Thème « conditions sociales »
La bibliothèque du lycée. C’était mon sanctuaire. L’abri sûr en cas de coup dur, le lieu saint à l’abri du vulgaire. C’était mon terrain de chasse favori, depuis que j’y avais découvert un gros livre relié de maroquin vert qui portait sur le dos ces lettres d’or : Amours des dieux et des héros. Je revenais toujours consulter ce livre, rêver à ces amours. M’éblouir d’images jusqu’à me brouiller la vue et la raison. Or, il arriva qu’un jour le livre disparut. Ce livre était ma machine à rêver. Qui avait pu m’en priver, sous prétexte d’un exposé banal, d’une simple lubie ?
Qui a tué Timoléon Escartefigue, modeste réparateur de vélos du boulevard des Batignolles, à Paris ? Que s’est-il passé sur le front, en pleine guerre de 14, dans les décombres d’une maison en ruine ? Qu’est devenu Victor, le condamné à mort qui a disparu avant son exécution ? Quel secret cache Émilienne Robinson, jeune journaliste fraîchement engagée au journal l’Excelsior ? Et pourquoi, dans ce Paris de 1920, alors que la guerre est terminée, d’anciens poilus sont-ils assassinés les uns après les autres ? Et par qui ? Balto, qui vit dans la Zone, cette bande de misère entourant la capitale, veut enquêter afin d’innocenter son frère que l’on soupçonne, et découvrir qui est le dernier des Valets de Cœur...
Marcel, un vieux copain de Balto, se fait assassiner sous ses yeux. Qui a pu commettre ce crime sans pitié ? En vrai gars de la Zone, Balto jure de venger son ami et se lance dans une enquête qui va le mener dans le monde du cinéma naissant, dans les salons de la haute couture parisienne, les réceptions de l’aristocratie russe en exil, et même les ruines d’un orphelinat. Coup de chance : il retrouve Émilienne Robinson, l’époustouflante journaliste lancée sur la même enquête. Mais les morts se multiplient, et l’étau se resserre autour de lui. Rattrapé par les Gardiens de Nulle-Part, Balto va se retrouver confronté à la Grande Histoire…
Urgence ! Urgence ! Amel doit trouver son stage de troisième. En s’y prenant à la dernière minute, elle n’a plus qu’une solution : contacter son oncle Djibril. Il a une très belle situation dans une banque sur les Champs-Élysées, et Amel s’entendait très bien avec sa fille Ludivine quand elles étaient petites. Mais leurs parents ne se parlent plus depuis huit ans. C’est l’occasion ou jamais de renouer avec eux. Seulement, Djibril est en plein déménagement d’entreprise. Sa femme s’apprête à jouer Phèdre à la Comédie-Française, et Ludivine organise un grand bal mondain à l’hôtel Peninsula. Ça ne pouvait pas plus mal tomber. Ou peut-être, au contraire, qu’on ne pouvait pas rêver mieux ?
Mohammed-Ali et sa bande sont en terminale. Margaux quitte sa banlieue pour intégrer un lycée du centre parisien : elle se confronte à l’écart de niveau de vie, au milieu social dans lequel évoluent ses nouveaux camarades. Sa banlieue lui manque, son amitié avec Lina est bousculée. Zako poursuit sa formation dans les montagnes du Jura. Aimée a interrompu sa formation au centre de foot de Marseille pour venir prendre soin de sa mère malade et de sa soeur à la maison. Sara met fin à sa relation avec Mohammed-Ali, qui croyait que c’était pour la vie. Il se rapproche d’Aimée… Ilyès va-t-il se sortir du trafic de drogue pour être irréprochable aux yeux de Mariama ? Sofiane sera-t-il pris dans l’engrenage de la violence qu’il a lui-même déclenchée ? Dans la rue, sur les ronds-points, les Gilets jaunes bloquent le pays. La société bouge, se révolte, et interpelle les jeunes adultes qu’ils sont devenus.
Pendant longtemps, Cleveland a été un berceau du rêve américain. Elle a attiré les plus grandes industries, et tous ceux qui espéraient la prospérité, ou une vie meilleure. Dans le quartier du Slavic Village se regroupaient ceux qui venaient d’Europe de l’Est.
Mais en 2008, le rêve a fait long feu. La pollution, le chômage, la faillite et surtout la crise du logement se sont installés à Cleveland. Le Vaste Bordel a débuté. Ceux qui en avaient les moyens sont partis ; ceux qui restent n’ont pas eu le choix. Anna, Elijah et d’autres ont toutes les raisons de fuir ces ruines de l’argent et de la compétition. Ils trouvent refuge dans un lycée à l’abandon. Quand tout s’écroule autour d’eux, quand tout se ligue contre eux, ils doivent reconstruire sur de nouvelles bases le monde qui sera le leur.
Jeff et son frère Norbert ont trouvé un fugitif dans la cave de leur immeuble. Est-ce un migrant ? Un criminel en cavale ? Un malade mental ? Impossible à dire. L’homme est étrange, il a la peau trop blanche, les yeux sans pupilles, et il ne s’exprime qu’en faisant claquer sa langue. Il semble traqué, mais il refuse de s’éloigner de la tour où habitent les deux frères. Comment vont-ils le cacher alors que l’immeuble, voué à la démolition, sera détruit dans quelques semaines ?
Arielle Lefranc est nouvelle à l'École Saint-Charles, un pensionnat de jeunes filles installé dans un somptueux manoir XVIIIe, avec parc, rivière, arbres centenaires, uniformes bleu marine, traditions et extinction des feux à dix heures. Dès le premier jour, parce qu'elle est arrivée dans la R5 de sa mère mais a prétendu que son père dirigeait une grosse société, les autres l'ont rangée dans le clan des Parvenues. Il y a trois clans à Saint-Charles : Parvenues, Aristos, Intouchables. Le préclassement va de soi. Il est fonction du nom, de la fortune, de l'origine. Quant à l'admission définitive, c'est une autre affaire. Il s'agit de subir diverses épreuves comme la mort subite, la traversée du cimetière voisin à minuit pile... Ou encore d'inventer une blessure horrible à infliger à un membre d'un clan adverse. D'abord révoltée, puis intriguée, et enfin amusée et conquérante, Arielle décide de se distraire en enquêtant sur ce que les autres lui cachent. Mais la pire épreuve qu'elle va rencontrer au fond du parc, personne, ni l'Aristo la plus perverse, ni l'Intouchable la plus vengeresse, n'aurait pu en avoir l'idée...
Lila s’envole pour Tokyo avec dans son sac une urne contenant les cendres de son frère Krimo qu’elle transporte clandestinement, bravant divers interdits. Si elle entreprend ce long voyage, c’est pour respecter les ultimes volontés de ce dernier, tué alors qu’il tentait d’échapper à la police, une nuit à Grigny. Mais Krimo n’était pas un délinquant, il essayait seulement d’aider leur aîné à tous les deux, Redouane, accusé d’avoir trempé dans une sale affaire de drogue et incarcéré depuis. Heureusement, dans son périple Lila peut compter sur les conseils d’Adel, qu’elle a rencontré à l’aéroport, un jeune génie aussi maladroit qu’attachant, par ailleurs grand spécialiste du Japon et de sa culture. Réussiront-ils à échapper à la mystérieuse silhouette qui les traque depuis leur départ de Paris ?
Moyen Âge. Les rats ont envahi la paisible bourgade d’Hamelin. Vous croyez connaître cette histoire ? Vous savez qu’un joueur de flûte va arriver, noyer les rats en musique, puis les enfants d’Hamelin ? Oubliez ces sornettes. La véritable histoire est bien pire, et c’est grâce à Mirella, une jeune fille de quinze ans, qu’on l’a enfin compris. Cette crève la-faim a un don ignoré de tous : elle voit ce que personne d’autre ne voit. Par exemple, elle a repéré cet homme en noir qui murmure à l’oreille de ceux qui vont mourir de la peste… Et ça lui donne une sacrée longueur d’avance. Y compris sur le plus célèbre dératiseur de tous les temps.
Ils ont souvent tout perdu, famille, travail, maison, raisons de vivre, ceux qui arpentent le hall de la gare de Lyon sans espérer partir nulle part. Ils ont tout perdu et ils n'attendent plus rien. Parmi eux, il y a la vieille, élégante dans sa misère, cheveux coiffés, habits bleus. Ses copains de galère, Max, Henri, Élie, Céline. Ses combines et ses confidences avec Yvonne, la dame pipi. Ses trouvailles quotidiennes dans les poubelles garnies par les gavs, les nantis, les inconscients. Sa boîte à sucre, boîte aux secrets, aux souvenirs de la vie d'avant. Une routine comme une autre. Jusqu'au jour où la vieille aperçoit une toute jeune fille sur un banc. Elle est différente. Fragile. Elle semble regarder quelque chose intensément, à l'intérieur d'elle-même. Puis elle se lève. Et la vieille reconnaît son pas. Un pas perdu.
Quand on s'appelle Sauveur, comment ne pas se sentir prédisposé à sauver le monde entier ? Sauveur Saint-Yves, 1,90 mètre pour 80 kilos de muscles, voudrait tirer d'affaire Margaux Carré, 14 ans, qui se taillade les bras, Ella Kuypens, 12 ans, qui s'évanouit de frayeur devant sa prof de latin, Cyrille Courtois, 9 ans, qui fait encore pipi au lit, Gabin Poupard, 16 ans, qui joue la nuit sur son ordi et ne va plus en cours le matin, les trois sœurs Augagneur, 5, 14 et 16 ans, qui ne trouvent pas du tout passionnantes les aventures érotico-sentimentales de leurs parents fraîchement divorcés. Sauveur Saint-Yves est psychologue clinicien. Il vous attend au 12 rue des Murlins, sauf si vous préférez comme son fils Lazare, 8 ans, vous glisser derrière le rideau et assister aux séances sans rendez-vous. En fin d'ouvrage, retrouvez « Dix ans de thérapie avec Marie-Aude Murail », les coulisses de création de la série !
Au numéro 12 de la rue des Murlins, à Orléans, vit Sauveur Saint-Yves, un psychologue antillais de 40 ans. Côté jardin, il mène sa vie privée avec son fils Lazare de 9 ans. Il a quelque espoir de reconstruire une famille avec Louise Rocheteau, ses deux enfants et un nombre croissant de hamsters. Côté ville, Sauveur reçoit ses patients. Parmi eux : Ella Kuypens, 13 ans, qui s'habille en garçon et chante Sans contrefaçon, de Mylène Farmer, Blandine Carré, 12 ans, qui se shoote aux bonbons Haribo, Gabin Poupard, 17 ans, qui est Elfe de la Nuit dans World of Warcraft, Samuel Cahen, 16 ans, qui ne se lave plus mais s'étonne de collectionner les râteaux avec les filles, ou encore Alex et Charlie qui, comme leurs prénoms ne l'indiquent pas, sont deux jeunes femmes souhaitant avoir ensemble un bébé… Décidemment, les humains sont de drôles de gens. En fin d'ouvrage, retrouvez « Dix ans de thérapie avec Marie-Aude Murail », les coulisses de création de la série !
« Chacun de nos actes a trois motivations, celle qu’on avoue aux autres, celle qu’on n’avoue qu’à soi, celle qu’on ne s’avoue même pas. » Marie-Aude Murail, dans cette saison 5, va nous le prouver ! Deux années ont passé depuis la saison 4, et pendant ce temps, que sont devenus Blandine et Margaux Carré, Samuel Cahen, Lionel et Maïlys, Ella-Elliot, Frédérique Jovanovic ? Et la famille recomposée de Sauveur ? Et puis, comme à chaque saison, de nouveaux personnages vont faire leur entrée, Louane et ses animaux de soutien émotionnel, Madame Tapin qui, à 81 ans découvre le féminisme… Une nouvelle fois, le cabinet de consultation de monsieur Saint-Yves nous ouvre ses portes.
À la fin de la saison 6, nous avons laissé Sauveur et Louise dans l’attente de leur futur enfant. Gabin, revenu pour les vacances de Noël, semble amoureux d’Alice, la fille de Louise. Grégoire, un petit orphelin de 4 ans dont la mamie vient d’être opérée du coeur, est provisoirement chez Sauveur et il aimerait bien ne jamais quitter le 12, rue des Murlins. Lazare, le fils de Sauveur, est devenu végétarien, tandis que Paul, le fils de Louise, expérimente la cigarette et la vodka. Ils sont dans la même classe de 5e. Quand la saison 6 s’achève, nous sommes en décembre 2018. Il ne vous aura pas échappé que depuis il nous est arrivé « un truc de ouf », comme diraient les jeunes patients de Sauveur. Il paraissait difficile, voire impossible, de reprendre la plume sans en tenir compte. Sauveur serait trop loin de nous, alors qu’il a été pour nous un compagnon de route. Nous sommes donc au mois de novembre 2021, presque trois ans plus tard, et bien des choses se sont passées au 12, rue des Murlins…
On ne vit pas à Santa Arena, où tout est sec, pauvre, désolé, sans espoir. On survit, et encore. Si on veut vivre, il faut partir. Là-bas, de l'autre côté de la frontière, la grande ville des étrangers, les ranjeros, brille de tous ses feux. Là-bas, les hommes sont riches, les femmes ont la peau blanche et les yeux verts comme des dollars, et les cinémas racontent des histoires merveilleuses. Ils sont nombreux, ceux qui tentent le passage du cerco. Et rares ceux qui réussissent. Moins de deux pour cent. Les autres sont abattus par la Border Patrol, ou bien s'en vont mourir de soif et d'épuisement dans le désert. De toute façon, avant d'espérer partir, il faut gagner mille dollars, le prix d'un passeur, l'équivalent de deux ans de travail à gratter les cuves puantes de la Chemical & Petrological Corporation. Personne n'a encore jamais dit à Adriana qu'elle avait de la chance. Mama Yosefa, la reine du bidonville, lui a juste dit un jour en la regardant dans les yeux : « Toi, tu mérites mieux. » Et Adriana a décidé qu'un jour, elle aussi aurait les yeux verts. Mais ce qui l'attend, de l'autre côté de la frontière, même un film des ranjeros n'aurait pas pu l'imaginer.