Thème « Bretagne »
La Haute-Bretagne comprend les Côtes-d'Armor et l'Ille-et-Vilaine, et, contrairement à la Basse-Bretagne, on y parle français ; mais, en matière de contes ce n'est pas seulement la langue qui change d'une région à l'autre mais tout le répertoire. Et le ton aussi : celui des contes de Haute-Bretagne est avant tout joyeux et impertinent. Et, même si la vie des pêcheurs, des marins ou des paysans qui y est décrite est très dure, on la prend en riant et on essaie de se débrouiller en faisant appel à des créatures magiques. À l'époque où Paul Sébillot entreprend sa collecte, tout le monde y croit encore pour de bon.
Extrait : « Le sabotier pensait souvent au poisson merveilleux et il réfléchissait au moyen de s'en emparer. Un jour qu'il se promenait sur le rivage, il vit la Seraine qui s'était endormie et, bercée par les vagues, flottait à peu de distance du bord. Il se mit à l'eau sans faire de bruit, et passa tout doucement sous elle un grand panier dans lequel il l'emporta à terre sans l'éveiller. Elle était grande comme un enfant de huit ans ; sa tête et son corps ressemblaient à ceux d'une femme, mais à la place des pieds elle avait des nageoires et elle se terminait en queue de poisson. »
C’est la fin de l’été. Joachim prend son dernier bain de mer. Une mélancolie lui serre le coeur : la rentrée approche et il craint d’être rejeté, comme il l’a toujours été. Depuis l’enfance, Joachim est en proie à des crises et des visions étranges, qui font de lui le souffre-douleur idéal.
Une année particulière commence pour lui. Il a dû quitter sa mère malade et partir vivre avec son grand-père. C’est l’occasion d’un nouveau départ. Mais l’accueil qu’il reçoit au collège Saint-Pol-Roux est glacial. Il se réfugie alors dans la poésie, les récits de marins et les promenades sur la lande. Il fait aussi la connaissance de Stéphane, une fille énigmatique et attirante qui ressemble à une princesse gothique.
Un jour, Joachim la surprend aux abords du château en ruine dont il a fait son repaire. Elle se cache, elle a peur. Elle est poursuivie par des assaillants inconnus. Joachim l’emmène à la Salle Verte, un endroit propice aux secrets. Cela pourrait bien être le début d’une belle histoire d’amour. Ou alors… le début d’une haletante course-poursuite.
Quand le professeur d’arts plastiques a demandé aux élèves de constituer un dossier sur l’œuvre d’un peintre contemporain, Ariane a été la première à donner un nom. Julia Legohen, artiste majeure, fille spirituelle de Berthe Morisot et de Nicolas de Staël, réputée secrète et inaccessible.
Ariane la connaît pour avoir vu un petit tableau d’elle dans la chambre de sa mère. Elle aime son art. Sa vie l’intrigue. Il se trouve que Julia Legohen est sa grand-mère. Ariane ne l’a jamais vue. Pourquoi ? Quand elle pose des questions à sa mère, celle-ci se mure dans le silence. Pour dissimuler quelle blessure ? Les deux femmes ne se parlent plus depuis plus de seize ans. Pour masquer quel non-dit ?
Le professeur n’en revient pas quand Ariane lui annonce que l’artiste accepte de la recevoir pendant les vacances, chez elle, dans son île bretonne peuplée d’oiseaux et battue par le vent et les flots…
C'est en découvrant, dans la Bretagne où elle passe ses vacances et rêve de s'installer un jour, l'œuvre de la peintre Judith Farro que Marie-Sophie Vermot a trouvé comment elle allait raconter l'histoire qu'elle avait sur le coeur depuis très longtemps. Une histoire sombre, violente et douloureuse de secret de famille, qui se trouve éclairée, comme en contrepoint, par les toiles pleines de lumière, de chaleur et de vigueur de la grand-mère de l'héroïne.


