Thème « cinéma »
Il est bien tranquille, Chantin, dans son cocon. Son papa, cinéphile, collectionne les affiches. Sa maman, concierge, cuisine des spaghetti sauce caramel au vinaigre. Avec Martine, la fille de l'épicier, qui l'abreuve des aventures de son hamster Gros Bide entre deux crises de nerfs, sa vie ressemble à un dessin animé. Et puis un jour, son regard croise celui d'une brune brûlante comme celles qu'il va voir au cinéma. Elle s'appelle Janet. Elle est Américaine. Elle vient d'emménager dans l'immeuble. Avec elle, Chantin découvre le Swinging London, la Pop, le Hash, le Che ! Pour elle, il veut embellir, grandir, se rebeller. À cause d'elle, sa vie devient en un clin d'oeil un film d'amour, sauvage et trépidant. Nous sommes en 1968. Et la Révolution de Mai n'est rien à côté de ce qui se passe dans la tête de Chantin.
Harry Bonnet, 16 ans, fils d’un cuistot montmartrois, est fou de cinéma.
Comment s’est-il retrouvé à Hollywood ? C’est simple. Il lui aura suffi d’une gifle, d’une caille rôtie et d’une assiette de pommes de terre pour traverser l’Atlantique et atterrir sur la colline mythique. L’Amérique ! Des stars à tous les coins de rue !
Une nuit, il suit son père à la cantine, s’introduit en catimini sur le plateau no 17, remplace au pied levé un second rôle souffrant et… tombe nez à nez avec Alfred Hitchcock.
Le metteur en scène le plus célèbre du monde commence le tournage dont il rêve depuis quarante ans : l’adaptation d’une pièce de J. M. Barrie, l’auteur de Peter Pan.
C’est un secret absolu. Le film porte un faux titre et Hitchcock lui-même a pris un nom de code. Mais pourquoi diable Harry a-t-il voulu voir les premières minutes du film fantôme ? Pourquoi a-t-il désobéi au maître du suspense ?
Adapté en BD aux éditions Rue de Sèvres par Nicolas Pitz
Qu’est-ce qu’on va faire de toi ?
Cette question, tout le monde se la pose à propos de Robin.
Il vient d’être exclu du collège. Sa mère ne veut plus s’occuper de lui. Son père, pris entre son travail à l’imprimerie et sa nouvelle histoire d’amour, n’a pas beaucoup de temps à lui consacrer. Robin doit attendre le mois de septembre maintenant pour envisager une formation. Et c’est loin, septembre.
D’ici la prochaine rentrée, Robin doit trouver à s’occuper. Il va souvent au cinéma, trouve des petites combines pour se faire un peu d’argent de poche et pouvoir manger au Bosphore, le kebab du coin.
C’est là qu’il remarque une fille mystérieuse, aux yeux verts, qui enflamme son imagination. Mais il est peut-être en train de se faire des films…
Dans la tête d’Enzo, c’est le cinéma permanent. Pendant les cours, son esprit s’échappe pour tourner des films. C’est bien là le problème : à la fin de la journée, il a vu plein de films, mais jamais les mêmes que les autres.
La prof de maths suspecte même des tendances autistes. Enzo s’en moque. Plus tard, il sera cinéaste. Il n’y peut rien, c’est de famille. Chez lui, on est artiste italien de père en fils.
Personne ne comprend Enzo, excepté Maé Coblence, la prof de cinéma, qui a le physique d’une actrice et une voix grave qui donne la chair de poule.
Pour les beaux yeux de Maé, Enzo décide de passer à l’action. Il n’est qu’en sixième, mais Spielberg n’avait-il pas 12 ans quand il a tourné son premier film ? Enzo va réaliser un vrai western, un western spaghetti comme ceux de Sergio Leone, son idole. Tout est prêt dans sa tête, il ne reste plus qu’à faire le film.



