Thème « arts et spectacles »
Mathilde ne sait pas ce qui l'a poussée à intégrer un cours de théâtre. Dès le premièr cours, elle s'aperçoit qu'elle n'aime pas ça. Était-ce la perspective de s'amuser un peu entre deux révisions pour le bac ? L'envie de faire partie d'une troupe ? Ou tout simplement le destin qui a décidé de lui faire retrouver Fabrice, dont elle était amoureuse quand elle était petite et qu'elle n'avait pas vu depuis dix ans.
Elle joue Camille d'On ne badine pas avec l'amour, et lui joue Perdican. Ce serait plus facile si elle se sentait douée pour jouer la comédie et si la présence de Fabrice ne lui faisait pas perdre ses moyens. La voilà obligée de lui répéter : « Oui, nous nous aimons, Perdican ; laisse-moi le sentir sur ton coeur. Ce Dieu qui nous regarde ne s'en offensera pas ; il veut bien que je t'aime : il y a dix ans qu'il le sait », tout en subissant les invectives de Menthor, le metteur en scène : « Camille, on ne t'entend pas ! »
Tout est artificiel, au théâtre, se dit Mathilde, même l'acte de respirer. Elle est trop fine et trop lucide pour ne pas voir le plaisir qu'éprouve Menthor à faire preuve d'autoritarisme et à pousser ses élèves à bout. Elle n'apprécie pas non plus le stage censé souder la troupe et exalter les émotions. Et pas davantage les séances d'improvisation : « J'avais beau chercher au fond de moi-même, rien ne se faisait entendre. J'étais vide de toute émotion. Je cherchais à retrouver les événements tristes et douloureux de mon existence et me concentrais sur l'épisode de la mort de ma grand-mère, repassant toute la cérémonie, jusqu'au cimetière, sans cependant parvenir à éprouver quoi que ce soit. Sauf la honte d'avoir recours à une telle méthode. Le théâtre procédait d'une malhonnêteté fondamentale. » L'année se passe entre répétitions, révisions, soirées barbecue, concerts de rock amateur et accrochages inévitables avec les parents. Fabrice, en bon Perdican, flirte avec Mathilde pour ensuite la laisser dans l'expectative...
Dominique Souton fait la chronique de cette année charnière avec beaucoup d'humour, de sincérité et un sens du raccourci jubilatoire.
Juan de Pareja raconte son enfance et l'étrange destin qui le fit esclave et artiste-peintre promis à la postérité. Devenu le serviteur et l'ami de Vélasquez, qui refuse de lui enseigner son art, il sera pourtant son élève en secret.
Depuis des jours, Tibotie Drimme est appelé par ‘’ le jeu ’’ qui fait tout pour l’attirer dans le grenier du manoir où il vit seul avec son grand-père. Quand Tibotie finit par y découvrir la boîte de Jeux et Merveilles cachée au fond d’une malle, il n’hésite pas. Malgré une notice l’avertissant des risques encourus, il décide de suivre la règle du jeu et fait ce qui est indiqué. C’est alors que tout bascule. Tibotie se réveille au milieu d’une jungle épaisse et pleine de dangers. La partie vient de commencer…
Harry Bonnet, 16 ans, fils d’un cuistot montmartrois, est fou de cinéma.
Comment s’est-il retrouvé à Hollywood ? C’est simple. Il lui aura suffi d’une gifle, d’une caille rôtie et d’une assiette de pommes de terre pour traverser l’Atlantique et atterrir sur la colline mythique. L’Amérique ! Des stars à tous les coins de rue !
Une nuit, il suit son père à la cantine, s’introduit en catimini sur le plateau no 17, remplace au pied levé un second rôle souffrant et… tombe nez à nez avec Alfred Hitchcock.
Le metteur en scène le plus célèbre du monde commence le tournage dont il rêve depuis quarante ans : l’adaptation d’une pièce de J. M. Barrie, l’auteur de Peter Pan.
C’est un secret absolu. Le film porte un faux titre et Hitchcock lui-même a pris un nom de code. Mais pourquoi diable Harry a-t-il voulu voir les premières minutes du film fantôme ? Pourquoi a-t-il désobéi au maître du suspense ?
Adapté en BD aux éditions Rue de Sèvres par Nicolas Pitz
À vingt et un an, le peintre Ugo Dolfi est déjà célèbre, et comme il aime passionément la belle Nadéja et en est aimé, un avenir radieux semble s'ouvrir devant lui. Mais soudain, avec la disparition tragique de la jeune femme, sa vie se déchire. Muré dans la douleur et la solitude, il peint farouchement et, grâce à son art, il tente de rejoindre l'image de celle qu'il n'a cessé d'aimer. Jusqu'au jour où, mystérieusement, il passe à travers l'un de ses tableaux, et se retrouve dans un château perdu au coeur d'une forêt. Dans ce lieu hanté de personnages étranges, et où le fascine le portrait de la comtesse Isabelle, la jeune femme à la rose, une quête ardente commence. Faut-il croire Franz Kramer, l'énigmatique châtelain, lorsqu'il déclare que la frontière entre les vivants et les morts est poreuse, et que l'amour et la passion de la beauté peuvent accomplir des miracles ?
« Les enfants, je vous présente, Liouba Gogol », a dit M. Dubeuf au moment où elle pénétrait dans la salle.
Personne n’a ri. C’était comme si une averse de neige s’était soudain abattue sur la salle. J’ai pensé à toutes les fois où j’avais traité Djézone de gogol et j’ai eu honte. Je n’étais pas la seule. Nous étions collectivement victimes d’un retournement de sens.
À partir de cette seconde, gogol ne voulait plus dire débile, ça voulait dire un mètre soixante-dix, un visage en triangle, des joues roses, des yeux verts, un chignon blond à moitié défait, une bouche très rouge et de longues mains de pianiste. »
Dès l’instant où la plus belle fille du monde débarque dans sa classe, Sandra, la narratrice de cette histoire, sait que plus rien ne sera comme avant…
"Pourquoi la beauté ne fait-elle pas partie des droits de l'homme ?" se demande Hoch, ainsi surnommée à cause de sa taille imposante. Et comment faire pour supporter les journées qui se ressemblent toutes, quand on ne rêve que d'amour absolu et de feux d'artifice ? Hoch, la narratrice de cette histoire presque vraie, est une guerrière douce, émotive, convaincue du triomphe ultime de la vérité et de la raison dans un monde violent, masculin et injuste. Ce livre raconte ses combats et ses amours, l'entrée dans le jazz-band du lycée, une fugue, des déboires et des merveilles, avec une émotion communicative et pudique, une inlassable passion de vivre.
Il était une fois, il y a très longtemps, un vieux roi qui dirigeait cruellement l'île de Margelonne. Il a été une fois, au dix-neuvième siècle, Hans Christian Andersen, le grand auteur de contes danois, qui raconta cette histoire, Les Cygnes sauvages. Il est une fois, aujourd'hui, Florence Hinckel revisite les personnages de ce conte. Et ils ont bien des choses à nous apprendre, des combats à inspirer, et des manières critiques et intelligentes de lire ce qui nous parvient du passé.
Une petite fille s’ennuie, trop seule dans l’appartement familial. Son père, imprimeur, vient d’acheter de nouvelles machines et doit travailler dur, ainsi que sa femme. Un chat blanc s’inquiète, perdu dans les rues après le déménagement de son maître, le peintre Félix Vallotton, membre du groupe d’avant-garde des Nabis. Mais le hasard fait bien les choses. Le chat gratte à la porte de la petite fille. Après des jours d’hésitation et d’enquête, elle se décide à rapporter l’animal à son propriétaire. Elle l’ignore encore, mais une formidable récompense l’attend : elle va fournir un travail très bien payé à son père et procurer un excellent imprimeur-graveur au peintre ! Et peut-être aussi gagner un chat bien à elle ?
Teppoge, le gardien de l'Ombril, s'inquiète. De plus en plus de personnes se défont de leurs ombres, ils n'en veulent plus, elles les encombrent. Même l'homme à la mallette est prêt à payer pour se débarrasser de la sienne parce qu'elle lui fait trop d'ombre ! Découragé, Teppoge abandonne l'Ombril à une nouvelle gardienne. Il partira avec huit ombres, ses préférées. Pour elles, il fondera « Le cirque des ombres » qui connaîtra un grand succès. Tout va pour le mieux. Jusqu'à ce que l'homme à la mallette revienne.
11 octobre : Areski a trouvé un nom pour le groupe. Blanche-Neige et les sept nains. Ce n’est pas que ça m’ennuie de faire Blanche-Neige, mais les garçons ne sont que cinq. Donc, inutile d’y penser plus longtemps, voilà ce que j’ai dit. Mais justement, a répondu Areski, c’est comme pour les trois mousquetaires. Un clin d’oeil. Un clin d’oeil ?
– Je ne vois même pas de quoi tu parles.
– Des trois mousquetaires.
– Et alors ?
– Ils étaient quatre.
– Comment tu le sais ?
– Tu n’as pas lu le livre ?
– Quel livre ?
– Les Trois Mousquetaires, bien sûr.
– C’est le titre ?
– Ben oui, c’est le titre. Qu’est-ce que tu veux que ce soit ?
– Je ne sais pas, moi… Les auteurs ?
J’en ai plein le dos, de tous ces bouquins que je ne connais pas. Areski était mort de rire. Il a raconté l’histoire aux autres nains au fur et à mesure qu’ils arrivaient de la mine. Et tous les nains de se gausser joyeusement.
Dans ce troisième tome très attendu de son journal, Aurore se met à l’écriture de chansons de rock et à la rédaction de fiches de lecture pour le cours de français. Avec l’humour qui la caractérise, Marie Desplechin a laissé libre cours à la verve créatrice de son héroïne. Elle qui a toujours été une excellente élève, s’est beaucoup amusée à imaginer les commentaires d’Aurore sur des classiques de la littérature comme La Princesse de Clèves ou Tristan et Yseult.
Mesdames et messieurs, laissez-moi vous conter l’histoire de Peter, l’ange du cirque des Merveilles. Est-il homme ou oiseau ? Nul ne le sait. Toujours est-il qu’il vit aujourd’hui parmi nous, le garçon aux ailes de plumes et aux rêves d’altitude. Laissez-vous envoûter par la magie de son ballet aérien, envolez-vous à ses côtés le temps d’une représentation…
Lorsque Peter Petons prend son envol sous le chapiteau du cirque des Merveilles, nul ne peut imaginer que le garçon aux longues ailes déployées a longtemps été un vilain petit canard.
Bébé, il est né fragile, jugé simplet par les médecins. Plus âgé, quand son dos s’est déformé, quand deux moignons d’ailes ont poussé, on l’a surnommé Peter Poulet !
Que s’était-il passé ? La chose est difficile à raconter. Tout a commencé par l’explosion d’une chaudière dans une usine de fabrication de pantoufles, lorsque Peter a été recouvert de pâte polyductimère…
C’est l’histoire d’un petit garçon bavard, curieux et un peu triste.
Bon élève, il aurait pu étudier le droit ou la médecine. Mais, dans l’Italie du XVe siècle, lorsqu’on est un bâtard, le fils d’un notaire et d’une fille de ferme, on doit vite apprendre un métier. Léonard de Vinci aime dessiner. Parfait ! À seize ans, on l’envoie en apprentissage à Florence, chez un artisan peintre.
Dix ans plus tard, Léonard est le peintre le plus doué de sa génération. Les commandes pleuvent. Mais, il traîne à finir ses tableaux. Parfois, il ne les finit pas du tout. Et, les clients perdent patience. C’est que Léonard a d’autres idées en tête. Des projets un peu farfelus qu’il consigne dans ses carnets : un char d’assaut, une bicyclette, un sous-marin… Car, l’auteur de la Joconde se voyait ingénieur, inventeur, fabricant d’armes… Tout sauf le plus grand peintre de la Renaissance.
Avec un vrai talent pour faire vivre le passé, Sylvie Dodeller dévoile ici, comme elle l’a déjà fait dans la biographie de Molière, la petite histoire cachée sous les aspects quotidiens de la vie. Dans un style précis et accessible, elle parvient à rendre humain un personnage énigmatique, considéré comme l’un des plus grands génies de notre histoire. Chaque chapitre regorge de détails et dévoile de façon vivante la période de la Renaissance. Les livres de Sylvie Dodeller sont à l’opposé des livres d’histoire figés dans le temps.
Léonie, 13 ans, mène une vie de collégienne tranquille dans son village d'Euphrasie-sur-Gleyze. Depuis quelque temps pourtant, des visions étranges la perturbent, semblant la connecter à un autre monde. Un jour, quatre roulottes étincelantes tirées par des chevaux majestueux font leur apparition : un cirque itinérant, charriant son lot de personnages abracadabrant. Parmi eux, Wang Diqiu, cocher imposant à la moustache frémissante et au tempérament irascible, les énigmatiques sœurs Lucienne et Simonette de Neuville ou encore l'espiègle Vassyl. Mais cette troupe farfelue n'est pas là par hasard : elle est venue chercher Andrew Thompson, le professeur d'anglais de Léonie. Et celle-ci comprend vite que les visions qui la hantent pourraient avoir un rôle à jouer dans l'histoire secrète de ce cirque…
Des tableaux de Georges-Pierre Seurat, Le douanier Rousseau, Berthe Morisot, Juan Gris... accompagnés de citations des artistes eux-mêmes, et de poésies directement inspirées des oeuvres représentées.
L’OuLiPo ? Qu’est-ce que c’est ? Un groupe de gens farfelus qui ont décidé que la littérature était un jeu. Ils ont donc forcément inventé des règles. Pascale Petit en propose deux : écrire des milliers d’histoires possibles en jouant sur la première syllabe d’un mot ; inventer un texte, une recette par exemple, en supprimant un ingrédient.
Cela donne deux pièces, Le Popopo et le Dédédé et La tortilla du ciboulot, à lire, à dire, à jouer, tout seul, à deux, à trois… à cent trois… à trois cents…
Bonjour ! Bonjour à tous !
Voilà aujourd’hui un plat pour tous !
Un plat fort original dans sa composition, car son composant principal nous manquant, il va nous falloir du culot pour sa fabrication.
Du culot, mais aussi :
Un brin d’imagination ! Un brin d’innovation !
Un chouïa d’humour !
Du goût pour l’improvisation !
Voilà donc, oui, aujourd’hui la tortilla du ciboulot.