Thème « comportements sociaux »
Vu de dos, Ardent a bien l'air d'un garçon, à cause de sa façon de se tenir à cheval, à califourchon et non en amazone. Vu de face, un garçon aussi, avec son chapeau, ses haut-de-chausse et ses bottes de cuir taillées pour l'aventure. Vu de l'extérieur, un garçon toujours, intrépide, audacieux, prêt à braver tous les dangers de cette fin de XVIe siècle en compagnie d'Oeil jaune, son épervier, et d'Arka, sa jument arabe. Mais vu de l'intérieur, c'est différent. Ardent s'appelle Ardente, et c'est une orpheline pas comme les autres, élevée par une vieille sorcière qui lui a laissé en héritage un sixième sens particulièrement développé : l'intuition. Aussi, le jour où sa route croise par hasard un cortège funèbre, Ardente est la seule à remarquer un sourire méchant et de fausses larmes sorties d'un flacon sur le visage endeuillé d'un membre de la famille. Si seulement son intuition pouvait lui faire deviner où son enquête va la mener...
Même pliée en deux, la fille du géant est plus grande que le plus grand des hommes du village. À son passage, les oiseaux se mettent à chanter à l’envers et les arbres se secouent de haut en bas comme des chiens mouillés.
La nuit, elle s’extirpe de sa maison comme on sort d’un vêtement trop petit et marche vers le pré. Elle regarde le ciel. On dirait qu’un nuage lui fait un signe de la main, comme pour lui demander de s’approcher.
Entre les Rouges et les Bleus, c'était la guerre depuis si longtemps que plus personne ne savait pourquoi elle avait commencé. Alors, pour en finir, Jules, fils du Roi des Rouges provoqua en duel Fabien, fils du Roi des Bleus. Mais Fabien, lui, n'aimait pas tellement se battre.
Surmenée par son métier d’infirmière, Jeanne élève aussi bien qu’elle le peut sa petite fille, Marie. Régulièrement, celle-ci va rendre visite à Louise, sa grand-mère fantasque qui habite de l’autre côté de la cité-forêt. Elle prend toujours le chemin qui contourne la cité, jamais celui qui la traverse, même s’il est plus court. Un jour, un événement inattendu va bouleverser sa vie. Et ce jour-là, Marie traversera la cité interdite.
– Qu’est-ce que tu fais par ici, petite comme t’es ?
– Je vais chez ma grand-mère.
– Et ta mère te laisse sortir à cette heure-ci ?
– Ma mère elle travaille.
– Faudrait pas que les femmes travaillent. Après elles laissent leurs petits enfants traîner dans les rues tard le soir. C’est pas prudent. On ne sait jamais ce qui peut arriver.
– Je suis assez grande.
– Elle habite où ta grand-mère ?
Un garçon invente par le seul pouvoir de son dessin un royaume unique que se partagent deux rois. Le premier lui ressemble, il est plutôt laid ; le second est très beau, il rencontrera sûrement une belle princesse aux joues rouges.
Une fille passe par là. Un royaume pour deux rois ? Ah non ! En plus, elle déteste les moches. Elle décide donc de faire disparaître le roi à la vilaine tête, en le gommant tout simplement. Le garçon intervient juste à temps.
Pour rétablir la justice, il a une idée. C'est compter sans la méchanceté de la fille.
1900. Annie Edson Taylor est une veuve de 62 ans au bout du rouleau. Elle n’a plus un seul élève à son cours de danse et de maintien. Alors Annie réfléchit. Que désire-t-elle ? La fortune et la gloire. Quel est son meilleur souvenir d’enfance ? Les chutes du Niagara, découvertes à neuf ans, avec son père. Souvenir et désir se mêlent : Annie va braver les chutes et devenir célèbre ! Au début, tout le monde la prend pour une folle. N’empêche : le premier homme à avoir descendu seul les célèbres chutes fut une femme : elle !
Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas une allégorie ni un récit fantastique que Chris Van Allsburg nous livre avec La reine du Niagara, mais une histoire vraie. Il l’a découverte en 1974 dans un article de magazine et s’est aussitôt demandé pourquoi diable il n’en avait pas entendu parler plus tôt, puisque l’exploit datait de 1901 ! Peut-être parce que Annie était une femme, et d’âge canonique, qui plus est ?
Quoi qu’il en soit, la lacune est réparée grâce à cet album, mythique et initiatique, finalement très cohérent avec l’oeuvre de Chris !
Édouard est amoureux de Bella. Mais à part la taille de leurs crocs, ces deux-là n’ont pas grand-chose en commun. Édouard est un ogre terriblement grossier et malodorant, alors que Bella est une cyclope particulièrement coquette et raffinée. Elle l’a donc prévenu: s’il veut lui plaire, il doit apprendre les bonnes manières et se transformer en gentleman d’ici leur prochain rendez-vous. Sinon, tout ogre qu’il est, elle n’en fera qu’une bouchée. Édouard n’a aucune chance! À moins de tomber par le plus grand des hasards sur un expert en bonnes manières dans les Noires Forêts de l’Oural…
La vie, ça vaut le coup est la suite, écrite dans la foulée, de Unis pour la vie. Trois autres volumes des aventures de Pauline sont déjà parus aux Pays-Bas.
Dans Unis pour la vie, Pauline avait des soucis : un PC (Père Compliqué), un instituteur amoureux de sa mère, et un soupirant marocain, Mimoun, qui voulait lui interdire de devenir poète.
Dans La vie, ça vaut le coup, ces soucis s'aggravent. L'instituteur veut épouser sa mère, Mimoun doit repartir au Maroc. Quant à Spiek, son père poète maudit, non seulement il n'a toujours pas écrit une ligne, mais il est maintenant à la rue, accro à toutes sortes de saletés, obligé par ses démons à voler et même à mentir à sa propre fille.
Heureusement, il y a Pauline le veau, l'animal préféré de Pauline, chez ses grands-parents à la campagne. Il y a la poésie et la gentillesse, les deux armes de Pauline pour encourager Spiek à arrêter la drogue...
Petite Mort se désole : les gens qu'elle emmène au royaume de la Mort sont tristes. Ils soupirent, ils ont froid. Jamais personne ne lui parle... Jusqu'au soir où Petite Mort vient chercher Elsewise. La fillette l'accueille avec joie : « Enfin, vous êtes là ! » s'écrie-t-elle en souriant.
Il était une fois une princesse qui avait tout pour être heureuse. Un magnifique château, des servantes dévouées, des parents royaux, une adorable chatte à poils longs… Dans quelques jours, la jolie princesse fêterait ses 16 ans. Un grand bal était prévu au cours duquel elle devrait choisir son futur époux parmi trois nobles prétendants. Et pourtant, les pensées de la princesse Patricia Priscilla se résumaient à : « Quel ennui, quel ennui, quel ennui ! » Non loin de là, Rafe, un jeune maître d’école, se préparait à accueillir ses élèves pour la première fois. « Je ferai de mon mieux pour être un bon professeur », se disait-il. Rien ne destinait la princesse et ce simple villageois à se rencontrer. Cependant…
Lili ne peut pas aller en colo avec ses frères. Elle passera ses vacances à Saint Denis chez tata Denise, l'oncle Jo, et ses sept cousins. C'est une grande famille qui fait beaucoup de bruit. Mais l'oncle Jo est silencieux et il passe ses journées à regarder par la fenêtre un terrain vague. « Ma pauvre Denise », disent les voisines. « Dieu nous protège », répond tata Denise. Un jour, l'oncle Jo disparaît. Lili attend son retour et voit sur le terrain vague une porte qui avance toute seule.
Benito Badoglio était un invalide de guerre qui n'avait pas un sou en poche. Un jour, un chapeau qui volait de-ci, de-là, vint se poser sur son crâne chauve. Benito s'aperçut bientôt que ce chapeau était vivant.
Quand il était petit, Han Gan adorait dessiner. Il aimait par-dessus tout dessiner des chevaux, et toujours il voulait qu'ils aient l'air le plus vivant possible. Il était si doué que l'Empereur entendit parler de lui, et le fit entrer à l'Académie des peintres officiels. Mais là, Han Gan ne voulut peindre que des chevaux, et toujours attachés. Quand ses collègues lui demandèrent pourquoi, il répondit que ses chevaux étaient si vivants qu'ils pourraient sortir du papier. Une nuit, un valeureux guerrier vint frapper à la porte de Han Gan. Il lui dit que le pays était en danger, qu'il devait partir se battre demain, et lui demanda de faire apparaître pour lui le plus fougueux et le plus vaillant des coursiers. Han Gan se mit au travail... Il ne savait pas encore qu'il allait donner vie cette nuit-là à un cheval invincible, au caractère noble et indomptable.
Si Modeste Maupin ment comme une arracheuse de dents depuis sa plus tendre enfance, c'est pour se rendre intéressante. Car la vraie vie de Mlle Maupin n'est pas aussi enivrante qu'elle veut bien le laisser entendre. Elle s'est inventé une vie prodigieuse pour oublier que ses parents ont mieux à faire que de s'occuper d'elle. Un jour, l'entreprise de mensonges se détraque... Une fois découverte, comment Modeste va-t-elle faire pour regagner la confiance de ses camarades, l'amour d'Ingmar, celui qui a les yeux vairons, et surmonter cette terrible humiliation ? C'est là que Marcel (alias Douglas-Douglas) entre en scène. Lui aussi est un grand mythomane. Qui peut comprendre une mythomane mieux qu'un mythomane ? Ils découvriront ensemble que parfois « la réalité est plus belle que le plus parfait des bobards... » Et peu importe que Marcel soit... un chien !
C’est terrible ce qui arrive à Samir. Nadia, la meilleure voyante de la cité de la Victorine, lui a tiré les cartes. Elle lui a prédit qu’avant six mois, il aurait risqué sa vie pour sauver un ami et serait devenu un héros. Certains seraient très satisfaits à la perspective d’un avenir aussi brillant, mais Samir, le silencieux et timide Samir, ne se voit pas en héros. Il décide de tout mettre en oeuvre pour que la prédiction de Nadia ne puisse pas se réaliser. Pour commencer, il lui faut absolument fuir ses amis. Mais peut-on vraiment échapper à son destin ?
Manger est un plaisir. Encore faut-il que ce plaisir ne soit pas gâché par quelqu'un qui vous coupe l'appétit. Pour ne plus dégoûter vos voisins de table, voici le guide indispensable mis au point par l'illustre Professeur Paul Hitaisse, grand spécialiste international en la matière.
« Un manuel de savoir vivre à consulter de 7 mois à 107 ans.(...) Un chef-d'oeuvre de drôlerie et de raffinement. » Elle, M.Richier, 29/8/1988















