Thème « conte détourné, le petit chaperon rouge »
Roseline va chez sa grand-mère qui habite au bout du bois. Soudain, elle découvre des traces de pas. Qui fait des pas si grands ? C'est sûrement un géant ! Et si c'était un brigand ? Et si c'était un sorcier ? Et si c'était le Grand Méchant Loup ?
Ce matin, le petit chaperon rouge se rend chez sa mère-grand, quand tout à coup, un grand méchant loup lui tombe dessus.
« Rhâââââ ! Je vais te manger ! » dit-il.
« Et pourquoi ? » demande le petit chaperon rouge.
Il était une fois, dans une grande grande grande forêt, une grande grande grande maison. Et sur la grande grande grande table de la cuisine, il y avait une toute petite petite petite fourmi. La fourmi se régalait dans le grand petit pot de beurre… Quand soudain, hop ! Emportée ! La petite fourmi va vivre d’inquiétantes aventures. Mais elle prend les choses du bon côté !
Ce conte très célèbre est ici proposé dans une version sans texte. Simplement en noir et blanc, et... noir et rouge... C'est le langage visuel, simple et original, qui permet aux enfants de reconstituer les histoires... ou bien de les inventer.
Dans certains Bois Dormants vivent des princesses Belles, destinées à se piquer le doigt avec un fuseau, et leurs soeurs, les Laides, destinées à être laides, mais aussi à vivre leur vie de manière heureuse et sage. Barbe-Bleue a, lui aussi, un frère caché, Barbe-Rose, toujours joyeux mais totalement inconnu. Jusqu’au jour où Rosalynde, septième femme de Barbe-Bleue, entre dans le cabinet secret de son époux assassin. Par amour, mais un peu trop tard, Barbe-Rose va agir. Comme le Petit Chaperon Vert. Le loup rôde, alors il essaie de sauver le Petit Chaperon Rouge, même si ce dernier est insensé et moqueur.
Et si la Belle au Bois Dormant avait une soeur ? Et si Barbe-Bleue avait lui aussi un frère caché ? Et si le Petit Chaperon Rouge était en fait « une peau de vache » ?
Grégoire Solotareff et Nadja connaissent ces « autres histoires » cachées à l’envers des contes classiques. Elles surgissent avec un naturel hilarant de leurs réservoirs débordant d’albums et de récits hors normes (entre beaucoup d’autres, Chien Bleu, la série des Momo, les apprenties fées, Mathieu, Les garçons et les filles, Loulou, U…). Cet héritage familial du « contre-pied » (Grégoire), du « mouvement vivant » (Nadja), ils le cultivent depuis toujours comme une philosophie créatrice, pour nous faire bien lire et bien grandir.
Ce volume contient La Laide au Bois Dormant ; Le Petit Chaperon vert ; Barbe-Rose
Il était une fois Fluette, la plus délicate petite fille qu’on eût pu voir. Un jour, ses frères et sœurs lui jetèrent un manteau sur le dos, lui donnèrent un panier, et vlan, l’envoyèrent de l’autre côté de la forêt chez Mère-grand. Fluette était seule dans le bois des hiboux, et elle croisa une vieille dame à la tête de chouette. Fluette trembla de frayeur, et sans savoir comment, un froid frisson d’effroi – ffffrrrrrriiiii – transforma Fluette en petite poulette verte de peur.
Comme rien n’arrête le progrès, une petite route traverse maintenant la forêt pour que le petit chaperon rouge puisse se déplacer à vélo. Les grands panneaux de signalisation qui longent la route annoncent : trois ours, un prince charmant, le petit poucet, le chasseur, le loup et la grand-mère. Patiente, le petit chaperon rouge rejoint la maison bien tranquille de sa grand-mère qui l’attend pour passer un bon moment.
Les grands contes sortent du bois dans cet album sans texte.
Tout le monde connaît la réputation du Grand Méchant Loup, Igor, un animal terrifiant, la langue pendante, les yeux luisants, qui vit dans la forêt. Mais tout le monde connaît aussi la curiosité des enfants. Et lorsque, le dimanche, Judith se rend chez Grand-Maman, elle ne peut pas résister : il faut qu’elle s’aventure dans les bois. Sauf que ce Grand Méchant Loup n’est pas exactement comme on pourrait le croire. Il préfère qu’on le laisse seul, et il a l’air effrayé. Mais est-ce qu’il l’est vraiment ou est-ce qu’il fait semblant ? Comment le savoir ?
Le Petit Chaperon Vert est une fille très sympathique, et courageuse. Elle n'a qu'une ennemie, cette sale menteuse de Petit Chaperon Rouge. La voici en chemin, elle traverse la forêt pour aller voir sa grand-mère, lui porter à manger et des médicaments. Tout se passe admirablement bien sauf que la grand-mère a un gros rhume. Oui, tout irait pour le mieux, même avec le loup qui rôde, s'il n'y avait pas cette andouille de vantarde de Chaperon Rouge.
Si, comme dans le conte bien connu, la grand-mère et le Petit Chaperon rouge en sortent indemnes, cette histoire, hélas, finit mal pour le livre.
Ames sensibles et amoureux des livres s’abstenir !
« C’est moi le plus malin ! Aujourd’hui sera jour de festin ! ricane le loup. Au menu : grand-mère et petite groseille au dessert. »
Arrivé devant la maison de la grand-mère, le loup frappe doucement à la porte : toc toc toc. Il n’y a personne. Seulement une chemise de nuit déposée sur le lit. Le loup enfile la chemise, il sort effacer ses traces de pas devant la maison. Et vlan ! Un courant d’air ferme la porte. Surpris, le loup fonce se cacher dans les bois, déguisé en Grand-mère…
Lilou en a assez de rester sagement à la maison avec Grand-Mère. Il voudrait suivre ses parents au-delà de la forêt, découvrir la montagne et courir derrière les moutons. Hélas, pour tout cela, le petit loup est encore trop petit. A moins que...
Un jour, Grand-Mère tombe malade, Lilou doit absolument prévenir papa et maman. Il a une idée : il va se déguiser en enfant pour échapper aux chasseurs. Il va enfin faire comme les grands.
Où il est question d'une petite fille qui s'appelle Louisa, d'un tour de balançoire qui se termine en plein ciel, d'un grand aigle, et de trois ours trafiquants d'or qui voudraient bien savoir qui a mangé leur porridge. À moins que... cette histoire ne soit celle d'Huberte, d'un petit canari fatigué, d'un loup livreur de pizzas, et de voisins trafiquants de porridge. Mais alors, pourquoi ce loup se promène-t-il dans le bois avec un panier plein de galettes, de beurre et de confiture ? Et qui a bien pu commander les pizzas ?
Le petit chaperon rouge est très fier. Sa maman lui a offert un joli ballon rouge. La petite fille s’enfonce dans la forêt et chante joyeusement : « Promenons-nous dans les bois… »
Ah ! Qui se promène aussi par là ? Un renard ? Un autobus ? Une locomotive ? Non, c’est le lion chaussé de tennis qui court comme un champion.
6 rencontres inattendues plus tard et 6 rimes en plus, le petit chaperon rouge ne reconnaît même pas le grand méchant loup…
Une présidente de la République féministe à qui un sondage révèle qu’une certaine Blanche-Neige est plus intelligente qu’elle… Une descendante du Petit Chaperon rouge vêtue de bleu marine qui se croit plus maligne que tout le monde, et enferme sa grand-mère dans la cage au loup du Jardin des Plantes… Un enfant maltraité par son oncle et dont chaque larme qui coule se transforme en cigarette… Vers 1980, Philippe Dumas et Boris Moissard furent les premiers à mettre en pièces, retourner, réécrire, en un mot à pasticher les contes classiques de Grimm et de Perrault pour mieux leur rendre hommage dans un recueil qui allait devenir un best-seller. Leur secret ? Décors et accessoires contemporains, langue châtiée.
Souvent imités, jamais égalés, ils ont décidé de fêter leur amitié et ses trente ans de bonheur en ajoutant à leurs cinq textes d’origine un inédit : Le pommier de Pomanchou.
Ils sont amis d’enfance. Boris Moissard était libraire quand Philippe Dumas est venu lui demander de rédiger des textes pour un projet d’album qui comptait alors quelques croquis, dont un Petit Chaperon vêtu de bleu. Aussitôt dit, aussitôt fait. Pour regarder d’un oeil étranger, sinon objectif, la pile de volumes diminuer sur son comptoir, le libraire prit un pseudonyme, qui est à lui seul, sous forme de contrepèterie, un hommage à la littérature (Maurice Boissard était un pseudonyme de Léautaud). Le couple légendaire Dumas-Moissard était né.