Thème « Commune de paris »
Bien sûr, il y a les célébrités : Napoléon III, Thiers, Victor Hugo, Gambetta, Jean-Baptiste Clément, l’auteur du « Temps des cerises », et Louise Michel… Mais le véritable héros de ce livre, c’est le peuple de Paris. C’est lui, anonyme, obscur et sans grade, qui rêve de parfaire et accomplir la Révolution de 1789. Lui qui tente une utopie : éducation obligatoire, laïque et gratuite, égalité entre hommes et femmes, démocratie directe. Écrasée dans un bain de sang, condamnée, calomniée, caricaturée, puis oubliée, la Commune méritait que les auteurs de Nous, notre Histoire rétablissent certaines vérités. Et voilà un album qui chante, vibre, fulmine et s’attendrit comme une chanson de Colette Magny.
Que faire de sa vie quand on a treize ans et qu'on est une fille pauvre, pas laide, sachant lire, sans autre protection que celle d'un vieux curé, d'une tante prostituée et d'une veuve ronchon ? Nonne ? Jamais. Séraphine est trop insolente. Couturière ? Non plus. Elle a trop envie de parler et de voir du monde. Peut-être qu'un jour les femmes pourront devenir juges, gendarmes ou avocats et faire de la politique... Peut-être même qu'un jour Dieu Lui-même sera une femme. Mais, pour l'instant, nous sommes en 1885, à Paris, ou plutôt à Montmartre. Le souvenir de la Commune est encore vif chez les uns. Les autres s'occupent de l'enterrer définitivement en bâtissant, là-haut sur la butte, le Sacré-Coeur. Et Séraphine ne voit qu'une solution pour mener la vie libre et sans misère dont elle rêve : s'en remettre à sainte Rita, la patronne des causes désespérées...