tueur qui le mène. Ils se sont déjà croisés. Et il y a même des gens qui se demandent s'ils ne forment pas une seule et unique personne.
Ils sont frère et soeurs. Depuis quelques heures, ils sont orphelins. Ils ont juré qu'on ne les séparerait pas. Il y a Siméon Morlevent, 14 ans. Maigrichon. Yeux marron. Signe particulier : surdoué, prépare actuellement son bac. Morgane Morlevent, 8 ans. Yeux marron. Oreilles très décollées. Première de sa classe, très proche de son frère. Signe particulier : les adultes oublient tout le temps qu'elle existe. Venise Morlevent, 5 ans. Yeux bleus, cheveux blonds, ravissante. La petite fille que tout le monde rêve d'avoir. Signe particulier : fait vivre des histoires d'amour torrides à ses Barbie. Ils n'ont aucune envie de confier leur sort à la première assistante sociale venue. Leur objectif est de quitter le foyer où on les a placés et de se trouver une famille. À cette heure, deux personnes pourraient vouloir les adopter. Pour de bonnes raisons. Mais aussi pour de mauvaises. L'une n'est pas très sympathique, l'autre est irresponsable, et... Ah, oui ! ces deux personnes se détestent.
L'adaptation théâtrale de Oh, boy ! par Olivier Letellier, a reçu le Molière du spectacle jeune public 2010.
Ça y est ! Juliette est à New York, dans une grande école d'art. « La Grosse Pomme » est à elle, « la ville qui ne dort jamais ». À elle les buildings, les trottoirs enneigés l'hiver, les parcs verts l'été et, pourquoi pas, Robert Redford. Oui, elle passe devant son immeuble tous les jours, alors, pourquoi pas ? Mais avant de rencontrer Robert Redford, Juliette a bien le temps de rencontrer d'autres personnes, si différentes, si fascinantes, bien le temps de parcourir la ville en tout sens et d'assister à des concerts de rock dans des petits cafés. C'est justement un de ces soirs-là qu'elle va rencontrer Taddei. Le mystérieux et ténébreux Taddei. Il est un peu plus âgé qu'elle et il est guitariste. Juliette est folle amoureuse, à n'en pas douter. Tout va bien et elle est heureuse. Mais alors, pourquoi a-t-elle l'impression que ses amis ne regardent pas Taddei du même oeil ? D'où vient ce silence gêné quand elle parle de son amoureux ? Sont-ils tout bêtement jaloux ou y a-t-il quelque chose d'autre que personne n'ose dire à Juliette ?
Pour conquérir le cœur de Caroline, Olivier a dû vaincre sa timidité, braver le danger, affronter la Mafia, accomplir un exploit. Et maintenant ? Ils ont seize ans et ils s’aiment. Tout devrait être simple. Pourtant, ils ont peur. Peur de ne pas être à la hauteur de leur amour. Peur que tout s’arrête soudain. Car apprendre à s’aimer, aujourd’hui, c’est comme apprendre à conduire dans un cimetière de voitures. Qui va les aider ? Leurs parents ? Ils ne comprennent rien. Les cours d’éducation sexuelle ? Ils sont d’une nullité affligeante. Et si le secours venait d’ailleurs, inattendu, puissant comme un murmure ?
Aisselle manie la pelle, et le poste de radio fredonne : « J'entends un signal d'aaaalarme Quand tu t'approches, ça me désarme... » Il vient de passer quatorze mois à creuser des trous au camp de redressement du lac vert, et que fait-il une fois rentré chez lui à Austin ? Il creuse des trous ! Sauf que, cette fois, Aisselle est payé pour son travail. « Alerte rouge ! J'ai les m-m-mains tremblantes... » Aisselle est bien décidé à économiser de l'argent, à passer son bac, à éviter les embrouilles et surtout à se débarrasser de ce surnom qui lui colle à la peau. « Alerte rouge ! J'ai mal au ventre... » Mais bizarrement, quand on est noir, baraqué et affligé d'un casier, on trouve peu de soutien autour de soi. À moins d'avoir pour meilleure amie une petite fille handicapée qui, elle, n'est pas du tout impressionnée. « Alerte rouge ! Le sol sous m-m-mes pas s'éventre. » C'est alors qu'un ancien pensionnaire du camp du lac vert, X Ray, vient proposer à Aisselle une « affaire en or » qui va le propulser dans l'univers d'une jeune star de la chanson. Son plus grand tube : « Alerte rouge ! »
« Je suis la jeunesse, je suis la joie ! Je suis le petit oiseau qui sort de son oeuf ! » Tel se définit Peter Pan alors même qu’il livre combat au terrible capitaine Crochet. Peter Pan, c’est l’éternelle jeunesse qui, résolument, a choisi de se détourner du monde des adultes. À Neverland, le Pays hors du temps, sa vie est un perpétuel tourbillon d’aventures où se croisent les sirènes et les fées, où de courageux Indiens affrontent de sanguinaires pirates. Peter est l’âme de ce royaume où s’amalgament les trésors de l’imaginaire enfantin. Et lorsqu’il débarque dans la vie de Wendy et de ses frères, c’est pour les emmener dans un fabuleux voyage dont chacun gardera, pour toujours, la trace nostalgique au fond de son coeur.
Ce mercredi 21 avril, nous étions trois. Mes deux amis et moi sur la terrasse de mon immeuble, la seule tour de la cité.
L’accès était strictement interdit. Pourtant, on montait souvent tout là-haut. C’était magnifique, la ville n’était plus la même, le monde devenait gigantesque.
Ce jour-là, si j’avais été seul, je n’aurais pas fait la même chose. À une demi-seconde près, il ne se serait rien passé. J’y pense sans cesse. À ce qui est arrivé. J’aimerais me confier à quelqu’un, tout raconter. Mais qui pourra comprendre sans juger ?
Ce soir, les parents d'Henri vont à l'opéra. Le front et les joues brûlants - il a une angine - il ouvre une porte d'armoire, et sa vie bascule. Dans la poche d'un veston de son père, il y a la photo d'une femme et ces mots : Anna qui t'aime. À la poursuite d'Anna, qui l'aimerait peut-être lui, Henri, s'il la trouvait, qui l'aimerait sûrement mieux en tout cas que sa mère aux yeux secs, Henri va se cogner dans un monde dont il ne soupçonne pas la dureté. Sur les marches de l'Opéra Bastille, il rencontre Waldo et Angela, il leur fait confiance, il a tort. La vie n'est pas comme dans les livres où il s'est toujours réfugié. La vraie vie est bête, et cruelle. Henri court à la catastrophe, le coeur rempli d'espoir et d'amour.
Suzie vit avec sa mère et son père : un homme violent. Pour échapper à ces tempêtes quotidiennes, elle va se réfugier soit chez son grand-père, soit au pied d’un arbre : un saule-pleureur. Au premier qui ne voit rien de sa souffrance bien qu’il l’aime, elle ne dit rien. Au second, auquel elle prête une voix, elle parle. L’arbre l’écoute, la gronde, la console, la fait rire, l’encourage à danser. Mais rien ne change. Jusqu’au jour où éclate une tempête, une vraie.
Simple dit « oh, oh, vilain mot » quand Kléber, son frère, jure et peste. Il dit « j'aime personne, ici » quand il n'aime personne, ici. Il sait compter à toute vitesse : 7, 9, 12, B, mille, cent. Il joue avec des Playmobil, et les beaud'hommes cachés dans les téphélones, les réveils et les feux rouges. Il a trois ans et vingt-deux ans. Vingt-deux d'âge civil. Trois d'âge mental.
Kléber, lui, est en terminale, il est très très courageux et très très fatigué de s'occuper de Simple. Simple a un autre ami que son frère. C'est Monsieur Pinpin, un lapin en peluche. Monsieur Pinpin est son allié, à la vie, à la mort. Il va tuer Malicroix, l'institution pour débiles où le père de Simple a voulu l'enfermer, où Simple a failli mourir de chagrin. Monsieur Pinpin, dans ces cas-là, il pète la gueule.
Rien n'est simple, non, dans la vie de Simple et Kléber. Mais le jour où Kléber a l'idée d'habiter en colocation avec des étudiants, trois garçons et une fille, pour sauver Simple de Malicroix, alors là, tout devient compliqué.
Lionel doit se rendre à un mariage. Nicole, l'amie de sa mère, épouse Victor, l'entraîneur d'aviron de Lionel. Sa mère lui intime l'ordre d'enfiler son costume qu'il n'aime pas et, surtout, de faire un effort pour bien parler. Lionel promet mais il a peur. Il ne peut pas s'empêcher de parler le pacanaima, une langue secrète qu'il a inventée, que seul Méli, son compagnon, sa poupée, comprend. Méli a été adopté par Lionel comme lui-même l'a été, autrefois, au Brésil. Le pacanaima, c'était un jeu au début : Lionel a mélangé les M et les Q. Cela produit de drôles de phrases com-me " les couches volent " à la place de : " les mouches volent. " La maîtresse est furieuse, sa maman a de la peine, son papa dit que ça lui passera. Mais malgré tous les efforts de Lionel, ça ne lui passe pas. Au cours de la cérémonie, Lionel est surpris par la voix d'une femme qui chante merveilleusement et par l'allure de sa fille : une grande, bizarre, tout habillée de jaune. Il l'appelle Sissi pieds-jaunes. À la sortie de la messe, la fille s'approche de lui. La voilà à présent qui pousse un cri strident, un cri de mouette. Sa mère et Nicole les surprennent et c'est la catastrophe. Lionel commence à parler et, malgré lui, le pacanaima revient. Nicole et sa mère rient. Lionel a honte. Il se sauve loin, au bord de l'eau. Sissi l'a suivi. Elle aussi essaie de parler, de se faire comprendre, et Lionel ne comprend rien. Sissi est sourde et muette. Peu à peu, elle essaie de lui apprendre son monde à elle. Et un miracle se produit.